mercredi 29 février 2012

Comme un air de famille ... (1)

Alors que vous suivez assidûment la Premier League sur votre écran de télé ou d'ordinateur, vous vous dites souvent qu'un coach ou qu'un joueur vous rappelle quelqu'un mais vous n'arrivez pas à retrouver à qui il vous fait penser et cela vous frustre. En ce 29 février 2012, Whatafairfoot vous délivre de vos tracas !

Brendan Rodgers, le coach de Swansea ressemble à s'y méprendre à un monument du cinéma français : Lino Ventura !


Il y a comme un air de famille entre André Villas Boas et Vincent van Gogh. Souhaitons au jeune coach portugais qu'il ne disjoncte pas sur le banc de Chelsea au point de s'auto-mutiler l'oreille gauche !


L'avant-centre d'Arsenal et de la nationale anglaise, Theo Walcott, ressemble pas mal à la star du R&B britannique, Craig David. Walcott est originaire de Londres, tandis que Craig David est natif de Southampton.


Le milieu d'Everton et de la nationale Belge, Marouane Fellaini et l'humoriste et acteur Ramzy Bedia ont une petite ressemblance, ne trouvez-vous pas ? Il aurait été facile aussi de comparer Fellaini à un des Jackson 5 dans les années 70, rien que pour la coupe de cheveux !


Il y a un petit quelque chose entre le héros de Liverpool lors de la finale de Coupe de la Ligue de dimanche dernier, Dirk Kuyt et l'acteur américain Craig Wasson qui a notamment eu le rôle principal dans l'excellent film Body Double de Brian de Palma, sorti en 1984.


Le bad boy du foot anglais, Joey Barton a une petite ressemblance avec l'acteur américain, Sean Penn mais c'est plus flagrant quand ils font tous deux leur moue caractéristique.


"Dirty" Harry Redknapp, le coach des Spurs et le Grinch, le croque-mitaine vert. Mais cette révélation n'est pas de notre fait, il faut rendre hommage à Brooks Peck et à son excellent blog Dirty Tackle. Bravo à Brooks d'avoir débusqué le monstre-vert qui sommeille en Harry Redknapp.


Ressemblance très étonnante entre David Bernstein, le président de la FA (fédération anglaise de football) et Jules-Edouard Moustic, le présentateur du JT grolandais.

Rassurez-vous, nous n'attendrons pas le prochain 29 février pour vous proposer une nouvelle série !

mardi 28 février 2012

Dino Zoff fête ses 70 ans


Dino Zoff, le portier italien mythique de la squadra azzurra, fête aujourd'hui ses 70 ans, dont près de 50 ans consacrés au football. Ci-dessus, une rare entrevue du légendaire Zoff avec une télévision française, à l'occasion de la fin de sa carrière en 1985 avec la Juventus et c'était naturellement Michel Platini qui assurait la traduction.

Le palmarès de Zoff est exceptionnel :

Vainqueur de la Coupe UEFA : 1977 (Juventus).
Champion d'Italie : 1973, 1975, 1977, 1978, 1981 et 1982 (Juventus).
Vainqueur de la Coupe d'Italie : 1979 et 1983 (Juventus).
Vainqueur de la Coupe du Monde : 1982.
Finaliste de la Coupe du Monde : 1970.
Quatrième de la Coupe du Monde : 1978.
Vainqueur du Championnat d'Europe des Nations : 1968.
Quatrième du Championnat d'Europe des Nations : 1980.
A participé à la Coupe du Monde de 1970 (non joué), de 1974 (3 matchs), de 1978 (capitaine) (7 matchs) et de 1982 (capitaine) (7 matchs).
A participé au Championnat d'Europe des Nations de 1968 (2 matchs) et de de 1980 (4 matchs).
International italien (112 sélections).
1 sélection dans l'équipe d'Europe en 1982.
Seul joueur italien champion du Monde et d'Europe au cours de sa carrière.

En tant qu'entraîneur de clubs (de 1988 à 1998 puis en 2001 et en 2005) et sélectionneur de la squadra azzurra (de 1998 à 2000), son palmarès est le suivant :
Vainqueur de la Coupe UEFA : 1990 (Juventus).
Vainqueur de la Coupe d'Italie : 1990 (Juventus).
Finaliste de l'Euro 2000.


Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dino_Zoff

En conclusion, un des moments les plus importants de sa carrière : son superbe arrêt réussi contre le Brésil des Zico, Socrates, Falcao, Junior ... en 1/4 de finale de la Coupe du Monde de 1982, alors que l'Italie mène 3-2 à quelques minutes de la fin du match ...

lundi 27 février 2012

Stoke donne une leçon de réalisme à Swansea

Dimanche après-midi, pratiquement en même temps que la finale de la coupe de la Ligue disputée entre Liverpool et Cardiff, se jouait le match de championnat entre Stoke et Swansea. Cette partie était digne d'intérêt car elle consistait en une totale opposition de style entre deux équipes à la philosophie de jeu radicalement différente.

D'un côté, Stoke City et son football direct, son style rugueux, physique, sa volonté de récupérer et d'exploiter un maximum de corners, touches longues et coups francs ("set-piece football" comme disent les anglais). C'est oldschool, c'est à l'ancienne, c'est démodé mais ça continue de marcher.

De l'autre, Swansea et sa volonté de conserver la balle coûte que coûte, abusant des petites passes à n'en plus finir. Le club gallois a hérité de cette philosophie de jeu, par l'arrivée de Roberto Martinez, actuel coach de Wigan, lanterne rouge de la Premier League.
L'Espagnol avait en effet posé ses valises à Swansea en janvier 2003 en tant que joueur puis il avait coaché les Swans de février 2007 à juin 2009, réussissant une promotion en Championship en 2008.

Aussi, Swansea essaie de jouer comme le Barça, dans le style prôné par Cruyff. Son gardien de but dégage rarement la balle et il la donne au premier défenseur afin de remonter petit à petit tout le terrain, tandis que Stoke n'hésite pas à jouer long et haut, en s'appuyant sur des joueurs solides physiquement et forts dans les airs.

Ce dimanche après-midi, on a bien vu que Swansea n'était pas le Barça. Notamment en attaque. Pas de Messi ni de Fabregas, mais des Moore, Dyer, Graham qui auraient même du mal à revendiquer une place de titulaire en deuxième division espagnole.
Ils ont été très maladroits, réussissant à se procurer des occasions via leur système de jeu mais pêchant systématiquement dans la finition.
Car le problème du coach Brendan Rodgers, c'est bien son attaque, peu prolifique, seulement 28 buts inscrits en 26 journées de championnat. C'est faible compte tenu du temps de possession de balle de cette équipe, du nombre incroyable de passes réalisées et du temps passé à tourner en vain autour des buts adverses.

Alors que la possession était de 40% pour Stoke contre 60% pour Swansea, les locaux se procuraient un corner à la 23ème. Des joueurs de Stoke, plein de réalisme, surgissaient au départ du ballon et Upson s'imposait de la tête, de façon certaine, contre une défense de Swansea peu athlétique et bien plus faible dans les airs que dans le jeu au sol :


Swansea ne se démoralise pas pour autant et continue son travail de petites passes incessantes, stériles jusqu'à obtenir un temps de possession de 70% contre 30% pour les locaux. A cet instant, ces derniers obtiennent une touche sur le côté droit en regardant les buts de Swansea. En l'absence de Rory Delap, c'est Shotton qui balance sa longue touche et elle trouve la tête du géant Crouch qui double la mise à la 39ème (2-0) :


Stoke gère son avance et atteint tranquillement la mi-temps sans être inquiété.
En seconde période, Stoke contient les attaques de Swansea par une défense en zone parfaitement attentive. Il faut dire que les Potters avaient subi les très nombreux assauts des joueurs de Valence, en milieu de semaine pour le compte de l'Europa League, ne s'inclinant que par 1-0 alors ils étaient rodés et peu impressionnés par l'attaque de piètre valeur qui constitue celle de Swansea.
A la 71ème minute, Walters est tout près de marquer mais il exploite mal le centre "au cordeau" envoyé par Shotton. Le 3-0 était tout proche.
Jusqu'aux arrêts de jeu, les joueurs de Stoke étaient maîtres de la balle contre une équipe de Swansea qui semblait totalement démotivée, pour ne pas dire écoeurée par le réalisme de leur adversaire et frustrée par l'inefficacité de leur jeu.
A la 91ème minute, Swansea se procurait sa seule occasion réelle du match mais Caulker frappait le poteau !
Il était dit que Swansea repartirait du Britannia Stadium avec zéro point et zéro but.

dimanche 26 février 2012

Gerrard contre Gerrard


5 ans et demi que Liverpool n'avait remporté le moindre trophée ! La mauvaise série des Reds a été rompue ce dimanche après-midi, à Wembley, à l'occasion de la finale de la Coupe de la Ligue qui opposait Liverpool à Cardiff. Les pensionnaires de Championship (deuxième étage du foot anglais) n'ont pas démérité et ils ont réussi à amener l'ogre Liverpool aux prolongations puis aux tirs au but. Ironie de l'histoire, c'est Anthony Gerrard, le cousin de Steven qui manquait pour Cardiff l'ultime pénalty et donnait bien malgré lui la victoire aux Reds (voir la vidéo ci-dessus). Son cousin avait quant à lui manqué son péno en début de séance !

