mardi 31 juillet 2012

Steve Kean aux JO malgré lui

Certains supporters des Blackburn Rovers avaient employé les grands moyens, en novembre de l'année dernière, quand ils s'étaient cotisés pour faire passer un avion au-dessus du stade, lequel tractait une banderole exigeant la démission du coach Steve Kean.
Pour mémoire, cette illustration :

(c) getty & metro.co.uk

Steve Kean était resté en poste et Blackburn avait été relégué en division one (l'équivalent de la Ligue 2). Comme la direction du club, le groupe industriel indien Venky's, continue d'accorder toute sa confiance à Steve Kean (alors qu'ils avaient viré Sam Allardyce quand il était milieu de tableau de Premier League), les fans sont de plus en plus enragés, et dimanche dernier, on a même vu une banderole "Kean out Venky's out" s'inviter aux JO à l'occasion du match Espagne - Honduras disputé à Newcastle :

(c) twitter.com/njcronshaw

On peut se demander jusqu'où les supporters de Blackburn seraient prêts à aller dans leur volonté d'exprimer leur désaccord avec la direction ?
Qui sait ...



Source :

lundi 30 juillet 2012

Portsmouth sombre un peu plus

Le HMS Victory de l'amiral Nelson est toujours à quai à Portsmouth.
Ce n'est pas comme le Portsmouth FC, en plein naufrage ...
(c) cruise-international.com

Alors qu'il y a trois-quatre années à peine, Portsmouth remportait la Cup puis disputait l'Europa League, personne n'aurait prédit les voir tomber en League One (D3 anglaise) aussi vite et la chute n'est peut-être pas terminée.

Le club était passé de proprio(s) en proprio(s) lesquels n'étaient pas forcément prêts à investir les fonds nécessaires, ne serait-ce que pour garantir la santé financière du club.
Tout s'enchaînait à partir de la saison 2009-2010, l'effectif était d'abord remanié en raison des premières vraies difficultés financières et l'équipe se vautrait en Premier League, enchaînant notamment 7 défaites consécutives. Le coup de grâce était porté en février 2010 avec 9 points de pénalité en championnat et une relégation inévitable.
Deux ans plus tard, alors que l'équipe s'était stabilisée en division one (L2 anglaise),  le club était placé en redressement judiciaire et pénalisé de 10 points en championnat. C'était précisément ce qu'il fallait pour les mettre en difficulté au classement et les envoyer jouer une division en-dessous.

Comme si cela ne suffisait pas, pour le plus grand malheur des fans de "Pompey", voilà que Portsmouth ne sera même plus en mesure de lutter pour la remontée avec le départ de ses meilleurs éléments de la saison dernière. En dernier lieu, il vient d'être confirmé que David Norris, Greg Halford et l'international norvégien Erik Huseklepp quittaient le club qui ne disposerait plus que de 4 joueurs pros dans son effectif.

Souhaitons aux supporters de Portsmouth que leur club s'assainisse enfin et connaisse un renouveau à la manière de ce que vit actuellement leur Frère de la Côte et grand rival, le club de Southampton FC. Les "Saints" avaient eu un destin similaire, peu avant eux, en dégringolant rapidement de la Premier League à la League One (D3 anglaise) pour raisons financières puis ils sont repassés en deux saisons de la League One à la Premier League qu'ils retrouveront à la rentrée.

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portsmouth_Football_Club
http://www.sofoot.com/portsmouth-plus-loin-dans-la-galere-159955.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/HMS_Victory

dimanche 29 juillet 2012

Le FK Bryne ne compte pas pour des prunes


Bryne FK, prononcez "Brina"
(wikipedia)

Bryne est une petite ville de Norvège d'à peine plus de 10 000 habitants, ce qui en fait la 47ème du pays par la population. Située au sud-ouest de la Norvège, à 26.5 km en-dessous de Stavanger, son club de foot avait rivalisé avec les meilleurs, dans les années 80 avec deux places de dauphin en 1980 et 1982, une coupe remportée en 1987, puis une nouvelle apparition au premier étage du foot norvégien de 1999 à 2003. L'équipe dispute actuellement sa 9ème saison consécutive en Adeccoligaen (équivalent de la L2) et depuis environ 5 saisons, Bryne se bat pour le maintien. C'est une division difficile avec 4 relégations directes pour seulement 16 équipes.

En ce début d'après-midi, sous un soleil radieux, le leader Start, l'équipe principale de la ville de Kristiansund, reléguée la saison passée recevait Bryne, 12ème au classement.
Les visiteurs évoluaient dans une tenue avec maillot rouge, manches blanches et short blanc qui faisait penser à celle d'Arsenal ou de Rotherham, en Angleterre, mais le style de jeu rappelait davantage celui de Rotherham ou alors d'Arsenal des débuts de l'ère Wenger, quand il y avait encore un fond de jeu anglais.

Le premier but est d'ailleurs venu d'une très longue ouverture au niveau du centre du terrain (mais dans le camp de Bryne), près de la ligne de touche et Marius Helle, lancé en profondeur, ajustait le gardien de Start et ouvrait le score à la 10ème minute (0-1).
On aurait fait abstraction des commentaires en norvégien de la chaîne TV2, qu'on se serait cru sur un terrain de 4ème division anglaise avec l'équipe de Rotherham marquant un but typiquement anglais. Sauf qu'en D4 anglaise, il y a davantage de supporters qu'en D2 norvégienne.
Les deux équipes dispensaient d'ailleurs un football ressemblant au style anglais contemporain fait de passes courtes au sol, avec de temps en temps quelques passes longues ou chandelles, mais un besoin d'inonder la surface adverse d'un maximum de centres aériens.

Les locaux ont égalisé 7 minutes plus tard après un cafouillage monumental dans la surface de réparation de Bryne et après une belle partie de billard, c'est Glenn Andersen qui rétablissait la parité (1-1).
Après un pénalty manqué à la 28ème minute, Start allait repartir aux vestiaires avec l'avantage au score suite à un degagement de son gardien à la 43ème minute. La balle est déviée de la tête vers un ailier qui file sur son côté droit, qui centre et but de Dreshaj (Dardan de son prénom), un jeune milieu de terrain norvégien qui fêtera ses 20 ans la semaine prochaine et qui, comme son nom l'indique, est, selon toutes probabilités, de souche albanaise.

En seconde période, les visiteurs ont fait douter le leader en multipliant les occasions d'égaliser, alternant le jeu court et le jeu long mais à la 71ème minute, le portier de Bryne recueillait naïvement un ballon repoussé en dernier lieu par son défenseur et l'arbitre donnait un coup franc dans la surface à l'équipe de Start qui n'en demandait pas tant. Voir en images :

Pratiquement tous les joueurs de Bryne sont devant leurs buts ...
(c) tv2.no

Un tir enroulé de Vilhjalmsson allait se loger sur le côté moyen / droit des buts, malgré qu'un joueur de Bryne ait essayé vainement de le repousser de la tête ! Encore aurait-il fallu intercepter la balle ...
(c) tv2.no

L'islandais Matthias Vilhjalmsson (qui avait joué l'an dernier 3 matchs en prêt à Colchester en D3 anglaise) prêté cette saison à Start, offrait le break à son équipe.
A part quelques corners, les joueurs de Bryne ne se procuraient pratiquement plus d'occasions jusqu'en fin de match, sonnés par cette erreur de leur gardien qu'ils payèrent ca$h. C'est au contraire Start qui avait l'occasion d'en ajouter un 4ème, notamment par son numéro 9, le ghanéen Ernest Asante, lequel se présenta seul devant le portier de Bryne à quelques minutes du temps réglementaire et il dévissa complètement sa frappe.
Score final de 3 à 1 pour les locaux qui confortent leur place de leader au classement à la mi-championnat, avec 7 points d'avance sur le second, Sandefjord. Bryne profite de la défaite de Hødd à Sandefjord justement (1-0) pour conserver sa 12ème position, soit la première place de non relégable mais la lutte sera serrée et on leur souhaite de se maintenir tant leur prestation de cet après-midi fut bonne et leur but magnifique.

