lundi 28 février 2011

Zamparini le savait, Palerme n'a pas de défense


«Je ne suis pas un imbécile, cette équipe a des problèmes en défense !» avait déclaré le bouillonnant président de Palerme, Maurizio Zamparini, avant le match Palerme-Udinese de dimanche dernier.
Les faits lui ont donné raison puisque les siciliens se sont inclinés 0-7 à domicile : quadruplé du chilien Alexis Sanchez et triplé d'Antonio Di Natale pour les visiteurs.

«Rossi a 1% de chance de rester en rosanero», a déclaré Zamparini, après le match. «C'est une équipe détruite, il l'a ruinée»

On vient d'ailleurs d'apprendre, ce lundi, en soirée, le licenciement de l'entraîneur Dello Rossi et c'est Serse Cosmi, qui avait dirigé Livourne la saison passée, qui vient d'être nommé pour rafistoler tout ça.


Sources :
http://www.sport.fr/football/serie-a-l-udinese-desintegre-palerme-210393.shtm
http://www.football.fr/cmc/scanner/football/201109/palerme-rossi-licencie-cosmi-en-remplacement_336717.html?popup3
http://www.francefootball.fr/#!/news/2011/02/27/192501_delio-rossi-reste-a-1.html

dimanche 27 février 2011

Arsenal, serial losers

Obafemi Martins, joueur en prêt, inscrivait le but de la victoire à la 89ème, face à une défense hésitante - (c) ouest-france.fr

Six ans qu'Arsenal n'a rien gagné et c'est bien parti pour durer. Malgré leurs 56% de possession de balle, leurs 20 tirs vers les buts (contre seulement 11 pour leur adversaire), leurs nombreux corners, les Gunners ont été incapables de battre la modeste équipe de Birmingham City, en finale de la Carling Cup, ce dimanche après-midi, à Wembley, dans leur ville de Londres. Pitoyable. Pathétique.

Pourtant, Arsène Wenger était pratiquement sûr de soulever le trophée. Il avait notamment déclaré avant la finale :
«L’important est de gagner le plus de trophées possible. Mais le plus difficile reste la constance au haut niveau. La preuve, il n’y a que deux clubs qui ont toujours été parmi les quatre premiers du championnat lors des 12 dernières années : Arsenal et Manchester United. Ce titre en Carling Cup éviterait qu’on soit toujours obligé de répondre à cette question et surtout, cela relancera le niveau de confiance de l’équipe pour le reste de la saison»

Ca, oui, il y a de la constance chez Arsenal, comme le dit leur coach alsacien. De la constance dans l'échec.

Sources :
http://www.rmc.fr/editorial/150082/wenger-gagner-le-plus-de-trophees-possible/
http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/league_cup/9405702.stm

Décès de Dean Richards

Il n'y a pas eu que des bonnes nouvelles en ce dernier week-end de février. La défaite d'Arsenal en finale de la Coupe de la Ligue était incontestablement l'excellente nouvelle du week-end, mais la nouvelle, concernant le décès, hier, de Dean Richards, ancien défenseur de Tottenham, des Wolves, de Southampton, et de Bradford a terni la joie que j'ai eue à voir perdre Arsenal.

Richards marquant pour Tottenham, en 2001
(c) bbc.co.uk / Getty images

Richards avait mis un terme à sa carrière en mars 2005, suite à la gravité d'une infection interne au niveau d'une de ses oreilles. Il n'avait pas été diagnostiqué de tumeur au cerveau mais la maladie allait l'emporter 5 ans plus tard.
Richards était un défenseur prometteur au sommet de sa carrière à Wolverhampton, si bien que Glenn Hoddle le fit transférer aux Spurs pour 8,1 millions de livres sterlings en 2001.
Malheureusement, régulièrement blessé ou souffrant, il ne disputa que 73 matchs en 4 ans pour Tottenham. Pourtant, ce défenseur d'1m88, international espoir, très fort dans les airs, avait toutes les chances de devenir un très grand défenseur et intégrer l'équipe première d'Angleterre. Il avait d'ailleurs été le joueur non international, le mieux payé de l'histoire de Tottenham.