Après avoir démarré fort le match en frappant la barre à la 2ème par Johnson, les Reds allaient pourtant encaisser le premier but de la rencontre à la 18ème. Miller surprenait la défense passive de Liverpool en donnant à Mason qui s'infiltrait et se retrouvait face à Reina qu'il trompait (1-0).

Liverpool est ensuite retombé dans ses travers. De nombreuses fois, cette saison, les Reds ont buté sur les défenses d'équipes beaucoup plus faibles sur le papier sans jamais trouver la solution. Ce n'est donc pas en jeu ouvert mais à l'occasion d'un corner à la 59ème minute puis d'un cafouillage dans la surface de Cardiff que Skrtel réussissait à égaliser (1-1). En fin de match, ce sont les joueurs de seconde division qui se procuraient les meilleures occasions en développant des contres efficaces. Liverpool, bien que dominant en possession de balle et en occupation de terrain, ne se montrait vraiment menaçant qu'à l'occasion de quelques bonnes incursions de Suarez dans la surface mais sans que la défense de Cardiff ne soit en grande difficulté.

Il a fallu attendre la fin de la première prolongation, soit la 102ème minute, pour que Carroll se mette enfin en valeur. Suite à un centre dans la surface, il reprenait le ballon de la tête pour l'envoyer tout près de la lucarne gauche de Cardiff. La minute suivante, Kenny Dalglish le substituait par Dirk Kuyt. Il ne fallait alors que cinq minutes au joueur hollandais pour marquer un but et quel but !



Comme vous pouvez le voir dans la vidéo de dessus, Kuyt s'enfonce dans la surface de Cardiff, il décoche un premier tir que renvoie la défense galloise et Kuyt a l'excellent réflexe de reprendre illico et en pleine course la balle qui lui était revenue et tromper ainsi le portier de Cardiff, complètement désemparé ! (1-2).
Alors que Liverpool archi-domine la fin de match et semble maîtriser son sujet, que les gallois donnent des signes de fatigue, que leurs occasions sont pratiquement inexistantes, ceux-ci se procurent un corner de la dernière chance à la 117ème minute. Ils manquent de peu l'égalisation mais obtiennent un nouveau corner à l'issue. Les supporters de Cardiff, anéantis par le but de Kuyt, ont retrouvé leur voix et commencent à y croire. Sur ce nouveau corner, c'est un véritable cafouillage dans la surface de Liverpool qui s'en suit avec Kuyt qui est par terre pour empêcher la balle d'entrer, mais Turner la catapulte quand même au fond (2-2) et obtient le droit de disputer la coupe aux pénos !

Cette séance de tirs au but va se résumer à un festival de pénaltys manqués par des joueurs sous pression dans un stade accueillant plus de 89 000 supporters cet après-midi-là.

En résumé :
- Steven Gerrard (Liverpool) - manque 0-0
- Kenny Miller (Cardiff) - manque 0-0
- Charlie Adam (Liverpool) - manque 0-0
- Don Cowie (Cardiff) - marque 0-1
- Dirk Kuyt (Liverpool) - marque 1-1
- Rudy Gestede (Cardiff) - manque 1-1
- Stuart Downing (Liverpool) - marque 2-1
- Peter Whittingham (Cardiff) - marque 2-2
- Glen Johnson (Liverpool) - marque 3-2
- Anthony Gerrard (Cardiff) - manque 3-2

Steven Gerrard au départ, qui loupe le sien pour Liverpool, et à l'arrivée, c'est son cousin Anthony qui se manque complètement et donne la victoire aux Reds. Une affaire de famille, on vous dit !

La prestation de Liverpool fut très laborieuse, ils ont eu un mal fou à percer la défense de Cardiff, un club du second étage qui n'a pas revu la division majeure depuis 50 ans. Ce n'est pas spécifique à ce match pour les Reds, et il faut bien avouer que la mayonnaise ne prend pas en attaque avec les Adam, Henderson, Carroll, pourtant recrutés très cher avant le début du championnat. Il a fallu compter sur deux anciens pour débloquer la situation : le défenseur Martin Skrtel présent au club depuis 2008 et auteur de l'égalisation puis Dirk Kuyt, à Liverpool depuis 2006, pour le but du 2-1.

Dalglish a favorisé un recrutement de joueurs britanniques, lequel fut très honéreux et on peut se féliciter qu'un club avec un tel passé prestigieux, revienne à ses racines mais le trio Henderson /Adam / Carroll ne totalise que 8 buts depuis le début de la saison. C'est maigre. Malgré cela, Dalglish peut s'enorgueillir de cette coupe de la Ligue gagnée péniblement mais gagnée tout de même et avec le temps, son attaque devrait finir par acquérir davantage d'automatismes.
Même si Liverpool est mal placé pour obtenir un classement lui permettant de disputer la Ligue des Champions la saison prochaine, les Reds sont en bonne voie pour atteindre la finale de l'autre coupe, la plus prestigieuse - la FA Cup - avec un quart à disputer à domicile contre Stoke City, tandis que la plupart des "gros" ont été éliminés de la compétition. Et si Liverpool a peiné cet après-midi pour remporter son premier trophée depuis 5 ans et demi, il faut quand même féliciter les hommes de Dalglish pour leur professionalisme, quand, la saison passée, Arsenal perdait en finale de la même compétition contre Birmingham City qui évolue actuellement avec Cardiff, au deuxième étage du foot anglais !

Rendons également hommage au club de Cardiff qui a été à la hauteur de l'évènement et a réalisé un match quasi parfait, compte tenu de son niveau. Le coach Malcolm Mackay a fait du bon boulot et il a su faire des joueurs de Cardiff, une vraie équipe de guerriers. Souhaitons que Cardiff remporte enfin la montée en Premier League, ce que n'avait su réussir Dave Jones en 6 ans de management, échouant à chaque fois en play-off et outre le fait que celui-ci se vantait d'avoir recréé avec Cardiff, le "total football". Ce fut surtout un "total échec" pendant 6 ans avec Jones et le Cardiff version Mackay a beaucoup plus de niaque et il l'a démontré cet après-midi.

Sources :
http://www.bbc.co.uk/sport/0/football/17093419
http://www.lefigaro.fr/football-clubs-etrangers/2012/02/26/02017-20120226ARTSPO00201-liverpool-tient-son-trophee.php

samedi 25 février 2012

Coaching gagnant de Girard contre Bordeaux

Laurent Nicollin et le coach René Girard
(c) montpelliersports.fr

En cette 25ème journée de championnat disputée samedi soir, Montpellier s'est heurté à un véritable mur bordelais. Pendant 70 minutes, il était difficile d'imaginer un 16ème succès en championnat des héraultais, tant les bordelais les mettaient en difficulté et se procuraient les meilleures occasions. Pourtant, la double entrée d'Aït-Fana à la 65ème et de Stambouli à la 71ème allait permettre aux montpelliérains de déstabiliser un bloc bordelais impeccable pendant les deux tiers du match avec un Marc Planus impérial en défense centrale, qui neutralisait parfaitement Giroud.

Bordeaux restait invaincu depuis le match de Rennes du 21 décembre 2011.
La première mi-temps fut équilibrée avec beaucoup d'occasions de part et d'autre pendant la première demi-heure dont un tir sur la barre de Belhanda à la 18ème contre une superbe frappe enroulée d'Obraniak qui trouvait le poteau à la 22ème.

Les bordelais étaient maîtres de la rencontre entre le début de seconde mi-temps et la 70ème minute. A la 50ème, il est impensable que Bordeaux n'ait pas ouvert le score. Sané avait réussi à intercepter la balle devant Bedhimo, puis il s'était appuyé en une-deux avec Gouffran, il avait poursuivi son long rush jusqu'à entrer dans la surface. Sané servait ensuite parfaitement Maurice-Belay en évitant l'interception de Mapou Yangambiwa. Le milieu de terrain girondin s'était vu offrir un caviar et il se retrouvait alors seul face à Jourdren, le portier héraultais mais ce dernier parvenait miraculeusement à mettre son corps en opposition et le tir puissant de Maurice-Belay rebondissait sous le gardien du MHSC pour terminer juste au-dessus des buts.
Après ce sauvetage prodigieux et inespéré, Montpellier allait continuer de subir le jeu avec des bordelais très bien disposés tactiquement par Francis Gillot, contraignant la défense héraultaise à jouer très bas tout en neutralisant toutes leurs attaques. Chaque offensive bordelaise mettait en difficulté les montpelliérains, tant par la rapidité que par la puissance physique des joueurs de Bordeaux.