Sources :
http://en.wikipedia.org/wiki/Bryne_FK
http://no.wikipedia.org/wiki/Bryne

samedi 28 juillet 2012

Shevchenko raccroche les crampons et se politise


Shevchenko et "Abraham le riche" en 2009
(c) Reuters & dailymail.co.uk

Andreï Shevchenko vient d'annoncer sur son site web qu'il arrêtait sa carrière de footballeur pour se consacrer à la politique.
Alors qu'en mai dernier, il était annoncé comme coach potentiel pour l'équipe de Chelsea (malgré que sa carrière d'attaquant y fut des plus ternes), le Ballon d'Or 2004 a donc décidé de quitter le monde du football et devenir politicien :
"Ca va probablement vous faire un choc : mon avenir ne sera en aucune manière lié au football (...) Il sera lié à la politique. Je compte sur votre soutien (...) Je veux me réaliser dans la politique, partager l'expérience que j'ai acquise en Europe, faire quelque chose pour mon pays".

Shevchenko rejoint le parti politique "En avant l'Ukraine !" dirigé par Natalia Korolevska, précédemmemt membre de celui dirigé par l'ex-Première ministre et femme d'affaires Ioulia Timochenko, laquelle purge actuellement une peine de prison pour corruption.

Shevchenko ajoute : "J'ai pris la décision de rejoindre l'équipe de Natalia Korolevska parce que 'En avant l'Ukraine !' est un parti de l'avenir, c'est un parti de jeunes dirigeants et c'est un choix déterminé entre le passé et le présent. En politique, je prévois de m'intéresser aux problèmes sociaux et de soutenir le sport, ma principale devise étant 'un esprit sain dans un corps sain'".

L'engagement d'Andreï Shevchenko auprès des forces politiques ukrainiennes pro-américaines n'est pas nouveau. En 2004, alors qu'il était sous la maille du Milan, il apportait publiquement son soutien à Viktor Iouchtchenko lors des élections présidentielles, ce qui fut modérément apprécié des ukrainiens, notamment ceux de la partie est du pays, très pro-russe.
Une partie de la population lui reproche également d'avoir épousé une américaine, la top model Kristin Pazik, fille de l'ancien joueur de baseball des Minnesota Twins, Mike Pazik.

Kristin est une amie d'Irina Vyacheslavovna Malandina, la seconde femme de Roman Abramovich, le richissime président de Chelsea, et cette amitié aurait joué un rôle dans le transfert de Shevchenko, du Milan à Chelsea, en 2006, si l'on en croit le blog backpagefootball.

Après l'échec à moyen terme de la Révolution Orange, dont la logistique et le financement auraient été le fait d'organisations américaines (telles l'Open Society Institute de George Soros, le National Democratic Institute, proche du parti démocrate américain et la Freedom House, proche du gouvernement américain), puis l'emprisonnement pour corruption de la très atlantiste ex-Première ministre Ioulia Timochenko, le score très bas de Viktor Iouchtchenko lors des dernières présidentielles de 2010 (5,45% des voix), il est un fait certain que l'arrivée en politique d'Andreï Shevchenko aux côtés de Natalia Korolevska est un nouvel atout dans la manche des américains. Pas sûr cependant que la plupart des ukrainiens en aient quoi que ce soit à faire de "partager l'expérience (...) acquise en Europe" de l'intéressé, en matière de foot business et de gros fric, quand beaucoup cherchent juste à joindre les deux bouts.

Shevchenko ne peut même pas jouir d'une notoriété à la Pelé ou à la Maradona dans son propre pays, suite à un Euro 2012 (organisé conjointement en Ukraine et en Pologne) où il fut remarquable lors du premier match contre la Suède mais insignifiant lors des deux suivants et n'avait pu empêcher l'humiliante élimination des ukrainiens dès les phases de poule.

A la manière d'un Kasparov en Russie, où la nouvelle carrière politique vire à "l'échec", c'est probablement ce qui attend Shevchenko en Ukraine. Il pourra toujours aller se consoler dans la patrie de son épouse ou partir en croisière sur l'immense (171m) yacht privé de son pote Abramovitch !

Sources :
http://www.lemonde.fr/sport/article/2012/07/28/andrei-shevchenko-arrete-le-football-pour-faire-de-la-politique_1739740_3242.html
http://backpagefootball.com/euro-2012-the-fitting-farewell-for-andriy-shevchenko/44622/
http://en.wikipedia.org/wiki/Mike_Pazik
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volution_orange
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ioulia_Tymochenko
http://fr.wikipedia.org/wiki/Garry_Kasparov
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_plus_grands_yachts_priv%C3%A9s

vendredi 27 juillet 2012

Les Crocos nîmois mordent encore ! (2/2)

A l'occasion de la reprise du championnat de France de Ligue 2 en date du vendredi 27 juillet, et pour saluer la remontée du Nîmes Olympique dans cette division, nous allons vous proposer de revivre l'Histoire de ce club puis nous ferons le point sur l'équipe actuelle et les perspectives d'avenir.
Au programme du jour, notre seconde et dernière partie : du Nîmes Olympique de la fin des années 60 à ce jour.

Kader Firoud (1919-2005), "le" monument du Nîmes Olympique
© oldschoolpanini.com

En juin 1969, c’était le retour de Kader Firoud sur le banc et allaient émerger des joueurs comme Adolf Scherer, Jacky Vergnes, Jean-Pierre Adams, Ion Pircalab ou encore Gilbert Marguerite. En 1970/71, Nîmes renouvelait avec le haut du tableau, terminant 4ème du championnat. La saison suivante, le club était de nouveau vice-champion de France (comme lors des saisons 1957-1958, 1958-1959 et 1959-1960) et dauphin cette fois-ci de l’Olympique de Marseille.

Nîmes Olympique 1970-1971
Debout (de g. à dr.) : KABYLE, BETTON, LANDI, CANETTI, AUGE, ODASSO.
Accroupis (de g. à dr.) : MARCELLIN, SCHERER, VERGNES, MEZY, BONNET
© footretro.blogspot.fr

En ce début des années 70, le Nîmes Olympique goûtait aussi à ses premières joutes européennes avec en 1971 et 1972, une élimination au premier tour de la Coupe UEFA et en 1972, un premier trophée européen avec la Coupe des Alpes.
Puis Nîmes allait rentrer dans le rang les saisons suivantes mais tout en restant une des valeurs sûres du championnat de France de 1ère division tout au long des seventies, avec ces classements-ci : 7ème (72-73), 9ème (73-74), 4ème (74-75), 11ème (75-76), 13ème (76-77), 13ème (77-78), 8ème (78-79), 10ème (79-80).


Pour nous faire une idée du Nîmes Olympique des années 70, attardons-nous sur la saison 1975-76 avec ces quelques photos « vintage » proposées par l’excellent site oldschoolpanini.com :

 L’Olympique Nîmois, saison 1975-76 avec le sponsor Zan, du nom de la marque de réglisse fondée à Uzès en 1862. Zan fusionna avec Ricqlès en 1970, avant d’être rachetée par Haribo en 1987. © oldschoolpanini.com

L’emblématique gardien du Nîmes Olympique, Louis Landi dit Luigi, ici en 1976. Il allait garder les buts nîmois de 1962 à 1976 (408 matchs) puis partir relever le défi du Montpellier Paillade SC repris par Loulou Nicollin. Il eut un destin tragique, trouvant la mort dans un accident de voiture en juin 1977. © oldschoolpanini.com

L’arrière droit André Kabile, originaire de la Martinique, disputa toute sa carrière à Nîmes, depuis les juniors en 1964, en pro en 1966 pour terminer en 1979 à l’âge de 41 ans avec 516 matchs pour les Crocos, le record absolu du club qui n’est pas prêt d’être battu.
© oldschoolpanini.com

René Girard tout jeunot.
Né à Vauvert dans le Gard, à 20 km de Nîmes (et à 35 de Montpellier) il allait jouer 242 matchs pour 31 buts de 1972 à 1980 sous la maille de Nîmes avant de rejoindre les Girondins de Bordeaux. Retour à Nîmes en 1988 pour y terminer sa carrière trois ans plus tard (100 matchs pour 15 buts lors de sa seconde période chez les Crocodiles).
© oldschoolpanini.com

Avançons un peu dans le temps avec l’équipe du Nîmes Olympique saison 1977-1978 :
De gauche à droite, Debouts : MITH, GIRARD, ORLANDINI, BOISSIER, SANLAVILLE, KABYLE. Accroupis : LUIZINHO, DOMARSKI, MARGUERITE, MEZY, DELLAMORE
© footretro.blogspot.fr

