On commence par les play-offs en d2/a pour accéder à l'élite du foot espagnol, la saison prochaine :
Valladolid, malgré la déception d'une 4ème place en fin de saison régulière, a assumé son statut de favori contre Cordoue. Fort du 0-0 de l'aller en Andalousie devant 12 000 spectateurs au stade Arcangel (comme archange), Valladolid s'est facilement imposé 3-0 au retour dans un Zorilla bien rempli (18 000 personnes) grâce aux buts d'Oscar, Guerra et Jofre et affrontera en finale, les étonnants banlieusards madrilènes d'Alcorcon (à 13 km de Madrid).
Les joueurs d'Anquela (Juan Antonio Albacete Anquela, probable entraîneur futur de Grenade) ont été très solides à l'aller au Jose Rico Perez d'Alicante devant 12 000 spectateurs d'où ils sont repartis avec un bon 1-1 (Sardinero/Angel) et encore plus au retour dans leur Santo Domingo plein à craquer (5 000 personnes seulement) où ils ont su contenir un Hercules incapable de cadrer le moindre tir, surtout après l'expulsion de leur buteur Aganzo pour un 0-0 qui envoie les jaunes en finale.
Même si l'affiche parait étonnante, elle répond à une certaine logique puisqu'elle va opposer le 3ème au 4ème du championnat. Un classement qui a son importance puisqu'il permet de décider de l'ordre des matchs. L’aller se jouera à Alcorcon mercredi et le retour à Valladolid ce week-end.
On saura donc en fin de semaine laquelle de ces deux équipes accompagnera le Deportivo La Corogne et le Celta Vigo en Liga BBVA la saison prochaine.
Madrid qui compte déjà 4 clubs en D1 (Real, Atletico, Rayo Vallecano du quartier populaire de Vallecas et les sud-banlieusards de Getafe) est peut-être en passe de se rapprocher de Londres en tant que capitale riche en clubs de foot en première division quand Berlin n'en compte aucun et Paris un seul.
AD Alcorcon (wikipedia)
Alcorcon est une ville de 168 500 habitants, ce qui confère au club un potentiel intéressant même s'il est difficile de vivre dans l'ombre des 2 grands rivaux madrilènes comme on le constate avec les faibles affluences de Getafe (9 000 par match dans une Liga à plus de 28 000 de moyenne).
Valladolid, entraîné par le serbe Miroslav Djukic, l'homme qui a raté le pénalty du titre pour le Deportivo en 1994, est le grand favori pour reprendre sa place parmi une élite qu'il a quittée il y a 2 ans.
Les play-offs en d2/b :
Deux clubs vont rejoindre l’étage supérieur, en plus du Real Madrid Castilla (la réserve du Real) et de Mirandés déjà promus. Ils sortiront des 2 finales suivantes : Ponferradina-Tenerife et Lugo-Cadix.
Le club de Ponferrada (dans la province de Leon en Castille-Leon) s'était déjà qualifié en 1/4 des play-offs contre les andalous de Jaén en renversant le score de l'aller, et Ponferrada refait le coup contre d'autres andalous, ceux de Lucena (province de Cordoue). A Lucena, les locaux s'imposaient 2-1 devant 3 800 spectateurs grâce à 2 buts de leur défenseur Curro Vacas contre un de Yuri. Au retour, à nouveau, dans un Toralin en feu (7 000 personnes), la Ponferradina a su renverser la vapeur par un net succès 3-0 (Yuri, Acoran et Didac).
Quand on a un finisseur de la trempe du brésilien Yuri (Yuri de Sousa Fonseca, joueur au Portugal à Boavista, Gil Vivente et Estoril et en Espagne depuis 2005 à Pontevedra, Las Palmas et Ponferradina depuis 2009) on peut aller loin.
Leurs rivaux seront les canariotes de Tenerife, qui comme eux sont descendus l'an dernier. Le moins que l'on puisse dire est que leur qualification fut difficile contre d'autres andalous, ceux de Linense (La Linea de la Concepcion dans la province de Cadix).
Victoire arrachée 1-0 à l'aller en déplacement dans une ambiance surchauffée (13 000 spectateurs) grâce à un but contre son camp de Pagola et l'expulsion du défenseur local Bello.
Au retour dans un Heliodoro Rodriguez en fusion (14 329 spectateurs), nouveau succès dans la douleur 3-2 (Kike Lopez x2 et Victor Bravo / David Hernandez x2) avec 4 expulsés : d'abord le canariote Victor Bravo puis les andalous Francis, David Hernandez et Copi, ces 2 derniers pour protestations.
La prestation de l'arbitre a rendu fou le président de Linense, Alfredo Gallardo qui n'a pu s'empêcher de l'exprimer en termes forts : "C'est un vol manifeste. C'est une honte ce qui se passe dans le football espagnol. Nous savions que si nous affrontions un adversaire de renom à ce niveau, on ne nous laisserait pas nous qualifier".
Alfredo Gallardo, le président de Linense, dans une sortie "à la Boudjellal" !
(c) diariodeavisos.com
Les galiciens de Lugo veulent suivre le chemin du Deportivo et du Celta. En 1/2, ils ont sorti les champions du groupe 4, l'Atletico Baleares. La qualification était presque jouée après le premier round remporté dans leur stade Anxa Carro (devant 3 500 spectateurs) sur la marque de 3 à 1 (Quero, Belencoso et Belforti / Dani). Il fallait tenir à l'Estadi Balears où poussaient 12 825 personnes et ce fut bien fait : 0-0.