Tout fan du MHSC aurait signé pour un nul jusqu'à la 70ème minute et aurait trouvé le point du partage comme très bien payé.
Seulement, après avoir remplacé Cabella par Aït-Fana à la 65ème, Girard faisait entrer Stambouli à la 71ème à la place de Saihi. Les montpelliérains allaient enfin déstabiliser la défense de Bordeaux, peut-être déjà bien usée par les attaques répétées de Cabella sur le côté droit.
Le duo Aït-Fana / Stambouli allait amener un corner à la 75ème puis ceux-ci allaient s'enchaîner, mettant la pression sur la défense bordelaise jusqu'à un nouveau corner à la 80ème et la reprise imparable d'Utaka, d'une tête décroisée qui trompait Carrasso pour la première fois de la soirée (1-0).

Gillot remplaçait Ciani par Ben Khalfallah à la 83ème pour redynamiser l'attaque mais cela avait également pour effet de donner plus de libertés aux attaquants montpelliérains et Belhanda se procurait une belle occasion à la 86ème mais sa frappe enveloppée passait sur la gauche des buts bordelais. Une minute plus tard, Giroud avait une balle de match : servi parfaitement par Utaka sur la droite, il manquait son tir lors de son seul face à face de la partie avec le portier bordelais.
Après quelques frayeurs sur des corners, les héraultais tenaient bon et empochaient les trois points de la victoire face à une très bonne équipe bordelaise.

Bravo aux montpelliérains et au coach René Girard.
Montpellier est leader avec 53 points à 13 journées du terme, avec deux points de mieux que le PSG (avant son match à Lyon, plus tard en soirée) et huit de plus que Lille (qui doit jouer dimanche à Rennes).

vendredi 24 février 2012

Les touches flippantes de l'islandais Thorsteinsson







L'international islandais Steinthór Freyr Thorsteinsson est un des rares spécialistes des touches avec salto. Ce milieu de terrain âgé de 26 ans évolue actuellement au sein du club norvégien de Sandnes Ulf (promu en division majeure pour la prochaine saison) après un passage en Suède à Örgryte, et avoir joué en Islande à Stjarnan et à Breidablik. Voyez plutôt les vidéos proposées ci-dessus. Le moins que l'on puisse dire est que Thorsteinsson est un stakhanoviste en matière de touche-salto. C'est très spectaculaire même si elles vont beaucoup moins loin que celles de l'irlandais de Stoke, Rory Delap ...
Merci aux blogs Dirty Tackle, Footy blog, et 101greatgoals, d'avoir relayé ces vidéos.

jeudi 23 février 2012

José Mourinho se nicollinise


Le Special One se met à parler comme Loulou Nicollin !
José Mourinho était en colère contre des membres de l'UEFA peu avant son match aller des huitièmes de finale de Ligue des Champions à Moscou contre le CSKA, mardi dernier. Il était stressé de ne pas connaître le ballon qui serait utilisé pendant le match : "Et ces pédés ... Ils ne nous disent même pas avec quel ballon on va jouer" a lâché José devant les caméras de la chaîne espagnole Cuatro.

Le Paris Football Gay a saisi l'UEFA, de même qu'une plainte a été déposée par la EGLSF (la Fédération Européenne des gays et des lesbiennes) !

Tout ceci rappelle le vacarme médiatique qu'avaient déclenché les déclarations du président de Montpellier Louis Nicollin, aux micros de Canal+, après le match Auxerre-Montpellier, il y a deux saisons : «Pedretti a tout commandé sur le terrain. Mais celui-là, quand il va venir à la Mosson, on va s'en occuper. Je ne parle pas de l'arbitre, parce que l'arbitre a fait son travail mais lui c'est une petite tarlouze».

Dans les deux cas, il ne s'agit évidemment pas d'insultes envers les homosexuels, mais d'expressions passées dans le langage courant, ce à quoi Pascal Brethes, le président du PFG a répondu aux journalistes de Francesoir.fr :
«Mais c'est justement parce que c'est passé dans le langage courant qu'il y a encore un gros travail de sensibilisation à faire ! Si on laisse passer des propos homophobes, alors on laissera passer l'homophobie ... "Pédés", cela reste une insulte qu'on ne peut pas accepter. Je ne sais pas si Mourinho est homophobe et je ne dis pas qu'il l'est ; je dis juste qu'il utilise des propos à caractère homophobe».

Après le maintien en L2 arraché lors de la dernière journée de la saison 2007-2008, on se souvient que Loulou Nicollin avait déclaré sur le media football365.fr :
«Puisqu'on a acheté tous les matchs, il n'y a pas de problème. Quelle bande de "pédés" d'avoir raconté ça ! Mais j'en ai chié quand même ! Mais je retiendrai les "pédés" qui ont parlé quand même. (...) Ça, ça me scandalise que des "pédés" disent des trucs comme ça».


La preuve est faite. Que viendrait faire l'homophobie dans de tels propos ? Il faut replacer les termes dans leur contexte. Loulou lâchait le terme "pédé" comme il aurait pu dire de même en langage figuré "connard".
Ceux qui connaissent un peu Louis Nicollin savent qu'il est tout sauf homophobe.
C'est probablement le cas de Mourinho, lequel n'a d'ailleurs pas tardé à s'excuser pour ses propos de mardi dernier.

Aujourd'hui, les homosexuel(le)s s'organisent en associations et font du lobbying. Si, demain, par exemple, les prostituées faisaient la même chose, alors faudrait-il poursuivre toutes les personnes qui prononceraient le mot "Putain" au sens figuré dans une phrase (et ils sont nombreux) en nous expliquant que ce serait un début de discrimination envers les péripatéticiennes ?

Sources :
http://www.francesoir.fr/sport/football/affaire-mourinho-le-paris-foot-gay-saisit-l-uefa-186983.html
http://www.eurosport.fr/dispense-de-sport_blog153/mourinho-facon-louis-nicollin_post1532099/blogpostfull.shtml
http://reloaded.e-llico.com/depeche.htm?articleID=28053

mercredi 22 février 2012

St James' Park n'est pas mort !

(c) northnews.co.uk & Pictures Ltd

Nous en parlions au mois de novembre dernier : après 120 années sous la nomination "St James'Park", il faut désormais appeler le stade de Newcastle par le nom tellement moins prestigieux et beaucoup plus commercial de "Sports Direct Arena".
On est toujours dans l'antre du bon vieux St James' Park dont le nom a été substitué, moyennant un apport financier de 11,5 millions d'euros par an par le sponsor.
Un ouvrier a fait le boulot pour lequel il était payé et il a détaché une à une, les lettres qui formaient, sur un mur de l'enceinte du stade, l'appellation originelle pour que l'on ne prête plus les regards qu'au panneau plus en hauteur avec le nom du sponsor : Sports Direct.com

(c) northnews.co.uk & Pictures Ltd

Cela déplait à beaucoup de fans et ils ont raison d'être mécontents !  L'argent n'a pas d'odeur et quitte à gommer 120 ans d'histoire et manquer de respect à ceux qui sacrifient tout pour le club ? Quelle honte.
Mais certains fans sont plus radicaux que d'autres et ils n'hésitent pas à passer à l'action. Ce fut tout d'abord le cas du très téméraire Michael Atkinson, 29 ans, qui s'est pointé quelques heures à peine après que les lettres aient été détachées du mur, et qui a réinscrit "St James" à la peinture blanche. Malheureusement pour lui, il s'est fait pincer, et il sera jugé (!) le 7 mars prochain pour "dommages criminels" (littéralement : "criminal damage"). On est bien au pays de la perfide Albion, aucun doute à ça.

(c) northnews.co.uk & Pictures Ltd

Après cet incident, le club a communiqué qu'un service de sécurité était présent au stade 24 heures sur 24. Nous pouvons voir dans la photo ci-dessus, un vigile patrouiller non loin du mur qu'Atkinson avait signé et dont on peut encore voir les marques restantes malgré les efforts pour le nettoyer.

(c) northnews.co.uk & Pictures Ltd

On se dit qu'après une telle répression, cela va dissuader les plus bornés des fans et le 20 février, on apprend dans toute la presse anglaise que ces derniers ont encore frappé, déjouant les services de sécurité pour taguer en noir, une belle inscription entière "St. James' Park" comme on peut le voir en image ci-dessus.