Nîmes Olympique saison 1978-1979 (dernière saison de Michel Mézy à Nîmes en tant que joueur) :
Debout de g. à dr. : Martinelli, Jouanne, Girard, Kabyle, Dévot, Moretti, Gamouh, Orlandini, Mezy, Noël (ent.). Accroupis : Luizinho, Sabatier, Castagnino, Dussaud, Boyron, Marguerite, Garnier © footretro.blogspot.fr

A l’issue de la saison 1980/81, une bien mauvaise 19ème place au classement final allait renvoyer les nîmois végéter en seconde division. Déjà, la saison d’avant, Henri Noël, entraîneur des jeunes de 1969 à janvier 1978 puis de l’équipe première de février 1978 à 1982, avait tiré le signal d’alarme : « Nous n'avons qu'un seul stade d'entrainement, le stade de la Bastide. Aucune installation pour les joueurs, des douches souvent glacées et ma voiture me sert de bureau et de magasin pour y mettre ballons et maillots. Bref, nous menons une vie de bohémiens. Cela fait 30 ans que ça dure. Nimes Olympique ne doit son salut qu'à l'exceptionnelle qualité de son école de football ... »

Au terme de la saison 1981/82, Nîmes ne finissait que 6ème de son groupe, en D2, et le 14 juin 1982, Paul Calabro cédait la présidence du club à Jean Bousquet. La saison suivante, grâce aux performances, entre autres, de l’attaquant Patrick Cubaynes, le club retrouvait la première division mais pour une saison seulement, puisque les nîmois terminaient avant-derniers de l’exercice suivant et étaient de nouveau relégués.

L'équipe allait ensuite, pendant 6 saisons consécutives et ainsi jusqu’à la fin des années 80, échouer de peu pour regagner sa place parmi l'élite du foot français, finissant soit à la sixième place soit sur le podium, mais la seconde division comptait alors deux groupes et les difficiles barrages pour la promotion avaient raison de la dynamique nîmoise : 3ème (84-85), 6ème (85-86), 6ème (86-87), 6ème (87-88), 2ème (88-89), 3ème (89-90).

René Girard était revenu au club en 1988 pour y finir sa carrière, après son break girondin, lui, l’enfant du pays qui avait débuté avec les Crocos en 1972 et avec lesquels il avait joué huit saisons consécutives.
En juin 1990, à l’intersaison, autre retour emblématique : celui de Michel Mézy qui venait de remporter la Coupe de France avec le voisin montpelliérain, en tant qu’entraîneur. Mézy revenait au club de ses débuts comme directeur sportif et après 6 saisons d’échec, le Nîmes Olympique parvenait à terminer premier du groupe A de seconde division.


 Nîmes Olympique 1990-1991
© footnostalgie.free.fr

Bien que concédant le titre de champion de France de D2 au Havre, les nîmois avaient néanmoins bel et bien gagné leur ticket pour la remontée en s’évitant des barrages qui ne leur avaient pas réussi les saisons passées, et notamment lors des deux dernières (88-89 et 89-90).

De retour en première division, les Crocodiles frappaient fort et se dotaient d'un effectif séduisant : Philippe Vercruysse, William Ayache, Jean-Claude Lemoult, Éric Cantona (pour 10 millions de francs de l’époque), Dušan Tittel et Michel Catalano entre autres. Avec une telle équipe, un budget de 44 millions de francs, un sponsor solide (Catavana), le club voulait s'ancrer durablement en première division en composant une équipe mêlant joueurs de valeur internationale et jeunes formés au club.
Nîmes Olympique 1991-1992
© footnostalgie.free.fr

Malgré une équipe de rêve sur le papier, le Nîmes Olympique manquait complètement son début de saison, Éric Cantona se blessant pour un mois et l'équipe ne remportant son premier match qu'à la huitième journée contre Cannes (2-1), sur un doublé de Bernardet. Nîmes était alors dix-neuvième au classement mais arriva ensuite une belle série de sept matchs sans défaite, laquelle laissa malheureusement place à une nouvelle mauvaise série de cinq défaites consécutives. Après une raclée 5-0 à Toulon le 9 novembre 1991, l'entraîneur Daniel Roméo était remplacé par son adjoint, René Girard, et Éric Cantona, suite à son altercation avec un arbitre à la fin du match contre Saint-Étienne (1-1), le 7 décembre, décidait neuf jours plus tard de mettre un terme à sa carrière.
Mais l’année suivante, il allait revenir sur sa décision et rebondir en Angleterre avec Leeds United, avant de connaître la saison d’après, la consécration avec Manchester United.
Bien que Cantona n'ait marqué que 2 buts, Nîmes digérait mal son départ et la saison fut très laborieuse. Les gardois n’obtenaient leur maintien qu’au soir de l'avant-dernière journée et terminaient 15ème du championnat. En Coupe de France, ils étaient sortis en 1/16 ème de finale par Pau qui évoluait alors en troisième division.


La saison suivante, Léonce Lavagne, le coach du club voisin Alès qui tournait bien en seconde division, était nommé entraîneur, Ayache partait pour Cannes, Bracigliano pratiquement en fin de carrière s’en allait pour Luçon. Nîmes recrutait des joueurs locaux (Lucchesi, Leclerc) tout en réalisant un joli coup avec l’arrivée de l’attaquant Didier Monczuc qui restait sur 83 buts en 3 saisons à Strasbourg. Cela n’empêchait pas les nîmois de refaire un nouveau début de saison catastrophique avec 7 nuls et 4 défaites mais à la veille de la 12ème journée, les dirigeants gardois réussissaient un coup de maître en faisant venir en défense Laurent Blanc qui cherchait alors à quitter Naples.
L’équipe allait rebondir instantanément et remporter son premier match dès la première apparition de Blanc, en battant Valenciennes 2-1 puis en allant s’imposer au Parc des Princes contre le PSG (2-3) jusque là invaincu. Les nîmois allaient quitter la zone de relégation, rester invaincus pendant six rencontres puis ils allaient totalement s’effondrer et aligner 20 matchs sans victoire. Malgré que Michel Mézy ait pris la place de Léonce Lavagne dès décembre (cumulant les fonctions de président de club et d’entraîneur), rien n’y fit. Les Crocos ne stoppèrent leur spirale négative que lors de la 34ème journée en s’imposant à Lyon (0-1) et ils étaient relégués en seconde division dès la journée suivante après une nouvelle défaite.
Comment un tel effectif avait-il pu échouer aussi lamentablement ?
Le défenseur Franck Lucchesi en donnait l’explication des années plus tard : « Le groupe est pourri. Il y avait trop de fonctionnaires cette année à Nîmes Olympique, trop de joueurs qui n'avaient pas d'ambition ».


Pour la saison 1993-94, Nîmes retrouvait donc la seconde division et soldait la plupart de ses joueurs (14 départs au total). René Exbrayat, ancien entraîneur d’Arles, Beaucaire, Avignon puis Bastia, en reprenait les rênes.
Le club se reposait alors sur ses jeunes, lesquels étaient encadrés par les quelques joueurs confirmés qui avaient été conservés. La saison était très inconstante, les Crocos alternant les bonnes et les mauvaises séries et au final, ils terminaient 4ème, manquant de peu le podium.


La saison suivante, Exbrayat était remplacé par Josip Skoblar au poste d’entraîneur avec comme adjoint l’ancien joueur nîmois Gérard Bernardet.
Les choses allaient mal, tant en coulisse que sur le terrain. En coulisse, cela couvait déjà depuis quelques années et Michel Mézy finissait par être licencié puis réintégré avant de démissionner  lui-même le 21 octobre 1994.
Skoblar ne resta que 104 jours comme entraîneur, remplacé par Girard qui fut à son tour relevé après seulement 10 matchs, et c’était un autre ancien du club, Pierre Barlaguet qui reprenait Nîmes en main, avec Skoblar pour le seconder.
Malgré de bons jeunes joueurs (Ramdane, Kachloul, Sabin, Gros, Jeunechamp, Vosalho …) le club allait être relégué en National, le troisième étage du foot français et ce, pour la première fois de son histoire.


