lundi 31 janvier 2011

En janvier, Udine remet la turbine

Cette tifosina de la Juve a dû verser de nouvelles larmes hier soir
(c) calciomio.fr / Al Jazeera Sports

Nouvel exploit de l'Udinese, hier soir, sur le terrain de la Juve. Les frioulans se sont imposés 2-1 malgré que les joueurs de Gigi Delneri aient ouvert le score après l'heure de jeu sur un retourné d'exception de Marchisio. Mais le défenseur colombien Zapata répliquait 7 minutes plus tard pour l'Udinese, avant que son tandem chilien Isla / Sanchez ne gagne le match à la 85ème après une super combinaison dans la surface.

L'Udinese avait pourtant perdu le match aller 0 à 4, le 19 septembre 2010, mais c'était une toute autre équipe qui n'avait pas la forme et la cohésion actuelles, et à l'inverse, la Juventus était en pleine confiance.
En début de championnat, les frioulans avaient démarré par 4 défaites et on pensait qu'ils allaient lutter toute la saison pour ne pas descendre, puis ils enchainaient une bonne série de victoires et de nuls qui les ramenait en milieu de tableau.
En ce mois de janvier, l'équipe entraînée par Francesco Guidolin a mis le turbo et pousse vers l'Europe.
Une série débutée par la victoire à domicile face au Chievo Verone (2-0) puis un nul épique (4-4) à Milan, une victoire (2-4) sur le terrain du Genoa, victoire (3-1) contre un Inter qui allait mieux puis victoire à la Juve.

La raison des succès de l'Udinese Calcio ? Peu axé sur la formation, ce club s'est fait une spécialité, grâce à un réseau très efficace d'observateurs, de la découverte partout dans le monde et de la mise en évidence de jeunes talents. Sont emblématiques de cette politique efficace et peu onéreuse des joueurs comme Nestor Sensini, Oliver Bierhoff, Vincenzo Iaquinta, David Pizarro et Martin Jørgensen, ainsi que plus récemment Sulley Ali Muntari, Fabio Quagliarella, Antonio Di Natale, Asamoah Gyan, Cristián Zapata, Gökhan Inler, Gaetano D'Agostino et Alexis Sánchez.

La difficulté pour l'Udinese est de réussir à amalgamer en début de saison ces jeunes talents internationaux avec ce qui reste de l'équipe, le club étant pillé de ses meilleurs éléments à l'intersaison.

Le jeune et très prometteur attaquant chilien Alexis Sánchez, 23 ans
(c) calciomercato.it


Sources :
http://www.calciomio.fr/video-la-juventus-perd-sur-son-terrain-contre-ludinese-1-2_91274
http://www.sofoot.com/totale-udinese-136734-article.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Udinese_Calcio

dimanche 30 janvier 2011

Un gardien souffrant d'Alzheimer ?



Le gardien d'Ontinyent, club espagnol de D2b (troisième division) dans la région de Valence, avait eu un grand moment de solitude et d'amnésie passagère lors de la rencontre disputée le week-end dernier à Dénia, dans la province d'Alicante.
En effet, celui-ci s'avançait balle à la main, largement en dehors de sa surface, avant de réaliser son erreur, se raviser puis tenter un retour discret dans ses bases, ni vu ni connu, mais il était vite dénoncé par les joueurs adverses.
Le coup franc à l'entrée de la surface ne donnait fort heureusement rien, et son club s'imposait même 1-0 sur le terrain des locaux, mais une consultation chez un médecin devrait s'imposer, dans son cas.
Heureusement que ce n'est que du foot, et que ce type-là n'est pas aiguilleur de trains ou d'avions, ou conducteur de poids lourd ...

samedi 29 janvier 2011

Quand maître Sacco déboulonnait la statue Zidane


Dans son livre sorti l'an dernier, sur les coulisses du foot, Mes Secrets du foot (éditions Plon), le truculent Eugène Saccomano déboulonnait la statue du Dieu Zidane, bien avant le violent dézinguage opéré par Alévêque en début de mois, et qui continue de faire le buzz. Pour mémoire, notre article :

Pour ceux qui ne le connaitraient pas, Eugène Saccomano est le "monsieur foot" de RTL. Eugène est un journaliste à l'ancienne, qui ne pratique pas la langue de bois. Commentateur pour la station de tous les matchs de l'équipe de France, il est par ailleurs animateur de "On refait le match" chaque lundi soir, un talk-show polémiste d'une heure sur le foot, directement inspiré du "Processo del lunedì" de son confrère italien Aldo Biscardi.

(c) yahoo.com

A l'occasion de la sortie du livre, maître Sacco comme aiment l'appeler ses confrères, s'était exprimé dans plusieurs médias et nous allons retracer ses divers propos sur le cas Zidane, par le biais de divers sources :
«Zidane, c'est un type gentil, et tu as tout dit. Il n'y a rien à en tirer. Platini, au moins, a le courage de s'exprimer» (voilà qui ressemble à du Alévêque !)

Sur le côté vénal de Zizou :
«Aujourd'hui, Zidane ne vit que pour l'argent (...) Je l'avais remarqué lors d'un entretien il y a dix ans pour VSD, après lequel il m'avait demandé à être payé»
Eugène racontait comment le joueur lui avait réclamé une partie de la pige qu'il avait touchée sur un article rédigé pour VSD.  «Il est venu me voir dans l'avion qui nous ramenait et m'a demandé combien j'avais touché pour faire cet article. Je lui ai répondu que j'avais fait une pige à 5 000 euros. Et là, il me dit : "Et moi, je n'ai rien touché ..."»

Eugène donnait un autre exemple : «L'an dernier encore, il a provoqué la colère des élus marseillais qui avaient élaboré avec lui un complexe de futsal au coeur des quartiers Nord de la ville. Il a finalement opté pour Aix-en-Provence parce qu'il y avait plus de sous là-bas ... En dépit de l'image généreuse qu'il donne, tout ce qu'il fait est aujourd'hui payant»

Le tonton flingueur avait dégainé bien avant l'humoriste ...