(c) bbc.co.uk / Getty images

Richards a eu un destin cruel comme footballeur et en tant que personne. A seulement 36 ans, la maladie l'a emporté ... RIP, Dean Richards. Et merci pour ce que vous avez apporté au foot anglais tel que je l'aime.

Source :
http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/9408254.stm

samedi 26 février 2011

Sheffield Utd 1990-91, histoire d'une épopée

Winston Churchill avait déclaré un jour : "N'abandonnez jamais, jamais, jamais". Cette citation aurait pu s'appliquer à l'équipe de Sheffield United de la saison 1990-1991. Ils avaient écrit une belle histoire comme il y en a parfois en Angleterre. Pour commencer, matez donc un peu le classement, après 15 journée :

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Combien auraient parié à cet instant, au maintien des "Blades" en division majeure ? La 16ème journée n'allait pas améliorer leur compteur puisqu'ils prenaient une défaite 2-0 à Liverpool, soit un bilan de 4 nuls et 12 défaites en 16 matchs. Difficile de faire pire.

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Ci-dessus, en photo, Dave Bassett, le coach génial qui avait fait émerger Wimbledon dans les années 80 pour les amener de la 4ème division jusqu'à une 6ème place en division majeure à l'issue de la saison 1986-87. Il avait ensuite coaché Watford puis Sheffield United pour les faire progresser de deux divisions et les ramener dans la division la plus haute. Cette saison 1990-91, le maitien semblait donc très compromis après 16 matchs ...

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Bassett ne comprenant pas que son équipe n'arrive pas à gagner, avait fait appel à un psychologue ! Et pour galvaniser les troupes, il était allé chercher à Leeds, l'ancien et mythique joueur de Wimbledon, Vinnie Jones.

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Jones envoyait des touches-missiles dans les surfaces et jusqu'à la fin décembre, cela ne payait pas beaucoup, mais quelques jours avant Noël, les Blades recevaient Nottingham Forest ...

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Par chance, un internaute a posté sur Youtube, la vidéo des meilleurs moments de ce match extraordinaire. Longue touche phénoménale de Vinnie Jones pour aboutir à un but (1-0) puis Forest allait égaliser puis prendre l'avantage (1-2) dans un style très continental ...


Mais Sheff Utd n'allait pas se démonter, faisant preuve d'un fighting spirit total et dans un style rugueux, ils allaient remporter leur premier match après dix-sept journées, sur une superbe tête de Brian Deane.

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Les fans en délire envahissaient la pelouse comme si on était à la dernière journée ou que Sheffield United aurait remporté un trophée ou acquis une promotion ou un maintien !

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Sheffield United venait de remporter son premier match. Ayant retrouvé la confiance, les Blades allaient enchaîner les victoires avec parfois une petite défaite puis à nouveau une bonne série de victoires.

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Ce n'était pas le grand Man Utd, mais Sheffield United allaient quand même se les payer, avec encore un but suite à une méga-touche de Vinnie Jones.

(c) Football League / CBS / Fox / ITV

Douze matchs après cette 16ème journée où ils ne comptaient aucune victoire, Sheffield United se retrouvait 14ème. Ils allaient finir la saison à la 13ème place et Bassett allait les maintenir pour encore trois saisons parmi l'élite.
Des clubs à priori largués au classement, comme Arles-Avignon en Ligue 1, cette saison, devraient continuer d'y croire et suivre cet exemple. Rien n'est jamais perdu. Les Blades, saison 1990-91, en sont un bel exemple. C'était il y a pile vingt ans mais en Angleterre, on assiste régulièrement à des remontées de ce genre, dans les divers divisions.

vendredi 25 février 2011

Un calendrier sexy pour aider leur club

(c) calendari2011.com

Le blog étant en perte de lecteurs depuis quelques jours, on va faire remonter les stats illico avec ces photos des équipes féminines d'Alqueries et Miami-Platja, en Espagne qui ont édité un calendrier 2011 très sexy. La saison dernière, les filles de l'Alqueries FC avaient remporté la promotion en première division régionale, et il leur est de plus en plus coûteux de faire les déplacements en bus pour les matchs à l'extérieur. Elles souhaiteraient également renouveler les maillots qui sont ceux de l'équipe masculine d'il y a trois ans.