Pour la saison 1995-96, Nîmes allait devoir se reposer sur sa jeunesse, étant donné que financièrement, le club était au bord du dépôt de bilan. Barlaguet était maintenu comme entraîneur et Nîmes faisait une saison très médiocre en championnat mais resplendissante en coupe de France : en quart de finale, les nîmois sortaient Strasbourg qui se situait à cette époque en première moitié de tableau de D1 (victoire 3-2 après prolongation, buts de Gros, Perez et Sabin) puis en demi-finale, dans un stade des Costières plein à craquer, les gardois éliminaient le voisin montpelliérain, au grand désespoir de Loulou Nicollin (1-0, but de Ramdane). Les gardois, bien qu’évoluant en National, avaient gagné le droit de disputer la troisième finale de coupe de France de leur histoire mais devaient s’incliner 2-1 contre l’AJ Auxerre, à trois minutes de la fin du match. Comme les bourguignons réussissaient un doublé historique coupe / championnat, les nîmois étaient par conséquent qualifiés pour disputer la coupe d’Europe la saison suivante.
Après une telle aventure en coupe, il était difficile de se reconcentrer sur le championnat. A égalité de points avec Trélissac et Dijon, les Crocos terminaient en position de relégué, à l’issue de la dernière journée du National, à la défaveur de leur goal-average particulier (avec les équipes précitées) mais ils étaient miraculeusement repêchés par la DNCG en raison des relégations administratives des clubs de Valenciennes et de Quimper !


Lors de la saison 1996-97, Nîmes présentait la particularité d’évoluer en National tout en disputant la coupe des vainqueurs de coupe. Les rentrées financières leur permettaient de s’offrir les services de joueurs d’expérience tels Di Fraya, Bazdarevic et Karwat, pour épauler leurs jeunes. Contre toute attente, les nîmois sortaient le Honved Budapest évoluant en D1 hongroise (3-1, 2-1) mais s’inclinaient en 1/8ème de finale contre les suédois de Solna (1-3, 1-0). En championnat National, les Crocos étaient complètement relancés et ils allaient finir champions après, notamment, une formidable série de 13 matchs sans défaite (dont 11 victoires).

Pour son retour en seconde division en 1997, Nîmes réussissait à s’y maintenir, terminant 15ème d’un championnat resserré en un groupe unique et comprenant 22 équipes. Il y avait alors dans l’effectif des joueurs tels que Lamine Sakho, Johnny Ecker, Mickaël Pagis ou encore Frédéric Piquionne.

Les saisons se suivaient et se ressemblaient, puisque pour la suivante (1998/99), Nîmes finissait 13ème sur 20 équipes avec un superbe parcours en Coupe de France. L’aventure allant jusqu’en demi-finale (défaite 1-0 contre le FC Nantes).

Nîmes terminait 14ème à l’issue de la saison 1999/2000 avec de nouveau un beau parcours en Coupe de France, jusqu’en quart de finale, et une élimination contre Bordeaux (1-0).

Malgré une bonne saison 2000-2001 où ils finissaient enfin en première moitié de tableau (8ème place), les Crocodiles rataient complètement la saison suivante, terminant 19ème et avant-derniers avec seulement 5 victoires en 38 matchs, pour un total de 32 points et ce malgré des joueurs de qualité ou expérimentés comme Johann Charpenet ou Marc Delaroche. Par contre, ils se consolaient en coupe de France, en atteignant de nouveau les demi-finales (défaite 1-0 contre Lorient, futur vainqueur de la compétition).

Le Nîmes Olympique était donc de retour en National, les finances du club étaient fragiles, il fallait reconstruire l’équipe et Jean-Louis Gazeau prenait la présidence en novembre 2002 (qu’il occupe encore à ce jour). Les nîmois terminaient 13ème de l’exercice 2002/2003 avec un bilan très moyen de 14 victoires, 9 nuls et 15 défaites.

Un léger mieux la saison suivante, ils finissaient 7ème (15 victoires, 12 nuls et 11 défaites). Mais après deux saisons consécutives dans ce championnat, ils perdaient leur statut professionnel pour la seconde fois de leur Histoire (la première fois, à l’époque du régime de Vichy).


Les Crocodiles terminaient néanmoins 5ème de la saison 2004/2005 et réalisaient de nouveaux exploits en coupe de France en sortant tour à tour St Etienne, Ajaccio, Nice (par 4 à 0), Sochaux avant de s’incliner en demi-finale contre l’AJ Auxerre. De 2003 à 2005, c’est Didier Ollé-Nicolle qui entraîna les Crocodiles, pour laisser ensuite la place à Régis Brouard jusqu’en 2007.

Régis est un bon !
Brouard, entraîneur croco, c’était bien avant Quevilly !
© 6531.alloforum.com

Les nîmois finissaient 6ème de l’exercice 2005/2006 puis de nouveau 5ème à l’issue de la saison 2006/2007.

C’est au terme de la saison 2007/2008 qu’ils allaient enfin regagner la seconde division et le statut pro, en terminant troisième du championnat National.


Cependant, le début de saison 2008/2009 était extrêmement difficile puisque Nîmes se retrouvait dernier après 17 journées avec seulement 10 petits points au compteur et une élimination en Coupe de France au 8ème tour face à Bayonne. Un changement d’entraîneur était décidé et Jean-Michel Cavalli remplaçait son homologue Jean-Luc Vannuchi et, avec le recrutement de joueurs comme Jean-Jacques Mandrichi, il réussissait l'exploit sans précédent de maintenir une équipe à la dérive en première moitié de championnat, en arrachant 31 points sur la phase retour.

Le début de saison 2009/2010 était bon et en janvier, les nîmois étaient parmi les trois équipes de tête puis ils déclinaient pour terminer dans le ventre mou (10ème).

Pour sa troisième saison consécutive en Ligue 2, Nîmes allait enrichir son effectif en enrôlant des joueurs de qualité comme David Gigliotti en provenance du Havre ou encore Ludovic Butelle prêté par Lille en remplacement de Nicolas Puydebois dont le contrat n'était pas renouvelé.
Mais les Crocos démarraient mal la saison, ne gagnant leur premier match que lors de la 4ème journée face au relégué Grenoble (1-0, but de Mandrichi). Quelques jours plus tard, le buteur nîmois était transféré vers le club grenoblois. Nîmes continuait sur sa mauvaise lancée, ne gagnant que deux matchs sur les dix suivants. L'entraîneur Jean-Michel Cavalli était remplacé le 5 novembre par Noël Tosi qui était auparavant en charge du centre de formation.
Nîmes rebondissait en battant Troyes (1-0, but de M'Changama) et réalisait une série de 6 matchs sans défaite dont quatre victoires. À la trêve, le club était neuvième avec sept points d'avance sur le premier relégable, Reims.
Dans les dernières heures du mercato hivernal, les dirigeants nîmois faisaient l’erreur lourde de conséquences, de transférer deux de leurs meilleurs éléments : Jonathan Ayité à Brest et Benjamin Moukandjo à Monaco. Leurs départs étaient palliés par les arrivées de joueurs évoluant dans des championnats d’Europe de l’est : Wilfried Niflore (Lovech, Bulgarie), Lamine Diarrassouba (Brașov, Roumanie) et Abass Dieng (Honvéd, Hongrie).
Les Crocodiles faisaient une seconde partie de championnat catastrophique avec notamment une série de 6 défaites consécutives. L'entraîneur Noël Tosi, donna sa démission, déclarant que son départ était "dû au manque d'effectif" suite au mercato hivernal. Son successeur, Thierry Froger, qui entraînait précédemment la sélection togolaise, était conscient que les nouvelles recrues n'avaient pas le rendement attendu et il confiait peu à peu le destin de l'équipe aux jeunes du club : Benezet, M'Changama, Thibault, Parpeix, Martin, notamment. Les nîmois obtenaient quelques victoires encourageantes sous la houlette de Froger mais ils retombaient vite dans leur médiocrité, enchaînant les mauvaises séries et la relégation était inévitable.


Les Crocodiles étaient donc de retour en National pour la saison 2011/2012 et après un mauvais début de championnat (3 défaites en 3 matchs), les hommes de Thierry Froger se rebiffaient et terminaient champions et promus et ce, après une fin de championnat très serrée, avec 5 équipes au coude à coude jusqu’à deux journées de la fin, pour trois promotions. Les nîmois retrouvaient le niveau supérieur un an à peine après l’avoir quitté. Un triomphe qu’ils devaient en grande partie à leur buteur ivoirien recruté à Pau en 2011, Seydou Koné, auteur de 21 buts et meilleur buteur du National.