Mes secrets du foot
Genre : Mémoire et Témoignage
Thèmes : Média — Sport
Date de parution : 22 Avril 2010
Prix : 17,90 €
Nombre de pages : 192
Dimension : 140x225 mm
Sources :

vendredi 28 janvier 2011

Alli be good

(c) arsenalstars.com

Ian Allinson, un ancien joueur d'Arsenal de la bonne époque, aujourd'hui entraîneur de Boreham Wood, a été salué par l'ensemble de ses confrères, pour un acte rare de fair-play, lors d'un match de championnat de Conference Sud (6ème étage du foot anglais) joué samedi dernier à Havant & Waterlooville.
Alors que les locaux menaient 1-0 dans un match capital pour le maintien, un de leurs joueurs est blessé dans leur propre surface et Mario Noto, joueur de Boreham Wood, veut sortir la balle afin que son adversaire reçoive des soins. Seulement, en croyant dégager hors des limites, il est l'auteur involontaire d'un but phénoménal (1-1).
Ian Allinson, malgré que son équipe soit avant-dernière au classement et opposée à un adversaire direct pour le maintien, ordonnait à ses hommes de laisser marquer un joueur d'Havant & Waterlooville, dès le coup d'envoi.
Ainsi, l'entraîneur de Boreham Wood choisissait la défaite (2-1) dans l'esprit le plus fair-play qui soit.
"Je préfère perdre correctement" a déclaré Allinson.
Le coach d'Havant, Shaun Gale s'est également exprimé "C'était un grand geste de fair-play"



Sources :
http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/sport/football/3366898/Boreham-Woods-Ian-Allinson-hailed-for-sportsmanship.html
http://uk.eurosport.yahoo.com/blogs/world-of-sport/article/29220/

jeudi 27 janvier 2011

Nouzaret, Girard et la cour du Roi Nicollin

(c) reimsvdt.com

Ami d'enfance de Louis Nicollin, rencontré à Lyon, fondateur historique du Montpellier Hérault Sport Club en 1974, plusieurs fois entraîneur depuis 1976, manager général dans les années 1990, Robert Nouzaret était rappelé une dernière fois en 2004 pour "sauver le navire".
Hélas, Robert ne pouvait empêcher le club héraultais de descendre en L2 et c'était non seulement la dernière collaboration professionnelle entre les deux hommes, mais la fin d'une belle et longue amitié. Loulou et Robert ne se sont plus revus depuis plus de six ans et ont pris l'habitude de s'envoyer des piques par le biais des médias. C'est triste mais pas surprenant de la part de ces deux hommes au tempérament très fort.

En 1979, Bernard Gasset, Louis Nicollin, et Robert Nouzaret - alors entraîneur - riant aux éclats. C'était la bonne époque, quand Loulou et Robert étaient potes. (c) L'Equipe

C'était donc la descente en L2 en 2004, très mal vécue par Loulou, et la saison suivante démarrait mal sportivement et les deux amis se brouillaient rapidement et en l'été 2004, c'était le début des phrases assassines :

Nicollin dégainait le premier :
«Avec Nouzaret, j'ai fait la plus grande connerie de ma vie. Il n'a pas évité la descente en L2 la saison dernière et il n'arrive pas à  faire jouer les gars aujourd'hui»

Nouzaret répliquait dans le Midi-Libre :
«S'il attend ma démission, il va attendre longtemps. Je n'ai pas pris la place de Bernardet : c'est Nicollin qui est venu me chercher la saison passée après les six buts ramassés à  Paris. Une telle phrase me chagrine un peu, même si avec lui je suis habitué à  ce genre de situation mais bon ...»


Louis Nicollin ajoutait dans l'Est Républicain «Nouzaret reste un ami. Je n'ai pas le courage de le limoger. Il se trouvera sur notre banc de touche vendredi à Nancy à moins qu'il ne choisisse de démissionner»

La vérité, c'est que Loulou n'avait pas les moyens de le licencier et la semaine suivante, il avouait à la presse :
« J'ai mal à  la tête. Il va falloir que je me coltine Nouzaret jusqu'à la fin de la saison parce que je n'ai pas les moyens de le licencier. Si on est en Ligue 2, c'est de sa faute. Si j'avais le fric, il serait viré de suite ! Même si on est amis, il y a des propos que je ne supporte pas. Je suis son employeur et lui est mon employé. On ne parle pas de son employeur comme il le fait ! Si on est dans la m.... à  la fin de la saison ce n'est pas lui qui mettra la main au portefeuille pour sortir trois ou quatre millions d'euros afin de boucher les trous. C'est moi»

Finalement, un arrangement était trouvé et Nouzaret était remplacé par Domergue dès la fin août,  en étant indemnisé jusqu'en fin de saison.

En 2005, Robert Nouzaret, parti à Alger pour entraîner le Mouloudia, revenait sur cette situation et sur cette amitié passée :
«On avait une amitié magnifique qui a été gâchée par le travail, par nos rapports passionnés. Loulou est instinctif et très intelligent. Il peut être d'une formidable mauvaise foi, mais il a un vrai charisme. On a souvent envie de se faire tuer pour lui et on a parfois envie de le tuer, lui.

Je voudrais juste lui transmettre ce message: Loulou, s'il te plaît, essaie de bien vieillir !»

Le trio gagnant : Mézy / Nicollin / Nouzaret
(c) montpellierinteractif.com / L'Equipe