(c) hoycorrientes.com

Difficile de nous sortir l'argument des nouveaux maillots quand elles sont si belles ... sans maillot !

L'équipe au complet
(c) calendari2011.com

Voilà un entraîneur comblé ! Le calendrier porte le titre de "Glamour sobre el terreno de juego" que l'on peut traduire par "Glamour sur le terrain de jeu"

(c) calendari2011.com

Sources :

jeudi 24 février 2011

Sankt Pauli à la bonne franquette

Hauke Brückner, 30 ans, attaché de presse du FC Sankt Pauli
(c) eurosport.yahoo.com

St Pauli est le deuxième club d'Hambourg, beaucoup moins riche que son voisin l'HSV et de fait, ils ont l'habitude de trouver des moyens originaux pour faire rentrer des sous dans les caisses et en cela, ils font souvent parler d'eux.
Leur toute dernière trouvaille fait déjà le buzz : ils s'apprêtent à faire jouer en défense, leur attaché de presse, Hauke Brückner, pour le match de samedi prochain contre Hannovre.
La défense de St Pauli étant minée par les blessures et comme Brückner, 30 ans, a un passé de joueur (principalement en 3ème division ainsi que quelques apparitions en 2ème division) et qu'il évolue régulièrement avec les jeunes du club, les dirigeants ont décidé qu'il figure sur la feuille de match.
"Quand je suis arrivé dans le vestiaire avec mon sac, les gars me fixaient, ne croyant pas leurs yeux. Ils m'ont un peu chambré mais je les connais bien donc tout s'est bien passé", a expliqué le principal intéressé sur le site web du club.
On le verra donc peut-être à l'oeuvre, samedi prochain. Pour le meilleur et pour le pire.

Sources :
http://www.chronofoot.com/allemagne/allemagne-un-attache-de-presse-integre-l-039-equipe-de-sankt-pauli_art11459.html
http://uk.eurosport.yahoo.com/24022011/58/bundesliga-st-pauli-name-press-officer-defence.html
http://de.wikipedia.org/wiki/Hauke_Br%C3%BCckner

mercredi 23 février 2011

Quand As vous passe à l'as

Sur la photo du haut, retouchée par As, le défenseur de l'Athletic, Koikili, a été effacé. On le retrouve sur l'image du bas, dans la même scène capturée sur Canal+ Espagne.
(c) as.com

C'est la polémique en ce moment en Espagne : le quotidien sportif As (près d'un million et demi de lecteurs par jour, deuxième journal sportif après Marca) avait voulu décortiquer le match Barça / Athletic Bilbao (2-1) image après image et montrer que le but des catalans n'aurait pas dû être validé, du fait du hors jeu de Dani Alves, au départ de l'action.
L'ennui, c'est qu'ils ont publié une image retouchée où le défenseur basque Koikili Lertxundi, plus communément appelé Koikili, a été effacé du terrain ! C'est plutôt ennuyeux lors de l'analyse d'un hors-jeu potentiel, de zapper le dernier défenseur !
Hier, As s'en excusait sur son site web en expliquant que l'infographiste avait voulu gagner en lisibilité, et d'ajouter : "Même avec Koikili, Dani Alves est hors-jeu".
Etant donné que le journal As est un quotidien madrilène plutôt favorable au Real, la polémique n'a pas fini d'enfler ...