(c) northnews.co.uk & Pictures Ltd

Et revoilà l'ouvrier local reparti à nettoyer avec son gros Kärcher !
A quand le troisième tag ?

Sources :
http://www.sofoot.com/photo-un-fan-de-newcastle-renomme-son-stade-153552.html
http://tyneandwear.sky.com/news/article/11436
http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/4141740/Newcastle-ground-in-second-graffiti-attack.html
http://www.dailymail.co.uk/sport/football/article-2103709/St-James-Park-graffiti-sprayed-Newcastle-again.html

mardi 21 février 2012

Le duo napolitain Cavani-Lavezzi dynamite Chelsea

En huitième de finale aller de Ligue des Champions disputé ce mardi soir, le Napoli a disposé de Chelsea par trois buts à un, au terme d'une belle rencontre où le tandem Cavani / Lavezzi a fait merveille.
Chelsea avait pourtant bien joué le coup tactiquement, inscrivant le premier but du match contre le cours du jeu mais sur l'ensemble des 90 minutes, le coach Villas-Boas aurait pu difficilement obtenir un meilleur résultat avec une équipe des Blues paraissant en fin de cycle, vieillissante et peu inspirée tant en attaque qu'en défense. Sans un excellent Petr Cech, l'addition aurait dû être plus corsée, d'autant que John Terry avait déclaré forfait peu avant la rencontre et que Bosingwa s'est blessé après 10 minutes de jeu.
De son côté, le Napoli a joué comme a son habitude, laissant venir son adversaire, en étant légèrement déficitaire en possession de balle, pour mieux agir en contre avec à la finition, les remarquables Cavani et Lavezzi.
Retour sur les principaux moments du match, de même que les vidéos des 4 buts de la rencontre :

9ème minute : première alerte pour Chelsea. Cavani est servi sur le côté gauche de la surface, il a réussi à prendre de vitesse la défense des Blues et se retrouve seul face à Petr Cech avec quelques mètres d'avance sur la défense. Superbe parade de Cech qui s'est placé en opposition, au premier poteau.

10ème : coup dur pour Villas-Boas avec la blessure de Bosingwa, remplacé par Ashley Cole.

12ème : Lavezzi sert admirablement Cavani qui se retrouve de nouveau seul face à Cech mais il est signalé hors-jeu.

18ème : Lavezzi sert Maggio sur le côté droit, lequel s'enfonce dans la surface des Blues, se joue du dernier défenseur et il faut une nouvelle parade de grande classe de Petr Cech pour empêcher l'ouverture du score par les locaux.





26ème : Alors que Chelsea multipliait les passes aux abords de la surface, le défenseur et capitaine du Napoli, Paolo Cannavaro, râte complètement son dégagement, trompé par un faux rebond, Mata est juste à côté pour récupérer la balle sur la partie gauche de la surface et d'un plat du pied, il n'a plus qu'à pousser au fond, trompant facilement de Sanctis au premier poteau (0-1).


35ème : Sturridge file en contre, sur le couloir droit. Mata est seul au centre, bien démarqué et Sturridge ne le sert pas, continuant de s'enfoncer sur le côté droit. La défense du Napoli parvient à le contrer et faire sortir la balle. Sur le corner qui suit, le portier du Napoli est battu dans les airs par David Luiz dont la tête passe de peu au-dessus. Chelsea aurait pu réussir le hold-up parfait et mener 0-2.




37ème : Cavani est aux abords de la surface, sur le côté gauche, il a embarqué une partie de la défense de Chelsea, ce qui lui permet de servir Lavezzi qui a ainsi davantage de liberté de marquage. L'attaquant argentin a le temps de se rapprocher de l'entrée de la surface et d'enrouler une frappe parfaite qui va mourir au second poteau et Cech est trompé pour la première fois de la soirée (1-1).


39ème : Incroyable passivité de la défense du Napoli et Chelsea obtient une situation de but assez similaire à celle qui permit aux italiens d'égaliser deux minutes plus tôt mais Meireles râte complètement son tir et cette excellente opportunité de porter le score à 1-2 !!!




46ème : Succession de passes sur le côté droit, à quelques mètres de l'entrée de la surface de Chelsea et pendant que Cavani s'est fait oublier sur son côté gauche. Inler envoie la balle au premier poteau et l'attaquant uruguayen prend de vitesse toute la défense de Chelsea pour inscrire le second but du Napoli en reprenant la balle de la poitrine (2-1). Un but qui peut prêter à polémique car il est difficile de voir si Cavani a marqué de la partie droite de sa poitrine ou de son bras droit ..? Les ralentis vidéos proposés par les réalisateurs ne permettent pas de le vérifier.


La mi-temps est sifflée à l'avantage du Napoli (2-1) avec un but dans les arrêts de jeu qui fait très mal au moral des Blues qui avaient bien joué le coup tactiquement.


50ème : Remise de Mata pour Malouda à l'entrée de la surface qui frappe à demi-volée mais le gardien du Napoli est sur la trajectoire.


54ème : le duo Cavani / Lavezzi est parti en contre. En dernier lieu, Cavani sert Lavezzi à l'entrée de la surface et la frappe de l'argentin flirte avec le poteau droit de Cech. Il était plus difficile de ne pas la cadrer. Quelle opportunité manquée !


57ème : longue touche pour Chelsea. Déviation de la tête de Drogba pour Mata qui reprend mais le gardien du Napoli est de nouveau sur la trajectoire.


59ème : volée de Malouda dans la surface, contrée in extremis par la défense du Napoli. Ca chauffe sur les buts italiens !


60ème : Malouda donne en profondeur pour Drogba dans la surface. L'attaquant ivoirien a deux défenseurs sur le dos, lesquels parviennent à le contrarier et la balle est envoyée en corner. Bonne tête de Cahill (pour son premier match en Ligue des Champions) mais qui n'est pas cadrée.




64ème : Long ballon du défenseur argentin Hugo Campagnaro pour Cavani sur le côté droit. Cavani met dans le vent David Luiz, il embarque Petr Cech qui est sorti hors de ses buts, il peut donner à gauche pour son partenaire Lavezzi qui n'a plus qu'à placer la balle au fond des buts, du plat du pied (3-1).


70ème : entrée en jeu de Lampard en remplacement de Malouda. On peut se demander pourquoi Villas-Boas s'est privé aussi longtemps d'un tel joueur ???


80ème : Cavani s'enfonce dans la surface et à la conclusion, Maggio est tout près d'inscrire le 4ème but des napolitains mais Ashley Cole est auteur d'un sauvetage miraculeux sur la ligne de but des Blues !


91ème : Débordement sur la gauche des buts du Napoli et Drogba reçoit la balle au premier poteau mais n'arrive pas à l'exploiter.


92ème : Excellent tir de Lampard aux 20 mètres, sur la droite, mais qui termine dans les bras du portier napolitain.


Score final : Naples 3 Chelsea 1.


Au match retour, Chelsea pourra se qualifier s'il l'emporte 2-0 par exemple, mais avec un Napoli qui va attendre les Blues et adore opérer en contre, il est difficile d'imaginer que Chelsea n'encaisse pas au minimum un but des insaisissables Cavani et Lavezzi. Il faudrait une attaque des Blues renaissante et avec une défense du Napoli et un portier n'ayant pas donné beaucoup de gages de sécurité pendant ce match aller, il y a de réelles possibilités pour Chelsea au match retour. A condition de ne pas faire jouer Malouda et titulariser Lampard dès le début de match tout en comptant sur un Petr Cech des grands soirs, Chelsea aura de très bonnes chances. Villas-Boas le sait et il jouera sur ce match, sa survie en tant que coach de Chelsea. Réponse dans trois semaines, le 14 mars à Stamford Bridge.

lundi 20 février 2012

Nenê mis à demi-KO par un ramasseur de balles


Images insolites hier soir, au Parc des Princes, dans les arrêts de jeu du match PSG-Montpellier (score final 2-2) : alors que les parisiens poussent pour l'emporter, le brésilien Nenê se dépêche d'aller jouer une touche. Il ne voit pas que le jeune ramasseur lui a déjà envoyé la balle et il se la prend en pleine visage, et reste un bon moment dans le cirage ! Au top du ridicule.

Les petits gars qui ramassent les balles et les remettent en jeu ne manquent pas de caractère. Souvenez-vous de l'attitude de ce gamin de Lierse qui avait enguirlandé le gardien d'Anderlecht en plein match de championnat du 22/09/2010 entre Lierse et Anderlecht : 

L'abominable terrain du FC Bruges


Fredrik Stenman, le défenseur de l'équipe de Suède et du FC Bruges, s'est gravement blessé hier sur la pelouse du Jan Breydel Stadion du fait de l'état pitoyable de celle-ci (voir la vidéo ci-dessus, âmes sensibles s'abstenir).