En 2006, pour le site poteaux-carres.com, Robert Nouzaret se confiait davantage :
«A Montpellier, ça ne s’est pas très bien passé : Nicollin m’a fait venir parce qu’il était dans la merde, mais ensuite il m’a jeté comme un malpropre. Il n’a pas osé me dire en face qu’il voulait se séparer de moi. Et ça, je lui en veux à mort ! Loulou est beaucoup plus patient avec mon successeur, qui n’a pas eu de meilleurs résultats au bout de deux ans. Là aussi, vu ce qu’on a fait ensemble, ce qu’on a vécu ensemble – j’ai quand même bossé quatre ou cinq fois pour lui – c’est quand même dur à encaisser ! Je suis arrivé dans un contexte catastrophique, je n’ai pas réussi à maintenir Montpellier en Ligue 1. Je le reconnais, j’assume. A la fin de la saison, il aurait pu me dire "Robert, je comptais sur toi pour sauver le club, ça n’a pas marché, on arrête". On aurait fait une bouffe, et il n’y aurait pas eu de problème ! Au lieu de ça, on est reparti à cloche-pied la saison suivante en deuxième division. je n’ai pas pu faire tout ce que je voulais parce qu’il n’y avait pas les moyens. Et au bout de cinq matches il me licencie. Il ne me l’a même pas dit ! Il me l’a fait dire par le directeur administratif. C’est un scandale ! C’est quand même incroyable par rapport à ce qu’on a vécu ensemble ! On se serait connu huit jours avant, ce n’était pas grave. Mais là ...
(...)
Il vaut mieux l’avoir comme copain. D’ailleurs, chaque fois que j’étais dans un autre club, on a eu des relations beaucoup plus agréables que quand je travaillais pour lui. A part les premières périodes, au début, parce qu’il n’avait pas encore ses mauvaises habitudes qu’il a prises plus tard à cause de la mentalité qui a changé. Son malheur, c’est qu’il est désormais isolé. Je ne fais pas seulement référence à mon cas personnel, je pense à trois ou quatre autres personnes qui étaient proches de lui. Elles ne sont plus là : un d’entre eux est décédé, les autres ont été virés ou en ont eu marre. Personnellement, j’avais des relations très fortes avec Nicollin : je me serais fait tuer pour lui, mais il y a des moments où j’ai eu envie de l’étrangler.
Autant les autres fois où j’étais parti, on avait gardé de bonnes relations, autant depuis ce qui s’est passé il y a deux ans on n’a plus aucun contact. Ce n’est pas le fait qu’il m’ait licencié qui me reste en travers de la gorge. C’est le procédé. Alors bien sûr il m’a payé l’année de contrat qu’il me restait. Ce n’est pas le problème ça. J’aurais pu l’attaquer, l’emmener aux prud’hommes, avoir des dommages et intérêts pour que ça lui coûte plus cher. J’ai préféré laisser faire. Mais bon, qu’il me dise en face qu’il voulait me virer. Il m’a dit en face qu’il avait besoin de moi pour tenter de maintenir le club en ligue, la moindre des choses était de me dire en face qu’il ne voulait plus de moi. Mais il a des périodes de telle incohérence qu'il perd complètement les pédales»

(c) ju-bp91.skyrock.com

Après le maintien en L2 arraché lors de la dernière journée de la saison 2007-2008, Louis Nicollin se lâchait sur le media football365.fr et répondait à ce que Robert venait de déclarer au Figaro :
«Je m'emmerdais, comme vous vous emmerdiez et comme on s'est toujours fait chier. Que voulez-vous que je vous dise ? Nouzaret a dit dans Le Figaro, grand journal, qu'on avait perdu notre âme. Mais lui, il nous a fait descendre en Deuxième Division quand même. Il ne faut pas l'oublier ! Mais là, on va la retrouver notre âme»


Dernier épisode en date, Robert Nouzaret s'exprimait cette semaine dans L'Equipe au sujet de la petite brouille entre René Girard et Loulou Nicollin, que nous avions évoquée dans des articles précédents :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2011/01/loulou-et-lart-du-trash-talking.html
http://whatafairfoot.blogspot.com/2011/01/louis-nicollin-12eme-homme-du-mhsc.html

«Il sait bien qu'il ne le virera pas (...) Je conseille à René Girard de fermer sa gueule, travailler et attendre un entretien en tête-à-tête avec le vrai Nicollin, le président charismatique et intelligent, et pas celui qui peut parfois se laisser aller en collectivité. Le problème, c'est qu'il a une cour, comme un roi. Ses états d'âme, ce sont souvent ceux qui l'entourent qui les suscitent. Là, il est capable de piquer pour voir la réaction du mec»

Si ça, ce n'est pas un nouveau tâcle envers Loulou ... Voilà qui ne va pas améliorer les relations entre les deux hommes, brouillés depuis 2004. On n'est pas prêt de les voir se réconcilier et franchement, c'est dommage.
Robert Nouzaret savait déjà bien tâcler dans sa jeunesse
(c) allezredstar.com / GV 2000

Sources :
http://91.121.210.81/~poteauxc/article-C8320061120102434-Interview-de-Robert-Nouzaret-3-3.html
http://www.football365.fr/france/ligue-2/article_42588_Montpellier-Divorce-entre-L.Nicollin-et-Nouzaret-.shtml
http://whatafairfoot.blogspot.com/2010/12/best-of-louis-nicollin.html
http://www.lexpress.fr/region/le-roi-louis-n-a-pas-d-ennemis_483251.html
http://www.maxifoot.fr/football/article-695.htm
http://www.midilibre.com/
http://www.estrepublicain.fr/
http://www.webmhsc.com/quand-nouzaret-tacle-louis-nicollin-av6041.html
http://www.webmhsc.com/nouzaret-il-sait-bien-quil-ne-le-virera-pas--av6038.html

mercredi 26 janvier 2011

Gray et Keys virés de Sky Sports pour sexisme

(c) jeanmarcmorandini.com

Andy Gray et Richard Keys formaient sur Sky Sports un duo au long cours et à la célébrité d'un tandem Larqué/Rolland sur TF1, à titre comparatif, bien que Sky soit un réseau payant.

Les deux compères viennent d'être virés comme des malpropres pour s'être moqués d'une juge de ligne, Sian Massey, et pensant leurs micros éteints, ils s'indignaient que "le football soit devenu fou".
Richard Keys avait déclaré:  "Quelqu'un ferait mieux de descendre lui expliquer ce qu'est un hors jeu !" puis Andy Gray surenchérissait "Oui je sais, c'est incroyable, une femme juge de touche ! Les femmes ne savent même pas ce qu'est un hors jeu."

Bon, ce n'est pas bien, c'est machiste, c'est sexiste, c'est tout ce que l'on voudra, mais cela valait-il de virer illico de tels commentateurs ?
La vérité, c'est que l'on vit de plus en plus dans le politiquement correct, que ce soit en Angleterre pré-orwellienne ou en France pré-orwellienne. Dans un futur pas si lointain, on vous jettera en prison par suspicion de sexisme ou sur simple dénonciation. Un peu de patience, on y arrive.