Sources :

mardi 22 février 2011

Divorce à l'italienne

(c) Bartoletti

C'est fini pour Ranieri à la Roma. Il a pris sa Smart, il a mis ses oreillettes, et il s'en est allé. Il a demandé le divorce au club de son coeur, après une saison et demi de hauts et de bas, et du fait d'une semaine catastrophique où la Roma a tout perdu. Tout d'abord en 1/8ème de finale aller de Ligue des Champions, face au Shakhtar Donetsk, la Roma s'inclinait 2-3 à l'Olimpico et ce week-end, toujours dans son stade, énorme désillusion en championnat avec une défaite 3-4 contre le Genoa, après avoir mené 3-0 au score.
Vincenzo Montella, qui entraînait les moins de 15 ans, a pris la relève mais il se murmure que les jours de Carlo Ancelotti étant comptés à Chelsea, ce dernier pourrait bientôt entraîner les giallorossi. A suivre.

Sources :

lundi 21 février 2011

Au Depor, le goal avait rage



Lors du match de championnat espagnol disputé hier soir entre Almeria et le Deportivo, pour le compte de la 24ème journée, le gardien du Depor est monté sur un corner de la dernière chance à la 95ème minute et a inscrit le but de l'égalisation, d'une super tête !
Résultat très important qui permet au club de La Corogne de prendre un tout petit peu d'oxygène et rester en dehors de la zone rouge (13ème avec 26 points) avant la réception du Real Madrid, samedi prochain.
Almeria piétine à la 19ème place avec 21 points et trois unités de retard sur Levante, 17ème et premier non relégable. Sans ce gardien "entêté", les andalous pointeraient à la 18ème place à égalité de points avec Saragosse (23 points).
Lundi prochain, ils recevront Malaga, la lanterne rouge. Malheur au vaincu.

dimanche 20 février 2011

Hommage à Nereo Rocco (20/05/1912 - 20/02/1979)

Helenio Herrera et Nereo Rocco, deux maîtres du catenaccio, avant un derby Inter vs Milan, lors de la saison 1967-68

C'est un 20 février que Nereo Rocco nous avait quittés.
Né à Trieste en 1912 en tant que Nereo Rock (son grand-père était autrichien, ayant quitté Vienne pour immigrer à Trieste) il avait dû italianiser son nom en Rocco en 1925, à l'arrivée de Mussolini, afin de pouvoir trouver du travail.
Dans sa carrière de joueur, il joua ailier, principalement à Trieste, au Napoli et à Padoue. Il disputa en onze années de carrière, 287 matchs en championnat d'Italie, y inscrivant 69 buts. Il fut également appelé à une occasion en équipe d'Italie lors de l'année 1934.
Il fut le premier entraîneur à avoir proposé à l'Italie, le catenaccio, et à avoir rencontré beaucoup de succès. Dans le reportage ci-dessous sur Rai Tre, qui lui était consacré, rendez-vous à partir de la 3ème minute pour une explication dans la langue de Dante (mais aussi celle - pas très propre - de la Cicciolina) sur le catenaccio qui devrait néanmoins vous être intelligible même si vous ne parlez pas couramment l'italien : 


Nereo Rocco, malgré la pression populaire, persistait à croire en son schéma qu’il continua d’appliquer en série B. Tout d’abord avec le club de Trévise en 50, avec lequel il fut invaincu pendant 2 ans à domicile, puis de nouveau à Trieste pour un retour éclair infructueux, et enfin à Padoue, club sans moyen qui lui donna carte blanche. Cette équipe surnommée « squadra dei Panzer » atteignit des résultats inespérés : une montée en série A en 55 et une troisième position  historique en 58. Avant le début d’un match, un journaliste lança : « que le meilleur gagne » auquel Rocco répondit spontanément : « espérons que non ». Cette citation rentrée dans la légende est pourtant trompeuse. Au fil des ans, les bons résultats  permirent au club d’attirer des joueurs huppés, rendant le système de plus en plus efficace  en contre attaque. Son schéma défensif en 1-3-5-1 permettait sans arrêt de basculer en 1-3-3-3 lors des phases offensives, avec deux ailiers chargés de faire des percées et de servir l’avant centre, qui faisait office de tour de contrôle. Avec le suédois Hamrin dit « l’uccelino » -petit oiseau- sur le coté et le puissant Brighenti en finisseur, Padoue infligea  un mémorable 6-3 au Genoa en 58. Ainsi, le «Padoue des miracles» qui  ne se contentait pas de défendre, commença à imposer son style. Dès lors, le système ne fut plus considéré comme l’apanage des petites équipes, il pouvait aussi servir les grandes causes.
source :

Pour beaucoup d'intellectuels, "le catenaccio, c'était la lutte des classes" ou comment triompher des équipes les plus riches, les meilleures sur le papier, par ce style de jeu.

