lundi 27 juin 2011

Alcoyano et Guadalajara promus en d2/a

Euskerra, contributeur régulier du blog, sans aucun doute un des plus grands fans de foot ibérique de France et de Navarre, nous signe un ultime article (pour cette saison) sur les matchs de play-offs ayant cours en d2/b et d3 espagnoles, et en conclusion, nous livre quelques lignes sur les Espoirs espagnols :

Sur le site web du club, on est fier d'afficher que Guadalajara est devenu un club de d2/a !
(c) deportivoguadalajara.es

Enorme déception pour Mirandés. Dans son petit stade Anduva plein comme un oeuf (6 000 spectateurs), il a cru tenir le bon bout en ouvrant le score par Candelas. A la mi-temps Mirandés 1 Guadalajara 0. Mais les choses vont se gâter lorsqu'à la 71ème minute, Juanjo confirmait ses talents de buteur (20 pions dans la phase régulière) en égalisant.
Tout n'était toutefois pas perdu puisque l'équipe de Miranda de Ebro avait gagné 1-0 à l'aller en Castille-la-Manche. C'est à 5 minutes de la fin que le cauchemar a pris forme : les visiteurs obtenaient un pénalty qu'Ernesto transformait sans trembler.
Victoire finale 2-1 du Club Deportivo Guadalajara qui monte pour la première fois en d2/a. Cette capitale de province de près de 82 000 habitants sera le seul représentant manchego après la relégation d'Albacete alors que le club de la capitale, Tolède, vient de remonter en d2/b.
C'est une belle performance pour les hommes de Carlos Terrazas qui n'étaient apparus en d2/b qu'en 2007 après 47 années de souffrance en Tercera. Le public du Pedro Escartin (5 000 places) va pouvoir goûter à des joutes plus relevées.


(wikipedia)

Dans l'autre confrontation, Alcoyano a confirmé le résultat du match aller en allant gagner sur le même score d'1-0 sur la pelouse de Lugo (but de Cesar Remon à la 45ème minute, devant 5 700 personnes dont 400 venues d'Alcoy). L'équipe entrainée par David Porras doit sa montée à sa solidité en déplacement puisqu'il a remporté tous ses matchs à l'extérieur durant ces play-offs (Real Madrid B, Eibar et donc Lugo). Le club d'Alcoy (62 000 habitants) n'est pas un inconnu du foot espagnol puisqu'il a disputé 4 saisons en première division (1944/45, 1947/48 où il finit 10ème son meilleur classement, 1948/49 et 1950/51).
Il a également connu 11 saisons en d2 dont la dernière en 1968/69. Seul bémol : malgré ce riche passé, son stade d'El Collao ne compte pas plus de 4 500 places. Il faut noter qu'avec la présence en d2 d'Hercules Alicante, d'Elche et maintenant d'Alcoyano, la province d'Alicante (dans la région autonome de Valence) comptera 3 clubs dans cette catégorie, ce qui en fait la province la mieux représentée dans la catégorie, un peu comme si Angers, Cholet et Saumur jouaient en Ligue 2 la même saison !


"Por La Roda lucharemos, por La Roda, venceremos"
(c) mybestplay.com

Passons maintenant, aux finales pour la montée en d2/b :

- Les résultats attendus :
La Roda confirme son 3-0 de l'aller en allant gagner 1-0 sur la pelouse de San Fernando. Ce club d'une ville de 16 000 âmes située en Castille-la-Manche jouera pour la première fois au troisième échelon espagnol.
Reus avait fait le plus dur à l'aller (2-0), il a gagné à nouveau sur la pelouse de Comarca de Nijar (Nijar County diraient les anglais) sur le score d'1 à 0 dans une ambiance très hostile, qualifiée de "tiers-mondiste"(sic) par la presse catalane, amplifiée par la forte chaleur et un vent violent.
Reus Deportiu est un club omnisports plus connu pour sa section hockey sur patins puisque l'équipe de cette discipline a obtenu 2 titres mondiaux et 7 européens. Mais tout de même il était important que cette ville de 107 000 habitants que l'on trouve à 13 bornes de Tarragone ait une équipe de foot au moins au troisième niveau. C'est chose faite à nouveau après 5 ans d'absence.