Source :

mardi 25 janvier 2011

Premier League : retour 20 ans en arrière



C'était il y a 20 ans, le 19 janvier 1991. Manchester City recevait Sheffield United. Vinnie Jones jouait pour les "Blades" et après 4 secondes de jeu, il taclait durement l'entraîneur-joueur de City, Peter Reid. Carton jaune. Le rouge suivait un peu plus tard. Comme le fait remarquer un internaute, Jones aurait dû prendre un minimum de trois cartons jaunes sur ce qu'il a fait subir à Reid pendant le match. Mais c'était une autre époque. Les arbitres toléraient davantage. On retiendra également les deux beaux buts de Manchester City.

lundi 24 janvier 2011

Santander à l'heure indienne


(c) lancashiretelegraph.co.uk

Après le club de Malaga devenu propriété d'un cheikh du Qatar, c'est au tour du Racing de Santander de passer sous le contrôle d'un investisseur venu d'Asie (à hauteur de 80% des parts du club), depuis samedi dernier.
Le nouveau proprio se nomme Ahsan Ali Syed, un businessman indien fondateur et président de la Western Gulf Advisory, une compagnie spécialisée dans l'investissement, basée à Bahrain.
Celui que la presse espagnole surnomme "Mister Ali" avait déjà tenté de racheter le club anglais de Blackburn, l'été dernier mais il avait échoué et Blackurn avait néanmoins été repris par un groupe indien, Venkateshwara Hatcheries Private Limited.
L'Inde est un pays en plein boom économique, telle la Chine, et de plus en plus d'investisseurs de ces deux géants d'Asie se rendront acquéreurs de biens européens, dans les prochaines années.
Il est cependant paradoxal que des indiens rachètent des clubs de foot alors que c'est un sport qui ne marche absolument pas en Inde dont les habitants se passionnent essentiellement pour le cricket ou encore le hockey sur gazon.
Souhaitons à Mister Ali une meilleure réussite que le cheikh de Malaga dont le club est actuellement relégable. Santander est à peine mieux classé.


(c) cabeceras.eldiariomontanes.es

Sources :
http://www.eldiariomontanes.es/v/20110123/cantabria/syed-rescate-racing-gobierno-20110123.html
http://www.sofoot.com/l-inde-investit-le-football-espagnol-136826-news.html
http://www.ouest-france.fr/sport/ofbreves_foot_-Liga-Santander-a-un-nouveau-proprietaire_football-329723_filInfosport.Htm

dimanche 23 janvier 2011

Madron FC : les vraies raisons de leurs débâcles

(c) hln.be / sun.co.uk

Hier, se disputait le match de la dernière chance pour Madron FC, et hélas, celui-ci s'est terminé en nouvelle déroute pour la petite équipe de Mining division, un championnat local des Cornouailles, région du sud-ouest de l'Angleterre, équivalent de la 13ème division anglaise.
Score final : Madron 1  Storm 6

Pour mémoire, déjà deux articles consacrés à ce club que la presse et les blogs chambrent à fond pour leurs résultats archi-catastrophiques (bon, c'est promis, c'est la dernière fois que je me moque) :

Madron avait l'occasion d'accrocher un résultat positif en recevant l'équipe classée dernière (du fait de ses trois points de pénalité) et malheureusement, c'est Storm qui l'a emporté. Les deux clubs sont à présent à égalité à zéro point, mais le goal-average de Storm est "meilleur" que celui de Madron.

(c) gulvalafc.co.uk

En effet, Madron a collectionné quelques belles raclées depuis le début du championnat comme ce 55-0 encaissé chez le leader. Suite à des défections, l'équipe débute régulièrement les parties à 7 joueurs, ce qui explique ces déroutes.

Pourquoi tous ces départs ?
C'est une dispute à propos de sous. En effet, le club de Madron FC est désargenté et après leur brillante saison passée qui leur avait permis d'accéder au premier étage de la Mining division, en terminant invaincus, leur manager leur avait d'abord dit qu'ils n'auraient pas à payer les frais d'inscription.
Quand ils furent informés plus tard qu'ils auraient à sortir des sous de leur poche "les 14 gars se sont levés et sont partis" déclarait Davenport, le coach et par ailleurs secrétaire, trésorier et président du club. Alors Davenport a bien dû composer une équipe pour jouer la saison, tout en ne trouvant pas juste d'aligner l'équipe réserve en lieu et place de l'équipe première.

(c) mirrorfootball.co.uk

"Alors on a joué avec ceux qu'on pouvait enrôler. Malheureusement, ça signifie avec une majorité de gars de 16-17 ans qui n'ont vraiment pas joué au foot avant et qui ne trouvaient pas de club. Souvent, nous ne sommes même pas assez . En 11 matchs, nous n'avons aligné que 3 équipes au complet"

Un geste que le gardien de Madron a répété pas loin de 300 fois cette saison

Mais comme aime à le répéter Davenport "le moral est bon. Les têtes sont hautes. Nous nous améliorons"
Come on, Madron FC !!!

Sources :
http://full-time.thefa.com/DisplayFixture.do?id=10650086
http://full-time.thefa.com/DisplayTeam.do?teamID=997535&divisionseason=3221718
http://codefoursoccer.blogspot.com/2010/12/british-soccer-team-loses-55-0.html
http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/fr/Madron

samedi 22 janvier 2011

Zidane en procès avec Super Rebelle


L'humoriste Christophe Alévêque avait démoli le mythe Zidane, lors d'une interview pour Sportmag du 3 janvier 2011. L'avocat de Zizou a annoncé sur RMC que son client allait porter l'affaire en justice :
«M. Zidane a décidé de se défendre parce que les termes utilisés dans cet article sont extrêmement durs et outranciers. Il est considéré comme une pute, on dit de lui qu’il n’a que trois neurones … C’est inadmissible. Nous ne sommes plus dans l’humour, dans la plaisanterie, mais on attaque la personne dans sa dignité. Les termes utilisés sont ignobles pour n’importe qui. Pas seulement pour M. Zidane» 

Retour sur les propos de Christophe Alévêque, en début de mois, dans Sportmag. A côté, Louis Nicollin, c'est de la poésie (quoi que ...) :
«Des mecs comme Platini et Cantona prouvent qu’un footballeur peut avoir plus de deux neurones. Ce n’est pas étonnant si, en général, les meilleurs sont des personnes intelligentes avant d’être des sportifs exceptionnels. L’exception c’est Zidane, qui est con comme une bite ... »


«Ce mec est un panneau publicitaire qui a trois neurones, qui nous a fait perdre la Coupe du monde 2006. Qui, maintenant, profite de son image à outrance. Pour moi, c’est une forme de prostitution. Ce mec est une pute ! Ecris -le ! Je te jure, ce qu’il fait, c’est toujours en fonction de son nombril. C’est écœurant. J’espère que les 11 millions qu’il a pris, il a les a donnés à une association, sinon c’est un scandale. Ce n’est pas son coup d’essai, il en a fait d’autres. Ambassadeur de Danone ... Qu’il crève dans le yaourt ! Il avait des qualités de footballeur exceptionnelles, mais moi ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus. L’image qu’il véhicule pour les jeunes de banlieue ... Il ne fait rien, il prend du fric. Il n’a aucun avis sur rien, ne prend aucune position sur rien. C’est un mec totalement lisse qui ne veut se mettre personne à dos pour récupérer un maximum de pognon. C’est d’un ennui profond quand il parle ...»

