Un nanar anglais starring Vinnie Jones
(wikipedia)
Le flingue est encore fumant ... Hier soir, le rugueux Stoke City a dégommé les pied-tendres de Liverpool par 3 buts à 1.
Les Potters sont au sommet de leur forme en cette fin d'année 2012. Ils viennent d'établir une invincibilité de 9 matchs consécutifs en championnat majeur anglais, ce qui ne leur était pas arrivé depuis 1974. A domicile, dans leur antre magique du Britannia Stadium, ils sont invaincus depuis le début de saison avec 5 victoires et 4 nuls.
Quant au Liverpool coaché par Rodgers, il est à pleurer. Outre les résultats médiocres (25 points en 19 matchs pour une dixième place à la mi-championnat), c'est le manque d'énergie et de combattivité de l'équipe qui sont regrettables et indignes de ce que fut le Liverpool FC. Mais que fait encore le très respectable Steven Gerrard dans cette galère ? au milieu de tous ces pied-tendres ? On a encore vu un Liverpool bougé, taclé, baladé dans le jeu aérien, avec peu de réactions, outre les accélérations des petits "formats" que sont par exemple Suso et Sterling. A un degré moindre, Suarez (du haut de son mètre 83). C'est d'ailleurs ce dernier qui s'échappait sur la droite des buts des Potters, dès la première minute de jeu, contraignant Ryan Shawcross à commettre une faute en le retenant par le maillot jusque dans la surface, pour concéder ainsi un péno très prématuré :
(c) Premier League
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Steven Gerrard ne se faisait pas prier pour transformer une telle opportunité si tôt dans la partie (1-0) en prenant le contre-pied parfait de Begovic.
Il en faut plus pour démoraliser Stoke City au Britannia Stadium. Après 4 minutes de jeu, les Potters donnent vraiment le ton. Le style sera direct ou ne sera pas. Première longue balle du match :
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Kenwyne Jones est la cible idéale pour ce long ballon. Il prend le meilleur de la tête sur Daniel Agger et dévie ainsi pour Jonathan Walters qui s'en va crucifier Reina à la 5ème (1-1).
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Le public du Britannia est en délire. Tels 11 pitbulls, les joueurs de Stoke ne lâchent plus leur proie et Liverpool est acculé en défense, concédant corner sur corner. A la 12ème minute, Kenwyne Jones continue de se balader dans le jeu aérien et il double la mise pour les Potters, suite à un énième corner en smashant le ballon de la tête et l'envoyant mourir au ras du poteau gauche des buts de Reina (2-1) :
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Stoke City continue de rentrer dans le lard de son adversaire, se procurant de nouvelles occasions, notamment par Etherington qui envoie un tir puissant à l'entrée de la surface, détourné in extemis par Reina. De son côté, Liverpool se montre quelques fois dangereux, sur des contres rapides. Le reste du temps, les Reds font tourner la balle de la façon la plus stérile et la plus ennuyeuse qui soit. Bien souvent, les joueurs de Stoke leur mettent la pression pour les faire déjouer et leur chiper la balle ou bien ils les taclent pour s'en emparer. Liverpool est apathique. Les Reds se laissent marcher dessus. Seul Gerrard est au-dessus du lot et fait une partie digne.
Liverpool est une équipe à la dérive. Après le départ de Carroll pour West Ham et la blessure de Borini, Rodgers n'a d'autre choix que de mettre Luis Suarez en pointe dans ce qui s'apparente à un 4-5-1 mais qui est plus vraisemblablement un 4-6-0, tant Suarez n'a pas les qualités d'un finisseur, d'un véritable numéro 9 et qu'il excelle davantage dans la construction et la mise en place des actions conduisant au but.
Bref, c'est désespérant. Rodgers n'est certainement pas le coach le plus apte à diriger les Reds mais on voit mal quel entraîneur parviendrait à amener cette même équipe dans le top 5 du championnat anglais.
Cependant, le formidable (et très patient) public de Liverpool mériterait, à défaut de résultats probants, d'avoir des joueurs agressifs et se battant sur chaque balle. Ce n'est hélas pas le cas.
En seconde période, Stoke refait parler sa puissance physique à l'occasion d'une longue touche de Cameron :
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Alors que l'immense majorité des clubs "dits anglais" de Premier League jouent un foot européen des plus classiques et des plus emmerdants, Stoke City n'a pas renoncé au style direct et nous montre qu'en 2012, ce type de jeu n'est pas dépassé. Bien au contraire. Surtout si l'adversaire n'a plus grand chose d'anglais. La longue touche est la marque de fabrique du club depuis quelques saisons. Le défenseur irlandais Rory Delap, ancien lanceur de javelot s'était distingué par ses touches d'une rare profondeur (une de celles-ci avait un jour trouvé la transversale). Comme à présent, Delap n'est plus tout jeune, qu'il est de moins en moins titularisé, il a transmis le flambeau à des joueurs comme Shotton ou encore Cameron qui lancent moins loin mais plus haut et dans un style propre à chacun. Ainsi, la touche balancée par Cameron en début de seconde période allait trouver de façon inévitable la tête de l'excellent Kenwyne Jones qui dévie pour Walters, lequel inscrit son doublé à la 49ème (3-1) :
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Liverpool est KO, le match est plié. Outre deux, trois bonnes incursions de Suarez avec, pour ce qui est de la finition, des loupés incroyables de celui-ci, Liverpool ne montre plus grand chose et le score en reste à 3-1.
Chapeau bas à messieurs Walters (doublé) et Jones (un but et deux assists). Le duo d'attaque de Stoke n'a même pas eu besoin du géant Peter Crouch, entré à la 78ème minute de jeu, alors que tout était déjà réglé. Un café et l'addition, please.
Les Potters ont fait très forte impression, une fois encore. L'équipe est autant capable de jouer en passes courtes, et tenir le ballon, notamment depuis l'arrivée de joueurs comme N'Zonzi ou Charlie Adam, que de pratiquer l'antique kick and rush. Le tout dans un esprit de grande solidarité, d'engagement total et d'organisation quasi infaillible. Bravo au coach Tony Pulis. Depuis son retour en Premier League il y a 4 ans, Stoke a véritablement progressé d'un palier. Cette saison, ils se battront dans la première moitié du tableau. Samedi prochain, au Britannia, ils ne devraient faire qu'une bouchée de Southampton et continuer leur remontée au classement. C'est tout le mal qu'on leur souhaite.
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