Seydou Koné, le buteur providentiel
© nimes-olympique.com

Pour la saison 2012/2013 et leur retour en Ligue 2, les dirigeants nîmois ont fait confiance à Victor Zvunka pour succéder à Thierry Froger. Ils ont misé sur l’expérience. A 60 ans, il sera l’entraîneur le plus âgé de Ligue 2 et Nîmes sera la 16ème équipe coachée par le mosellan. Il avait notamment entraîné les guingampais de 2007 à 2009, avec lesquels il remporta la coupe de France en 2009. Il fut aussi champion de Ligue 2 avec Châteauroux en 1997.
Les gardois ont également recruté des joueurs d’expérience comme le défenseur Pierre Bouby (28 ans, en provenance du FC Metz et ancien d’Evian / Thonon / Gaillard), ainsi que le milieu de terrain Mathieu Robail (27 ans, en provenance du SC Bastia). Nîmes avait également réussi à enrôler Stéphane Dalmat, ex-rennais et ancien joueur du PSG, de l'OM ou de l'Inter de Milan mais à 33 ans et à la suite d’un match amical contre l’OM, Dalmat annonce qu’il jette l’éponge, ne supportant plus les contraintes de son métier et met ainsi un terme à sa carrière.
Mais ce qui a souvent fait la force de Nîmes, c’est la richesse de son centre de formation et les Crocos pourront compter sur leurs jeunes tels le défenseur et capitaine Benoît Poulain, le défenseur et international marocain des moins de 23 ans, Yassine Haddou, les milieux de terrain Jonathan Parpeix et Abdel Malik Hsissane, les attaquants Romain Thibault et Nicolas Benezet.

Les nîmois ont également dans leur rang des joueurs de qualité et d’expérience tels que le défenseur serbe Stosic ou encore les milieux Ogounbiyi (Bénin) et Amewou (Togo), entre autres.
Et on a hâte de voir ce que pourrait faire Koné en Ligue 2 après ses exploits en National.

Le début de championnat s’annonce difficile pour les nîmois avec un déplacement à Auxerre puis la réception de Nantes. L’objectif affiché est clairement le maintien mais on n’est pas à l’abri d'une bonne surprise. Cette équipe qui mêle jeunes joueurs formés au club et joueurs d’expérience, a toutes les chances de surprendre. Les nîmois viennent d’ailleurs de réaliser 2 matchs amicaux très encourageants contre des clubs de Ligue 1 puisque le 17 juillet dernier, ils battaient le TFC 1-0 (but de Koné) à Graulhet, avant de tenir en échec l’OM 2-2 au stade des Costières, trois jours plus tard.
Cette saison, les Crocodiles vont sortir les crocs !


Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%AEmes_Olympique
http://www.planetenimesolympique.fr/les-entra%C3%AEneurs/kader-firoud/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdelkader_Firoud
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%AEmes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_de_France_de_football
http://www.lfp.fr/ligue1/classement
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zan
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Landi
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Girard_(football)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_M%C3%A9zy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_No%C3%ABl
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Exbrayat
http://www.sports.fr/cmc/football/201227/ligue-2--nimes-fait-le-pari-de-l-experience-_465920.html?headlinesfootball-ligue-2
http://www.nimes-olympique.com/20120726685/news-professionnels/nimes-olympique-debute-le-championnat-de-ligue-2-a-auxerre.html

jeudi 26 juillet 2012

Les Crocos nîmois mordent encore ! (1/2)

A l'occasion de la reprise du championnat de France de Ligue 2 en date du vendredi 27 juillet, et pour saluer la remontée du Nîmes Olympique dans cette division, nous allons vous proposer de revivre l'histoire de ce club puis nous ferons le point sur l'équipe actuelle et les perspectives d'avenir.

Au programme du jour, la première des deux parties : de la création du club jusqu'au Nîmes Olympique de la fin des années 60.

Un peu d'Histoire pour commencer : saviez-vous qu'une centaine d’années avant J-C, en des temps de conquêtes et d’invasions, la ville de Nîmes se plaça sous la protection des romains. Le crocodile nîmois remonte donc à cette époque quand l’as, monnaie romaine en alliage de cuivre, était frappée à Nîmes et qu’au revers de celle-ci, figurait un crocodile enchaîné à un palmier (palmes romaines), symbolisant la soumission de l'Égypte Antique à l’Empire Romain.

Crocodile, symbole de l'Égypte enchaînée aux palmes (devenues palmier dans les armoiries) et à la couronne de laurier d'Auguste
COL NEM étant les mots abrégés de "colonia Nemausensis" (colonie nîmoise).
© nemausensis.com

Ce n’est qu’en 1535 que la ville de Nîmes allait adopter comme symbole et blason, le crocodile enchaîné au palmier. En effet, en 1533, le Roi François 1er visitait la ville et deux ans plus tard, il accorda ces nouvelles armes à la demande des consuls et des habitants de Nîmes, étant donné son goût pour l’Antiquité et l’estime qu’il avait pour la ville.
Le crocodile remplaçait alors le taureau d’or, précédent blason de la ville :

© nemausensis.com

Sans les lettres de François 1er de juin 1535, on aurait peut-être encore aujourd’hui le taureau d’or pour symboliser la ville de Nîmes et ainsi, on ne surnommerait pas son équipe de foot « les crocos nîmois » mais « les taureaux nîmois », ce qui serait beaucoup moins exotique et aurait certainement moins de « mordant » !

L’écusson des Crocodiles
© oldschoolpanini.com

Le Nîmes Olympique fut fondé le 10 avril 1937 après la dissolution deux ans plus tôt, du Sporting Club nîmois, ancien club professionnel de la ville créé en 1901.
Trois mois après sa création, la candidature du nouveau club professionnel nîmois était validée et il était autorisé à participer au championnat de deuxième division.
Le Nîmes Olympique se constituait alors de joueurs prometteurs passés par le Sporting Club nîmois. Dirigé par l'un des fondateurs du nouveau club, Pierre Chabert, celui-ci amenait avec lui l'entraîneur-joueur anglais Harry Ward en provenance du Ramsgate FC.

La première saison fut difficile, à l’instar du premier match officiel disputé le 8 août 1937 contre le SO Montpellier qui s'imposait par 4 buts à 1. Après avoir fini à la 7ème et dernière place de la poule sud, les nîmois étaient ensuite reversés dans une poule de «relégation», comprenant neuf équipes issues des trois groupes qui composaient alors la deuxième division. Le Nîmes Olympique tirait néanmoins son épingle du jeu et réussissait à obtenir son maintien pour son tout premier championnat.

Il perdait par la suite son statut pro du fait du régime de Vichy puis le retrouvait en 1944.
Lors de la saison 1948-49, le club faisait parler de lui en atteignant les quarts de finale de la Coupe de France, pour la première fois de son histoire, ne s’inclinant que 2 à 1 contre le Racing Club de Paris, qui allait remporter cette même compétition.

La saison suivante, le Nîmes Olympique faisait preuve d’ambition en recrutant l'international hollandais Theo Timmermans tout en se faisant prêter le buteur Edmond Haan par le RC Strasbourg. Cela allait payer puisque les gardois terminaient premiers, grâce à leurs recrues et au rôle essentiel de son capitaine Kader Firoud. Ainsi, une décennie après la création et la professionnalisation du club, le Nîmes Olympique remportait son premier titre, celui de champion de deuxième division et accédait du même coup pour la première fois de son histoire à la d1 française.
Le mythique Kader Firoud (1919-2005)
© planetenimesolympique.fr

Né le 11 octobre 1919 à Oran, fils de restaurateur, Abdelkader Firoud (connu sous le nom de Kader Firoud) donna la priorité à ses études d'instituteur, mais la passion pour le foot le rattrapa très vite. En Algérie, il évolua à l’USM Oran puis au MC Oran et enfin au MC Alger de 1940 à 1942.
C’est pendant l'Occupation lors d'un match amical entre les sélections d'Afrique du Nord et de Métropole qu’il fut remarqué et recruté par Toulouse.
Reconverti en milieu défensif, il arrivait à Nîmes et y jouait de 1948 à 1954.
En 1950, il était un des principaux artisans de la montée du club en 1ère division.

Pour son premier championnat parmi l’élite en 1950/51, le club gardois finissait quatrième. Firoud était remarqué et il allait être sélectionné avec l’équipe de France A pour la première fois le 3 octobre 1951 contre l'Angleterre à Highbury.