«Gianni Brera disait que le catenaccio était lié au caractère des Italiens, un caractère dur, de paysan, de terrien. Le catenaccio constituait l'équivalent du rugby dans le football. C'était la lutte des classes : on était faible et on devait se défendre» (Antonio Negri)
source :

Comme il est dit dans le reportage, Rocco n'avait que faire de cette politisation, de cette intellectualisation du catenaccio et il rejoignait ensuite le Milan et lui permettait d'écrire l'une des plus belles pages de l'histoire du club, en remportant en 1962 le championnat d'Italie et en 1963 leur première Coupe d'Europe des clubs champions. Après une escapade au Torino où il y obtenait les meilleurs résultats du club depuis 1948 (et le drame de Superga), il retournait au Milan où il remporte de nouveau le championnat et une coupe des Coupes en 1968 puis leur seconde Coupe d'Europe des clubs champions en 1969. Il quittait le club milanais en 1973 en remportant également la coupe intercontinentale, la coupe d'Italie et une autre coupe des Coupes. Après une année à la Fiorentina, il décidait en 1974 de mettre fin à sa carrière d'entraîneur. En 1977, il devenait directeur technique du Milan et assistant de l'entraîneur suédois Nils Liedholm. Il mourrait le 20 février 1979 dans sa ville natale à Trieste.
Le 18 octobre 1992, le nouveau stade de Trieste a été baptisé Stadio Nereo Rocco.

Petite anecdote un peu plus contemporaine : à l'âge de 10 ans, le père de Paolo Maldini lui donnait le choix entre l'Inter et le Milan, et c'est ce dernier choix qu'avait fait Paolo. La légende raconte, que, lors des essais, Nereo Rocco serait allé chercher une licence en courant tant il fut impressionné par le jeune fils de Cesare.

Merci à wefoot.com et à wikipedia dans lesquels j'ai pas mal pompé pour cet article et sans qui je serais beaucoup plus vieux !

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nereo_Rocco
http://it.wikipedia.org/wiki/Nereo_Rocco
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paolo_Maldini
http://www.liberation.fr/hors-serie/010152058-en-italie-le-catenaccio-c-etait-la-lutte-des-classes
http://www.wefoot.com/2010/05/mais-qui-es-tu-catenaccio/

Crawley avait les crocs !

(c) nytimes.com

Le club de 5ème division de Crawley a fait pratiquement jeu égal avec Man Utd, hier après-midi, à Old Trafford, en match de 5ème tour de Cup. Ce n'était pas l'équipe habituelle de Manchester mais davantage une équipe bis, quoi qu'en seconde période, Alex Ferguson faisait entrer Rooney et Fletcher.
Le club de Conference était parfois dépassé par la rapidité des attaques des mancuniens, mais la défense tenait le choc et ne s'inclinait qu'à la 28ème, lorsque Brown plaçait une tête sur un coup franc lointain, qui ne laissait aucune chance au gardien. Ce sera le seul but du match.
Certes, Crawley n'appartient pas à la Football League (les 4 premières divisions anglaises) et c'est ce que l'on pourrait appeler une équipe de "faux amateurs".
La plupart des joueurs ont déjà évolué dans des clubs situés plusieurs divisions au-dessus et l'entraîneur Steve Evans (véritable sosie de Paul Gascoigne qui aurait pris une vingtaine de kilos) a réussi un beau travail de cohésion.
Pablo Mills, en défense centrale, a même été nommé homme du match par la chaîne de télévision ITV qui retransmettait l'évènement, tant Mills fut souverain dans la plupart de ses interventions. Cet ancien joueur de Derby et de Rotherham avait le niveau pour jouer au minimum en deuxième division anglaise.
L'équipe ne s'affolait pas et savait conserver la balle, tout en répondant aux défis physiques. Le milieu de terrain David Hunt distillait quelques longues touches dans la surface mais sans jamais inquiéter la défense des Red Devils.
On peut noter également le bon travail en milieu de terrain, de l'argentin Sergio Torres (décisif lors des derniers matchs de Cup ayant permis à Crawley de sortir Torquay, Derby et Swindon)
Formé à Banfield, il avait joué plusieurs années en Football League, à Wycombe et à Peterborough.
Dans les dernières minutes de la partie, Matt Tubs réalisait un retourné dans la surface qui passait de peu au-dessus et qui aurait fait couler beaucoup d'encre s'il avait fait mouche, surtout après celui de Rooney la semaine passée contre Man City.
Richard Brodie qui avait évolué à York
Le joueur le plus prometteur et dont on pourrait entendre parler au plus haut niveau, est Richard Brodie. Cet attaquant de 23 ans, entré à l'heure de jeu, a pesé sur la défense de Man Utd, et il était même l'auteur d'une tête terminant sur la barre transversale, à la 91ème minute.

