mardi 31 mai 2011

Swansea : une promotion qui arrange tout le monde

(wikipedia)

C'est officiel depuis hier après-midi, il y aura un club gallois en Premier League la saison prochaine : l'équipe de Swansea City a en effet validé son billet d'entrée en s'imposant lors de la finale de play-offs disputée à Wembley, sur le score de 4 buts à 2 face à l'équipe de Reading.
Dans le passé, Swansea avait déjà goûté à l'élite avec deux participations sous l'ère John Toshack : saison 1981-82 (terminant 6ème, pas mal pour un promu !) et saison 1982-83 (21ème et relégué).
Il est bien sûr et certain que la promotion des Swans enlève une belle épine du pied de la fédération anglaise de football (la FA). En effet, il était supposé que les Queens Park Rangers prennent une pénalité d'au moins 10 points au classement pour avoir enrôlé il y a deux ans, le milieu de terrain argentin Alejandro Faurlin lors d'un transfert ayant été réalisé entre, non pas deux mais trois parties prenantes.
La décision de la FA de ne pas pénaliser les QPR fut rendue peu avant le terme du championnat, et les dirigeants de Swansea s'étaient plaints de cette décision aussi tardive qu'injuste. Un recours juridique était en cours. En effet, Swansea terminait 3ème du classement, derrière les Queens Park Rangers et Norwich, directement promus. Or, les Swans n'ayant que 8 points de retard sur les londoniens, auraient pu terminer seconds, en cas de pénalité de 10 ou 15 points infligée aux QPR.

Neil Warnock entouré de l'argentin Alejandro Faurlin et du marocain Adel Taarabt, deux des principaux artisans de la remontée des Rangers
(c) telegraph.co.uk

Le plus étonnant dans tout ça est que l'actuel entraîneur des QPR est Neil Warnock, lequel fut confronté à la même situation quelques années plus tôt, mais dans une position inverse, lorsque son club de Sheffield United quitta la Premier League, relégué d'extrême justesse alors que West Ham se maintenait, sans concéder de pénalité alors qu'ils avaient transféré Carlos Tevez dans les mêmes conditions que Faurlin.
Warnock et Sheffield United tentèrent tous les recours possibles et n'obtinrent jamais rien.
C'est ce qui faisait dire récemment, au coach des Swans, Brendan Rodgers à propos de Warnock : "C'est marrant ce que les choses peuvent changer"

Les gallois n'avaient plus qu'une option : remporter les play-offs. C'est ce qu'ils ont fait après avoir tout d'abord battu Nottingham Forest (0-0 à l'aller puis victoire 3-2 au retour) et hier, en milieu d'après-midi, ils avaient disposé de Reading sur la marque de 4 buts à 2. L'arbitre n'eut aucune hésitation à siffler deux pénalties en faveur des gallois tandis qu'il ne voyait pas la main de Gary Monk, dans la surface, qui aurait donné un pénalty à Reading.
Cette fois, les Swans n'auront pas à réclamer auprès de la FA : un arbitre qui vous octroie deux pénos dans une finale de play-offs estimée à 100 millions de livres sterling d'enjeu de montée, et qui en oublie un à votre adversaire, on devrait pouvoir trouver des clubs plus malchanceux ...

Swansea peut-il survivre en Premier League ? Assurément non. 
Leur saison 2011-2012 sera un "one-shot" à moins de faire de gros transferts. C'est une équipe qui fait tourner la balle, sans grande qualité pour la Premier League.
C'est l'espagnol Roberto Martinez, actuel coach de Wigan, qui l'avait façonnée, la faisant passer en deux ans, de la D4 à une huitième place de D2, en 2009. Le modèle a cependant ses limites. Les maintiens de Wigan en Premier League ces dernières saisons, relèvent du miracle, et il n'y aura pas la place pour Wigan et Swansea en même temps.

Sources :
http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/eng_div_1/13497817.stm

lundi 30 mai 2011

Louis Nicollin en campagne contre l'homophobie

Campaign against homophobia 2011 from Franck Annese on Vimeo

"Laissez tomber l'homophobie, c'est réservé aux petites tarlouzes" dixit Loulou en fin de clip !

Alavés à la hausse, Sabadell et Murcie au paradis


La D2b espagnole est le troisième palier du foot espagnol, réparti en 4 groupes de 20 équipes. Des équipes bien connues comme Alaves, Cádiz, le Real Oviedo, Logroñes, le Real Murcia, Extremadura, Lleida, Castellón, etc.. y sont tombées et peinent à s'en extirper. Les 4 champions de groupe ne sont pas directement promus et un tirage au sort détermine deux duels aller-retour entre vainqueurs de groupe de sorte que deux d'entre eux l'emportent et gagnent leur promotion pour la D2a espagnole. Les deux perdants ne sont pas éliminés pour autant et sont reversés dans un nouveau play-off où ils vont retrouver les équipes classées de la 2ème à la 4ème place (12 équipes théoriques) après que celles-ci aient été réduites de moitié par une confrontation entre elles. Cela nous porte à un total de 8 équipes (les 2 perdants du play-off entre les champions de groupe + les 6 gagnants de la confrontation entre équipes classées de la 2ème à la 4ème place). Des tirages au sort déterminent de nouveaux duels et au final, il ne reste plus que deux équipes qui rejoindront les deux champions de groupe vainqueurs du play-off initial. Quel marathon, n'est-ce pas ?

Euskerra, un contributeur régulier du blog, sans aucun doute un des plus grands fans de foot ibérique de France et de Navarre, nous a concocté un nouveau topo sur les play-offs de cette D2b qui ravira les initiés et passionnera les autres. Pour mémoire, lire et relire l'épilogue de fin de saison publié il y a une quinzaine :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2011/05/d2b-espagnole-lepilogue.html

Dans la première finale des champions, opposant Sabadell à Eibar, le match aller s’était conclu sur un score nul et vierge. Dans le style caractéristique de son entraîneur mythique Javier "Manix" Mandiola, Eibar s'est montré solide et bon en contres dans un match joué devant 10.000 personnes.
Au match retour à la maison, Eibar n'a pas su se servir du facteur Ipurua pour se hisser vers la d2/a. Malgré le soutien de 5000 supporters très chauds, ce sont les catalans de Sabadell qui retrouvent la d2, 18 ans après.
Les visiteurs ont mis en place un système très défensif et malgré une ou deux occases basques plus ou moins franches, Marc Fernandez inscrivait le but du 0-1 à la 56ème minute. C'est le moment que choisissait Eibar pour se lancer à fond dans l'offensive dans ce qui ressemblait à un match de hand. La récompense tombait dès la 70ème minute par Lanzarote (1-1) et Lago Junior manquait d'un cheveu le but du bonheur à la 93ème minute !

Pour Eibar, il faudra passer par les 1/2 finales des " play-off 2 ".
Quant à Sabadell, ce club a une riche histoire : fondé en 1903, il compte à son actif 14 saisons en D1 (la derniére en 1988 , 4ème en 1969 et qualifié pour la C3), finaliste de la coupe en 1935 (battu par Seville 3 à 0), 39 saisons en D2 (la derniére en 1993) et 17 saisons en D2/b (champion en 1984 et 2011). Il posséde aussi un stade de 18000 places au doux nom de Nova Creu Alta (nouvelle haute croix en Catalan !). Pour cette saison , il faut féliciter son gardien David De Navas qui remporte le Zamora du groupe 3, son buteur Japonais Hiroshi auteur de 10 buts, ainsi que son entraîneur Lluis Carreras, ancien honnête joueur de D1 formé au Barça qui a evolué à Oviedo, Racing, Majorque, l'Atletico, Murcie et Alavés entre 1992 et 2007 avant de s'occuper des jeunes du club de Vitoria.

