samedi 25 août 2012

Les Saints auraient-ils perdu leur âme ?

A l'image de leur nouveau maillot pour les matchs à domicile, on ne reconnait plus les Saints et ce, même dans le jeu - (c) saintsfc.co.uk

Southampton et Wigan ne s'étaient plus rencontrés depuis un match de FA Cup de 1986. Wigan avait gagné sa promotion en Premier League à l'issue de la saison 2004-2005 et c'est après cette même saison que les Saints avaient justement quitté la division majeure du foot anglais pour partir galérer 7 saisons aux deuxième et troisième paliers.
Pour son grand retour parmi l'élite, Southampton nous avait d'abord surpris en pré-saison, avec l'officialisation de son nouveau maillot. Exit le traditionnel maillot aux larges bandes verticales rouges et blanches qu'ils avaient si longtemps étrenné en Premier League et place à un maillot d'un nouveau genre : de couleur rouge bordeaux avec des stries verticales blanches.
Cet après-midi, les Saints ont déçu face aux hommes de Roberto Martinez. Ce n'est pas tant la défaite (0-2) qui fut triste mais la manière.
Nigel Adkins est un coach sans expérience en Premier League. Pour le moment, il récolte 0 point en deux matchs et Southampton est relégable après deux journées. Il ne tardera pas à avoir la pression. Adkins a opté pour un style de jeu privilégiant la possession de balle alors que, historiquement, les Saints se sont souvent démarqués par leur style direct : longues balles et jeu aérien.

Les statistiques de fin de match semblent donner raison à Adkins en terme d'efficacité puisque les Saints sont supérieurs à Wigan dans les domaines suivants :
- 14 tirs au but à 12 dont 9 tirs cadrés à 8.
- 9 fautes sifflées des deux côtés (0 avertissement de part et d'autre).
- 10 corners à 3.
- 0 hors-jeu à 2.
- 54% de possession de balle contre 46%.
Seulement voilà : 0 but à 2.

En première mi-temps, on avait vu une équipe de Wigan parfaitement organisée, se livrant peu en attaque, contre une équipe de Southampton très motivée et très supérieure en possession de balle, mais totalement impuissante à l'approche de la surface, et condamnée à des exploits personnels de ses deux fers de lance, Adam Lallana et Ricky Lambert.
En début de seconde période, les Saints mettaient la pression d'entrée de jeu par Lambert qui plaçait une tête puissante que détournait difficilement Al Habsi, le portier de Wigan. Mais dans la minute suivante, Maloney, dos à l'entrée de la surface des Saints, pivotait sur lui-même et servait parfaitement Franco di Santo. L'attaquant argentin exécutait le gardien des Saints (0-1).
Southampton était sonné et n'allait jamais se relever. Ils allaient perdre en possession de balle et continuer de se montrer impuissants aux abords des buts de Wigan.
En fin de match, Hooiveld, défenseur central hollandais arrivé au club l'an dernier, allait se procurer la plus belle occasion de la partie pour Southampton, d'une tête qui envoyait la balle sur la transversale d'Al Habsi, totalement battu et spectateur heureux.

C'est au contraire Wigan qui va doubler la mise à la 89ème grâce à Arouna Koné. Le buteur ivoirien avait inscrit la bagatelle de 17 buts la saison passée sous la maille de Levante, et il profitait que la défense des Saints était remontée au milieu de terrain pour chiper la balle au dernier défenseur, filer au but et ajuster impeccablement le gardien (0-2).

Avec un attaquant tel que Ricky Lambert, véritable réincarnation de l'ancienne gloire du club Matt Le Tissier, alliant puissance, technicité, force dans les airs, dans les rushes, fighting spirit en toute circonstance, il est à regretter que le coach Adkins n'ait pas compris comment en tirer meilleur profit.
Il faut bien évidemment axer tout le jeu sur lui, le pourvoir en ballons au maximum, tant par les petites passes que par les longs ballons qu'il sait très bien exploiter, de même que multiplier les centres aériens et ce, quitte à sacrifier en possession de balle.
Or, les Saints jouent à la ba-balle et laissent au vestiaire leur jeu direct qui leur permit de réussir le maintien parmi l'élite anglaise durant 27 saisons consécutives.
Peut-être qu'avec un autre coach qu'Adkins, de préférence un britannique (sauf Brendan Rodgers, cela va sans dire) les Saints redeviendront les Saints mais il sera sans doute déjà trop tard ?

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