Les trois saisons suivantes, le Nîmes Olympique terminait honorablement le championnat de première division entre la 5ème et la 9ème place.

Le 5 juillet 1954, Kader Firoud était victime d'un grave accident de la route. Blessé à la jambe, sa carrière était terminée. Il allait cependant devenir entraîneur du club à la place de Pierre Pibarot en 1955 avec des séances d’entraînement réputées « à la dure ».

Nîmes allait d’abord se classer entre la 10ème et la 13ème place durant les saisons 54/55, 55/56 et 56/57.
Mais à partir de la saison 1957/58, c’est l’âge d’or du Nîmes Olympique, sous la houlette de Firoud. Les gardois allaient finir trois fois de suite vice-champions de France, respectivement dauphins du Stade de Reims, de l’OGC Nice puis de nouveau du Stade de Reims.
Le 18 mai 1958, le Nîmes Olympique atteignait pour la première fois de son histoire, la finale de la coupe de France, s’inclinant 3-1 à Colombes contre le Stade de Reims, devant 56 523 spectateurs.
Kader Firoud était en avance sur son temps puisque dès 1960, il avait prédit que la vitesse du footballeur était essentielle, il demandait déjà un allègement du calendrier et une amélioration des conditions d'entraînement.
A l’issue de la saison 1960-61, Nîmes décrochait un peu au classement et ne terminait que 6ème mais atteignait de nouveau la finale de la Coupe de France. Hélas, les hommes de Firoud devaient de nouveau s’incliner. Victoire 3-1 de Sedan à Colombes devant 39 070 spectateurs.

© footnostalgie.free.fr

Les deux saisons suivantes, le Nîmes Olympique confirmait par des classements honorables (3ème puis 6ème) avant de décliner véritablement à partir de la saison 1963/64 et ne plus terminer qu’en seconde partie de tableau.
En effet, en 1963, Firoud avait quitté le club, étant parti entraîner l’Algérie.

Nîmes allait flirter avec la relégation, terminant à la 17ème place en 1964/65 et 1965/66 pour être finalement relégué en fin de saison 1966/67, suite à sa 18ème place. C’était la première relégation de l’histoire du Nîmes Olympique.

Mais les gardois n’allaient pas longtemps végéter en seconde division. Ils s'appuyaient déjà sur l'un des meilleurs centres de formation de France, remportant la Coupe Gambardella à trois reprises (1961, 1966 et 1969). De nombreux joueurs du centre de formation intégraient l'équipe première permettant notamment à un certain Michel Mézy d'acquérir ses premières sélections en équipe nationale. Aussi, le Nîmes Olympique remontait immédiatement parmi l’élite la saison suivante mais devait se contenter de terminer en seconde moitié de tableau : 14ème (68-69), 11ème (69-70).

© thevintagefootballclub.blogspot.fr

Michel Mézy à la terrasse du café de son paternel.
© thevintagefootballclub.blogspot.fr

A venir, demain, la suite de l’histoire du Nîmes Olympique depuis le retour de Firoud comme entraîneur en 1969 jusqu’au Nîmes Olympique actuel.

Sources :

mercredi 25 juillet 2012

Qui vole un neuf, fait un boeuf


Ibrahimovic et Hoarau
(c) Getty / ca.sports.yahoo.com/blogs/soccer-dirty-tackle

Avec l'arrivée de Zlatan Ibrahimovic en attaque, la direction du PSG a décidé de se séparer de Kévin Gameiro (en bonne voie pour signer au FC Valence) tout comme Nenê pourrait bien être également transféré mais en revanche, il semble acquis que Guillaume Hoarau reste au club. Or l'attaquant réunionnais porte le très prisé numéro 9 que convoîte Zlatan ...

Avec 54 buts en 152 matchs disputés avec le PSG depuis 2008, Hoarau reste un joueur respecté par les dirigeants du club qui n'avaient donc pas fait floquer de n°9 au dos du maillot que la super recrue Zlatan avait exhibé lors de sa présentation aux supporters.

Hoarau a bien conscience qu'il va devoir céder son chiffre au suédois qui est un attaquant d'une autre dimension, et il semble le prendre avec humour :
« S’il me demande le numéro 9 en français, je lui laisse, c’est la condition » a-t-il déclaré.

Sources :
http://www.canal-supporters.com/archives/61869
http://ca.sports.yahoo.com/blogs/soccer-dirty-tackle/guillaume-hoarau-let-zlatan-ibrahimovic-psg-no-9-183056659--sow.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Hoarau

mardi 24 juillet 2012

Glas-Gulliver Rangers chez les lilliputiens

(c) skysports / twitter / dirty tackle

Comme le montre l'image ci-dessus, ces statistiques diffusées sur Sky Sports révèlent que l'affluence en Scottish Third Division (quatrième étage du foot écossais) est absolument ridicule avec moins de 650 spectateurs de moyenne sur l'ensemble des dix terrains lors de la saison passée.
Or, les Glasgow Rangers viennent d'être liquidés financièrement et ils devront repartir dans cette division, à compter de la saison 2012/2013.
Lire à ce propos notre récent article :

Les Rangers avaient une moyenne de 46 324 spectateurs la saison dernière, soit 74 fois plus que celle d'Elgin, le stade avec la plus "forte" affluence (628 spectateurs) de la division. Même en additionnant les moyennes sur les dix stades de Scottish D3, on obtient un total dix fois inférieur à la moyenne à Ibrox ...

Une chose est sûre, les petits clubs du quatrième étage du foot écossais vont voir leurs affluences remonter très nettement pour la prochaine saison, ne serait-ce que pour la venue des supporters des Rangers, en plus des locaux attirés par l'affiche. Et a contrario, on sera loin des 46 000 de moyenne à Glasgow, pour suivre par exemple un match entre les Rangers et Montrose.

Adieu pour un bon bout de temps aux derbys de la Old Firm contre le Celtic et place aux derbys contre la modeste formation de Queen's Park (sans rapport avec les londoniens des Queens Park Rangers en Premier League anglaise).

Ci-dessous, la répartition géographique des clubs du 4ème étage du foot écossais pour la saison 2012-2013 :

lundi 23 juillet 2012

Loulou veut montrer que son club est burné

Louis "punky" Nicollin en fin de saison dernière, à l'occasion du titre


Encore du grand Loulou Nicollin, hier soir, dans l'Aferfoot d'RMC à réécouter en podcast :
http://www.rmcsport.fr/podcast/podcast.php?id=59
RMC : 22/07 - L'Afterfoot - 22h-23h

Le meilleur de l'entretien :

Au sujet de la proposition du Milan pour Mapou Yanga-MBiwa :
"Moi personnellement, je dis non, il fallait se réveiller avant, parce qu'on ne va pas avoir le temps de se retourner pour prendre quelqu'un d'autre, donc c'est niet.
Le prix, je rigole, ils parlent de 5 ou 6 millions. Berlusconi, il a cas aller se faire faire par les gonzesses et pas me faire chier.
(...) Ils étaient d'accord, mon fils (Laurent Nicollin, président-délégué de Montpellier, NDLR) et lui, pour qu'il reste un an de plus à Montpellier et il n'y a pas à changer. Alors soit disant qu'il n'y avait aucun club intéressant qui s'était intéressé à lui et maintenant, il y a le Milan AC. Monsieur Mapou restera à Montpellier et s'il n'est pas content, il jouera avec la réserve. Je pense qu'à un moment donné, nous les dirigeants, il faut qu'on fasse preuve de fermeté parce qu'autrement, on va se faire manger la laine sur les cheveux, on va tout se faire bouffer, parce que quand il y a des crèpes, il faut se les garder.
On va être fermes, il ne partira pas. S'il a un salaire qui n'est pas beaucoup, il ne va pas jouer jusqu'au mois de juin pour deux figues et trois citrons ! Tant pis, il sera en fin de contrat mais on aura au moins fait voir qu'on a des grosses couilles.
(A propos de sa revalorisation salariale) Il ne faut pas être fou : on va lui donner plus qu'une sucette ... un gros esquimau !"

A propos de l'équipe de France au dernier Euro :
"Je regardais des westerns. L'équipe de France très peu pour moi. Je pense qu'à partir de maintenant, ça va changer avec Didier (Deschamps, NDLR). Il y aura des joueurs motivés pour porter le coq tricolore, alors que là, tu sentais très bien qu'il y en a qui étaient là presque par obligation et qui s'en battaient les roustons. Ca se voyait et je pense qu'il y en aura qui seront les mêmes et qui auront une autre motivation. Les meneurs d'hommes, il n'y en a pas beaucoup et Didier fait partie des meneurs d'hommes".