Si ça, ce n'est pas un déboulonnage de la "statue Zidane" ...

(c) stars-actu.com

Quelques jours après l'interview de Christophe Alévêque, c'est Yannick Noah qui s'en était également pris à Zizou sur RMC, toujours à propos de son soutien à la candidature du Qatar pour le Mondial 2022 : «Zizou, j’adore, mais le coup du Qatar, ça pue du cul»
Même si la formule manquait de poésie, on était quand même loin des insultes envoyées par "Super Rebelle" qui n'a pas usurpé son titre : très peu avant lui, avaient en effet osé dégonfler la baudruche Zidane ... et là, il y est allé si fort que ça va se terminer en procès qui va probablement être gagné par Zizou, augmentant ainsi son compte en banque. Un comble. Mais au moins, Alévêque va éviter qu'il lui arrive la même chose qu'à Materazzi.

Sources :
http://www.sportmag.fr/voir_actu.php?idactu=1175
http://www.leparisien.fr/actualite-people-medias/polemique-zidane-attaque-christophe-aleveque-21-01-2011-1237394.php
http://www.lequipe.fr/Football/breves2011/20110121_101122_zidane-replique-a-aleveque.html

vendredi 21 janvier 2011

Loulou et l'art du trash-talking

(c) francefootball.fr

Suite à sa qualification pour la finale de la coupe de la ligue, le Montpellier Hérault Sporting Club est sous le feu des projecteurs, ces temps-ci et les médias font leurs choux gras des propos sulfureux de Louis Nicollin, et de la petite brouille avec René Girard. Encore une bonne occasion de se délecter de la gouaille de Loulou qui met un peu d'animation dans une ligue 1 où l'on s'emmerde depuis la fin des Tapie, Bez, Borelli ... Heureusement, il nous reste Louis Nicollin :

«René, je vais le prolonger s’il est intelligent. Je n’aime pas qu’on me fasse la gueule parce qu’il y a eu deux ou trois mots échangés. C’est quand même moi qui paye et il faut avoir du respect pour l’employeur. Je ne casse pas les couilles à l’entraineur. Les compos d’équipe, c’est son métier, il se démerde. C’est son métier. Après, l’élimination à Reims (NDLR : en Coupe de France), ça m’emmerdait ! Si dans L’Equipe, ils ont fait un chapo qui ne lui a pas plu, ce n’est pas mon problème. Si ça ne lui plait pas et qu’il veut faire la gueule, on changera. Il y a un paquet d’entraîneurs qui veulent entraîner Montpellier. Oh, la tête qu’il faisait hier (mardi) soir ce type, ça me rendait malade ! J’aime pas, j’aime pas, je ne veux pas d’un mec qui passe devant moi à la fin du match et qui ne me fasse pas la bise. Ça, ça ma vexé. On a fait un grand match contre le PSG mais jusqu’à présent on n’était pas trop brillant. Ça méritait une petite reprise en mains. Je ne lui en veux pas pour son comportement mais j’espère qu’il fera preuve d’intelligence»

(c) le-media.fr

Leproux, le président du PSG, n'est pas épargné non plus :
«Les Parisiens, Giuly, Coupet, je les connais. Proux, il ne m’a pas fait la bise, heu ... Leproux. La bouille qu’il faisait ce type ! On ne partira pas en vacances… Il n’a pas voulu aller boire un coup avec nous, il n’a rien fait. Faut dire je suis un âne, je ne me rappelais pas de son nom. Mais j’ai tellement eu l’habitude des Borelli, Tahar et toute la bande, que je ne m’y fais pas à cette nouvelle équipe. A part les joueurs, parce que je les respecte. Ils ont une belle équipe mais ce n’était pas le même PSG quand même»


Auparavant, il avait dit sur Dassier, président de l'OM :
«Du temps de Bez et Tapie, on se fendait la gueule. Les réunions de présidents de club, c'étaient des films ! Quand on y allait, on savait qu'on allait rire ou pleurer. Aujourd'hui, quand je vois des présidents qui sont là depuis trois jours et qui donnent déjà des conseils, cela me fait doucement rigoler. Jean-Claude Dassier, il est adorable, mais il ne sait pas par où pisse un taureau !»


(c) rmc.fr/blogs/riolo.php

Comme le disait le journaliste Daniel Riolo sur l'antenne d'RMC, mardi dernier, un peu avant minuit, dans l'After Foot, à propos de Loulou Nicollin et qui m'a beaucoup fait marrer :
«Tout le monde doit être ami avec lui, tout le monde doit être comme lui (...) si t'es pas un mec gaillard comme lui qui aime les grandes claques dans le dos (...) t'es forcément un con»

Si vous êtes fan de Loulou, n'oubliez pas de consulter mon best-of de fin d'année dernière, avec ses 150 meilleures citations :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2010/12/best-of-louis-nicollin.html

Sources :
http://www.rmc.fr/editorial/144053/nicollin-si-girard-veut-faire-la-gueule-on-changera/
http://www.rmc.fr/editorial/144111/nicollin-girard-ma-vexe/
http://www.sofoot.com/nicollin-demonte-leproux-136721-news.html
http://www.omplanete.com/news-14132/nicollin-taille-severement-dassier.html

jeudi 20 janvier 2011

King Eric, empereur du Cosmos

(c) bbc.co.uk

Canto a pris tout le monde à contre-pied. On l'attendait de retour à Manchester ou dans un club français et on le retrouve à New-York. C'est ce qu'a annoncé le tabloïd the Sun d'hier. En tant que futur directeur sportif, il va tenter de ressusciter les Cosmos de New-York, ceux-là mêmes qui comptèrent dans leurs rangs des Pelé, Beckenbauer, Chinaglia ...

«C'est un merveilleux projet, déclare-t-il sur le site du club. Les Cosmos sont forts et bien organises, avec un grand passé. C'est une sorte de mix entre football et art. Je ferai tout mon possible pour les aider à retrouver d'abord les sommets aux États-Unis, puis pour devenir l'un des meilleurs clubs au monde»

Les Cosmos avaient connu leurs heures de gloire dans les années 70, début 80, avec 5 titres de champions et de fortes affluences.
Canto a également de l'ambition pour le soccer américain :
«Ce qu’on veut, c’est aider les Etats-Unis à remporter la Coupe du monde, un jour. Ils progressent constamment. Si un jour ils remportent le Mondial avec six ou sept joueurs formés au Cosmos, ce serait génial pour tout le monde, et merveilleux pour le football»

La franchise des Cosmos pourrait être autorisée prochainement à réintégrer la Major Soccer League.