Leur adversaire est issu du choc de ces 1/2 finales entre Albacete et Cadix. Un choc qui fut âpre mais peu spectaculaire comme le reflètent les scores : 0-0 au Carlos Belmonte (10 581 spectateurs) et 0-0 au Carranza (10 000 spectateurs). Le sous-marin jaune original passe aux pénalties 4 à 3.
Sous l'angle des statistiques, on s'aperçoit que ces play-offs ont été peu spectaculaires avec 5 buts en 4 matchs en d2/a et 16 en 8 matchs en d2/b mais corrects au niveau de l'affluence dans les stades avec une moyenne de 12 000 en d2/a et 9 000 en d2/b. Les finales de promotion en d2/a se joueront les 2 prochains week-ends.
En marge de ces rencontres au couteau, se disputait le titre de champion de d2/b. Ce fut beaucoup moins serré puisque le Real Madrid B s'est promené avec 2 succès 3-0 contre Mirandés.
A l'aller dans son Di Stefano (5 000 spectateurs) avec un doublé de Joselu et un but de Jesé Rodriguez et au retour au stade Anduva, théâtre de tant d'exploits cette saison devant 4 000 spectateurs grâce à un but de Morata et un nouveau doublé de Joselu qui après avoir inscrit 19 buts en championnat, en a encore inscrit un wagon durant les play-offs pour la montée et cette finale des champions, ce qui en fait le meilleur buteur de la division sans conteste.
On va suivre avec intérêt l'évolution de la réserve du Real en d2/a d'où sortiront peut-être les nouveaux Sanchis, Butragueno, Raùl ou Casillas.
Ne reste plus qu'à l'équipe C à monter en d2/b pour compléter le tableau. Elle s'est d’ailleurs facilement débarrassée de Marbella (2-1 en Andalousie et 2-0 au retour) et attend son prochain rival en finale.
Pour le voyage, nous ne résistons pas au plaisir de vous présenter les 17 autres finalistes pour la montée en d2/b par région :
Navarre : Pena Sport (club de Tafalla, 11 400 habitants), Izarra (Estella, 14 000) et Tudelano (Tudela, 35 000).
Andalousie : San Fernando (près de Cadix, 97 000), Coria (Coria del Rio près de Séville, 17 000) et l'Atletico Sanluqueno (San Lucar de Barrameda près de Cadix, 66 000 habitants).
Pays-Basque : Barrakaldo (près de Bilbao, 100 000 habitants, 30 saisons en d2 entre 1934 et 81, 4ème en 1978) et Laudio (à 18 km de Bilbao et 45 de Vitoria, 18 500 habitants).
Murcie : Yeclano (Yecla, 35 000) et Aguilas (35 000).
Catalogne : Pobla de Mafumet (près de Tarragone, 3 000 habitants).
Valence : Catarroja (à 8 km de Valence, 27 000).
Madrid : Fuenlabrada (99 000 habitants à 23 km de Madrid, ville natale de Fernando Torres qui a donné son nom au stade).
Baléares : Binissalem (sur l'île de Majorque, 18 000).
Canaries : Tenisca (Santa Cruz de la Palma sur l'île de la Palma dans la province de Santa Cruz de Tenerife, 17 000).
Estremadure : UD Extremadura (Almendralejo, 34 000 habitants, héritier du Extremadura CF qui a connu 2 saisons en D1 en 1996/97 et 1998/99 avant d'être dissous en 2010).
Cantabrique : Racing B (Santander, 184 000 habitants, réserve du club relégué en d2/a et en grosses difficultés financières).
Le tirage des finales de promotion en d2/b :
Real Madrid C - Binissalem
Barakaldo - Aguilas
Izarra - Tenisca
Pobla de Mafumet - Yeclano
Coria - Fuenlabrada
Extremadura - Sanluqueno
Tudelano - Catarroja
Racing B - Pena Sport
San Fernando - Laudio
Voilà pour ce nouveau week-end de play-offs du foot espagnol en attendant le prochain.
Nous ne reviendrons pas ici sur la prestation de l'équipe nationale espagnole contre l'Italie. En espérant qu’elle se fasse bouger jeudi prochain contre l'Irlande, histoire de se rappeler l'esprit de l'équipe de 1920 (Zamora, Pichichi, etc...) qui avait donné naissance à la Furia Roja qui depuis est devenue la Roja et bientôt la Roja blanda (la rouge molle).
En hommage au club de Cadix en course pour la remontée, nous nous quittons avec une vidéo d’un joueur incroyable :
Il s'appelle Magico Gonzalez, un joueur salvadorien qui fit les beaux jours de Cadix dans les années 80. So foot avait d'ailleurs fait un papier sur ce surdoué un peu trop fêtard :
Jorge "magico" Gonzalez ( 13 mars 1958 ) .
RépondreSupprimerIl s'est fait connaitre en 1982 , lors du Mondial espagnol , avec sa sélection .
Sa bonne prestation individuelle lui permet de signer à Cadix alors en D2 .
Ses stats en Liga espagnole :
1982/83 Cadix (d2) 33 matches / 14 buts
1983/84 Cadix (d1) 31 / 14
1984/86 Valladolid (d1) 9/2
1986/91 Cadix (d1) 119 / 28
Au total : 159 matches et 44 buts en d1
En sélection salvadorienne , il en a inscrit 42 .
Lire l'article le concernant sur oldschoolpanini .