vendredi 17 février 2012

Ancelotti connaît-il la Paillade ?


Ancelotti a coaché les plus grands clubs européens. Connait-il seulement le club de Montpellier et ses joueurs actuels ? Telle est la question que se pose Loulou Nicollin, à quelques jours du sommet de L1 entre le PSG et Montpellier, qui se jouera dimanche soir, à 21h au Parc des Princes.

Retour sur une heure d'entrevue avec le cultissime président du MHSC dans l'émission "coach Courbis" d'hier sur RMC, qu'il vous est possible de réécouter pour encore quelques jours sur ce lien ("émission du 16/02, tranche 20h-21h") :

Voici une sélection des meilleurs moments et comme d'hab, avec Loulou, c'est sans langue de bois :

Au sujet du match de dimanche soir :
«Je reste les pieds sur terre et quand j'entends Pape, Pirès qui nous donnent favoris, j'y comprends rien, je ne comprends plus le football, pourtant c'est des grands joueurs. Je pense qu'ils le disent comme ça, parce qu'il y a quelques chose qui est contre Paris ... (...) Je suis stressé. En début de saison, on avait dit "si on finissait 7ème, 8ème, je serais un président heureux, on équilibre notre budget, tout va bien". Nous voilà deuxième, on sait que ça risque de ne pas durer, de se retrouver je ne sais pas où, septième ou huitième et on aura vécu pendant la moitié de la saison à la 2ème place. Ca commence à monter, le truc».

A un auditeur qui suppose que Montpellier prendrait un "bouillon" en cas de participation à la Ligue des Champions :
«Je ne sais pas si on y sera mais si on y est, on est 11 contre 11 au départ et l'APOEL Nicosie qui sont qualifiés pour les huitièmes (de la Ligue des Champions) tu crois qu'ils sont plus forts que la Paillade ?»

A propos d'Ancelotti :
«Je ne crois pas qu'il connaisse Montpellier. Il était en Angleterre, celui-là. Montpellier la Paillade ? Bon, il a dû découvrir parce qu'il est pas con, il a dû passer des cassettes et il a dû voir qu'il y en a deux ou trois qui sont pas mal. (...) Et si on le tape, il ne sera pas dans la merde ! Ancelotti, il gagne quoi ? 50 000 euros par mois ? C'est pas beaucoup. Ah, merde, j'ai oublié un zéro, quel con que je suis».

(c) Dadou
"Nicollin, une vie de foot", Dadou, éditions Pat à pan (10 €)


S'adressant à Rolland Courbis :
«Je cite toujours que tu as fait de l'excellent travail et que ceux qui te dénigrent, c'est des cons. Je le dis bien fort à RMC».

Au sujet de Gignac :
«Gignac, ne rigolez pas avec ce type. Il est dans un club où ils ne l'aiment pas et ça ne va pas, ça. Parce que c'est un affectif».

A un auditeur qui lui demande quelle équipe il conserverait si Montpellier réussissait à se qualifier pour la Ligue des Champions :
«On ne fera pas n'importe quoi. Si demain, tu réussis, tu fais une grande saison, alors c'est vrai qu'il y a des sous qui vont tomber un peu de partout mais si tu t'amuses à augmenter à fond tes joueurs, à leur donner ceci, à leur donner cela, et qu'après ça marche pas, ben tu fais comme Lens, tu te retrouves à la rue. (...) Dans le football, ça va vite. Monaco, où ils sont ? Ca, c'est des ânes de ne pas avoir pris Courbis ! (...) Honnêtement, je trouve le prince très sympa et je ne comprends pas qu'il laisse son club partir en couille comme ça. Mais enfin, ça le regarde lui. Les russes, c'est bien, je préfère les qataris, moi !»

A propos du lillois Hazard :
«Belhanda, il en a deux dans les jambes, voire trois».

Au sujet de l'hégémonie lyonnaise :
«On a mangé pendant 7 ans, à mon grand plaisir, du Lyon, parce que l'OL a été 7 fois champion, ça j'étais content. Je pense qu'on va en manger un moment, du Paris-St-Germain».

Au sujet de Kabze, ancien joueur de Montpellier et de son retour gagnant dans le championnat turc après avoir été en échec avec la Paillade :
«Tu ne vas pas comparer le championnat turc et le championnat français, non ? J'entends de ces trucs. Il parait qu'il a marqué 5 buts, on m'a dit. C'est incroyable. Enfin, il nous a qualifiés pour la finale de la coupe de la Ligue. (...) Par contre, ce qui m'embêterait c'est qu'un jour, je vende un joueur à un club et qu'il me marque tous ses buts contre moi, là comme Obraniak l'autre jour à Lille. Mais je meurs ! Si tu veux plus de ce joueur, tu lui dis : "allez, casse-toi, va là-bas" et il vient chez toi et il te marque un but à la fin ... Ma mère ... et je meurs ! C'est incroyable, y a de quoi se poignarder ... et je ne dis pas le reste».

A propos des anciens présidents de club :
«Je reconnais que j'ai passé des grands moments avec Tapie, Bez qui bégayait, ah c'était grandiose. Y avait des combats. J'ai connu Roger Rocher aussi, y avait des personnalités. (...) Les gens qui sont sympas, qui nous reçoivent bien, moi je les reçois bien au match retour puis maintenant c'est plutôt mon fils qui s'en occupe».

(c) lexpress.fr

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