Sources :

mercredi 19 janvier 2011

Louis Nicollin, 12ème homme du MHSC

Comme le titre aujourd'hui France-Soir : "Montpellier en finale, l'effet Nicollin ?"

Hier soir, Montpellier a réussi à battre le PSG en demi-finale de coupe de la ligue et l'équipe première se rendra au stade de France en avril prochain, pour la première fois de son histoire.
Louis Nicollin avait eu des propos incendiaires peu avant le match à l'égard de ses joueurs et de son entraîneur et on peut penser que cela a eu un impact sur une équipe de Montpellier qui avait été décevante ces derniers temps en championnat ainsi qu'en coupe de France, en s'inclinant à Reims (L2) il y a une dizaine de jours (1-0).

(c) rugby365.fr

Morceaux choisis :

A l'attention de son coach :
«Girard a dit qu'il manquait un petit quelque chose pour signer. Moi aussi il me manque un petit quelque chose pour le prolonger. Il a contribué à faire revivre l'esprit des premières années du club. Mais j'ai l'impression qu'on stagne. Je suis capable de ne pas le garder. Comme ça on fera les gros titres des journaux !»
«L'élimination en Coupe de France (1-0 à Reims, NDLR), je m'en doutais. On ne prépare pas un tel match en plein cagnard (Montpellier était en stage en Espagne, NDLR) pour se retrouver le samedi soir à Reims par moins cinq degrés. On voit bien qu'on s'en tape de la Coupe de France. Cette élimination ne m'a pas plu. Je n'ai pas de pot avec mes entraîneurs, la Coupe de France, cela ne les excite pas. Mais je n'ai pas dit que j'allais le virer»

«La prolongation de contrat de Girard ? Je ne m'en occupe pas, c'est Laurent (Nicollin, son fils, NDLR) qui gère tout ça. De toute façon, on a le temps ...»

A l'attention de ses joueurs :
«Cette saison, ils m'ont fait deux ou trois trucs que je n'ai pas encaissés. Le 4-0 à Marseille ou le 1-2 face à Lyon, je l'ai encore en travers, grave. En ce moment, ils sont surtout bons à me demander des doubles ou des triples primes»
«Depuis le match de Marseille, j'ai la rage. Je boude l'équipe. On m'a pris pour un con sur certains trucs et je n'ai pas aimé. Les primes doublées, c'est fini ! Et puis je peux vous dire que je tiendrai le coup. C'est la vie, on ne peut pas être toujours content»
«(Une élimination contre le PSG ?) Non, ce ne serait pas un problème. Ce n'est pas comme la défaite à Reims. Celle-là, je ne l'ai pas digérée»
«Mon club, c'est mon club, oh ! C'est comme une gonzesse qu'on a depuis longtemps. Même si elle vous branche un peu moins, on la garde quand même»


Ces propos ont-ils eu un impact réel sur la prestation des joueurs montpelliérains hier soir ? Il n'est pas interdit de le penser. Dans le premier quart d'heure, on avait vu une équipe subissant le jeu du PSG, et à laquelle on ne donnait pas cher pour ce match, mais ensuite, les choses se sont améliorées, les joueurs ont mouillé le maillot, l'organisation se mettait en place et Montpellier jouait avec ses atouts. Grâce à quelques maladresses du PSG devant les buts, notamment d'Hoarau, Montpellier restait dans la partie. Les héraultais étaient aidés par l'expulsion sévère de Chantôme à la 88ème et même à 10, le PSG restait dangereux, tandis que les montpelliérains ne baissaient pas le rythme. On se dirigeait malgré tout vers la loterie des tirs au but, mais Giroux mettait une superbe tête dans les dernières minutes de la prolongation et envoyait le MHSC et Loulou Nicollin, son président si passionné, au stade de France.

Sources :
http://www.francesoir.fr/sport/football/montpellier-en-finale-l-effet-nicollin-65349.html
http://www.midilibre.com/articles/2011/01/18/SPORT-LOCAL-Le-president-de-Montpellier-serein-mais-bougon-1511545.php5
http://www.francefootball.fr/#!/news/2011/01/18/093719_nicollin-j-ai-l-impression-qu-on-stagne.html
http://www.le10sport.com/Football/Ligue1/Nicollin-tacle-a-tout-va-180142810.html

mardi 18 janvier 2011

Le Torpedo Moscou de nouveau à flot

(c) themoscownews.com

Présent dans le championnat de première division soviétique depuis 1938 sans interruption jusqu'à la création du nouveau championnat russe en 1992, le Torpedo Moscou allait même remporter trois fois le titre en 1960, 1965 et 1976, ainsi que six coupes d'Union Soviétique.

En 2006, début de la descente aux enfers : le club terminait 15ème et tombait en deuxième division russe. Deux ans plus tard, il était directement relégué en 4ème division (en amateur) pour des problèmes financiers. On pensait que le club allait sombrer dans l'anonymat voire disparaître mais il se resaisissait immédiatement en terminant champion de son groupe avec 30 victoires en 32 matchs !
La saison suivante, le Torpedo Moscou jouait en troisième division russe, dans le groupe du centre de la Russie, le championnat était beaucoup plus relevé et le Torpedo enlevait le titre et la seule place de promotion lors de la dernière journée en battant le club de Gubkin alors leader, par 1-0.

En mars prochain, le Torpedo va donc repartir en deuxième division russe et les fidèles du Torpedo peuvent remercier un homme : Sergei Pavlov.
Le coach cinquantenaire, fort de ses expériences comme entraîneur adjoint au Spartak et en équipe de Russie, a repris le club au plus bas et avait su réussir un mélange parfait entre jeunes et anciens tels Beslan Adzhinzhal, 36 ans, qui avait déjà connu la première division russe en 2001, au sein du Torpedo, ou encore l'international moldave Aleksandr Covalenco, 35 ans.

(c) torpedo.ru

Dans les joueurs plus jeunes, le Torpedo tient un très bon attaquant en la personne de Dmitry Maskaev, 23 ans, auteur de 10 buts en 25 apparitions pour sa première saison au club. Les journalistes russes le présentent même comme "le nouveau Arshavin".
Pavlov vient juste de passer la main à Igor Chugainov qui était jusque là son assistant, et qui est un ancien joueur du Torpedo ainsi que du Lokomotiv.

