But insolite pour Everton, ce mercredi soir, contre Bolton. C'est le gardien américain des Toffees, Tim Howard qui a ouvert le score à la 63ème minute, sur un simple dégagement (voir vidéo ci-dessus). On voit de temps en temps des gardiens de but monter sur un corner dans les arrêts de jeu d'un match et marquer (Peter Schmeichel était réputé dans cet exercice) mais il est très rare de voir un gardien inscrire un but sur son propre dégagement dans un championnat majeur.
Il semble que le vent ait joué un rôle important et de ce fait, Adam Bogdan, le gardien hongrois de Bolton, a probablement mal apprécié la force et la vitesse de la balle.
Ce but n'a pas porté chance à Everton qui a perdu le match (1-2) grâce à des buts de N'Gog et Cahill aux 67ème et 78ème minutes, pour Bolton. N'Gog, le frenchy a été l'auteur d'un match remarquable, très fort dans les derniers mètres, décochant, enroulant quelques frappes de grande qualité durant le match, mettant en grande difficulté le portier d'Everton.
Les Toffies ont bien failli égaliser dans les arrêts de jeu après qu'un coup franc de Baines ait percuté la transversale et que le cafouillage qui s'en suivit, ne donna rien.
Il était dit que seul le gardien d'Everton marquerait pour les siens, ce soir-là. Il convient de rendre également hommage au jeune portier de Bolton, Bogdan, 24 ans, qui aurait pu être complètement déstabilisé après le but le plus honteux qu'un gardien puisse encaisser, et qui a réalisé un match quasi parfait après sa bévue.
My God !
RépondreSupprimerQue de buts par nos amis gardiens Anglais si souvent moqués pour leurs bourdes !
En Espagne , le seul but marqué de la tête le fut par Aranzubia du Depor contre Almeria l'an dernier et Andres Palop , le gardien de Seville , a marqué un but miraculeux du même type contre Shaktar Donetsk en Coupe de l'Uefa lors de l'épopée de son club dans cette compétition remportée en 2006 et 2007 .
Pour le reste il y'a les coups francs de Toni Prats du Betis contre le Real et l'Atletico (excusez du peu) en 1999/2000 et 14 pénalties : 6 par l'Argentin Carlos Alberto Fenoy pour le Celta et Valladolid entre 1976 et 1985 , 6 également par son compatriote Nacho Gonzalez pour Las Palmas entre 2000 et 2002 dont 2 dans le même match contre Osasuna en 2001 , les autres étant marqué par Juan Jose Santamaria du Racing contre l'Atletico en 1976 et le légendaire Chilavert pour Saragosse en 1990 .
En Allemagne Hans-Jorg Butt détient le record pour un gardien et le meilleur de tous se trouve au Brésil mais je n'ai pas son nom .
En tous cas , merci d'avoir su surfer sur l'actualité pour nous pondre un article aussi interessant .
Salut, Euskerra,
RépondreSupprimerEn ce moment, je me régale avec tous ces matchs anglais, essentiellement ceux du bas de tableau de Premier League et c'est ainsi que j'avais choisi de mater Everton contre Bolton plutôt que Newcastle contre Man Utd, et je n'ai pas été déçu.
En Espagne, on voit surtout un certain nombre de buts marqués du milieu de terrain par des joueurs et c'est assez rare en Angleterre.
Par contre, chez les anglais, cela semble assez commun de voir des gardiens marquer et notamment dans les divisions inférieures. Je me rappellerai toujours le but de ce gardien de Carlisle United, Jimmy Glass, qui avait marqué un but dans les arrêts de jeu lors de l'ultime journée de championnat en D4 anglaise en 1999 et ce but avait permis à Carlisle de se sauver in extremis et reléguer à sa place, le club de Scarborough.
Voici le lien :
http://www.youtube.com/watch?v=PA9EByvjG3M
Avec l'inévitable invasion du terrain de la part des supporters de Carlisle en folie, juste après cet exploit mémorable lors des ultimes secondes du match et du championnat !!!
Encore bravo pour ton blog Vinnie.
RépondreSupprimerEffectivement, ce but de Jimmy Glass à la 95ème minute pour Carlisle United contre feu Scarborough FC le 8 mai 1999 est le plus célèbre pion de gardien en Angleterre.
Ce but, et Jimmy Glass, entrèrent instantanément dans la légende du foot anglais (émissions TV, centaines d’articles, etc.) bien au-delà du modeste statut du joueur et du club de Carlisle alors (mal classé de D4).