Faire revenir Tino Costa de Valence ?
"Je n'en veux pas. Il reste chez lui là-bas et qu'il nous casse pas les bonbons. Les joueurs qui partent et qui n'aiment plus le club, je n'en veux pas. Autant Victor Hugo Montaño (attaquant colombien qui évolue à Rennes et ex-montpelliérain, NDLR) ça serait avec grand plaisir que je le reprendrai, autant Costa, je n'en veux pas. C'est un garçon qui nous a quittés, il a touché son dernier chèque, il n'a pas dit merci et au revoir, ça le regarde. Ce garçon, à la sortie du CFA, dès qu'il a été un peu bon, pas de reconnaissance, il n'a fait que pleurer de l'argent, pleurer ceci, pleurer cela et à ce moment là, on s'en sépare et ils s'en vont".

Emmanuel Herrera pour remplacer Giroud ?
"Il y avait un joueur qui était devenu un Dieu à Montpellier, c'était Eric Cantona. On a gagné la coupe de France en 90, c'était un véritable Dieu. Il est arrivé un petit polak qui s'appelait Ziobeer, qui a porté le même numéro que lui. En deux mois, on ne parlait plus de Cantona à Montpellier. Ce n'est pas exclu que ça fasse pareil".

A propos du PSG :
"S'ils ne sont pas champions cette saison, ahouuuuh, il faut mettre la clé sous la porte. L'année dernière, il a fallu qu'ils se rodent. Cette année, s'ils ne sont pas champions, Ancelotti, il faut l'envoyer entraîner le Paris FC.
La deuxième place, par contre, va être assez intéressante. Ca va être un beau combat".

Au sujet de l'OM :
"Entre nous, ils doivent faire une mouille les supporters marseillais. Je ne suis pas encore allé à ma boite là-bas, mais je vais y aller et je vais rire. Rapatino (Florian Raspentino, NDLR) contre Ibamovic, ça c’est pas mal ! Peuchère, ils n’ont pas bien les moyens et encore bien contents d’avoir cette dame qui donne des sous pour que le club ne disparaisse pas. Et ça aussi, il faut qu'ils se le mettent dans la tête. Raspentino, ce n'est pas pour me moquer de lui, tout au contraire, il jouait à Agde il y a deux ans, mes cadres l'ont vu et ils ont trouvé qu'on en avait des pareils. Valbuena aussi mais il a flambé. Et peut-être aussi Raspentino, attention, Anigo n'est pas con. Il est comme Fleury di Nallo, il a les yeux et dans le football, il faut avoir les yeux"

dimanche 22 juillet 2012

La revanche de Mehdi Benatia

Mehdi Benatia avec la sélection marocaine

Le défenseur central Mehdi Benatia était avant-hier soir, un des invités de l'After Foot sur RMC, émission à réécouter en podcast sur ce lien :
http://podcast.rmc.fr/channel59/20120720_afterfoot_1.mp3

C'est l'histoire de clubs de Ligue 1 qui ignorent un grand joueur en devenir ... et le franco-marocain est aujourd'hui une des pièces maîtresses de l'Udinese, courtisé par les plus grands clubs italiens.

"Je fais partie de ces joueurs qui n'ont pas eu leur chance. Les statistiques le prouvent : je n'ai pas fait un seul match en Ligue 1. Le seul regret que j'ai, c'est que l'on ne m'ait pas essayé, que ce soit à Marseille ou à Lorient. (...) Le problème que j'ai rencontré à Marseille, c'était avec monsieur Anigo, je l'ai dit et je n'ai plus spécialement envie de parler de lui. Il l'a dit lui-même, il n'a pas cru à un projet avec moi, ce qui est bizarre car dans toutes les catégories de jeunes, j'ai toujours été surclassé : quand je suis arrivé, j'étais en moins de 16 et j'ai toujours joué en moins de 18 ; quand j'avais 18 ans, je jouais en CFA, ils m'ont intégré avec le groupe pro. Après, à l'époque à Marseille, il fallait avoir l'agent qui était l'ami d'un tel et moi, je ne sais pas travailler comme ça".

Voilà qui est dit.

Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mehdi_Benatia

samedi 21 juillet 2012

La pire équipe du PSG

En ces temps d'opulence pour le Paris St Germain, le blog onlyoneparis a interrogé ses lecteurs et ils ont élu la pire équipe du PSG. Voyez plutôt :

(c) onlyoneparis.blogs.francefootball.com

C'est sûr que ça fait moins rêver que Pastore, Lavezzi, Ibrahimovic, etc..

Merci au Professeur Depuipeu, grand supporter du Paris St Germain, de nous avoir rencardés sur ce sondage. Il nous précise par ailleurs que les lecteurs de ce blog n'ont pas assez plébiscité Didier Martel qui avait largement sa place dans ce onze-là. De même qu'Edmilson, pas celui de Lyon, l'autre :
http://itwasfootball.com/tag/edmilson-psg/

vendredi 20 juillet 2012

Ibrahimovic ne fait pas rêver Louis Nicollin


Louis Nicollin repart sur les chapeaux de roue en cette pré-saison 2012/2013. Aux micros de RTL, le président au long cours du MHSC s'est une nouvelle fois illustré (pour notre plus grand bonheur) :
« Je suis très content pour Paris et pour le PSG. J'espère qu'ils vont nous succéder et puis tout va bien. Je ne vois pas ce qu'il y a d'anormal : ils ont des sous. Moi si j'avais des sous, beaucoup de sous, je n'aurais peut-être pas pris "la queue de cheval" (Zlatan, NDLR) mais j'en aurais pris un autre. J'aurais pris Ronaldo ou des gars comme ça. Mais je trouve ça bien, c'est normal, c'est la capitale de la France.
Ca fait chier les marseillais, je trouve ça extraordinaire. Ces marseillais, ils vont se poignarder le cul comme il faut. Tu te rends compte ? Ils ont fait signer Patatino (Florian Raspentino, NDLR), je ne sais pas comment il s'appelle, celui-là. Ils doivent faire une gueule, ces marseillais, ça doit être terrible.
Ibrahimovic, ça ne me fait pas envie non plus, je n'aime pas sa queue de cheval. Maintenant, à la Mosson, j'espère qu'il nous mettra deux buts, comme ça je l'aimerais. Faut bien rire un peu.
Moi tu me dirais Ronaldo, Messi, bon ben d'accord mais Ibraa .. himovic, je ne sais pas comment, il ne m'a jamais impressionné. J'ai deux de ses maillots, un de l'Inter et un du Milan AC dans ma collection, bon, je ne l'ai pas regardé en extase ».


Au sujet du mercato des montpelliérains pour la nouvelle saison, Loulou s'est confié au quotidien "But !" pour faire le bilan :
« Ça y est ! C’est fini. Le rideau est fermé et tout va bien. On est content. On a fait comme on a pu. Personnellement, je suis très content d’avoir fait signer Anthony Mounier. Cela fait un moment que Girard le voulait et ça s’est concrétisé. Je suis content car c’est un garçon que j’ai toujours bien aimé. Pour Charbonnier, c’est un joueur en devenir. S’il s’impose rapidement tant mieux mais on l’a surtout pris parce qu’il a le même profil que notre ami Olivier Giroud. On verra si on a eu le nez creux. Puis, bon, on a aussi pris Congré. Herrera un pari ? Pourquoi un pari ? Il n’a pas coûté très cher. On le paie un salaire décent. Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, on ne va pas se pendre non plus ! Personnellement, je ne le connais pas. C’est un choix de René Girard, du staff et de Bruno Carotti, qui est allé le superviser plusieurs fois. Je pense qu’ils sont plus forts que moi pour recruter et je les laisse faire leur boulot »

Sources :
http://www.rtl.fr/actualites/sport/football/article/louis-nicollin-dezingue-ibrahimovic-et-le-patatino-de-l-om-7750942805
http://www.foot01.com/equipe/montpellier/nicollin-l-avoue-il-ne-connait-pas-l-une-des-recrues-de-montpellier,91389

jeudi 19 juillet 2012

Zlatan, mine d'or pour le Trésor Public ?