Pour l'anecdote, le Torpedo Moscou va retrouver en deuxième division, pour la saison 2011, un autre Torpedo beaucoup moins connu : le Torpedo Vladimir, situé dans la ville de Vladimir (un peu plus de 300 000 habitants) à 200 km à l'est de Moscou.

Le Torpedo Vladimir, sans rapport avec Vladimir Poutine !

Ce petit club vient de remporter le groupe ouest de la troisième division russe. Ce sera seulement sa huitième apparition en deuxième division après en avoir fait partie de 1960 à 1963 (il s'agissait alors de l'URSS et non de la Russie) puis de 1992 à 1994.
Le Torpedo Vladimir a terminé juste devant (encore) un autre Torpedo basé à Moscou, le Torpedo ZIL, du nom de la firme ZIL qui ne le possède plus qu'en partie. Le Torpedo ZIL dont le coach en 2010 n'était autre que l'ukrainien Andrei Kanchelskis qui fut un excellent joueur de Manchester United dans les années 90, puis qui brilla ensuite à Everton, à la Fiorentina, aux Glasgow Rangers ...
Torpedo ZIL avec en arrière plan, une automobile, symbolisant la firme

Ce club n'est pas à confondre avec l'ancien Torpedo ZIL renommé Torpedo-Metallurg en 2003 puis FC Moscou en 2004 et qui connut quelques bons classements en 1ère division russe, lors de la dernière décade, avant de disparaître complètement l'an dernier, par suite des gros problèmes financiers de son nouveau propriétaire, la firme MMC Norilsk Nickel.

Torpedo Stadium, renommé en Eduard Streltsov Stadium en 1996

Vous suivez toujours ? Parce que tout ceci s'interfère :
ZIL possédait autrefois le Torpedo Moscou et l'avait cédé au consortium Luzhniki, en 1996. Le Torpedo avait dû quitter son stade historique, le Torpedo Stadium (renommé Eduard Streltsov Stadium en hommage à Eduard Streltsov, joueur mythique du club, surnommé "le Pelé russe") pour intégrer l'immense stade Luzhniki dans la banlieue de Moscou.
Le Torpedo était renommé Torpedo-Luzhniki mais cela ne durait que pour les saisons 1996 et 1997, et il reprenait le nom de Torpedo en 1998.

En début 2009, ZIL rachetait à Luzhniki, le club qui venait d'être relégué en amateur (D4) puis tentait une fusion avec le Torpedo ZIL évoluant en D3, mais n'étant pas actionnaire majoritaire du Torpedo ZIL (club possédé en plus grandes parts, par l'oligarque Alexander Leonidovich Mamut, ancien conseiller de Boris Yeltsin) cette jonction ne se faisait pas et le Torpedo était condamné à repartir de la D4.
La belle histoire est que le club de Mamut a échoué de peu, en octobre dernier, terminant deuxième du groupe ouest derrière le Torpedo Vladimir, et va redémarrer une nouvelle saison en troisième division en mars prochain, tandis que dans le groupe centre, le Torpedo Moscou avait réussi à arracher sa deuxième promotion successive et jouera en mars prochain en deuxième division russe, pour le plus grand bonheur des spectateurs de l'Eduard Streltsov Stadium.

Le logo du Torpedo tel qu'il apparaît sur leur site web, très similaire à celui du Torpedo ZIL

Sources :
http://themoscownews.com/sports/20100630/187902586.html?referfrommn
http://en.wikipedia.org/wiki/2010_Russian_First_Division
http://en.wikipedia.org/wiki/2010_Russian_Second_Division
http://en.wikipedia.org/wiki/FC_Torpedo_Vladimir
http://en.wikipedia.org/wiki/FC_Torpedo-ZIL_Moscow_(2003)
http://en.wikipedia.org/wiki/FC_Moscow
http://en.wikipedia.org/wiki/MMC_Norilsk_Nickel
http://en.wikipedia.org/wiki/Eduard_Streltsov

lundi 17 janvier 2011

Il osa et sonna l'Osa-suna



Cette vidéo nous montre l'extraordinaire lob de 50 mètres réussi par Cani, le milieu de terrain de Villareal, samedi dernier lors du match de championnat d'Espagne Villareal-Osasuna (4-2). Ricardo, le portier de l'Osasuna, était trop avancé, et Cani a saisi sa chance et réussi une belle prouesse, permettant aux locaux de reprendre l'avantage (2-1) en début de seconde mi-temps.
En Liga, il est plus fréquent que dans tout autre championnat, de voir des joueurs tenter des tirs très lointains et c'est assez régulièrement que l'on peut observer des exploits de ce genre-là mais rarement d'aussi loin.

dimanche 16 janvier 2011

Baskonia, club dévoué à la cause de l'Athletic

Vue de Basauri (wikipedia)

Basauri est une ville d'environ 43 000 habitants, à 7 km de Bilbao, en Biscaye, pays basque. Son équipe de foot, le Club Deportivo Basconia, également écrit Baskonia avait été fondé en 1913 et il y a une cinquantaine d'années, avait réussi à jouer six saisons consécutives en D2 espagnole, de 1957 à 1963, terminant même à la 5ème place lors de la saison 1958/1959. Ce qui a été et restera son meilleur fait d'arme.

Le club se stabilise ensuite en troisième division pendant 15 saisons jusqu'à la saison 1977/1978 où il termine 20ème et relégué à l'étage inférieur, puis à nouveau 20ème et relégué la saison suivante.
En 1979, Baskonia tombait donc en championnat régional (équivalent du 5ème étage du foot espagnol) pendant deux saisons pour revenir ensuite en tercera división (4ème palier) pendant six saisons puis une promotion en D2b (3ème étage) en 1987 pour y rester 7 saisons et un retour en tercera en 1994 que le club n'a plus quitté à ce jour.

En juin 1997, Baskonia a signé un accord avec l'Athletic Bilbao, pour devenir un club filial du grand frère basque. Baskonia fait jouer les meilleurs jeunes sortis des équipes juniors de l'Athletic (entre 18 et 21 ans pour la plupart).
Ces jeunes se frottent ainsi à la tercera división (4ème palier) avant d'aller jouer pour les meilleurs à l'Athletic Bilbao B en D2b (3ème division) puis certains auront la chance d'évoluer à San Mamés, en équipe première.