Le japonais Hiroshi (Sabadell)
(c) lapreferente.com
 
Dans l'autre finale des champions, Murcie poussé par 16.000 personnes, avait pris une bonne option à l’aller contre Lugo : 2-0 (buts de Chando et Isaac Jové).
Au retour, Murcie a eu chaud à Lugo : le 2-0 de l'aller a bien failli ne pas suffire quand, après avoir ouvert le score par Tornero, les Galiciens ont bien dominé poussés par leurs 5000 supporters. Mais le compteur restait bloqué à 1-0, insuffisant pour empêcher Murcie de retourner en d2/a.
Le Real Murcie, fondé en 1908, est carrément le recordman de la segunda avec 50 participations et 8 titres de champions obtenus en 1936, 1940, 1955, 1963, 1973, 1980, 1983 et 1986.
Il a également 14 saisons de D1 à son actif (la dernière en 2008) mais elles sont assez anecdotiques quand on sait que son meilleur classement est une 11ème place obtenue en 1945, 1946, 1984 et 1987 et même chose en coupe avec une demi-finale en ... 1944.
Niveau stade, c'est plutôt pas mal avec la Nueva Condomina de 31.000 places, capitale régionale de 437.000 habitants oblige.
On peut dire que cette montée est méritée : le Real Murcia club de Futbol termine meilleure équipe de D2/b avec 82 points (17 de plus que Sabadell) avec le gardien Alberto Cifuentes, Zamora des Zamoras, qui n’a encaissé que 20 buts en 37 matches et un super trio d'attaque : Chando (17 buts) , Pedro (13) et Kike Garcia (12). Un bravo également à son entraineur Inaki Alonso qui a fait monter la Real Union en 2009.

 
Real Madrid B - Alcoyano : 0-2 à Bernabeu devant 45 000 personnes
(c) gilicorner.s3.amazonaws.com

 Pour ce qui est des quarts de finale de play-off entre les 12 autres qualifiés (les équipes des 4 groupes, classées de la deuxième à la quatrième place), 2 clubs avaient pris une magnifique option à l’aller, en s'imposant 2-0 en déplacement : Guadalajara chez Orihuela (buts d'Anibal et Juanjo devant 2700 spectateurs) et Alcoyano qui créait l'exploit au Bernabeu contre le Real Madrid Castilla soutenu par 45.000 supporters grâce à un doublé d'Alvaro Garcia.
Au retour, Guadalajara faisait fructifier le 2-0 de l'aller à Orihuela avec un nul 1-1 (Javi Soria contre Garavano devant 4000 spectateurs)
Alcoyano résistait contre le Real Madrid b : vainqueur 2-0 à l'aller dans un Bernabeu acquis à la cause des petits merengues, le club d'Alcoy (ville de 62.000 habitants de la région de Valence) a vu le Real mener 2 fois au score sur des buts de Morata (vu avec l'équipe de Mourinho) et Fran Rico mais a su égaliser 2 fois par le même Paco Esteban dans un Collao aux anges (4500 spectateurs). Il n'y aura pas de mini clasico en 2011 et c'est sans doute mieux pour les blancs quand on voit que le Barça b est 3ème de d2/a.

Cadix avait également pris une bonne avance contre le petit poucet de Mirandés : 2-0 (buts de Cifuentes et Moreno devant 11.000 fans en folie) et les andalous arrivaient tranquilles dans le petit stade de Miranda De Ebro qui plein à craquer n'accueillait pas plus de 5000 personnes. Le 2-0 de l'aller ne pouvait que suffire face au modeste club burgalés. C'était oublier un peu vite que ce club a lutté jusqu'au bout pour le titre de champion de groupe finalement remporté par Eibar, devant Alaves et la Real Union.
C'est ainsi qu'il se vit bien surpris et mené assez vite 2-0 (buts d'Alain, joueur français, et Baquero contre son camp) avant que le but de Pachon à la 81ème lui permit de respirer et d'entrevoir la qualif'.
Et c'est là que le sol s'est dérobé sous ses pieds avec un troisième but d'Alain, 3 minutes après seulement et enfin l'estocade de Mujika dans les arrêts de jeu. Cadix, club historique, ne montera donc pas.

Les supporters de Cadix vont devoir s'armer de patience : leur club s'est fait sortir des play-offs et demeurera au moins une saison supplémentaire en d2b - (c) deportes.orange.es

Pour les autres matches, c’était également très serré :
nul 1-1 à l’aller entre Melilla et Alaves (Kabamba contre Salcedo sur pénalty, devant 6500 spectateurs et expulsion d'Alana pour Alaves)
Au retour, Alaves bat Melilla 1-0 (Oskar Martinez) dans un Mendizorroza bien garni (12.000 spectateurs)
Succès à l’aller de Leganes contre Badalogne 2-1 (Tacon et Arruabarrena sur pénalty contre un but de Sellarés, devant 5.000 spectateurs) et au retour, Badalogne se devait de compléter la fête du football catalan, ce qu'il fit grâce à l'unique but de Vasquez devant ses 6000 fans ravis de voir tomber des madrilènes qui plus est.
2-1 fut également le score du match aller pour l’autre équipe basque en lice, la Real Union face au Fc Seville b (Eneko Romo et Josu Iglesias à la 91ème minute contre un but d’Adrian, devant 5000 spectateurs dans un Gal bondé). Au retour, la Real Union a vraiment cru en ses chances face au Fc Seville b. Le club d’Irun voyait sa défense tenir le coup face à l'attaque mitrailleuse de la réserve du Fc Seville, emmenée par le duo Luis Alberto-Rodri. L'expulsion de ce même Rodri à la 62éme minute semblait sonner le glas des locaux. Mais c'était compter sans un final de feu des andalous qui ouvraient le score à la 85ème minute par Deivid. La Real Union se faisait piéger en contre à la 90ème par Luis Alberto avant un troisième but de Morales dans les arrêts de jeu. Un but qui n'aurait jamais du être validé : un supporter entré sur le terrain accompagnait le buteur qui n'avait plus qu'à emmener le ballon dans les cages désertées par Otormin. (vidéo visible notamment sur le site de Marca)

A présent le tirage au sort des 1/2 finales (à disputer les 5 et 12 juin prochain) :
Alcoyano-Eibar
Alaves-Lugo
Mirandés-Badalogne
Guadalajara-Fc Seville B


Alavés retrouvera Lugo. Il y a dix ans, les basques jouaient une finale de coupe de l'UEFA contre Liverpool. Les temps sont durs ! (c) elcorreo.com

A noter que deux historiques feront leur retour en D2/b la saison prochaine :
comme attendu Tolède, vainqueur facile à l'aller 4-0 , n'a pas eu de mauvaise surprise chez le vainqueur du groupe de La Rioja (en tercera les groupes correspondent à une région, ce qui se traduit inévitablement par une différence de niveau) Naxara (dans le bled du nom de Najera) où après avoir ouvert le score en début de deuxième mi-temps par Alberto Martin, il a finalement décroché le nul 1-1 après que Luis eut égalisé.
Ses supporters se sont pointés à 450 dans un stade minuscule de 1000 places situé à flanc de montagne, ce qui lui donne un aspect assez bizarre.
L'autre historique c'est Burgos. En danger après la défaite de l'aller aux Canaries à Lanzarote (1-2), il n'a fait qu'une bouchée de ses rivaux au retour avec un succès 4 à 0 obtenu grâce aux doublés d'Hugo Salamanca et Ruben Espinosa à la grande joie des 9000 spectateurs d'El Plantio qui aspirent à mieux pour ce club qui avait autrefois le surnom de "matagigante" (tueur de géant) en D1.

On connait les 4 relégués en d2/b : Ponferradina, modeste club de Castille-leon promu l'an dernier, Tenerife qui tombe de haut, Albacete qui cette fois n'a pas su se maintenir et depuis ce dimanche Salamanque, qui tombe lourdement chez le Barça b (5-1) sous les coups notamment du pichichi Jonathan Soriano (31 pions !), auteur d'un triplé, pendant que Gimnastic faisait le métier contre Albacete (2-1) soutenu par 13.000 personnes.
En d2/a, restons-y, on connait les 2 promus directs pour jouer dans la cour des grands la saison prochaine : le Betis Séville et le Rayo Vallecano ainsi que 3 barragistes : Grenade, Elche et le Celta Vigo. Le dernier ticket se jouera entre Valladolid et Xerez séparés de 3 points avec un goal-average particulier favorable aux andalous (1-2 , 4-0).
Cela dit le suspense est mince : Valladolid a besoin d'un point contre Alcorcon (superbe première saison en d2/a des banlieusards madrilènes, 9èmes) dans son stade de Zorilla alors que Xerez va devoir gagner à Elche qui voudra bien préparer ses play-offs.

dimanche 29 mai 2011

Au moins un Ferguson heureux, ce week-end

(c) sportinglife.com

Alors que son père Alex avait pris le bouillon, hier soir à Wembley face au Barça, le fiston, Darren Ferguson a été beaucoup plus en réussite, au cours de ce week-end. Il coache en effet l'équipe de Peterborough United et en cette fin d'après-midi de dimanche, son équipe vient de remporter la finale de play-off pour la montée en division one (deuxième étage du foot anglais) après avoir nettement battu l'équipe d'Huddersfield Town par 3-0 ... sur la pelouse d'Old Trafford, vous parlez d'une coïncidence !