La Joconde Zlatan à Paris
(c) Montage du Bildbyran / bildbyran.se & paris-saint-germain.com

Avec ses 14 millions nets d'impôts de salaire annuel, la nouvelle recrue du PSG, Zlatan Ibrahimovic, devient le second joueur le mieux payé au monde, après Eto'o.

Si l'on en croit Jérôme Lefilliâtre, journaliste à Challenges, "si l'attaquant du PSG veut vraiment gagner 14 millions nets d'impôts, son club devra débourser 89 millions d'euros, dont 11 millions de cotisations sociales (calcul tout à fait théorique, d'autant que l'équipe de François Hollande a dit réfléchir à des façons de lisser les revenus des sportifs et des artistes sur plusieurs années)"

Selon un fiscaliste interrogé pour LeMonde.fr, une possibilité consisterait à faire en sorte que le salaire soit versé pour tout ou partie à l'étranger. "Il suffit alors de se débrouiller, même si c'est compliqué, pour ne pas être considéré comme résident fiscal français"
Une autre possibilité moins rémunératrice mais plus simple, consiste à placer Ibrahimovic sous le régime des impatriés, ce qui permet de réduire la base imposable. "A priori, Ibrahimovic a vécu plus de cinq ans à l'étranger et peut en bénéficier avec une exonération de 30 %". En outre, le système du quotient, permet au contribuable d'étaler l'imposition de ses revenus dits exceptionnels. "On fait la moyenne des deux ou quatre dernières années et c'est ce montant qui est taxé" rajoute le fiscaliste consulté par LeMonde.fr. Comme Zlatan n'était pas résident français les années passées, il pourrait être exempté de toute ponction sur cette période.

Il serait donc étonnant, compte tenu de certaines possibilités légales d'exonérations, que l'Etat embourbe les 89 millions en question.

Sources :
http://sportbusiness.blogs.challenges.fr/archive/2012/07/18/ce-que-va-rapporter-ibrahimovic-a-l-etat.html
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/07/18/comment-ibrahimovic-peut-gagner-14-millions-d-euros-net-d-impots_1735258_823448.html?google_editors_picks=true
http://www.slate.fr/lien/59521/zlatan-ibrahimovic-salaire-indecent-impots
http://www.europe1.fr/Economie/Ibra-et-les-dessous-de-sa-feuille-de-paye-1174609/

mercredi 18 juillet 2012

Liga, saison 2012-2013, acte I, scène I

Les calendriers de la prochaine saison espagnole sont sortis la semaine dernière et Euskerra, notre consultant pour le foot ibérique, nous délivre ses analyses à propos des futures rencontres de la première journée des trois premières divisions :

En d1 comme en d2/a, les matchs se disputeront le week-end du 19 août.
En d1, l'Athletic, qui, en fin de compte, pourrait conserver Marcelo Bielsa, recevra pour commencer le Betis. Pour l'instant, cela ne bouge pas côté transferts mais ce serait très étonnant que Bilbao arrive à ne perdre ni Fernando Llorente ni Javi Martinez très courtisés.
A suivre aussi le choc Real Madrid - FC Valence et le classique FC Barcelone - Real Sociedad.
Les 2 promus galiciens recevront pour commencer : le Celta accueillera Malaga et le Deportivo recevra Osasuna.
L'autre promu Valladolid ira à Saragosse.
A suivre un étonnant choc entre européens Levante - Atletico Madrid et 3 autres matchs intéressants : Majorque - Espanyol, FC Séville - Getafe et Rayo Vallecano - Grenade.

Le choc Real Madrid / Valence pour la première journée
(c) mundonets.com & ce-qu-a-dit.blogspot.fr

En d2/a, deux des relégués de d1 recevront : Villareal accueillera le Real Madrid B tandis que le Racing recevra Las Palmas. Le Sporting Gijon, quant à lui, se rendra chez Numancia.
Dans cette journée sans grosse affiche, à noter quand même 2 derbies : en Andalousie, on aura Xerez - Recreativo et en Catalogne un derby Gerone - Sabadell.
Le promu Mirandés jouera le premier match pro de son histoire dans son stade contre Huesca.
Pour les autres promus, on a Lugo qui recevra Hercules et Ponferradina qui ira à Elche.

Alcorcon tentera d'oublier sa cruelle déception (battu en finale de play-offs par Valladolid, en fin de saison dernière) en accueillant Guadalajara. Les outsiders pour la montée que sont Almeria et Cordoue se déplaceront respectivement au Barça B et à Murcie.

En d2/b, notons d'abord la relégation administrative pour des raisons financières des 5 clubs suivants : Badajoz, Palencia, Ceuta, Puertollano et Denia remplacés par le Real Madrid C qui obtient sur tapis vert ce qu'il n'a pas obtenu sur le terrain, Levante B, Racing B, Espanyol B et Avilés.
Ces clubs ont dû s'acquitter de la somme de 190 000 euros pour s'acheter leur place car c'est bien ce dont il s'agit puisque d'autres clubs auraient pu prétendre à ces places. Avec ces 4 nouvelles équipes filiales (Real C, Levante B, Racing B et Espanyol B), on note la présence de 17 d'entre elles dans la division soit pas loin du quart de l’effectif.
Si ça continue, la troisième division espagnole deviendra bientôt un championnat des réserves.
Voici les affiches les plus marquantes du premier week-end de la compétition :
Dans le groupe 1, à suivre le derby asturien Avilés - Oviedo et le derby canariote Marino - Tenerife alors que Salamanque recevra Getafe B. Le Real Madrid C commencera sa saison à Caudal.
Dans le groupe 2, on commence avec un beau derby basque Barakaldo - Alaves. Trois autres clubs basques historiques seront en voyage : la Real Union chez Izarra, Eibar chez Saragosse B et Sestao chez le SD Logroñes.
L'autre club de Logroño, l'UD Logroñes ira à Amorebieta. Enfin Lleida, qui ne jouera finalement pas dans le groupe où figurent les autres catalans pour des raisons de répartition géographique, recevra Peña Sport.
Dans le groupe 3 figurent trois des quatre relégués de d2/a : Alcoyano qui ira à Badalogne, Gimnastic qui recevra le FC Valence B et Villarreal B qui en fera de même contre l'Espanyol B.

A suivre aussi le prétendant à la montée Atletico Baleares chez lui contre Constancia.
Dans le groupe 4, notons le choc entre Cartagène (le 4ème relégué) et Albacete. Cadix reparti pour un tour acceuillera Loja et Jaen recevra Villanovense. Linense qui a fait parler de lui pendant les play-offs sera l'hôte de l'Atletico Sanluqueno.
Tous ces beaux matchs seront à suivre le week-end du 26 août.


Source :
http://www.futbolme.com/com/index.asp

mardi 17 juillet 2012

Dollarimovic au PSG


Ce sont une Ligue 1 et une France de tous les paradoxes. Alors que Paris est une mairie de gauche depuis 2001, que les français viennent d'élire un président socialiste qui déclarait encore il y a peu « Je n'aime pas les riches », le club de la capitale est en train de se doter d'une équipe de football bâtie à coup de millions de pétrodollars qataris.
Dernière recrue en date, l'international suédois Zlatan Ibrahimovic. L'ancien joueur du Milan vient de s'engager avec le PSG pour trois ans, moyennant un salaire net annuel de 12,5 millions d'euros environ (+1,5 million d'euros de primes). Zlatan deviendrait ainsi le second joueur le mieux payé au monde après Samuel Eto'o à Anzhi Makhachkala (20 millions d'euros annuels, hors primes).

Paradoxalement, le premier politicien français à s'en indigner est l'ancienne ministre des Sports du précédent gouvernement Fillon (UMP, droite), Roselyne Bachelot :
« Ça suscite chez moi de l'indignation et presque du dégoût de voir ces salaires absolument incroyables alors que dans nos petits clubs de football, on se bat comme des chiens pour arriver à faire vivre ces clubs ».

Sources :
http://www.leparisien.fr/psg-foot-paris-saint-germain/ibrahimovic-du-ghetto-au-psg-17-07-2012-2092687.php
http://www.mercato365.com/infos-clubs/psg/psg-bachelot-presque-degoutee-par-salaire-d-ibrahimovic-870925.shtml
http://www.ina.fr/presidentielles/phrases-cultes/video/I12060583/francois-hollande-je-n-aime-pas-les-riches.fr.html