Il ne serait pas surprenant de retrouver cette petite équipe, deux à trois divisions plus haut dans les trois ou quatre ans, si le club peut suivre au niveau financier et conserver ses meilleurs éléments tout en les rémunérant en conséquence.
Crawley va en retourner au championnat de Conference, au 5ème étage du foot anglais, dans lequel il excelle. Actuellement deuxième à 6 points du leader Wimbledon, la promotion directe est en vue puisque, du fait du parcours en Cup, le club a 5 matchs en retard dont 4 à jouer à domicile. Sauf accident, on retrouvera Crawley la saison prochaine en Football League et ils ne se contenteront certainement pas du maintien.

Sources :

samedi 19 février 2011

Bastacciu per sempre

Hier soir, les bastiais ont fait un grand pas vers la remontée en L2. Dans le match au sommet du National, le leader corse était pourtant attendu de pied ferme par Guingamp, son dauphin au classement.

Scarpelli donnait l'avantage à Guingamp à la 46ème
(c) Pascal Le Coz / ouest-france.fr

Menés 2-1 après 46 minutes de jeu et jusqu'à un quart d'heure de la fin du match, les bastiais ne s'avouaient pas vaincus et allaient marquer ... 4 buts : Suarez (75'), Robail (83', 93'), A.Diallo (90'). Score final : 2-5.
Bastia compte désormais 60 points au classement, soient 14 points d'avance sur leur adversaire du soir à égalité avec Amiens, troisième, également 46 points.

Bastia avait fait comme dans la chanson hommage de Nicolas Peyrac, sortie en 1978, dans laquelle il écrivait :
Ne vous laissez pas gagner par le doûte
Faut surtout pas faiblir ni leur laisser le temps de rire
Faut même pas qu'ils puissent dire d'où vient le but
Un jour ils comprendront qui étaient les champions


(c) cdandlp.com

vendredi 18 février 2011

Où est Charlie ? Pas à Manchester City !


Où est Charlie ? (Where's Wally? au Royaume-Uni et en Australie, Where's Waldo? aux États-Unis et au Canada en anglais) est une série de livres-jeux édité par Martin Handford où le lecteur doit réussir à retrouver un personnage, Charlie, à l'intérieur d'une image. La difficulté vient du fait que les endroits où se trouve Charlie sont très colorés, et surtout remplis de personnages et d'objets divers.

Par exemple, prenez l'image ci-dessous :


Notre bonhomme est en haut, à droite, vous l'aviez trouvé ? Bien, vous n'avez pas besoin de nouvelle paire de lunettes. Ca amuse toujours les gamins de retrouver le grand maigre avec un maillot rayé (dans le style de celui du Dallas FC ou encore d'Hamilton Academical).
Là, vous vous dîtes que le blogueur est retourné dans le monde des Bisounours ... Et vous avez tort, toute cette intro nous amène à la couillonnade de la semaine : celle des éditeurs du petit programme d'avant-match du club grec de l'Aris Thessalonique.
A l'occasion du match d'Europa League de mardi, ces derniers avaient choisi une illustration des plus erronées de l'équipe qui leur rendait visite, à savoir Manchester City.