Malgré la victoire contre Courtrai, Christoph Daum, le coach allemand du club brugeois a poussé une gueulante en conférence d'après-match : « C'est un champ. Même un paysan n'y enverrait pas ses vaches de peur qu'elles se brisent les pattes. Pouvons-nous encore y aller à 100% pour passer un tour en Europa League ? Je vais en parler avec mes joueurs. Vu le noyau dont je dispose, il serait peut-être plus sage de concentrer nos forces restantes sur le championnat. Sinon, on court le risque de tout perdre».

Bruges est en effet deuxième du classement, à 7 points d'Anderlecht et en bonne voie pour accrocher une place qualificative pour la Ligue des Champions, avec 6 unités de mieux que la Gantoise, équipe classée troisième (avec un match en moins). Le FC Bruges tentera jeudi de se hisser en huitièmes de finale d'Europa League à condition de battre Hannovre (défaite 1-2 à l'aller) à moins que Daum ne fasse réellement l'impasse sur cette compétition comme il l'a suggéré ?

Christoph Daum a posé ses valises à Bruges, en novembre dernier
(c) dhnet.be

Le coach de Courtrai, Hein Vanhaezebrouck, a donné raison à Daum : « Je pensais que nous avions le plus mauvais terrain de D1. Je me suis trompé, il y en a un qui est pire encore ».

Suite à la blessure de Stenman, le FC Bruges a annoncé sur son site internet que la pelouse sera remplacée en début de mois prochain :

"Le match contre Courtrai a une fois de plus permis de constater l’état déplorable dans lequel se trouve la pelouse du Jan Breydelstadion. Endommagée par les nombreuses rencontres qui y ont eu lieu depuis de début de la saison, la pelouse sera remplacée avant le 4 mars.
Malgré les efforts des jardiniers de la Ville, la pelouse du Jan Breydelstadion est dans un très mauvais état. Elle est victime des nombreux matchs qui y ont eu lieu depuis le début de la saison en championnat, en coupe d’Europe et en coupe de Belgique.
Durant sa conférence de presse, Christoph Daum a lui aussi souligné que l’état de cette pelouse ne favorisait pas les équipes comme la sienne, qui tentent de proposer un jeu offensif. 
Le Club a des lors décidé de remplacer entièrement sa pelouse durant la semaine qui suivra les vacances de carnaval. Le Cercle de Bruges (le Cercle est un autre club de la ville de Bruges, évoluant également en première division belge et partageant le terrain avec le FC Bruges, NDLR) a déjà donné son accord et plusieurs sociétés spécialisées ont été contactées pour mettre les travaux en place. Le Club attend maintenant le feu vert de la Ville. Dès qu’un accord aura été trouvé, les travaux pourront être planifiés concrètement. L’objectif actuel du Club est de recevoir le Standard le 4 mars prochain sur une toute nouvelle pelouse".

Le match Cercle Bruges - La Gantoise avait dû être reporté en décembre dernier suite aux fortes pluies et à une pelouse du Jan Breydel Stadion gorgée d'eau - (c) Belga

Sources :

dimanche 19 février 2012

Il était une Etoile ... filante ?


C'est sans doute la fin d'une belle aventure pour l'Etoile FC, ce club français qui avait remporté le championnat de Singapour (S-League) en 2010, dès sa première participation puis qui avait terminé 5ème de la dernière édition.
Lire à ce sujet notre article paru en novembre 2010, proposé en deux parties :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2010/11/dex-chomeurs-francais-remportent-la-s_14.html
http://whatafairfoot.blogspot.com/2010/11/dex-chomeurs-francais-remportent-la-s.html

La saison 2012 de la S-League vient de redémarrer le 9 février avec 13 équipes au lieu de 14. L'Etoile FC est manquante à l'appel. Son président Hicham Moudden avait jeté l'éponge le 15 janvier dernier : "Nous étions prêts à redémarrer la saison pour le plaisir de nos fans et des joueurs il y a deux semaines, mais nous avons décidé de renoncer à l'édition 2012 de la S-League en raison des dettes et des passifs reportés de la gestion précédente, cumulés avec nos nouveaux développements dans le football local. L'Etoile FC et les dirigeants de la S-League ont tenu plusieurs réunions à la recherche de divers possibilités, mais n'ont pas réussi à trouver une solution pour l'Etoile FC afin de pouvoir participer à la nouvelle saison. Nous restons attachés à notre objectif de contribuer positivement au développement du football à Singapour, et un domaine clé est le football de base et la formation des jeunes par l'intermédiaire de notre Centre d'excellence (centre de formation du club, NDLR). Mon équipe dirigeante et moi-même allons passer les prochains mois à re-hiérarchiser nos ressources et objectifs et nous espérons retourner en S.League à un moment opportun".

Moudden s'est engagé à payer les salaires des joueurs, dont 7 sont sans revenus depuis novembre 2011 (ainsi que l'entraîneur adjoint David Maubon) : "Aujourd'hui, si nous ne pouvons trouver de solution entre les différentes parties, en tant qu'homme d'affaires responsable, dirigeant d'entreprise depuis 16 ans, ayant toujours payé mes factures, j'effacerai les dettes, sous ma présidence au cours des trois prochains mois, même si cela m'oblige à injecter de l'argent personnel comme je l'ai déjà fait".

Il faut savoir que la S-League comprend des clubs singapouriens mais admet des clubs étrangers en son sein, afin de renforcer la compétition. Une des conditions d'admission pour les clubs invités est d'obtenir une garantie bancaire de 500 000 dollars singapouriens (environ 280 000 euros).
Des clubs étrangers comme Albirex Niigata ou Harimau Muda ne sont pas soumis à cette clause, étant donné qu'ils sont des filiales de clubs japonais et malaysien respectivement.
L'Etoile FC, quant à elle, a dû garantir une telle caution pour pouvoir concourir.

En juin 2011, le Straits Times, un journal de Singapour avait écrit que des joueurs s'étaient déjà plaints d'impayés. Le 24 juin 2011, le président Johan Gouttefangeas avait alors renoncé à la direction du club qu'il avait créé et amené si vite au sommet puis c'était Hicham Moudden, un de ses principaux partenaire et investisseur depuis le début de l'aventure, qui avait pris sa suite. Selon le Straits Times, Gouttefangeas aurait jeté l'éponge pour des problèmes financiers personnels bien qu'il ait en réalité démissionné juste après la décision de la Fédération d'infliger 5 points de pénalité au classement à l'Etoile FC, après que le match Hougang United - Etoile ait été abandonné, suite à une bagarre généralisée. Sans cette pénalité, le club français aurait terminé troisième du championnat.

Johan Gouttefangeas
(Crédits photo : http://www.tnp.sg/)

Cependant, le jeune dirigeant français avait impressionné au sein du foot singapourien et c'est pourquoi il venait d'être nommé directeur adjoint de la S-League en fin d'année dernière, pour son expérience en management et en marketing, son vaste réseau de contacts en Europe et sa volonté de développer cette ligue.
Mais le mois dernier, un journal de Singapour, le New Paper, avait révélé que Gouttefangeas avait deux entreprises en liquidation en France et qu'il ne l'avait pas déclaré à la Fédération au moment d'être nommé directeur adjoint.
Le jeune dirigeant avait alors démissionné en affirmant que sa priorité avait toujours été le football à Singapour.

Nous souhaitons à Johan de rebondir et nul doute qu'après son incroyable exploit, le jeune homme de 34 ans n'a pas fini de faire parler de lui, que ce soit dans le foot ou dans tout autre domaine.
Quant à l'Etoile FC, la reformation d'une équipe et son retour en S-League est très hypothétique mais nous souhaitons à Hicham Moudden d'y parvenir et avant toute chose, que les joueurs et le coach adjoint récupèrent vite leurs impayés.

Bravo, les gars, pour votre belle aventure. Et cocorico !