La victoire fut pourtant bien longue à se dessiner. En première mi-temps, Peterborough était dominateur, fort de sa possession de balle, pratiquant un jeu tout en passes courtes, se procurant les meilleures occasions dont un tir sur le poteau, mais sans jamais toutefois concrétiser. Tout le monde repartait aux vestiaires sur un score nul et vierge. En deuxième mi-temps, pendant près de 30 minutes, Huddersfield Town mettait une pression terrible sur le but de Peterborough, ne lâchant rien, prenant Peterborough à la gorge, jouant un jeu long, aérien mais sachant également faire tourner la balle autour de la surface pour envoyer des centres et rechercher les têtes des attaquants. J'ai même rarement vu une équipe aussi dominatrice de la tête, attrapant, détournant pratiquement tout, à hauteur d'au moins 80% de duels aériens victorieux.

Huddersfield allait cependant regretter les occasions manquées et à force de faire le siège des buts de Peterborough, persuadés que cela allait payer, ils finissaient par s'exposer à des contres et commettre des fautes. C'est ainsi que Tommy Rowe reprenait de la tête à la 79ème un coup franc juste à l'entrée de la surface et qui aurait peut-être dû donner un pénalty, à revoir le ralenti. Huddersfield allait repartir à l'assaut mais encaissait un nouveau but à peine une minute plus tard par Craig Mackail-Smith, d'un tir millimétré vers le côté droit des buts du portier d'Huddersfied. Nouvelle faute à l'entrée de la surface 5 minutes plus tard et coup franc magistral marqué par Grant McCann (3-0).
L'attaque des "Posh" était la meilleure de League One (troisième division anglaise) cette saison avec 106 buts inscrits en 46 matchs et cela s'est vérifié aujourd'hui.
C'est peut-être pour cela que le coach d'Huddersfield Town avait opté pour une offensive totale en seconde mi-temps car comme le dit l'adage, la meilleure défense, c'est l'attaque. Ouais, mais gare aux contres.

Peterborough vient donc de gagner son billet retour en D2 anglaise après avoir été relégué la saison passée au troisième niveau. C'est une grande déception de voir une équipe comme Huddersfield Town échouer après le fighting spirit et surtout la démonstration de force qu'ils avaient faite pendant les 30 premières minutes de la deuxième mi-temps, mais leurs attaques avaient manqué de réalisme.

(c) theposh.com

Pourquoi les "Posh" ?
Peterborough traîne ce surnom péjoratif depuis les années 20 quand Pat Tirrel, joueur-manager de Fletton United annonçait à la fin de la saison, en 1921, qu'il recherchait des joueurs chics pour une équipe chic ("Posh players for a Posh team") pour concourir dans la ligue du Northamptonshire. Fletton allait fusionner avec Peterborough en 1932 et le surnom allait demeurer. Aujourd'hui, le terme "Posh" est devenu péjoratif.

Sources :

Man Utd : raisons de l'échec et clés pour l'avenir

Sir Alex Ferguson impuissant et décomposé, hier soir
(c) maxifoot.fr

Hier soir, on a pu assister à une finale de Pognon's League à sens unique, même si Manchester United avait fait illusion pendant les premières dix minutes de jeu. Le Barça s'est baladé, Manchester a subi, totalement impuissant en seconde période, perdant sur le score flatteur de 3-1. L'addition aurait mérité d'être beaucoup plus lourde.
Cette finale rappelait celle de 2009. Alex Ferguson est un des meilleurs coachs au monde, son bilan et sa durée à la tête de Manchester Utd sont exceptionnels et forcent le respect.
Pourtant, son équipe a été ridicule hier soir, tout comme elle l'avait été il y a deux ans.

Certes, je n'arrive pas au niveau de la hauteur de l'orteil droit de Sir Alex, en ce qui concerne le management d'une équipe de foot, mais est-ce peut-être en cela que je remarquerais des choses simples, basiques, qu'il feindrait d'observer ?

Premier élément : on ne bat pas le Barça en jouant comme le Barça. Quand on est un club anglais, on doit jouer comme un club anglais. Ce n'est pas un hasard si Rooney, avec ses qualités intrinsèques, a été capable de scorer.
Deuxième élément : on accepte la possession de balle largement supérieure du Barça mais on joue en conséquence, en jouant davantage long pour rechercher les corners, les touches (qui se voudront longues), et en provoquant des fautes à proximité de la surface (ce que les anglais appellent le "set pieces").
Troisième élément : on est intraitable en défense. Hier soir, l'équipe était passive et inattentive, ce qui est inadmissible et impardonnable à ce niveau.

Les clés pour l'avenir :
- On recrute des joueurs au profil irlando-britannique, scandinave, jamaïcain, etc.. qui peuvent poser problème en attaque, à des équipes latines. Rory Delap saurait éventuellement perturber la défense du Barça, par ses longues touches. Un attaquant comme Darren Bent, impérial de la tête, pourrait s'imposer sur les centres et les corners.
- On joue réaliste, à la manière de ce que réussit Egil Olsen avec la Norvège, variant passes courtes et longues avec un jeu en "set pieces" évoqué précédemment.
- On est rigoureux et organisé en défense. Pour cela, on se dote de défenseurs de très haut niveau international. Mourinho a montré que le Barça était prenable à cette condition.

Si Manchester United veut battre le Barça en jouant au football comme le Barça, alors il faut les moyens de ses ambitions. Il faut avoir un Messi dans son équipe et des joueurs au moins aussi forts à chaque poste.
Manchester Utd avait laissé partir Christiano Ronaldo pour le Real Madrid. Les Red Devils n'ont plus les mêmes moyens. Leur déficit est abyssal. Peut-être l'autre club de Manchester, les Blues de City pourront-il bâtir, à moyen terme, une équipe à la hauteur du Barça, s'efforçant de jouer comme le Barça, à grands coups de millions d'euros ?

Mais Sir Alex Ferguson sait déjà tout cela. Son bilan est excellent avec Manchester United. Ses recrutements sont excellents au niveau rapport qualité/prix (ex. Chicharito). Il a déjà tout gagné dans le passé. Il n'est pas vital de gagner absolument tout dans une saison. Il ne révolutionnera en rien sa façon de penser le football. Pourquoi le ferait-il ?
Il gagnera éventuellement une nouvelle Champion's League, si un autre club fait le boulot d'éliminer le Barça avant qu'il n'arrive en finale. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Il ne battra jamais plus le Barça tant qu'il ne changera pas sa façon de penser le football face au Barça et je ne crois pas qu'il changera en quoi que ce soit.

samedi 28 mai 2011

Caroline Wozniacki plus douée avec un ballon ?


La n°1 mondiale s'était fait expédier hier après-midi, porte d'Auteuil, par la slovaque Daniela Hantuchova en deux petits sets 6-3, 6-1, pour le compte du troisième tour de Roland Garros.

La belle danoise, d'origine polonaise, avait montré dans les vestiaires qu'elle possédait une habileté certaine dans l'exercice du jonglage, qui devrait lui permettre de se reconvertir si toutefois, elle en avait marre de la petite balle jaune.
Elle aurait bien tort, le tennis féminin paie immensément mieux que le foot féminin.
Saluons à ce propos les filles de l'OL, vainqueures de la Ligue des Champions au féminin, jeudi dernier (2-0 contre les allemandes de Potsdam).

(c) maxifoot.fr

Jean-Michel Aulas pouvait être fier (davantage qu'avec ces messieurs de l'OL si chèrement rétribués ...) : «C'est la première Coupe d'Europe pour l'Olympique Lyonnais, donc c'est un moment inoubliable et un immense bonheur. Je suis très fier de cette équipe. On a monté un groupe comme on ne pourra sans doute plus jamais le faire. Il y avait du talent partout».

Sources :
http://www.sports.fr/cmc/tennis/201121/roland-garros-wozniacki-ne-doute-pas-de-ses-capacites_356905.html?vignettestennis
http://www.maxifoot.fr/football/article-12608.htm

vendredi 27 mai 2011

Admirable Admira !