Malheureusement, l'euphorie fut de courte durée, le proprio de Carlisle voulut garder Glass au club (il était prêté par Swindon Town), Glass demanda une augmentation, Knighton refusa et le héros d'un jour repartit s'embrouiller avec Jimmy Quinn à Swindon, où il sombra vite dans l'anonymat, son caractère « entier » (à Glass) ne facilitant guère sa progression (il se brouilla avec pas mal de monde, malheureusement).
Ce proprio de Carlisle était très connu à l'époque, ce qui explique aussi un peu je pense l'immense notoriété de ce moment incroyable. Ce type était Michael Knighton, un show-off kashkarien qui faillit racheter… Manchester United en 1989-1990, quand le club allait très mal, pour 20 millions de £ seulement !
Pour bien faire le buzz, Knighton s’était pointé un jour de match à Old Trafford, avait jonglé dans le rond central, s’etait dirigé vers le but et avait marqué dans le but vide. Il adorait faire parler de lui. Mais le deal ne se fit pas (il ne réussit pas à réunir les 20M), et Knighton racheta Carlisle à la place, qu’il promit de faire monter en Premier League…
En marquant, Glass assurait ainsi le maintien de Carlisle en Football League, statut extrêmement important dans le foot anglais, car historique (Football League fut créée en 1888) et aussi car il garantit le statut professionnel (en tous cas en 1999, aujourd’hui, les trois-quarts des clubs de D5 – Conference National – sont professionnels ; cela dit, ils n’ont pas du tout le genre de salaire touchés par ceux évoluant à l’échelon supérieur en D4, donc le premier étage de la Football League).
Tout cela explique pourquoi qu'à chaque fois qu’un but de gardien est marqué, Jimmy a le droit à son interview ! (plusieurs il y a quelques jours). On a aussi écrit un bouquin sur lui.
Glass, est aujourd’hui co-proprio d’une société de taxi à Wimbourne, près de Bournemouth, et fait lui-même le « cabbie ».
On a beaucoup parlé de la femme de Jimmy Glass (Louise) il y a exactement un an, au moment de la retentissante affaire Gray & Keys (le « duo Larqué-Rolland » du foot anglais – mais payés 3 millions £/an –, des piliers de Sky depuis 20 ans et qui furent virés pour commentaires sexistes et violemment stupides. Un clip de Keys avait indirectement ).
http://www.bournemouthecho.co.uk/news/8822123.Redknapp___s_ex_Louise_Glass_tells_of_Keys_______disrespect___/
J’avais fait un gros dossier et retranscrit tout les dialogues sur toute cette affaire qui avait bien agité le monde du foot anglais :
http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/2011/02/07/janvier-dans-le-football-anglais-44/
Sous la photo de Ryan Giggs, j’ai mis le clip et les dialogues entre Keys, Jamie Redknapp et Graeme Souness (tous consultants de Sky), quand Keys fait ses vulgaires commentaires sur cette femme, Louise Glass, alors amie de Jamie Redknapp (« Au fait Jamie, tu l’as sautée cette Louise ? » etc.).
Extrait du wiki de ce bon Jimmy :
His goal was selected as the 72nd greatest sporting moment ever by the Channel 4 programme 100 Greatest Sporting Moments. The goal was also ranked 7th in The Times newspaper's list of the 50 most important goals in football history.[1]
Et pas étonnant que Tim Howard n'ait pas célébré son magistral but de 80 m l'autre soir contre Bolton, il s'est pris le même y'a 6 ans par le gardien de la réserve de Wigan ! (alors qu'Howard jouait pour la réserve de Man United).
RépondreSupprimerhttp://tinyurl.com/6nrwff2
L'Américain a déclaré en zone mixte après le match qu'il était désolé pour son homologue et avait préféré ne pas montrer sa joie.
Salut, Kevin Quigagne,
RépondreSupprimerMerci pour toutes tes infos. J'ignorai plein de choses !
Je comprends à présent pourquoi le gardien américain faisait la tronche alors qu'il venait de marquer un but. Je pensais que c'était la fameuse solidarité des gardiens, mais si le type s'est pris le même, je comprends qu'il ait fait preuve d'empathie.