En somme, Baskonia est une sorte d'Athletic Bilbao C sans en porter explicitement le label, d'autant que Baskonia est lié par les mêmes contraintes, en tant que club filial et ne peut jouer dans la même division que l'Athletic Bilbao B. Chaque fois que Baskonia est en mesure de monter en division supérieure, le club doit y renoncer si l'équipe B de l'Athletic s'y situe également. Ainsi, par exemple, en 1998, Baskonia remportait les play-offs mais ne pouvait pas valider sa promotion. La seule chance de rejouer en D2b pour Baskonia, serait que l'Athletic Bilbao B soit promue en D2 ou bien que ce soit la fin du partenariat entre ces deux clubs.

Le Baskonia ne peut certes plus ambitionner d'aller plus haut (aurait-il cependant les moyens financiers pour entretenir une équipe en D2, par exemple ?) mais il a la chance de voir évoluer de futurs grands noms du foot basque, étant donné que l'Athletic est une des rares équipes en Europe à faire un bras d'honneur à l'arrêt Bosman, préférant rester fidèle à son identité basque, en n'enrôlant que des basques ou des non-basques formés dans le pays basque, plutôt que de s'attacher les services de stars internationales comme le font les autres clubs.



Ainsi, si l'on se rend sur le site de l'Athletic, que l'on consulte les fiches des 21 premiers joueurs, on se rend compte que pas moins de 11 joueurs sont passés par Baskonia :
- Iraizoz, gardien titulaire de l'Athletic Bilbao, a débuté sa carrière à Baskonia.
- Raul, gardien remplaçant, a d'abord été en équipe de jeunes de l'Athletic puis a été lancé à Baskonia, saison 2006-2007.
- Llorente, l'attaquant star de l'Athletic Bilbao, a d'abord évolué dans les divers équipes de jeunes de l'Athletic puis a fait ses classes à Baskonia, saison 2003-2004.
Llorente

- Amorebieta, defenseur, idem, passe par Baskonia, saison 2003-2004.
- Ustaritz, défenseur, même chose, à Baskonia lors des saisons 2001-2002 et 2002-2003.
- Iturraspe, milieu de terrain, idem, passe par Baskonia, saison 2007-2008.
- Susaeta, milieu de terrain, pareil que précédemment, joue à Baskonia, saison 2005-2006.
- Iraola, defenseur, même chose, joue à Baskonia, saison 2000-2001.
- Iñigo Perez, milieu de terrain, idem, à Baskonia lors des saisons 2006-2007 et 2007-2008.
- Gurpegi, milieu de terrain, même chose pour le vétéran, à Baskonia, saison 1999-2000.
- Ion Vélez, attaquant, a débuté à Peña Sport en 2003-2004 puis saison suivante à Baskonia.

Les autres joueurs de l'Athletic ont été formés par des clubs basques voisins (Osasuna, Real Sociedad, Alavés, Eibar, Aurrera Vitoria, ...).

(c) elmundo.es

Il y a régulièrement des matchs amicaux entre Baskonia et l'équipe première de l'Athletic, ce qui permet de voir les jeunes pousses s'opposer à leurs ainés, que les meilleurs auront la chance de rejoindre quelques saisons plus tard.

Baskonia et l'Athletic, donc, même combat.



Gora Athletic - Gora Baskonia - Gora Euskadi !!!

Sources :
http://es.wikipedia.org/wiki/CD_Baskonia
http://en.wikipedia.org/wiki/CD_Baskonia
http://www.athletic-club.net/web/main.asp?a=1&b=1&c=0&d=0&idi=2
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tau_Vitoria

samedi 15 janvier 2011

La dream team de Loulou Nicollin

(c) laprovence.com

Le mensuel So Foot a interrogé récemment le bon président Louis Nicollin pour qu'il donne son onze de coeur, comprenant les joueurs qu'il a eus et qu'il a préférés et ceux qu'il aurait aimé avoir à Montpellier.

« Mon onze idéal, c’est celui que j’ai cette année. Mais si vous me faites réfléchir en trente secondes à mon onze de rêve, je vous dis les gens qui sortent de ma tête. C’est du direct »


GARDIEN


Bruno Martini

«Car ça a été mon gardien et que j’adore ce garçon et qu’il est bon. Les autres ne m’intéressent pas. Moi c’est Bruno Martini, point à la ligne. Vous me demandez qui, je vous dis Bruno Martini»






DEFENSEUR (1)


Pascal Baills

«Je me rappelle plus s’il joue à gauche ou à droite, mais on s’en bat les couilles, c’est pareil. C’est l’entraîneur adjoint de René Girard et un garçon que j’adore»




DEFENSEUR (2)


Laurent Blanc

«Ça a été un des meilleurs joueurs qu’on ait eus à Montpellier. Et qui a fait parler de Montpellier et qui continue à faire parler de Montpellier à partir du moment où il est sélectionneur»






DEFENSEUR (3)


Michel Mézy

«Ça a été un de mes plus grands joueurs. C’est mon ami personnel. Il est toujours au club»




DEFENSEUR (4)


Manuel Amoros

«Qui sait que je pourrais mettre ? Il y a rien qui me vient dans la tête. Pourtant j’en ai eu des arrières. Pffoouu… On va mettre Amoros comme ça il va être content»






MILIEU (1)


Jean-Claude Lemoult

«C’est un de mes anciens joueurs qui est directeur de mon entreprise en Ile-de-France à Versailles et que j’aime beaucoup»




MILIEU (2)


Luis Fernandez

«C’est mon ami depuis longtemps et qui a été un très très grand joueur»








MILIEU (3)


Jean Tigana

«C’est mon ami et un joueur que je regrette de jamais avoir pris dans mon club»




MILIEU (4)


Michel Platini

«En 10. Mon ami intime»








ATTAQUANT (1)


Roger Milla

«Il joue plutôt avant-centre, non ? C’est ma tête noire, c’est mon petit, je l’adore, il vient souvent me voir»




ATTAQUANT (2)


Hugo Curioni

«Je l’ai eu au début de la Paillade et c’était un très très grand joueur, qui vit actuellement en Argentine»








COACH


René Girard

«Vous voulez pas un entraîneur ? Si, bah alors mettez René Girard, comme cela je ne l’aurais pas oublié»


Pas mal, le onze de Loulou Nicollin !

Martini
Baills - Blanc - Mézy - Amoros
Lemoult - Fernandez - Platini - Tigana
Milla - Curioni
Entraîneur : Girard

Sources :
http://www.sofoot.com/le-onze-de-loulou-nicollin-136356-article.html
http://www.oldschoolpanini.com/