Regrets en stock

Stoke est définitivement l'épouvantail de la Premier League. Jeu dur, aérien, physique, mais ayant également du répondant sur le plan technique, ce n'est jamais une partie de plaisir de recevoir Stoke ou se rendre au Britannia Stadium.
Cet après-midi, Wigan l'a vérifié à ses dépens, concédant le nul (2-2) lors d'un match assez fou qui aurait pu voir l'une ou l'autre des deux équipes l'emporter.
Stoke a eu le mérite de revenir deux fois au score mais aurait dû repartir avec trois points, grâce à deux énormes occasions dans les 10 dernières minutes.

La première mi-temps s'est résumée à un pénalty transformé de chaque côté : première main grossière de Robert Huth dans sa surface, et péno réussi par Maloney à la 5ème (1-0) pour Wigan puis nouvelle main naïve de Figueroa, cette fois-ci, dans la surface opposée et péno réussi par Walters à la 40ème (1-1).

En début de seconde période, alors que Stoke venait de bénéficier d'un coup franc intéressant à la 47ème, les Potters sont pris en contre par l'ivoirien Arouna Koné qui partait seul en rush jusque dans la surface opposée. Deux défenseurs de Stoke revenaient au dernier moment sur Koné, lequel avait la lucidité d'offrir une balle en or à Franco di Santo qui envoyait un tir parfait sur la gauche des buts des Potters (2-1).
Stoke, tellement efficace sur les coups de pied arrêtés, a été puni sur le développement d'un coup franc bien placé en sa faveur. Paradoxe étonnant.

A l'issue de ce but, Stoke allait mettre une pression ininterrompue sur la défense adverse, en difficulté régulière face à l'impact physique de ses attaquants, tout en s'exposant à des contres.
A la 66ème minute, Wigan aurait dû breaker le match. Maloney mettait la panique dans la défense de Stoke, échouant à frapper, la balle arrivait sur Boyce qui mettait invraisemblablement à côté. Dans le même cas de figure, on peut penser que le buteur argentin Di Santo n'aurait pas manqué une telle opportunité.
A noter aussi, de belles percées de la part de Koné, lequel était décevant dans la finition et peu altruiste, au contraire de ce qu'il avait montré en début de seconde période.

Dernier quart d'heure en faveur de Stoke :
A la 77ème, la pression mise par les Potters finissait par payer enfin avec un centre de Walters qui trouvait la tête du géant Crouch (2-2).
A la 84ème minute, Stoke est tout proche de mener 2 à 3. Coup franc lointain tiré par Charlie Adam, la nouvelle recrue. La balle est déviée et Al Habsi, le portier de Wigan, détournait miraculeusement la balle en corner, du bout des doigts !
Deux minutes plus tard, nouveau débordement sur la gauche de Walters et qui centrait sur deux joueurs de Stoke non marqués au second poteau. Cameron Jerome, qui venait d'entrer, aurait mieux fait de laisser à l'autre joueur de Stoke démarqué ou amortir la balle et tirer. Au lieu de ça, Jerome tentait une impossible reprise de volée qui passait largement au-dessus.

A la 91ème minute, le japonais Miyaichi qui venait d'entrer en jeu pour les locaux à la 80ème à la place de Di Santo, et qui dérangea beaucoup la défense de Stoke, par son petit gabarit, était taclé dans la surface par Shawcross. L'arbitre jugea le tacle régulier alors que le public de Wigan réclamait un pénalty ... On en restait à deux partout alors que de part et d'autre, le match aurait pu être tué.

Wigan n'a toujours pas gagné à domicile après sa défaite (0-2) face à Chelsea lors de la première journée, mais les Latics ont eu la satisfaction d'avoir pris trois points à l'extérieur lors de leur déplacement à Southampton, le week-end dernier.
Les contres redoutables menés par Koné et les aptitudes de buteur-finisseur de l'argentin Di Santo devraient permettre à Wigan de faire mal à beaucoup d'équipes cette saison.

Quant à Stoke, l'arrivée de Charlie Adam leur offre une alternative à leur jeu long et ils auront fort affaire dans les prochains matchs de championnat puisqu'ils recevront Man City le samedi 15, avant de se rendre à Chelsea le samedi suivant.
Stoke enchaîne son troisième nul après celui obtenu à Reading et celui à domicile face à Arsenal. Une équipe qui ne perd pas (si l'on excepte la défaite assez inattendue en coupe de la Ligue, à domicile, à l'issue des prolongations, contre le Swindon de Paolo di Canio) mais qui ne gagne pas non plus. Si l'on tient compte des matchs de la saison dernière, les Potters restent sur 9 parties sans victoire en Premier League et cette stat risque bien de durer, même si Stoke a les moyens d'embêter Man City et Chelsea, pour contraindre l'une voire les deux équipes au nul. Réponse dans les prochaines semaines.