Concernant le but de Jimmy Glass, je me souviens que j'étais chez moi, dans mon home sweet home et en 1999, je n'avais pas encore le net ni même la parabole, et j'écoutais les matchs de championnat sur BBC Radio Five en petites ondes, Nine-O-Nine Six-Nine-Three, Medium Way, comme ils disaient en boucle, et j'avais le journal The Sun à portée de main avec les classements pour suivre tout ça, et alors que tous les matchs étaient finis ou pratiquement finis et quand j'ai entendu le correspondant raconter cet exploit, j'étais sidéré d'un truc pareil. Je m'en rappelle comme si c'était hier.
J'avais lu à l'époque que les supporters reprochaient également à Knighton d'avoir montré beaucoup d'ambition à son arrivée au club et puis petit à petit, de ne plus guère mettre la main à la poche et se désintéresser de son club.
Après un exploit pareil en 1999, on se dit qu'il ne peut plus jamais rien arriver à Carlisle United et finalement, ils étaient relégués en Conference en 2004. Ce qui leur pendait au nez car depuis la saison 1998/99, ils flirtaient avec la relégation.
Et puis cette descente en Conference les a fait se reconstruire, se reprendre et ils sont remontés immédiatement en Football League, en D4, donc, puis nouvelle promotion la saison suivante, en D3 (League One) où ils évoluent actuellement, en bonne position cette saison pour disputer les play-offs pour la montée en Championship.
Tu m'apprends bien des choses que j'ignorais, cher Kevin Quigagne.
RépondreSupprimerA l'époque, j'avais spontanément pris la défense de Gray et Keys quand ils avaient été virés de Sky Sports :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2011/02/gray-et-keys-rebondissent-sur-talksport.html
Gray/Keys me rappellent tellement le tandem Larqué/Rolland, c'est pourquoi je les avais défendus mais à te lire, je le regretterais presque. C'est vrai que je suis fan de Thierry Rolland et quand je constate qu'il est traîné dans la boue parce qu'il serait trop populo, ça me démonte, je préfère cette ambiance "propos de bistrot" surtout quand les matchs sont ennuyeux, aux commentaires plats des soit disant grands spécialistes du football, qui y connaissent tellement qu'ils sont souvent peu capables de prédire l'issue des rencontres qu'ils commentent.
Les supps en fait lui reprochaient bien plus que d'avoir eu le ventre trop gros, ce qui se passait dans ce club était limite limite (financièrement parlant - en gros, il s'en servit pour s'en foutre plein les poches, et frauder le fisc).
RépondreSupprimerKnighton, qui racheta le club pour peanuts en 1992 (après sa démission du board de Man United), promit aux supps un retour parmi l’élite sous dix ans (Carlisle avaient brièvement connu la D1 en 1974, à l’époque où tous les clubs étaient a peu près au même niveau, financièrement parlant – seuls les recettes billetterie les différenciaient –aucun droits TV ou sponsor – ainsi que la nature du proprio, mais ces derniers étaient souvent radins)
Knighton embaucha toute sa famille pour diriger le club, et loin d’élever Carlisle United au sommet, il plomba le club qui s’enfonça encore plus pour finalement perdre son statut Football League et descendre donc en non-League en 2004 (Knighton avait alors été evincé 1 ou 2 ans avant, pendant le placement en redressement judiciaire, en gros, faillite du club).
La recette de cet échec, entre autres calamités, tient au fait qu’au lieu d’investir, Carlisle vendit ses joueurs (dont Rory Delap, 500K). A titre d’exemple d’incompétence, Knighton vira l’entraîneur en 1997 et s’auto-propulsa manager !
Cet ancient prof de sport dans les années 70 et puis directeur d’école privée fit alors parler de lui en 1995 en déclarant avoir aperçu un OVNI sur l’autoroute M62 et avoir plus ou moins parlé à des extra-terrestres…
Knighton est royalement détesté a Carlisle. Tim Graham, un des historiens du club, racontait dans un chapitre sur Carlisle (dans un bouquin que j’ai) que Knighton tenta de cadenasser Brunton Park et retirer la licence de Football League du club, en disant « La ville et les habitants de Carlisle ne méritent pas un club de Football League ».
En 2001, il fut interdit d’exercer la fonction de « director » de société (dirigeant/cadre avec responsabilités) pendant 5 ans et demie. Il fut aussi condamné pour fraude fiscale et autres bricoles.
Knighton vit aujourd’hui de son business immobilier qu’il monta dans les années 80 – boom immobilier (il possède pas mal de propriétés qu’il loue).