Ils avaient pompé dans le site du journal anglais, the Guardian, pour choisir une photo qui avait permis à Andy Smith, un lecteur, de remporter 100 livres sterlings pour qu'elle figure dans la galerie hebdomadaire des meilleures photos. Smith maitrise Photoshop à la perfection et il s'était amusé à constituer une équipe fleuve de Man City incluant tous les joueurs annoncés au mercato d'été : Messi, Ozil, Torres, Drogba, Rooney, Sneijder, Forlan, Xavi, etc.. Smith était encore allé plus loin dans le délire en ajoutant le gardien retraité de l'Inter, Francesco Toldo, déguisé en Charlie, avec bonnet et maillot à rayures de rigueur, situé entre Joe Hart et James Millner.

(c) guardian.co.uk / Andy Smith

C'est tellement gros que ça passe. Peut-être les éditeurs du programme étaient-ils impressionnés par la venue de l'équipe méga-friquée de Manchester City qu'ils n'avaient rien trouvé d'anormal à un effectif aussi riche ?
Quand les officiels de City ont vu le fanzine, leurs hôtes se sont rendus compte de l'erreur de casting, et ont vite fait retirer les programmes, si bien qu'ils sont en train de devenir des collectors se négociant actuellement autour des 40 euros sur e-bay.

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/O%C3%B9_est_Charlie_%3F
http://www.sofoot.com/photo-de-la-semaine-137760.html
http://www.guardian.co.uk/football/2011/feb/18/the-fiver-man-utd-crawley
http://www.guardian.co.uk/football/gallery/2010/aug/10/premier-league-predictions-the-gallery#/?picture=365538630&index=9

jeudi 17 février 2011

La résurrection de Don Jesus


Pratiquement sept ans après sa mort, personne n'a oublié l'ancien président de l'Atletico Madrid. Dans son numéro de janvier 2011, le mensuel So Foot nous remémorait sur 8 pages de photos et d'articles, quelle grande gueule il avait été.
Comme je l'écrivais l'an dernier, prenez un tiers de Nicollin, ajoutez un tiers de Tapie puis un tiers de Berlusconi, mélangez, secouez, élevez à la puissance 10 et vous obteniez Jesus Gil y Gil.
Car il était également homme d'affaires, homme politique, homme de télévision, et il avait même connu la prison.
Sur son site, la journaliste du Nouvel Obs, Sara Daniel, a laissé en libre consultation un article fort intéressant qu'elle avait écrit il y a plusieurs années intitulé "Les bonnes fortunes de «Don Jesus»" dont je vous recommande la lecture :
http://www.sara-daniel.com/reportage.php?page=105

Sara Daniel, journaliste, reporter de guerre, spécialiste du Moyen-Orient
(c) memoirevive.tv

Il est bien sûr et certain qu'aimé ou détesté, «le Caligula de Marbella» continuera de faire couler de l'encre, tout simplement parce que nous sommes entrés dans une époque beaucoup plus lisse (et emmerdante) où ce genre de personnalité paraitrait totalement anachronique.
"A sa mort en 2004, Jesus Gil a laissé derrière lui 80 poursuites judiciaires en cours d'instruction et un club plombé par 220 millions d'euros de dette. De quoi alimenter les rumeurs les plus folles du Web, selon lesquelles Gil y Gil serait en vie quelque part sur une île déserte. Pas impossible, quand on s'appelle Jesus" (extrait de So Foot n°82 de janvier 2011)

Pour commander un ancien numéro de So Foot :
http://www.sofoot.com/boutique.html?rayon=3005