(c) sport10.at

Après le match nul et vierge obtenu mardi soir sur le terrain du Vienna FC, l'Admira Mödling a gagné son billet pour jouer la saison prochaine en division majeure autrichienne après six ans de purgatoire.
Après avoir échoué de peu la saison passée, l'Admira a dominé le deuxième étage du foot autrichien durant la majeure partie de la saison 2010/2011 avant de voir revenir sur elle, dans les dernières journées, le club d'Altach, qui pointait même leader à 5 journées du terme. 
L'Admira Mödling a dû cravacher et enchaîner les victoires pour arracher la place de champion, seule place permettant la promotion. 

(c) flashresultats.com

Le retour de l'Admira Mödling en division majeure autrichienne doit tout à un homme, Richard Trenkwalder, chef d'entreprise ayant fait fortune dans le tertiaire. Le chiffre d'affaire de sa Société, Trenkwalder International AG, était de l'ordre d'un milliard d'euros en 2010.

(wikipedia)

En 2007, Trenkwalder avait récupéré un club à l'agonie, tombé en division régionale (troisième étage).
Et pourtant, l'Admira était un club autrichien de premier plan, 9 fois champion d'Autriche, 6 fois vainqueur de la Coupe d'Autriche, et 1 fois vainqueur de la Super Coupe d'Autriche.
En 1994/95, les cannois se souviennent encore de leur élimination en 1/16èmes de finale de la Coupe de l'UEFA contre l'Admira qui portait alors le nom d'Admira/Wacker (nul 1-1 en Autriche et victoire 2-4 à Cannes au retour).
L'Admira allait être éliminée au tour suivant contre la Juventus.

En 1997, l'Admira/Wacker fusionnait avec le club de Mödling pour devenir l'Admira/Wacker Mödling, ce qui lui permettait de rester en division majeure autrichienne. L'Admira/Wacker Mödling allait ensuite décliner, puis tomber à l'étage inférieur mais revenir rapidement en division majeure en 2000.

En décembre 2004, le club était acquis par un richissime homme d'affaires iranien, Majid Pishyar, lequel préside aujourd'hui le Servette de Genève. Son expérience autrichienne fut désastreuse pour le club. Il nommait Heshmat Mohajerani, un célèbre entraîneur iranien et l'équipe s'attachait les services de divers joueurs de ce même pays. A l'issue de la saison 2005/2006, le club était relégué au deuxième niveau. La saison suivante, il était de nouveau relégué. Difficile de faire pire comme bilan.

Richard Trenkwalder allait reprendre le club, et comme il était déjà président de l'ASK Schwadorf, l'équipe du village d'un peu moins de 2000 habitants où se situe le siège de son entreprise, il décidait de fusionner les deux en 2008, sous la nomination de "Trenkwalder Admira" et permettre ainsi à l'Admira de retrouver la deuxième division autrichienne, grâce à la place occupée alors par Schwadorf.

(wikipedia)

On pourrait penser à de la démagogie de voir un chef d'entreprise juxtaposer son nom à celui de l'équipe qu'il préside, mais il est fréquent dans le championnat autrichien (ainsi que dans le championnat hongrois) que les sponsors accollent leur nom à celui de l'équipe comme par exemple les clubs du Cashpoint Altach, TSV Sparkasse Hartberg, ou encore Red Bull Salzburg ...

Richard Trenkwalder planifiait un retour rapide en division majeure avant l'été 2010. Il échouait de peu à l'issue de la saison 2009/2010 remportée par le Wacker Innsbruck, mais cette saison fut la bonne après une lutte très serrée avec le club de la petite ville d'Altach (près de 6500 habitants).

Souhaitons qu'Admira revienne au sommet du foot autrichien et rejoue vite en Europe. C'est toujours appréciable de voir renaître des clubs qui ont une petite histoire. Sans oublier l'aspect nostalgique, bien sûr.

Sources :
http://de.wikipedia.org/wiki/Richard_Trenkwalder
http://it.wikipedia.org/wiki/VfB_Admira_Wacker_M%C3%B6dling
http://de.wikipedia.org/wiki/Trenkwalder_International

jeudi 26 mai 2011

Loulou se recentre sur le foot

(c) Vomorin

Louis Nicollin a confirmé dans le quotidien "Midi-Libre" de ce jeudi, qu'il passait la main. Rassurez-vous, il ne s'agit aucunement de football mais de rugby. Le groupe Nicollin va progressivement se désengager du Montpellier Hérault Rugby, club actuellement sous la co-présidence d'Olivier Nicollin, un des deux fils de Louis.
Depuis la venue d'un nouvel investisseur, Mohed Altrad, un self-made-man ayant fait fortune dans le BTP, majoritaire en parts, Louis Nicollin ne se voit plus jouer les seconds rôles au sein du MHR.

(c) 20minutes.fr

"M. Altrad devient actionnaire majoritaire du club de rugby. Si M. Altrad mettait les sous pour avoir 51 % du capital, il [Olivier] laissait le truc. On pouvait pas avoir 50/50, il ne voulait pas. Deux crocodiles dans le même marigot, ça ne peut pas marcher (...) Attention, je n’ai rien contre Altrad. Il faut le respecter. Il a mis des sous, et de sa poche. (...) Je suis meurtri parce que mon fils s’était vraiment investi. Mais, d’un autre côté, au final, ça allait nous coûter combien, hein ? Olivier, je lui ai conseillé de ne pas rester. Si ça ne marche pas, j’ai pas envie que ça lui tombe dessus. Et si ça marche, ce n’est pas lui qui tirera les glorioles ! (...) Je suis malheureux, mais soulagé pour mes finances"

Georges Frêche, nous ayant quitté le 24 octobre 2010
(c) sports.fr

En partie pour faire plaisir à son ami Georges Frêche, Louis Nicollin avait investi massivement dans le MHR, la somme d'un million d'euros dans le capital du club ainsi que 600 000 euros pour le sponsor maillot auquel il vient d'ajouter récemment 400 000 euros pour la qualification en H Cup et en play-offs du championnat de France.
Mais Loulou explique qu'il lâchera le sponsor maillot la saison prochaine :
"Je veux bien être tricard, mais pas complet. J’achèterai une loge, s’ils veulent bien m’en vendre une".

Au sein du MHR, avant l'arrivée de Mohed Altrad, nouvel actionnaire majoritaire, les relations étaient tendues entre la famille Nicollin et Thierry Perez ainsi que son beau-père, André Vézinhet, député socialiste, ancien ennemi politique de Frêche. Loulou ne s'était pas privé de l'allumer, l'an dernier : "Tu lui files un poste [à propos de Thierry Perez] et comme ça tu gardes la subvention de beau-papa" ce à quoi Vézinhet avait répondu "Je savais Louis Nicollin vulgaire, il devient méprisant. L’argent ne permet pas de tout acheter, ni les consciences, ni les talents"
Entendre un politicien d'un parti du système donner des leçons sur le rapport avec l'argent, prête toujours à sourire ...

Loulou va donc se concentrer davantage sur le foot et le Pailladin que je suis s'en réjouit.


Sources :

mercredi 25 mai 2011

Dresde remet la Dynamo et quitte l'obscure Liga 3

Avant-match Dynamo contre Osnabrück devant 28 760 spectateurs, à Dresde, lors de l'aller (1-1)

Hier soir, le Dynamo Dresde a remporté son match retour de promotion / relégation (Liga 2 / Liga 3), sur la pelouse d'Osnabrück (1-3 après prolongation) et fait ainsi son retour en Liga 2 après cinq années de purgatoire en 3ème division allemande (Liga 3 - à groupe unique depuis 2008, anciennement nommée Regionalliga - qui comptait deux groupes Nord et Sud).
 
