Fabregas n'aime pas le kick and rush

Arsenal n'a rien gagné depuis 2005. Cette saison, ils ont toutes les chances de remporter enfin un titre : la coupe de la ligue, étant donné qu'au stade des demi-finales, il ne reste que des petits calibres (West Ham, Birmingham et Ipswich) et pourtant ils sont encore capables d'échouer.
Lors du match aller contre Ipswich joué mercredi, les Gunners se sont inclinés 1-0.
Ce n'est pourtant plus le grand Ipswich coaché par Sir Bobby Robson qui remportait entre autres, la coupe de l'UEFA en 1981 après avoir pulvérisé St Etienne en quart (victoire 4-1 à Geoffroy Guichard puis 3-1 à Portman Road).
Le profil d'Ipswich des années 2010, est celui d'un club de milieu de tableau de D2 qui n'a plus les moyens de ses ambitions passées.

(c) soccerprint.co.uk

Après 10 défaites en 14 matchs, le club s'était séparé de son coach, Roy Keane, la semaine dernière. Le coach intérimaire avait mal démarré avec une raclée 7-0 en Cup sur le terrain de Chelsea, dimanche dernier. Et Chelsea alignait une équipe bis !
Comment Arsenal a-t-il pu perdre sur le terrain d'Ipswich ?
D'après Fabregas, c'est parce qu'Ipswich joue par moment davantage comme une équipe de rugby que comme une équipe de football, qu'ils ont réussi à les surprendre.
"En Angleterre, beaucoup d'équipes se créent des chances comme cela et ça marche. Nous devons simplement mettre la balle au sol et jouer au football (...) C'était décevant de perdre parce que je pense que nous étions une équipe bien meilleure. Arsenal produisait du football, l'autre équipe refusait de jouer au football, ils ont été chanceux de marquer avec une balle longue"

Wenger avait déclaré que la défaite de son équipe était "naïve" mais il demeure confiant pour le match retour.

J'espère que les "Tractor boys" maintiendront un jeu des plus rustiques avec un maximum de balles aériennes et réussiront à créer la surprise face à ce club qui n'a plus rien d'anglais.

Fabregas devrait arrêter de jouer les pleureuses. On ne peut pas demander à des clubs de D2 sans grands techniciens de faire tourner bêtement la baballe face à des clubs jouant avec un panel des meilleurs techniciens internationaux. Ce serait voué à l'échec. Les gars d'Ipswich ont joué avec leurs armes et en étant bien organisés contre une équipe d'Arsenal, faible dans les airs et dans les confrontations physiques, et cela a payé.
Il faudra qu'ils restent concentrés et tout aussi organisés à l'Emirates qu'à Portman Road et cela pourrait à nouveau fonctionner ou alors être la débandade complète comme à Stamford Bridge, même si Chelsea peut compter sur des joueurs plus solides physiquement que les pied-tendres qui composent l'équipe d'Arsenal.

Fabregas se plaint de rencontrer ce genre de clubs qu'il croise en fin de compte peu souvent au cours de la saison. En Premier League, à part peut-être de temps en temps Sunderland qui peut pratiquer un jeu long et puis Stoke avec les méga-touches de Rory Delap, il n'y a que des clubs qui pratiquent un football continental.

Qu'aurait dit Fabregas s'il avait joué le Wimbledon du début des années 80, la Norvège d'Olsen des années 90 ou actuellement, le club de Dagenham & Redbridge, en troisième division anglaise qui joue le jeu le plus aérien que j'aie vu cette saison en Football League ...

Sources :
http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/teams/a/arsenal/9360912.stm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ipswich_Town_Football_Club
http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/fa_cup/9341552.stm