Pour en revenir a Jimmy Glass, pas étonnant que ce dernier fut demandé en prêt par Carlisle, car Knighton avait cru intelligent de vendre Tony Caig juste avant, le seul gardien que le club avait !
Pis si t'as envie de jouer à un jeu bien con-mais-relaxant Vinnie, consulte ça et tente ta chance :
http://cahiersdufootball.net/blogs/teenage-kicks/2012/01/08/notre-grand-jeu-chat-bite-avec-les-wags/
Salut, Kevin Quigagne,
RépondreSupprimerChaque fois tu me bluffes par toutes tes connaissances. Très enrichissant, ce que tu m'apprends sur Knighton et Carlisle.
Hélas, mon anglais n'a jamais été assez bon pour comprendre tout ce qui se disait à l'époque (et encore aujourd'hui) à l'écoute de la BBC ou de Talksport, de même que de comprendre les écrits du Sun, Daily Mirror et autres tabloïds dont j'ai toujours raffolé parce qu'il y a plein de foot en pages centrales, sans oublier la très sexy page 3 (là par contre, tout le monde peut l'interpréter).
Mais pour comprendre un journal comme "The Sun" qui fait des jeux de mots à tout bout de champ, il faut sacrément bien maîtriser la langue de Shakespeare.
A propos du Sun, j'ai longtemps joué au jeu "Caption of the Week" (pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de faire un commentaire original voire drôle, généralement de faire parler un personnage, avec une image issue d'un match du week-end) et j'envoyais ma petite carte postale au Sun, en provenance de Normandie, puis de la région parisienne. Je n'ai jamais gagné mais l'important était de participer comme aurait dit l'autre.
Pour en revenir à Carlisle, ça me rappelle qu'un jour, je devais être au Virgin Megastore de Portsmouth (j'ai fait un nombre incalculable de traversées en ferry entre Caen et Portsmouth dans les années 90) et je regardais comme d'hab ce qu'ils avaient en vidéo de foot, et outre les vidéos de quelques matchs de "Pompey" et les saisons de quelques grands clubs, je tombe sur une vidéo neuve avec la saison 1994-95 de Carlisle Utd, si ma mémoire est bonne. Ils devaient jouer en D4 et avoir gagné leur promotion en D3. J'ai regretté ensuite de ne pas l'avoir achetée mais à l'époque j'étais assez désargenté. Je me demande encore ce que pouvait faire une vidéo pareille d'un club de D4 du Nord de l'Angleterre au milieu de vidéos de grands clubs et évidemment de celles du club local, tout ça dans un magasin d'une ville de la cote sud anglaise ...
C'est comme si j'étais en vacances à Marseille et qu'à la FNAC, au rayon foot, au milieu des VHS de l'OM, je me retrouvais avec une vidéo du club de Wasquehal réussissant sa montée en National !!!
Excellent, ton jeu, mais c'est là que je me dis que je suis mauvais parce que j'aurais eu tendance à répondre "John Terry" à peu près partout !!
J’absorbe et m’injecte du foot anglais depuis plus de 30 ans et vis en Angleterre depuis 20 ans, ergo j’ai quelques bases.
RépondreSupprimerD’ailleurs, tu parles de Pompey dans ton dernier com', mes premiers matchs anglais au tout début des Eighties furent à Fratton Park et Plough Lane (ce dernier devenu depuis une résidence avec 6 bâtiments, tous portant le nom d’un illustre Don, footeux ou dirigeant).
La VHS de Carlisle au Virgin de Portsmouth, cocasse en effet ! Effectivement, avant les DVD les clubs sortaient beaucoup de cassettes. D’ailleurs, tous les mois / régulièrement, When Saturday Comes passe en revue une VHS d’une saison ou d’un club dans sa série « Screen test : Football videos revisited » (enfin, j'ai l'impression que WSC a arrêté, j'ai pas remarqué cette rubrique dans les derniers).
Ah non pour John Terry, voyons, tu le vois être ce porc du # 9 (?) :
« Il m’a arraché un baiser sur les lèvres et m’a laissé un goût d’oignon… J’ai bu quelque chose pour faire disparaître l’arrière-goût mais impossible, c’était tellement fort. Ça a continué comme ça un petit moment puis, soudain, j’ai entendu un gros bruit, j’ai pensé que la chaise avait craqué. Et bien non, il avait pété. »