1988/89DDR-Oberliga1champion
1989/90DDR-Oberliga1champion, vainqueur de la coupe
1990/91NOFV-Oberliga2
1991/92Bundesliga14
1992/93Bundesliga15
1993/94Bundesliga13
1994/95Bundesliga18refus de licence, double rétrogradation
1995/96Regionalliga Nordost4
1996/97Regionalliga Nordost7
1997/98Regionalliga Nordost2
1998/99Regionalliga Nordost11
1999/00Regionalliga Nordost8Relégation à partir de la 8ème place pour refonte de la division
2000/01Oberliga Nordost Staffel Süd5Dynamo en 4ème division pour la première fois de son Histoire.
2001/02Oberliga Nordost Staffel Süd1
2002/03Regionalliga Nord7
2003/04Regionalliga Nord2
2004/052. Bundesliga8
2005/062. Bundesliga15
2006/07Regionalliga Nord7
2007/08Regionalliga Nord8
2008/093. Liga9Intègre la nlle division 3 à un groupe unique.
2009/103. Liga12
2010/113. Liga3
2011/122. Bundesliga-
Division
1
2
3
4
5
6
Huit fois champion de l'ex-RDA (1953, 1971, 1973, 1976, 1977, 1978, 1989, 1990), sept fois vainqueur de la Coupe de l'ex-RDA (1952, 1971, 1977, 1982, 1984, 1985, 1990), le club avait mal digéré la réunification allemande et l'intégration à la Bundesliga à compter de la saison 1991/92, terminant 14ème puis 15ème et ensuite 13ème les saisons suivantes avant d'être relégué (18ème) à l'étage inférieur à l'issue de la saison 1994/95.
Le club allait tomber jusqu'en 4ème division en début de millénaire. Du jamais vu dans l'Histoire du Dynamo Dresde, fondé en 1950, supporté par la Stasi depuis 1953 et véritable fer de lance du foot est-allemand. D'autant plus que Dresde est une ville de plus de 500 000 habitants.
Petite réapparition en deuxième division en 2004 (avec une moyenne de nouveau supérieure à 15 000 spectateurs par match) pour retomber au troisième niveau deux ans plus tard.

Pour regagner sa place en deuxième division allemande et retrouver les clubs de villes d'ex-Allemagne de l'Est comme Cottbus, Aue, Rostock, (Union) Berlin avec lesquels la rivalité est grande, puisqu'il s'agit de devenir en quelque sorte, le club qui représentera l'ex-RDA en Bundesliga, le Dynamo Dresde - qui terminait troisième de Liga 3 - était opposé au club d'Osnabrück (antépénultième de Liga 2) en barrage aller-retour.

L'aller à Dresde, devant 28 760 spectateurs, s'était conclu sur un score de parité (1-1). Le Dynamo avait pourtant largement dominé les débats (61% de possession de balle, 392 passes complétées contre 227 pour son adversaire, 10 corners à 4, 18 tirs vers le but adverse contre 9 pour Osnabrück) et ce score témoignait d'un manque de réalisme certain et laisser entrevoir de grandes difficultés pour le match retour.

Moins dominateur au retour, le Dynamo conservait un avantage d'environ 53% de possession de balle pour 292 passes complétées contre 262 pour les locaux ainsi que 10 corners à 8.
Mais Osnabrück allait se montrer beaucoup plus réaliste en marquant juste avant la mi-temps par Mauersberger (1-0). Cristian Fiél, le milieu de terrain germano-espagnol du Dynamo, allait égaliser peu après l'heure de jeu. (1-1)
On jouait les prolongations quand le jeune attaquant Dani Schahin, 21 ans, offrait l'avantage à Dresde à la 95ème minute (1-2). Robert Koch en ajoutait un autre à la 120ème (1-3) pour le plus grand bonheur des 2500 fans du Dynamo qui avaient fait le déplacement à Osnabrück, cette ville du nord-ouest de l'Allemagne.

Pour la saison 2011/2012, on va souhaiter qu'un club d'ex-RDA retrouve la Bundesliga. Pourquoi pas le Dynamo avec une seconde promotion consécutive ?
(A noter que le Hertha Berlin est un club d'ex-Allemagne de l'ouest, contrairement à l'Union Berlin, club d'ex-Allemagne de l'est)

Sources :
http://no.wikipedia.org/wiki/SG_Dynamo_Dresden
http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Dynamo_Dresden_seasons
http://de.eurosport.yahoo.com/20052011/73/2-bundesliga-osnabrueck-dresden-glueck.html
http://bundesligafanatic.com/?p=3310
http://bundesligafanatic.com/?p=3402

mardi 24 mai 2011

30.000 tifosi du Genoa tentent d'exister


A l'issue de la dernière journée de serie A, dimanche dernier, près de 30 000 fans du Genoa avaient organisé les funérailles de la Sampdoria, leur rival local avec un faux cercueil, des faux prêtres, des fausses bonnes soeurs, etc.. C'était surtout une façon d'exister pour les supporters du Genoa et se rappeler qu'ils joueront en serie A pour encore au moins une saison. Je ne pense même pas que les tifosi de la Samp se donneront la peine de refaire la même provocation quand la situation s'inversera. Il n'y a pas de comparaison possible, le Genoa est un club totalement insignifiant depuis l'après-guerre.
Mettre la Samp en bière, c'est au moins reconnaitre qu'elle a existé, ce qui n'est pas le cas du Genoa depuis 1937 et leur dernière Coppa Italia remportée.
A compter de 1960, le Genoa n'a connu que 19 fois la serie A, pour 30 saisons passées en serie B et 2 en serie C avec aucune performance notable si ce n'est une demi-finale de coupe de l'UEFA en 1992 ...
On se souviendra surtout de leur pitoyable saison 2004-2005 quand ils avaient été convaincus d'avoir truqué au moins un match pour assurer leur promotion en serie A. La commission les avait envoyés en serie C pour les punir.

Les tifosi du Genoa devraient donc regarder dans le dico à la lettre U comme "Umiltà" (Humilité) et essayer de comprendre ce que cela signifie. Mais dans un an, quand ils feront leur énième retour en serie B, il est bien sûr et certain qu'ils perdront une partie de leur arrogance.

Source :
http://it.wikipedia.org/wiki/Genoa_Cricket_and_Football_Club

lundi 23 mai 2011

Le Depor relégué en 2011 ou la fin d'un cycle

(c) Miguel Riopa/AFP/Getty Images/guardian.co.uk
Juan Rodriguez effondré après le match perdu à domicile contre Valence (0-2) synonyme de relégation à l'étage inférieur pour le Deportivo La Corogne

Euskerra, notre spécialiste du foot espagnol a concocté un bel article très bien renseigné à propos du Deportivo La Corogne, relégué au soir de la dernière journée de Liga. Un article qui revient sur les débuts puis les saisons d'exception du "Super Depor" en Liga, puis son déclin, et qui devrait intéresser un grand nombre de nos lecteurs :

Le Deportivo, à force de ne pas savoir marquer (31 buts, plus mauvaise attaque de la Liga), descend en d2 qu'il retrouve 20 ans après.
Il était monté en 1991 grâce à sa deuxième place à un point derrière Albacete au goal-average devant Murcie et avec 2 points d'avance sur Malaga , c'est à dire de justesse.
C'est également de justesse qu'il se maintiendra 1 an plus tard après barrages contre le Betis (2-1, 0-0).


Tout changera durant cette inter-saison avec le recrutement des stars brésiliennes Mauro Silva et surtout Bebeto, pichichi avec 29 buts ! Le Deportivo termine 3ème et devient le Super Depor.
L'année suivante il échoue pour le titre de champion pour un pénalty raté lors de la dernière journée contre Valence mais termine avec la meilleure défense de tous les temps avec 18 buts encaissés (statistique toujours valable aujourd'hui).
En 1995, il échoue encore de peu pour la Liga mais remporte sa première Copa del Rey devant Valence dans une finale incroyable : le match est arrété à 1-1 à 11 minutes de la fin en raison d'un violent orage et terminé 3 jours plus tard grâce à un but D'Alfredo inscrit dans le temps réglementaire soit durant les 11 minutes qu'aura duré ce mini-replay.
En 1996, il rate sa Liga (9ème) mais dispute sa première demi-finale de coupe d'Europe (C2).
En 1997, il finit troisième, emmené par sa nouvelle star brésilienne Rivaldo.
Le départ de ce joueur au Barça pénalisera le club pour les deux saisons suivantes (12ème et 6ème) avant qu'emmené par le Basque Javier Irureta, il ne remporte enfin la Liga en 2000 avec, comme joueurs clés, le gardien camerounais Songo'o (Zamora 97), le hollandais Makaay (23 buts ), toujours Mauro Silva ainsi que les Donato, Djalminha, Manuel Pablo, Fran, Naybet, etc..
2ème en 2001 et 2002, 3ème en 2003 et 2004 (victoire en coupe avec une finale victorieuse contre le Real Madrid au Bernabeu l'année des 100 ans du Real en 2002 - le fameux "centenariazo" - et 1/2 finale de Champion's League en 2004) ...