Les banlieusards madrilènes de San Sebastian de los Reyes ont également remporté leurs 2 matchs contre Tudelano (2-1 à l'aller et 1-0 au retour à Tudela en Navarre). Ils retrouvent la d2/b trois ans après.
Arandina, club d'Aranda de Duero, ville de 33 000 habitants près de Burgos, a réussi ce que Mirandés n'a pas pu faire : obtenir sa première montée au niveau supérieur. C'est chose faite après 2 succès face aux madrilènes d'Alcobendas (1-0 à l'aller et 2-1 au retour à l'extérieur). L'an prochain, il y aura des derbies entre Burgos, Mirandés et Arandina qui seront sympas.
Olimpic Xativa a facilement triomphé contre Izarra sur le score de 2-0 après le 2-1 de l'aller en Navarre. Cette ville de 29 000 habitants de la région de Valence remonte en d2/b vingt ans après. On peut déjà dire qu'elle ne sera pas dépaysée avec son stade La Muria de 9 000 places.
Le Sporting Villanueva confirme également son succès de l'aller (2-0 chez Alhaurin de La Torre) mais plus difficilement puisqu'il a dû se contenter du nul 1-1.
Pour la troisième année de suite, la région déshéritée d'Estrémadure compte 2 promus en d2/b.

L'autre équipe, Villanovense, vient d'une ville qui s'appele Villanueva de la Serena, alors que le Sporting Villanueva est à Villanueva del Fresno (moins de 4 000 habitants) dans la même province de Badajoz. Il s'agit bien sûr de sa première montée en d2/b et le moins que l'on puisse dire c'est que ça a créé une vraie folie au village puisque 2 200 personnes ont investi le stade municipal pour la finale de ce week-end.

- Les résultats arrachés :
Le Sestao River, vainqueur 2-1 à l'aller au Pays-Basque, a eu très chaud : mené très vite 1-0 sur la pelouse des barcelonais du Montanesa club de futbol sur un pénalty, il voyait les locaux en envoyer un deuxième sur le poteau avant d'égaliser sur un coup franc direct puis de prendre l'avantage de la tête avant d'être rejoints en fin de match. Voir la vidéo sur Eitb.com, le site de l'actualité basque. Après 1 an de purgatoire, ce club historique retrouve sa place en d2/b.
Ca a été plutôt chaud aussi pour le club des Baléares de Manacor. Vaincu 2-1 à l'aller sur la pelouse d'Almansa en Castille-la-Manche, il lui fallait un petit but pour se qualifier. Rien d'extraordinaire en soi sauf si on joue longtemps à 10, ce qui se produisit à cause de l'expulsion du dénommé Fer à la demi-heure de jeu. Heureusement, un pénalty de Xisco Barbon en fin de match envoyait le club manacori en d2/b dix-sept ans après, ce qui valut aux joueurs de recevoir les félicitations de leur célèbre concitoyen Rafael Nadal par le biais d'une vidèo envoyée depuis Wimbledon !


Manacor, le patelin de Rafael Nadal
(c) rsr.ch

Enfin, la Gimnastica Segoviana a plus que renversé le score contraire du match aller (défaite 1-0 chez eux contre la Sociedad Deportiva Logrones) en allant s'imposer dans la Rioja 3 buts à 0, tous marqués par le même Anel, vraie star du weed-end. Cette capitale provinciale de 57 000 habitants remonte un an après.

Javi Martinez
(c) cuatro.com

Je ne pouvais pas conclure cette page espagnole sans parler de la fabuleuse victoire des moins de 21 ans espagnols au Danemark.
On a bien cru que l'aventure allait s'achever dans le gâchis en demi-finale avant qu'Adrian Lopez ne joue les sauveurs à la 89ème minute arrachant l'égalisation et les prolongations qui vont avec. Celles-ci ne seront qu'une formalité face à une équipe de Biélorussie accrocheuse mais limitée avec 2 nouveaux buts marqués par le même Adrian Lopez et par Jeffren Suarez.
La finale du samedi soir d'Aarhus fut maitrisée de bout en bout par les chicos de Luis Milla. Les suisses ont eu leur quart d'heure mais le but d'Ander Herrera avant la mi-temps leur a scié les pattes. Le but fabuleux de Thiago Alcantara de la deuxième mi-temps venait parachever 45 minutes de grand football.
L'Espagne remporte là son troisième sacre dans la catégorie et se situe à 2 longueurs du recordman italien.
Il faut rendre hommage à cette équipe : De Gea dans les buts, les latéraux Martin Montoya et Didac Vila, la défense centrale Botia-Alvaro Dominguez, le récupérateur infatigable Javi Martinez, les dynamiteurs Ander Herrera, Iker Muniain et Thiago Alcantara, le passeur Mata et le finisseur Adrian Lopez, meilleur buteur du tournoi avec 5 buts et élu meilleur joueur (j'aurais voté pour Javi Martinez 2 classes au-dessus des autres joueurs de cette compétition) sans oublier l'apport précieux d'Azpilicueta, Parejo, Bojan ou Jeffren Suarez  et le bon travail de Luis Milla qui se signale parmi les bons entraineurs espagnols.
A suivre cet été la Rojita au Mondial des moins de 20 ans en Colombie et l'Euro moins de 19 en Roumanie. On suivra tout ça à partir du 20 juillet, prenez en bonne note.

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