Sources :
http://sg.sports.yahoo.com/blogs/fit-to-post-sports/etoile-fc-woes-leave-players-dire-straits-071403419.html
http://www.straitstimes.com/STForum/OnlineStory/STIStory_763653.html
http://www.espnstar.com/football/asian-football/news/detail/item744565/S-League-deputy-CEO-steps-down/
http://www.straitstimes.com/BreakingNews/Sport/Story/STIStory_682603.html
http://www.straitstimes.com/BreakingNews/Sport/Story/STIStory_683856.html
http://tensport.com.au/news/newsarticles/Football-S-League-pull-out-club-denies-tennis-link.htm
http://www.todayonline.com/Hotnews/EDC120211-0000053/Some-cheer-for-ex-Etoile-players
http://etoilefcfans.blogspot.com/
http://blogs.todayonline.com/sporttoday/2012/01/etoile-out-of-the-s-league/
http://www.hotklix.com/link/Sports/Cricket/Football-Etoile-FC-cry-foul-over-Gouttefangeas
http://www.youtube.com/watch?v=MJRCiXnZDf0
http://www.todayonline.com/Voices/EDC120120-0000078/Gouttefangeas-deserves-a-chance
http://www.lepetitjournal.com/communaute-singapour/81301-communaute.html
http://www.goal.com/en-my/news/3897/sleague/2012/01/28/2871215/fas-deputy-ceo-johan-gouttefangeas-was-never-adjudged
http://www.tnp.sg/content/gouttefangeas-nobody-bigger-league
http://news.asiaone.com/News/Latest%2BNews/Sports/Story/A1Story20120130-324793.html
http://news.xin.msn.com/en/singapore/article.aspx?cp-documentid=5822935
http://www.bolasepako.com/2012/01/media-information-mr-johan.html
http://www.straitstimes.com/BreakingNews/Singapore/Story/STIStory_760985.html
http://news.xin.msn.com/en/singapore/article.aspx?cp-documentid=5730006
http://www.tnp.sg/content/new-s-league-deputy-ceo-bankrupt

samedi 18 février 2012

Neil Warnock démarre fort à Leeds


Il aurait été facile de parler en long, en large et en travers de la septième saison sans titre d'Arsenal après sa double déconvenue hebdomaire et s'acharner ainsi sur Arsène Wenger, mais nous ne le ferons pas. Tirer sur les ambulances voire sur les corbillards n'étant pas dans nos manières, nous consacrerons notre post du jour à rendre hommage à un coach qui avait été injustement viré de son poste aux Queens Park Rangers, le 8 janvier dernier : Neil Warnock.

A peine nommé aujourd'hui coach de Leeds en remplacement de Simon Grayson, alors que l'ex-coach des Wolves, Mick McCarthy était pressenti, Neil Warnock a montré qu'il avait toujours autant la barraca en Championship (deuxième étage du foot anglais). Warnock a en effet remporté cette compétition la saison dernière avec les QPR de même qu'il avait terminé second et gagné la promotion avec Sheffield United en 2006. Jamais deux sans trois, dit-on et c'est tout le mal que l'on souhaite à Neil et au sympathique club de Leeds United.

Ca démarre fort pour Warnock, à peine nommé et dont l'équipe remporte à Elland Road, ce derby du Yorkshire par 3 buts à 2 dans les arrêts de jeu, après avoir été mené 0-2 par Doncaster "et ses frenchies" (Robert, Plessis, Goulon et les africains, ex de L1 : Bagayoko, Bamogo, Diatta, Beye, Chimbonda, Diouf).

Voyez plutôt la vidéo ci-dessus et le doublé de Bagayoko (ex-Nice, Nantes, Ajaccio, Strasbourg, ...) aux 32' et 54' pour Doncaster puis les buts de Townsend à la 55', Clayton à la 80' et l'ultime but de Becchio dans les arrêts de jeu pour les locaux !

Au classement et à 14 journées de la fin, Leeds remonte en 10ème position, à 3 points de la dernière place permettant de jouer les play-offs. Doncaster reste dernier, à 7 points de la première équipe non-relégable mais pourrait regagner espoir s'il était confirmé la pénalité de 10 points infligée au club de Portsmouth pour ses graves difficultés financières, qui les verrait tomber parmi les trois relégables. Doncaster ne serait alors plus qu'à 4 points du premier non relégable.

vendredi 17 février 2012

Ancelotti connaît-il la Paillade ?


Ancelotti a coaché les plus grands clubs européens. Connait-il seulement le club de Montpellier et ses joueurs actuels ? Telle est la question que se pose Loulou Nicollin, à quelques jours du sommet de L1 entre le PSG et Montpellier, qui se jouera dimanche soir, à 21h au Parc des Princes.

Retour sur une heure d'entrevue avec le cultissime président du MHSC dans l'émission "coach Courbis" d'hier sur RMC, qu'il vous est possible de réécouter pour encore quelques jours sur ce lien ("émission du 16/02, tranche 20h-21h") :

Voici une sélection des meilleurs moments et comme d'hab, avec Loulou, c'est sans langue de bois :

Au sujet du match de dimanche soir :
«Je reste les pieds sur terre et quand j'entends Pape, Pirès qui nous donnent favoris, j'y comprends rien, je ne comprends plus le football, pourtant c'est des grands joueurs. Je pense qu'ils le disent comme ça, parce qu'il y a quelques chose qui est contre Paris ... (...) Je suis stressé. En début de saison, on avait dit "si on finissait 7ème, 8ème, je serais un président heureux, on équilibre notre budget, tout va bien". Nous voilà deuxième, on sait que ça risque de ne pas durer, de se retrouver je ne sais pas où, septième ou huitième et on aura vécu pendant la moitié de la saison à la 2ème place. Ca commence à monter, le truc».

A un auditeur qui suppose que Montpellier prendrait un "bouillon" en cas de participation à la Ligue des Champions :
«Je ne sais pas si on y sera mais si on y est, on est 11 contre 11 au départ et l'APOEL Nicosie qui sont qualifiés pour les huitièmes (de la Ligue des Champions) tu crois qu'ils sont plus forts que la Paillade ?»

A propos d'Ancelotti :
«Je ne crois pas qu'il connaisse Montpellier. Il était en Angleterre, celui-là. Montpellier la Paillade ? Bon, il a dû découvrir parce qu'il est pas con, il a dû passer des cassettes et il a dû voir qu'il y en a deux ou trois qui sont pas mal. (...) Et si on le tape, il ne sera pas dans la merde ! Ancelotti, il gagne quoi ? 50 000 euros par mois ? C'est pas beaucoup. Ah, merde, j'ai oublié un zéro, quel con que je suis».

(c) Dadou
"Nicollin, une vie de foot", Dadou, éditions Pat à pan (10 €)


S'adressant à Rolland Courbis :
«Je cite toujours que tu as fait de l'excellent travail et que ceux qui te dénigrent, c'est des cons. Je le dis bien fort à RMC».

Au sujet de Gignac :
«Gignac, ne rigolez pas avec ce type. Il est dans un club où ils ne l'aiment pas et ça ne va pas, ça. Parce que c'est un affectif».

A un auditeur qui lui demande quelle équipe il conserverait si Montpellier réussissait à se qualifier pour la Ligue des Champions :
«On ne fera pas n'importe quoi. Si demain, tu réussis, tu fais une grande saison, alors c'est vrai qu'il y a des sous qui vont tomber un peu de partout mais si tu t'amuses à augmenter à fond tes joueurs, à leur donner ceci, à leur donner cela, et qu'après ça marche pas, ben tu fais comme Lens, tu te retrouves à la rue. (...) Dans le football, ça va vite. Monaco, où ils sont ? Ca, c'est des ânes de ne pas avoir pris Courbis ! (...) Honnêtement, je trouve le prince très sympa et je ne comprends pas qu'il laisse son club partir en couille comme ça. Mais enfin, ça le regarde lui. Les russes, c'est bien, je préfère les qataris, moi !»

A propos du lillois Hazard :
«Belhanda, il en a deux dans les jambes, voire trois».

Au sujet de l'hégémonie lyonnaise :
«On a mangé pendant 7 ans, à mon grand plaisir, du Lyon, parce que l'OL a été 7 fois champion, ça j'étais content. Je pense qu'on va en manger un moment, du Paris-St-Germain».

Au sujet de Kabze, ancien joueur de Montpellier et de son retour gagnant dans le championnat turc après avoir été en échec avec la Paillade :
«Tu ne vas pas comparer le championnat turc et le championnat français, non ? J'entends de ces trucs. Il parait qu'il a marqué 5 buts, on m'a dit. C'est incroyable. Enfin, il nous a qualifiés pour la finale de la coupe de la Ligue. (...) Par contre, ce qui m'embêterait c'est qu'un jour, je vende un joueur à un club et qu'il me marque tous ses buts contre moi, là comme Obraniak l'autre jour à Lille. Mais je meurs ! Si tu veux plus de ce joueur, tu lui dis : "allez, casse-toi, va là-bas" et il vient chez toi et il te marque un but à la fin ... Ma mère ... et je meurs ! C'est incroyable, y a de quoi se poignarder ... et je ne dis pas le reste».