Le Depor commence à décliner en 2005 (8ème). L'année suivante, ce déclin sera confirmé (8ème également) mais atténué par une demi-finale de coupe.
En 2007, l'équipe qui se fait appeler "baby Depor" emmenée par le formateur Caparros (actuel coach de l'Athletic) finit à une pauvre 13ème place là aussi un peu atténuée par une nouvelle demi-finale de coupe.
Léger mieux lors des années suivantes (9ème en 2008, qualifié pour sa derniére C3, puis 7ème en 2009 et 10ème en 2010), le club galicien finit par tomber en 2011 à une époque où toute équipe située au delà de la 8ème place est susceptible d'être reléguée.
Il n'était en effet jamais arrivé de devoir atteindre le total appréciable de 44 points pour se maintenir en Liga.
Aujourd'hui, nous avons 2 équipes qui jouent le titre, 5 ou 6 qui visent l'Europe et tout le reste qui se débat dans la médiocrité.
Ce qui est valable dans la plupart des championnats y compris les plus petits.
L'avenir du foot est assez gris.
La disparition du Deportivo de l'élite est symbolique de la fin d'une époque où les sans-grades pouvaient bousculer la hiérarchie : avant ses 20 glorieuses, le Deportivo n'avait obtenu qu'une deuxième place en 1950.


(wikipedia)

Le bilan définitif du Super Depor est le suivant : champion en 2000, vainqueur de la coupe en 1995 et 2000, vainqueur de la super coupe en 1995, 2000 et 2002, 1/2 finaliste de la C1 en 2004 et de la C2 en 1996, 1/4 de finaliste de la C1 en 2001 et 2002, pichichi pour Bebeto en 1993, Diego Tristan en 2002 et Makaay en 2003, Zamora pour Liano en 1993 et 94 et Songo'o en 1997 sans oublier la meilleure défense de l'histoire de la Liga en 1994 et un total de 11 participations européennes entre 1993 et 2009 pour un club qui n'en avait jamais connues.
Villareal va-t-il réussir à prendre la relève et remporter un titre bientôt, lui qui a échoué 3 fois en 1/2 finale de coupes d'Europe depuis 2005 ?


(Euskerra)

dimanche 22 mai 2011

La Premier League jusqu'au bout du suspense

Le sympathique coach de Blackpool, Ian Holloway va quitter la Premier League après une lutte acharnée en cette fin d'après-midi

Comme le déclarait tout à l'heure Stan Collymore sur Talk Sport, le championnat anglais est unique : les équipes se battent à fond, sortent tout ce qu'elles ont jusqu'à la dernière minute. On a pu effectivement le vérifier en fin d'après-midi.
Alors que le titre était déjà attribué à Manchester United, cette dernière journée du championnat anglais était passionnante en ce qui concerne la course à la relégation. Cinq équipes étaient en effet en lice pour ne pas tomber à l'étage inférieur : Blackburn, Wolverhampton, Birmingham, Blackpool et Wigan, qui se tenait en un point, à l'issue de la 37ème journée, de même qu'avec des goal-averages très proches.
Nous avons vécu une 38ème journée palpitante avec des rebondissements à n'en plus finir. Les fans de ces équipes avaient intérêt à ne pas être cardiaques ! Nous allons revivre chaque but et chaque renversement de situation. Avant le début des hostilités, le classement était ainsi :

15. Blackburn 40 (43buts,-14)
16. Wolverhampton 40 (44buts,-19)
17. Birmingham 39 (36buts,-20)
-----------------------------------------
18. Blackpool 39 (53buts,-21)
19. Wigan 39 (39buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

17h22: Man Utd 1-0 Blackpool (Park)
Blackpool avait fait un bon début de match face à un Manchester United "bis" sans Rooney ou Chicharito mais qui comptait quand même dans ses rangs bon nombre de cadres (Berbatov, van der Sar, Vidic, Evra, Fletcher, ...). Les Tangerines ne pouvaient rien faire face à la vivacité de Park et ce but les envoyait à l'avant-dernière place du classement :

15. Blackburn 41 (43buts,-14)
16. Wolverhampton 41 (44buts,-19)
17. Birmingham 40 (36buts,-20)
-----------------------------------------
18. Wigan 40 (39buts,-22)
19. Blackpool 39 (53buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

17h24: Wolves 0-1 Blackburn (Roberts)
Jason Roberts permettait aux Rovers de voir le spectre de la descente s'éloigner. Classement inchangé pour les Wolves, grâce à leur meilleur goal-average :

15. Blackburn 43 (44buts,-13)
16. Wolverhampton 40 (44buts,-20)
17. Birmingham 40 (36buts,-20)
-----------------------------------------
18. Wigan 40 (39buts,-22)
19. Blackpool 39 (53buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

17h40: Wolves 0-2 Blackburn (Emerton)
Blackburn enfonçait le clou et rassurait les propriétaires indiens venus en nombre assister au match. L'ennui, c'est que les Wolves avaient alors un goal-average moins bon que celui de Birmingham et ils perdaient une place au classement et se retrouvaient à la merci d'un but venant d'un des autres terrains ...

15. Blackburn 43 (45buts,-12)
16. Birmingham 40 (36buts,-20)
17. Wolverhampton 40 (44buts,-21)
-----------------------------------------
18. Wigan 40 (39buts,-22)
19. Blackpool 39 (53buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

17h41: Man Utd 1-1 Blackpool (Adam)
Très beau coup franc marqué par Adam qui permettait à Blackpool de revenir à 40 points, et grâce à son meilleur goal-average, se retrouver hors de la zone de relégation. Dans le même temps, Wolverhampton glissait dans la zone rouge, à la 18ème place :

15. Blackburn 43 (45buts,-12)
16. Birmingham 40 (36buts,-20)
17. Blackpool 40 (54buts,-21)
-----------------------------------------
18. Wolverhampton 40 (44buts,-21)
19. Wigan 40 (39buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

17h47: Wolves 0-3 Blackburn (Hoilett)
Blackburn plus que jamais sain et sauf et les Wolves condamnés à espérer un but de Tottenham ou de Manchester United :

15. Blackburn 43 (46buts,-11)
16. Birmingham 40 (36buts,-20)
17. Blackpool 40 (54buts,-21)
-----------------------------------------
18. Wolverhampton 40 (44buts,-22)
19. Wigan 40 (39buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

Telle était donc la situation à la mi-temps. Les "B" sauvaient leur peau, et les "W" descendaient.

18h09: Tottenham 1-0 Birmingham (Pavlyuchenko)
Pavlyuchenko marquait pour les Spurs et permettait à Wolverhampton, pourtant maté 0-3 à domicile par Blackburn, de repasser à la 17ème place. Birmingham se retrouvait 19ème et allait devoir tout faire pour égaliser :

15. Blackburn 43 (46buts,-11)
16. Blackpool 40 (54buts,-21)
17. Wolverhampton 40 (44buts,-22)
-----------------------------------------
18. Wigan 40 (39buts,-22)
19. Birmingham 39 (36buts,-21)
20. West Ham (déjà relégué)

18h17: Man Utd 1-2 Blackpool (Taylor-Fletcher)
Holloway en joie à Old Trafford, son équipe mène et s'éloigne de la zone rouge :

15. Blackburn 43 (46buts,-11)
16. Blackpool 42 (55buts,-20)
17. Wolverhampton 40 (44buts,-22)
-----------------------------------------
18. Wigan 40 (39buts,-22)
19. Birmingham 39 (36buts,-21)
20. West Ham (déjà relégué)

18h23: Man Utd 2-2 Blackpool (Anderson)
Joie de courte durée pour les fans de Blackpool avec l'égalisation d'Anderson, mais Blackpool tient toujours un nul précieux qui lui permet d'être dans le coup, grâce à son meilleur goal-average :

15. Blackburn 43 (46buts,-11)
16. Blackpool 40 (55buts,-21)
17. Wolverhampton 40 (44buts,-22)
-----------------------------------------
18. Wigan 40 (39buts,-22)
19. Birmingham 39 (36buts,-21)
20. West Ham (déjà relégué)

18h32: Wolves 1-3 Blackburn (O'Hara)
Grande clameur à Molineux, comme si les Wolves étaient champions d'Angleterre alors qu'ils viennent seulement d'inscrire un petit but pour revenir à 1-3 mais ce but est important, leur permettant de conforter leur position  :

15. Blackburn 43 (46buts,-12)
16. Blackpool 40 (55buts,-21)
17. Wolverhampton 40 (45buts,-21)
-----------------------------------------
18. Wigan 40 (39buts,-22)
19. Birmingham 39 (36buts,-21)
20. West Ham (déjà relégué)

