Un club sens dessus dessous
Jusqu'à quand les actionnaires d'Arsenal, et en particulier, l'actionnaire majoritaire, l'américain Stan Kroenke, vont-ils tolérer Arsène Wenger ?
Après la défaite de cet après-midi, à Old Trafford (8-2) il est bien sûr et certain que la question de l'éviction d'Arsène Wenger est plus que jamais posée.
Le manager des Gunners avait été en réussite, dès sa prise en main du club en 1996, héritant d'une équipe aux accents encore très anglais, Wenger y apportant sa french touch et le succès était au rendez-vous. Cela dura près de dix ans. Mais petit à petit, l'équipe allait se dépeupler de ses joueurs à tempérament, essentiellement anglais, pour muter en une équipe très continentale, jouant un foot léché, avec des joueurs aux gabarits moyens, très jeunes, très fins techniciens mais sans caractère et disons-le franchement, Arsenal est devenu une équipe de véritables pied-tendres.
Wenger pensait qu'il allait casser la barraque avec une équipe surdouée dans la possession de balle, dans l'excès de petites passes, et tout ce qu'il a réussi à créer est un sous-Barça, sans caractère et sans âme.
Non seulement Arsenal ne gagne plus rien depuis 6 saisons, mais cet après-midi, maître Arsène a pris une branlée mémorable (8-2) sur le terrain de Manchester United qui sera peut-être salvatrice pour le club, si Kroenke a la sagesse de se séparer d'un coach en bout de course.
Sans leur gardien Szczesny, les Gunners auraient facilement pris treize ou quatorze buts. Au moins, reconnaissons le talent d'Arsène d'avoir déniché un très bon gardien. La nullité d'Arsenal ne doit pas pour autant nous faire oublier l'excellence de Man Utd et il faut rendre hommage en particulier à Wayne Rooney auteur de deux buts remarquables sur coup franc, d'un pénalty, d'une passe décisive ainsi que, pour l'anecdote, d'un poteau à la 69ème. On notera également le fantastique second but d'Ashley Young, d'un tir enroulé des 25 mètres, envoyé en plein dans la lucarne droite.
Dommage que Danny Welbeck se soit claqué en cours de première mi-temps, car il était l'auteur du premier but, d'une tête dans la surface, et il a montré toute sa puissance et tout son engagement sur certaines actions qui font penser que son futur sera brillant au sein des Red Devils. Espérons que sa blessure sera sans gravité.
Le reste du match étant anecdotique. Ferguson ayant parfaitement compris qu'en ne relâchant pas la pression au retour de la mi-temps (3-1) l'addition allait se corser.
A l'inter-saison, Arsenal s'était pourtant affaibli en attaque avec les départs de Fabregas et de Nasri mais c'est essentiellement sa défense qui pose problème : trop jeune, sans caractère, trop tendre, passive et désorganisée.
Manchester United est entré là-dedans comme dans du beurre et si Wenger reste en place, cela promet d'autres désillusions du même genre en cours de saison.
Grâce à ce résultat, Man Utd prend la tête du classement à la faveur du goal-average, dépassant ainsi son rival local Man City, avec trois victoires en autant de matchs et ce, malgré que les Citizens aient étrillé Tottenham 1-5 à White Hart Lane en début d'après-midi.
Arsenal plonge à la 17ème place avec un petit point et un goal-average à -8.
Heureusement pour les Gunners, ils vont pouvoir se refaire avec des adversaires de leur niveau : Arsenal recevra Swansea lors de la prochaine journée qui aura lieu le samedi 10 septembre puis se rendra à Blackburn la semaine suivante, avant d'accueillir Bolton.
Source :
http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/eng_prem/14606020.stm
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