Samsun est une grande ville turque de plus d'un million d'habitants située dans le centre-nord du pays. Son club de foot majeur, Samsunspor, a comme emblème Atatürk (Mustafa Kemal) le père de la Turquie. Après avoir longtemps fait le yoyo entre la seconde et la première division turque, Samsunspor s'est stabilisé en division majeure à partir de 1993 pour y demeurer jusqu'en 2006, avec quelques participations en Coupe de l'UEFA et une Coupe des Balkans remportée en 1994.
En 2011, c'est le retour en Süper Lig mais hélas, cela se passe mal puisque le club végète actuellement à la 17ème et avant-dernière place, à 9 journées de la fin du championnat, avec 6 points de retard sur le premier non relégable. Lundi soir, après une défaite (2-1) sur la pelouse d'un rival direct pour le maintien, Karabükspor (club de Karabük, ville moyenne du nord-ouest du pays) les joueurs et le staff de l'équipe de Samsunspor ont eu la frayeur de leur vie. Ils rentraient en bus, quand, en traversant la voie ferrée, ce dernier a été percuté par un train (voir la vidéo ci-dessus).
Les joueurs et le staff constatent les dégâts
(c) Basin Fotografi / samsunspor.org.tr
Le feu était pourtant vert, au passage à niveau, quand le bus a traversé, mais d'après certaines sources, le garde-barrières se serait assoupi tandis que le conducteur du train était ivre !
Les joueurs de Samsunspor doivent pour beaucoup leur vie et tout au moins leur bonne santé au chauffeur de bus du club, Recep Terzi, qui a eu un excellent réflexe :
"Le signal vert indique que je peux passer. Au dernier moment, j'ai vu le train arriver, j'ai accéléré comme un dingue, et le train a seulement heurté l'arrière du bus. Si je n'avais pas vu le train à la dernière seconde, nous l'aurions pris au milieu du bus et cela aurait pu coûter la vie à de nombreuses personnes".
Une partie de l'arrière du bus, sur l'avant du train !
(c) Basin Fotografi / samsunspor.org.tr
Le club avait déjà connu un accident semblable en janvier 1989 quand le bus de l'équipe fut également heurté par un train. Cela avait coûté la vie à trois joueurs, à l'entraîneur et au chauffeur.
Sources :
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