18h35: Man Utd 3-2 Blackpool (Evatt og)
Blackpool était sous pression et Evatt croit dévier le ballon en corner alors qu'il l'envoie dans ses propres buts. Holloway est dépité. Il a compris que Blackpool allait être relégué :

15. Blackburn 43 (46buts,-12)
16. Wolverhampton 40 (45buts,-21)
17. Wigan 40 (39buts,-22)
-----------------------------------------
18. Birmingham 39 (36buts,-21)
19. Blackpool 39 (55buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

18h37: Stoke 0-1 Wigan (Rodallega)
Wigan venait tout juste de sortir de la zone de relégation grâce à Manchester United, que les hommes de Roberto Martinez inscrivaient un but capital sur le terrain des Potters. Un véritable exploit de la part de Wigan, car Stoke était invaincu à domicile en 2011 ! Au classement, Wigan compte alors 42 points et s'éloigne de la zone rouge. C'est fini pour Blackpool et à moins d'une égalisation de Stoke, la dernière place de relégué va se jouer entre Birmingham et Wolverhampton :

15. Blackburn 43 (46buts,-12)
16. Wigan 42 (40buts,-21)
17. Wolverhampton 40 (45buts,-21)
-----------------------------------------
18. Birmingham 39 (36buts,-21)
19. Blackpool 39 (55buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

18h38: Tottenham 1-1 Birmingham (Gardner)
Egalisation de Birmingham qui multipliait les corners et les actions chaudes devant les buts des Spurs. Au classement, les Blues passent devant les Wolves, à la faveur de leur meilleur goal-average :

15. Blackburn 43 (46buts,-12)
16. Wigan 42 (40buts,-21)
17. Birmingham 40 (37buts,-20)
-----------------------------------------
18. Wolverhampton 40 (45buts,-21)
19. Blackpool 39 (55buts,-22)
20. West Ham (déjà relégué)

18h41: Man Utd 4-2 Blackpool (Owen)
Owen, entré à l'heure de jeu, anéantissait les derniers espoirs de Blackpool, définitivement relégué :

15. Blackburn 43 (46buts,-12)
16. Wigan 42 (40buts,-21)
17. Birmingham 40 (37buts,-20)
-----------------------------------------
18. Wolverhampton 40 (45buts,-21)
19. Blackpool 39 (55buts,-23)
20. West Ham (déjà relégué)

18h46: Wolves 2-3 Blackburn (Hunt)
Stephen Hunt devient un héros à Molineux. Quelques minutes plus tôt, il avait gâché des munitions en envoyant un tir lointain très loin des buts des Rovers et là, il se rattrapait de la meilleure des façons en permettant aux Wolves de revenir à 2-3 et se retrouver avec le même goal-average que Birmingham, mais les passer au classement, à la faveur d'un plus grand nombre de buts inscrits.
Birmingham ne pouvait plus se contenter du nul, d'autant que Wigan tenait bon à Stoke et Wolverhampton se cramponnait à sa défaite 2-3. On a d'ailleurs assisté à une ou deux minutes pendant lesquelles les joueurs de Wolverhampton se passaient la balle dans leur camp, sans se rendre dans celui des Rovers, qui, pour leur part, étaient satisfaits du score et du classement :

15. Blackburn 43 (46buts,-12)
16. Wigan 42 (40buts,-21)
17. Wolverhampton 40 (46buts,-20)
-----------------------------------------
18. Birmingham 40 (37buts,-20)
19. Blackpool 39 (55buts,-23)
20. West Ham (déjà relégué)

18h53: Tottenham 2-1 Birmingham (Pavlyuchenko)
Birmingham encaissait un nouveau but de Pavlyuchenko et scellait son sort !
Etonnante relégation pour ce club qui a remporté la coupe de la Ligue et jouera à la fois en deuxième division anglaise et en Europa League la saison prochaine.

Classement final :

15. Blackburn 43 (46buts,-12)
16. Wigan 42 (40buts,-21)
17. Wolverhampton 40 (46buts,-20)
-----------------------------------------
18. Birmingham 39 (37buts,-21)
19. Blackpool 39 (55buts,-23)
20. West Ham (déjà relégué)

(wikipedia)
Le club de Birmingham City, autre perdant du jour, accompagnera Blackpool et West Ham en deuxième division

samedi 21 mai 2011

Jeu, set et match pour Wimbledon !

Seb Brown, le héros du jour

Wimbledon l'a fait ! Ils viennent de battre Luton aux tirs au but, ce samedi après-midi, en finale de Conference disputée au City of Manchester Stadium et obtenu leur billet pour réintégrer la Football League !
Après être repartis du néant en 2002, suite à la franchisation de leur club, délocalisé à 79 km au nord-ouest de Londres, littéralement volé par la ville nouvelle de Milton Keynes, ils sont repartis tout en bas et ont gravi l'ensemble des divisions, et neuf ans plus tard, ils quittent le dernier palier de la "Non League" pour accéder à la Football League (4 premières divisions anglaises) !
Une telle entreprise n'avait jamais été réalisée auparavant. Quelle histoire incroyable ! A cet instant, Wimbledon n'est plus qu'à une division d'écart des Milton Keynes Dons qui leur avaient volé leur club, en début de millénaire. Les fans attendent avec impatience la première confrontation qui pourrait avoir lieu dans l'une des coupes ou en championnat, dans le futur.


En ce qui concerne le match en lui-même, on peut dire que les Dons ont été particulièrement vernis. Ils avaient bien démarré la partie, multipliant les corners et trouvant la faille par Kedwell, sur un centre de Mohamed, dès la 7ème minute, mais l'attaquant des Dons était hors jeu de plusieurs mètres.
Les Dons avaient la possession du ballon mais ne se montraient pas dangereux, tournant autour de la surface de Luton, tels des handballeurs et faisant preuve de stérilité offensive.
Au contraire, ce sont les Hatters qui avaient les occasions les plus concrètes par Gnapka, le franco-ivoirien formé à Montpellier. A la 20ème, Gnapka éliminait un défenseur des Dons et débordait sur la gauche pour allumer Seb Brown qui déviait le tir.
A la 32ème minute, faute de Johnson et premier carton jaune de la partie. Sur le coup franc qui s'en suivait, Gnapka reprenait le centre d'une tête puissante qui passait juste au-dessus de la barre.
Il a fallu attendre la 86ème minute pour voir quelque chose de véritablement concret, encore une fois à l'avantage de Luton, malgré que Wimbledon ait la possession de balle. Il y a eu un véritable cafouillage devant les buts de Wimbledon, avec les défenseurs des Dons qui faisaient barrage de leur corps et repoussaient miraculeusement. Sur le ralenti, on constatait que Seb Brown, le gardien des Dons, avait commis une faute sur un attaquant des Hatters et qui aurait mérité un pénalty.
2 minutes plus tard, Walker envoyait une tête en plein sur le poteau des Dons que Brown était tout heureux de recueillir. Wimbledon survivait miraculeusement.
Il y avait un Dieu, aujourd'hui, pour les Dons.
A la 94ème minute, Danny Kedwell, le capitaine, recevait un centre sur le côté droit de la surface et il manquait complètement la balle de match.

Danny Kedwell, le capitaine des Dons

L'arbitre sifflait la fin de match sur l'énorme occasion manquée par le capitaine.
Les prolongations ne donnaient rien, avec toujours Danny Kedwell, gâchant d'énormes occasions d'en conclure.
Puis venait la séance des tirs au but, et Seb Brown, le gardien des Dons, en état de grâce pendant toute la partie, allait continuer sur sa lancée et sortir le grand jeu.
Dès le premier tir au but, Brown arrêtait le tir de Lawless et permettait à Hatton d'inscrire le premier but de la journée (0-1). Kaid Mohamed qui avait été bon pendant le match et excellent lors du match de play-off contre Fleetwood, inscrivant 3 buts, allait tirer son pénalty de façon trop molle et permettre à Luton de revenir à 2-2. Mais dès le pénalty suivant, Seb Brown arrêtait miraculeusement, d'une main, le tir de Walker. Yakubu redonnait l'avantage aux Dons (2-3). Hulse égalisait pour les Hatters (3-3).
Le capitaine Danny Kedwell, si malchanceux durant le match, avait une nouvelle balle de match, il s'avançait et marquait l'ultime pénalty (3-4) qui renvoyait les Dons en Football League après 9 ans de purgatoire !!!
Il y avait vraiment un Dieu qui supportait les Dons, cet après-midi. Luton n'a pas démérité et aurait dû très logiquement l'emporter. Souhaitons que les Hatters rebondissent vite et retrouvent la Football League à l'issue de la saison prochaine. En attendant, ce sont les Dons et leurs fans qui festoient !