A propos des anciens présidents de club :
«Je reconnais que j'ai passé des grands moments avec Tapie, Bez qui bégayait, ah c'était grandiose. Y avait des combats. J'ai connu Roger Rocher aussi, y avait des personnalités. (...) Les gens qui sont sympas, qui nous reçoivent bien, moi je les reçois bien au match retour puis maintenant c'est plutôt mon fils qui s'en occupe».

(c) lexpress.fr

jeudi 16 février 2012

Stoke frustré par Valence

 
Delap a eu beau lustrer le ballon pendant toute la partie, la défense de Valence était imperméable aux attaques des Potters - (c) fourfourtwo.com

Lors de ce seizième de finale aller de l'Europa League disputé ce soir contre le FC Valence (troisième du championnat d'Espagne), Stoke a appliqué sa recette habituelle dans son Britannia Stadium : longues balles, longues touches, recherche d'un maximum de corners et de coups francs dangereux ("set piece football" comme l'appellent les anglais) et tactiquement, c'était bien vu par le coach Tony Pulis. Stoke, par la puissance physique de ses joueurs, a en effet réussi à ce que Valence lui concède un certain nombre de coups de pied arrêtés mais les Potters ont pêché dans la finition, de même qu'ils ont été parfaitement neutralisés par une équipe espagnole hyper solide en défense, et redoutable en contre.

Principaux faits de jeu :

0'30'' Longue balle sur Walters sur le côté droit qui réussit à faire une petite différence pour se présenter face au gardien, tout en étant assez excentré sur la partie droite de la surface mais hélas, Walters croise complètement son tir.

13' Très longue touche de Rory Delap. La défense de Valence est surprise et Walters se démarque au second poteau, prêt à rattraper de la tête pour marquer de façon imparable ... mais il manque le ballon !

20' Etherington perd la balle en défense contre deux attaquants de Valence qui en profitent pour s'infiltrer dans la surface et en particulier le brésilien Jonas qui est tout proche d'ouvrir le score sans un arrêt miraculeux, digne d'un gardien de handball, de la part de Begovic, le portier de Stoke.

27' Alors que les corners de Stoke ne donnent rien, Valence obtient enfin son premier corner de la partie, lequel est tiré à ras de terre, puis repris par un attaquant et difficilement repoussé par la défense de Stoke puis nouveau tir des espagnols et déviation miraculeuse des Potters en corner.

35' Valence presse dans les 20 derniers mètres et Stoke se dégage péniblement. Alors que Mehmet Topal obtient la balle aux 25 mètres pour Valence et qu'il est laissé libre par une défense de Stoke trop concentrée à ne jouer la zone que dans ses derniers retranchements, l'international turc place une frappe en pleine lucarne gauche des buts de Begovic (0-1). Superbe but des 20-25 mètres, pratiquement imparable et difficile de reprocher au gardien de Stoke de ne pas avoir dévié la balle.

39' Peter Crouch reprend un centre d'un super retourné qui effleure la lucarne droite des buts espagnols. Les supporters de Stoke City retrouvent de la voix.

Mi-temps sifflée sur le score de 0-1.

50' Valence arrive une nouvelle fois à déborder la défense de Stoke très recroquevillée vers ses buts et Huth parvient à détourner in extremis en corner, un tir qui venait de la droite, suite à ce débordement. Le but du 0-2 était tout proche.

55' et 56' Succession de bons débordements et de centres dans la surface par Pennant sur son côté droit puis par Etherington sur son côté gauche mais Crouch et Walters ne parviennent pas à exploiter ces ballons.

70' Après un contre parfaitement mené par les joueurs de Valence, Feghouli est à la conclusion et il tire en plein sur le poteau. Begovic est verni.

73' Suite à un corner, Robert Huth reprend d'un tir au niveau du point de pénalty et la balle passe de très peu au-dessus.

74' Très bon tir de Cameron Jérome qui vient d'entrer en jeu, dévié par un défenseur de Valence et manquant de tromper son propre gardien.

Dans le dernier quart d'heure, plus rien à part de l'énervement de part et d'autre et une distribution de cartons jaunes par monsieur l'arbitre.

94' Alors que les dernières secondes des arrêts de jeu viennent de s'écouler, Stoke tente une "Hail Mary" comme on dit en football américain, soit un coup franc lointain du gardien vers la surface de Valence en espérant qu'un joueur parvienne à réussir un exploit. Il n'en sera rien.

Score final : 0-1 (Mehmet Topal, 35')

Dans une semaine, le seizième de finale retour chez Valence, s'annonce comme une mission impossible pour les Potters ... S'ils parviennent à se procurer un bon nombre de coups de pied arrêtés et qu'ils sont très en réussite dans la finition, alors ils auront une chance de créer l'exploit. Dans le cas contraire, ils pourraient également repartir d'Espagne avec une valise ...

mercredi 15 février 2012

Liberté, égalité, ... superioridad !

Le maillot du FC Séville lors du match de championnat joué lundi soir face à la Real Sociedad

Les Guignols de Canal+ font polémique en Espagne, ce mois-ci, depuis la diffusion du sketch "L'Homme de la Mancha", qui fait référence au dopage supposé dans le sport ibérique avec comme personnage principal le joueur de tennis Rafael Nadal. Les réactions d'indignations de la part des sportifs et personnalités politiques espagnols se succèdent.

Lundi soir, le FC Séville est allé jusqu'à arborer un maillot critique envers la République française avec le slogan "Liberté, égalité, ... superioridad !". Sur son site web, le club a expliqué "avoir voulu défendre fermement le sport espagnol. (...) Le club, qui a déjà montré, vendredi dernier sur son site internet, son soutien à tous les sportifs nationaux avec une vidéo montrant les grands succès de notre sport, a voulu franchir ainsi un pas supplémentaire au moment de manifester sa défense résolue du monde sportif espagnol".

José Maria del Nido

L'idée vient de José Maria del Nido, président du FC Séville, avocat de formation, ayant coutume de passer des messages sur le maillot sévillan. En octobre, alors qu'il était reproché aux agriculteurs andalous de recevoir trop de subventions, il avait fait imprimer le slogan "Fiers d'être andalous".
Manque de pot, le FC Séville a perdu 2-0 son match de championnat de lundi contre la Real Sociedad coachée par Philippe Montanier, un français, justement.

Les Guignols, comme souvent, prennent une cible facile et s'acharnent dessus. En 2005, ils s'étaient défoulés sur le Pape dans un sketch où sa marionnette donnait la bénédiction suivante : "au nom du Père, du Fils et du IIIème Reich". Les Guignols ont-ils la même violence verbale dans leur "humour" quand ils caricaturent les autres religions ? Pas exactement.
Pourquoi critiquer aujourd'hui, le dopage espagnol (supposé) alors qu'en France, nous ne manquons pas d'exemples passés et récents ? En quoi pouvons-nous donner des leçons aux autres en cette matière ?

Quant à Séville, c'est un des derniers endroits où se dégage encore un vrai patriotisme, dans une Espagne tiraillée par les régionalismes, comme à Barcelone par exemple, où beaucoup se sentent essentiellement catalans avant d'éprouver le sentiment d'appartenance à l'Espagne, quand ils ne détestent pas purement et simplement l'Espagne. Voir à ce sujet notre récent article sur le Barça :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2012/02/la-vraie-explication-du-flocage-du.html

Le dopage touche tout le monde et pas seulement l'Espagne, il est (hélas) omniprésent dans le monde sportif. Comme le disait si bien le regretté Coluche : "Le doping, pas celui qu'ils ont le droit de prendre toute la journée, que ça se voit pas quand ils pissent, non, je vous parle du vrai doping, celui avec lequel ils battent les records.
Mettons qu'ils arrêtent, on aura l'air malin devant nos téléviseurs en attendant qu'ils battent les records et le Tour de France, pour arriver le 14 juillet, il faudra qu'ils partent à Noël. Et encore, il faudra que les plus balèzes poussent les plus petits".



Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Guignols_de_l'info
http://www.rue89.com/rue89-sport/2012/02/14/liberte-egalite-superioridad-la-reponse-du-fc-seville-aux-guignols-229364
http://www.jeanmarcmorandini.com/article-263242-des-sportifs-espagnols-ripostent-aux-guignols-de-canal-en-se-moquant-des-francais.htm

mardi 14 février 2012

Ce que le lion ne peut, le "Renard" le fait

Aujourd'hui, nous ferons de même que le site du mensuel So Foot et que le blog Dirty Tackle qui ont chacun posté une vidéo rendant hommage à Hervé Renard, le coach français de la Zambie, équipe surprise de cette 28ème coupe d'Afrique des Nations qu'elle a remportée dimanche.