(c) telegraph.co.uk

vendredi 20 mai 2011

Wimbledon-Luton : la finale pour la résurrection

Le City of Manchester Stadium
(wikipedia)

Demain à 16h (CET) va se dérouler la finale des play-offs de Conference entre les deux clubs londoniens de Wimbledon et de Luton. L'enjeu : une place pour quitter la Non League et retourner jouer en Football League (4 premières divisions du championnat anglais).
La saison dernière, la finale de play-offs de Conference entre Oxford et York s'était disputée à Wembley et elle avait réuni plus de 42 000 fans et spectateurs. Pas mal pour une finale de play-offs de 5ème division ! Vous imaginez une affluence pareille entre clubs de tête de CFA 2, comme par exemple, Vesoul et Saumur, au stade de France ?
Cette saison, la finale va se dérouler au City of Manchester Stadium, le nouveau stade où évolue Manchester City depuis 2003 après que Maine Road ait été détruit. Quel dommage que la finale ne se déroule pas à Wembley comme les années précédentes. Pour une fois que ce sont deux clubs londoniens qui la disputent, on envoie tout le monde se cailler à Manchester ! Drôle de décision, d'autant que cette affiche semblait prévisible, Crawley ayant survolé le championnat de Conference avec son équipe de faux amateurs et obtenu la seule place de promotion directe, les formations de Wimbledon et Luton semblaient les mieux armées pour se retrouver en finale de play-offs.


 VS

Wimbledon contre Luton. C'était un derby londonien en première division anglaise dans les années 80. Demain, ce sera donc une finale de play-offs de Conference. Les temps changent et on est bien loin de l'année 1988 où Wimbledon remportait la Cup contre Liverpool pendant que Luton s'adjugeait la coupe de la ligue la même saison contre Arsenal et que les deux clubs étaient installés en Premier League.

Wimbledon remportant la Cup en 1988, contre Liverpool (1-0). Dave Beasant devenait le premier gardien à stopper un pénalty pendant une finale de Cup
(c) independent.co.uk

La descente aux enfers de Luton a démarré en 1992 avec sa relégation en deuxième division après une décennie dans la division majeure mais c'est au terme de la saison 2006/2007 que les vrais ennuis commençaient et ils étaient d'ordre financier. En trois ans, le club allait dégringoler de la D2 à la D5.
Lors de la saison 2008-2009, Luton débutait le championnat avec une pénalité de 30 points au classement en raison d'irrégularités financières et de paiements illégaux d'agents de joueurs et finissait dernier de quatrième division (League Two) pour quitter la Football League pour la première fois de son histoire.

(c) lutontown.co.uk

Luton se situe dans la banlieue nord-ouest de Londres et c'est une ville de plus de 200 000 habitants connue pour son aéroport "Luton-London". Leur surnom de « hatters » (chapeliers) provient de l'industrie chapelière très implantée à Luton et symbole de la ville depuis le XVIIe siècle.

(c) homesandproperty.co.uk

Wimbledon est une banlieue aisée du sud-ouest de Londres, célèbre pour abriter le fameux tournoi de tennis du même nom. Le club de foot s'était hissé en Premier League en 1986, en grimpant de 3 divisions en 4 ans, ce qui lui avait valu pendant un temps, le surnom des "météores". Le coach était Dave Bassett encore surnommé Dave "long ball" Bassett parce que le jeu pratiqué était la longue balle, avec des joueurs forts dans les airs, un fighting spirit rarement égalé, et une équipe pratiquant un jeu très dur et excentrique lui valant le surnom de "crazy gang". Le joueur le plus charismatique ayant été le célèbre Vinnie Jones.


Le club se maintenait pendant 14 ans en division majeure, avec le plus petit budget de Premier League et en 2000, il était relégué en deuxième division mais les vrais ennuis arrivaient l'année suivante quand il fut décidé de relocaliser le club à Milton Keynes.
Le prétexte était que les affluences étaient basses et que Wimbledon FC ne pouvait pas éternellement jouer à Selhurst Park, le stade du club de Crystal Palace et avait besoin de s'émanciper enfin.
En fait d'émancipation, c'était un transfert complet et lointain dans la ville nouvelle de Milton Keynes, à 90 km au nord ouest de l'emplacement originel, sur le principe de la franchise, comme aux USA avec les clubs de basket ou de NFL, pour une basse question de business et sans se préoccuper des supporters sud londoniens orphelins de club.
C'est comme si en France, on relocalisait le club de Créteil à Cergy sous prétexte que ce serait plus rentable et que Cergy n'ait pas de club.
Les supporters de la banlieue de Wimbledon avaient alors décidé de fonder un nouveau club, l'AFC Wimbledon en 2002 en repartant du néant, et huit ans plus tard, le club a gravi pas mal de divisions pour jouer actuellement en Conference.
Pendant ce temps, le Wimbledon FC allait être renommé en Milton Keynes Dons et le club s'est stabilisé en troisième division du foot anglais.


Wimbledon évolue maintenant à Kingsmeadow, son nouveau stade qu'il partage avec les Kingstonians, une petite équipe locale. Les deux clubs au passé glorieux croiseront donc à nouveau le fer, demain, au City of Manchester Stadium.
Que de souvenirs nous reviennent en mémoire. Je parle bien sûr d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Wimbledon ne joue plus en kick and rush comme à l'époque du "crazy gang", et s'appuie désormais sur de jeunes techniciens, et l'équipe a été pas mal renouvelée cette année par rapport à celle de la saison dernière.

Terry Brown
(c) skysports.com

On est loin de l'équipe de déjantés des années 80-90 avec pour chef de bande, le célébrissime Vinnie Jones. L'AFC Wimbledon est réputée fair-play, un comble.
Il faut cependant reconnaître le travail fantastique réalisé par l'équipe dirigeante et par l'entraîneur Terry Brown qui ont bâti un projet et une équipe solides, redonnant bon espoir à ce quartier du sud-ouest de Londres de retrouver prochainement la place qui était la sienne.

"Ils sont repartis d'absolument rien" raconte Brown "Pas de stade, pas de terrain d'entraînement, pas d'argent. Revivant grâce à environ 3500 fans fidèles. C'est tout simplement incroyable"
Pour Erik Samuelson, le président, la victoire des Dons ne fait aucun doute : "Je pense que nous allons gagner (...) Notre équipe est jeune, dynamique, elle aime jouer au football"

9 ans après sa création et après avoir gravi les divisions amateures, Wimbledon pourrait retrouver l'élite, tel le phénix renaissant de ses cendres, à moins que ce ne soit Luton qui quitte l'enfer et l'anonymat de la Non League pour retrouver la Football League.
Demain, il y aura un club londonien en pleine résurrection, et un autre club londonien bien malheureux.
Le tout est de trouver un pub qui retransmette l'évènement - en grande partie éclipsé par la finale de coupe d'Ecosse entre le Celtic et Motherwell, à la même heure.
Setanta Ireland diffusant la finale, ainsi que Premier Sports UK, je suppose qu'un certain nombre de pubs irlandais - équipés de plusieurs téléviseurs - la proposeront.
Les fans vibreront de nouveau pour ces deux clubs londoniens appartenant au passé, autour d'une bonne Guinness. J'ai hâte, voilà qui va me rajeunir.
Et puis si, cette semaine, la Reine Mère en visite historique en Irlande n'avait pas cédé au bonheur de déguster une bonne bière irlandaise, ce ne sera pas mon cas demain, et si mes Dons l'emportent, je ne me contenterai certainement pas d'une pinte ... Mais ça va, je ne conduis pas.

Sources :
http://en.wikipedia.org/wiki/Luton_Town_F.C.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Luton_Town
http://en.wikipedia.org/wiki/Wimbledon_F.C.
http://en.wikipedia.org/wiki/AFC_Wimbledon
http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/eng_conf/9354433.stm http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/eng_conf/8673190.stm
http://www.guardian.co.uk/football/blog/2011/may/19/luton-town-afc-wimbledon-play-off-final