Belle revanche pour Renard, ancien entraîneur de Cherbourg, dont aucun club de National (3ème étage du foot français) ne souhaitait s'attacher les services il y a quelques mois à peine. L'ancien adjoint de Claude Leroy avait alors décidé de rempiler avec la Zambie. Bien lui en prit.

Voici la vidéo d'Hervé Renard portant son joueur blessé (Joseph Musonda) pour qu'il puisse fêter la victoire avec ses coéquipiers (merci à Dirty Tackle de l'avoir relayée) :


Ci après, un best-of du "sorcier blond" pendant cette CAN (merci à So Foot de l'avoir relayé) :


On termine avec Hervé Renard fêtant la victoire :

lundi 13 février 2012

Les finales de Coupe du Roi

C’est comme d'habitude problématique quand le Barça ou le Real atteint la finale d’une coupe du Roi : le Barça ne veut pas prêter son Camp Nou quand c’est le Real qui doit la disputer tandis que ce dernier ne souhaite pas céder Bernabeu quand les Blaugrana atteignent cette finale.

Ainsi, l'Athletic Bilbao devait disputer contre le Barça, la finale de la Coupe du Roi, le 25 mai prochain à Bernabeu mais le Real ayant refusé de prêter son stade, l'Athletic ne souhaitant logiquement pas la disputer au Camp Nou, les instances du foot espagnol planchent toujours pour trouver un stade de substitution.
Lire à ce propos notre thème abordé il y a deux jours :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2012/02/lathletic-ne-veut-pas-du-camp-nou.html



Euskerra, notre expert en foot espagnol nous en dit plus au sujet des finales de "Copa del Rey" :

A l'époque de Franco, toutes les finales de Coupe du Roi avaient lieu à Madrid sauf l'édition de 1957 qui opposait les 2 clubs de Barcelone.
D'ailleurs, il faut savoir que le Real Madrid a plus souvent perdu que gagné en jouant le match décisif de l'épreuve au Bernabeu :
Ils ont perdu en 1943 contre l'Athletic, gagné en 1946 contre le FC Valence, perdu en 1958 contre l'Athletic, perdu en 1960 et 1961 contre l'Atletico Madrid, gagné en 1962 contre le FC Séville, perdu en 1968 contre le FC Barcelone, gagné en 1970 contre le FC Valence, gagné en 1974 contre le FC Barcelone, gagné en 1975 contre l'Atletico Madrid, gagné en 1980 contre le FC Castilla (son équipe réserve), perdu en 1992 contre l'Atletico Madrid et perdu en 2002 contre le Deportivo soient 7 défaites en 13 finales à domicile, ratio pas terrible !

Toutefois l'Athletic a raison de ne pas vouloir jouer la prochaine finale au Camp Nou quand on voit les stats du Barça à domicile cette saison et aussi ses difficultés quand il quitte la Catalogne.
Une finale à Séville, à Valence, voire à Saragosse, placée entre les 2 villes (mais la « Romareda » ne compte que 42 000 places) est envisageable aussi.

La Romareda, un choix possible
(c) worldstadiums.com

Passons donc à ce fameux bilan (à partir des 16èmes, vrai début de la compet') :
Tout d'abord, jetons un oeil sur le parcours des deux finalistes :

Le FC Barcelone :
16èmes : Hospitalet (D2/B) : 1-0* / 9-0
8èmes   : Osasuna             :  4-0 / 2-1*
1/4       : Real Madrid         : 2-1* / 2-2
1/2       : FC Valence          : 1-1* / 2-0
6V2N0D, 23 buts contre 5


L'Athletic Bilbao :
16èmes : Oviedo (D2/B)    : 1-0* / 1-0
8èmes   : Albacete (D2/B)  : 0-0* / 4-0
1/4        : Majorque           : 2-0 / 1-0*
1/2        : Mirandes (D2/B) : 2-1* / 6-2
7V1N0D, 17 buts contre 3


A noter que le Barça a dû sortir le leader et le 3ème de la Liga ainsi qu'une équipe qui lutte pour l'Europe sans oublier un derby Catalan (certes déséquilibré).
Pour l'Athletic, 3 rivaux sur 4 étaient issus de la troisième division + une équipe de deuxième partie de tabeau de Liga mais ce n'est pas de sa faute si Albacete a battu 2 fois l'Atletico de Madrid et si Mirandés a sorti 3 clubs de D1.
Sans ces surprises, l'Athletic aurait pu jouer l'Atletico en 8èmes et l'Espanyol en 1/2 et même la Real Sociedad pour un chaud derby basque si Majorque ne les avaient éliminés en 1/4.
A quoi tient un parcours en Coupe !

Le tableau de bord en chiffres de cette 108ème Copa del Rey se tient comme suit (merci à l'excellent site worldfootball.net) :
1 256 114 spectateurs en 60 matches soit environ 21 000 par rencontre.
184 buts marqués ou 3,07 par match.

Classement des buteurs :
1/ Pablo Infante (Mirandes, D2 / B) 6 buts
2/ Alvaro Vasquez (Espanyol ) 5
    Fernando Llorente (Athletic ) 5
4/ Jonas (Bré) (FC Valence) 4
    Stuani (Uru) (Racing ) 4

Les faits de la saison :


- l'exploit : Mirandés (D2/B) atteint les 1/2 finales après avoir eliminé 3 clubs de D1 : Villarreal (1-1 / 2-0*) en 16èmes, le Racing (2-0 / 1-1*) en 8èmes et l'Espanyol (2-3* / 2-1) en 1/4.
C'est la première fois depuis 10 ans qu'un club du troisième niveau atteint les 1/2 et la première fois depuis 16 ans qu'un club de D2/B sort 3 clubs de D1.


- le joueur : Pablo Infante (Mirandés) : ce dirigeant d'agence bancaire de 31 ans inscrit les 2 buts du match à Villarreal et un but à l'aller et un au retour contre le Racing et l'Espanyol pour se retrouver meilleur buteur.

- le retournement : en 8èmes, Majorque qui a perdu le match aller à San Sebastian contre la Real Sociedad 2-0 puis est mené 1-0 après 20 minutes au retour chez lui, finit par s'imposer 6-1 pour se qualifier pour les 1/4.

- le carton : en 16èmes retour, le Barça explose ses voisins de l'Hospitalet de Llobregat (D2/B) sur le score effarant de 9-0. C'est énorme mais l'an dernier le Real en avait passé 8 à Levante en 8èmes aller. Ce qui est plus fort puisque Levante était en D1.

- le choc : en 1/4 de finale, nous avons eu droit à un superbe clasico : à l'aller au Bernabeu, le Real mène 1-0 avant d'être battu 2-1 et au retour le Barça mène 2-0 avant d'être rejoint à 2-2.
Une rencontre qui annonce sans doute l'alternance à la tête du foot espagnol.
Rien de surprenant : Zapatero, fan déclaré du Barça, a laissé sa place de premier ministre à Rajoy, fan du Real Madrid comme Aznar avant lui.
Sous Aznar, 3 ligues des champions pour le Real, sous Zapatero 3, pour le Barça.


- le triplé : seul le joueur de l'Espanyol Alvaro Vasquez a réussi à inscrire 3 buts dans un seul match.
C'était face à Cordoue (D2) en 8èmes retour pour une victoire 4-2 de son club.


- l'autre surprise : Albacete (D2/B) terrasse l'Atletico Madrid en 16èmes de finale en le battant à l'aller 2-1 puis au retour 1-0 au Vicente Calderon.
Une performance fatale pour l'entraîneur colchonero Gregorio Manzano qui sera évincé au profit de Diego Simeone. Au vu des résultats depuis, les supporters de l'Atletico disent merci à Albacete .


- Le plus beau but : en 16èmes aller, Andrés Iniesta offre la victoire 1-0 au Barça en décochant une frappe superbe sur la pelouse d'Hospitalet. Il est comme ça, Iniesta, quand il marque ce n'est jamais pour rien.

- Le but le plus moche : 2 buts peuvent prétendre à ce qualificatif : celui encaissé par Zubikarai de la Real Sociedad qui se fait surprendre par Gonzalo Castro contre Majorque en 8èmes retour ou encore le c-s-c de Ramis de Majorque qui trompe son gardien Calatayud avec l'aide d'un rebond capricieux en 1/4 retour contre l'Athletic.

Pour finir, un peu d'histoire pour nous rappeler des précédents Barça-Atheltic en finale :

1920 : FC Barcelone b. Athletic : 2-0
1932 : Athletic b. FC Barcelone : 1-0
1942 : FC Barcelone b. Athletic : 4-3 ap
1953 : FC Barcelone b. Athletic : 2-1
1984 : Athletic b. FC Barcelone : 1-0
2009 : FC Barcelone b. Athletic : 4-1