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sara_Daniel
http://www.sara-daniel.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jes%C3%BAs_Gil
http://www.sofoot.com/
http://whatafairfoot.blogspot.com/2010/10/quand-jesus-distribuait-les-pains.html
http://whatafairfoot.blogspot.com/2010/10/quand-jesus-distribuait-les-pains-ii-le.html
http://whatafairfoot.blogspot.com/2010/11/shrek-5-il-etait-une-fois-marbella.html

mercredi 16 février 2011

Arsenal et la technique du mort manié

(c) delphi-peche.com

Une fois le lancer effectué, lorsque votre poisson mort se trouve au fond de l'eau, le premier geste consiste à le faire décoller du fond par un coup de scion vers le haut. Le geste se poursuit par deux ou trois coups moins appuyés qui le feront virevolter.
Il faut ensuite le faire redescendre au fond en abaissant votre canne et récupérer l'excédent de fil par quelques tours de manivelle.
Cette animation de base vous permet de pêcher la plupart des carnassiers, mais vous pouvez aussi apporter votre touche personnelle à cette animation, chaque carnassier ayant un type d'animation privilégiée.
Pour le brochet, les mouvements ne doivent pas être trop rapides, et il ne faut pas hésiter à laisser le poisson immobilisé sur le fond de temps en temps, car le brochet ne poursuit pas ses proies sur de longues distances.
Pour le sandre, c'est tout le contraire, étant sensible à une animation plus soutenue, virevoltante, nerveuse, il ne faut pas hésiter à effectuer des tirées molles et des arrêts. Il se décide souvent à mordre lorsqu'il a l'impression que sa proie va lui échapper.
Pour le Barça, c'est un peu des deux. Privilégiez une animation soutenue mais stérile, lui laissant croire que vous n'aurez aucune chance de lui échapper et après 78 minutes, alors qu'il mord déjà de façon répétée, un bon coup de manivelle et vous surprendrez votre carnassier à moitié endormi. 

(c) foot01.com

Soit Wenger n'a pas fait exprès d'appliquer cette technique d'endormissement du Barça, lui laissant croire qu'il pourrait se promener autant lors des 12 dernières minutes du match qu'il avait survolé les 78 premières, soit Wenger est un génie du football.
Etant donné qu'Arsenal n'a rien gagné depuis 2005, on pourrait davantage opter pour la première hypothèse, mais sait-on jamais et on verra comment Arsène manie la canne à pêche au Camp Nou.

Pour lire un résumé du match Arsenal - Barça (2-1) :

Pour en savoir plus sur la technique du mort manié :

mardi 15 février 2011

De Betis en bêtises



Lors de notre dernier point, le mois dernier, sur le championnat espagnol de deuxième division, le Betis se promenait, avec une avance de 8 points sur le troisième et semblait hors d'atteinte jusqu'en fin de championnat. Pour mémoire, notre article :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2011/01/le-celta-vigo-fait-derailler-rayo.html

Depuis quelques temps, les performances du Betis sont dignes d'un dernier du classement. Le week-end dernier, ils se sont inclinés 1-4 à domicile contre Elche, club de milieu de tableau, et c'était déjà la quatrième défaite d'affilée des sévillans en championnat. Ils occupent aujourd'hui une troisième place qui ne permettra plus la montée directe comme lors des saisons précédentes mais de jouer les barrages. Faisons un point sur le classement après 24 journées :

(c) soccerway.com

Comme on peut le constater, le Rayo s'est bien repris depuis sa défaite à domicile en début de mois dernier contre le Celta et les huit points de retard que les madrilènes accusaient sur les sévillans. Si le Betis ne se reprend pas rapidement, ils pourraient voir revenir sur eux, Granada et la réserve de Villareal qui sont les équipes en forme du moment avec Alcorcon.

Les raisons de cette grosse fatigue ?
Selon le média ABC de Sevilla, il faut y voir "une conjonction de facteurs : la fatigue, les difficultés financières du club, les divers décisions du coach Pepe Mel, la démotivation après l'élimination en Coupe, la perte de confiance ..."

Il est vrai que les sévillans avaient pris une claque 5-0 en match aller de Coupe du Roi disputée au Camp Nou, mais au retour, à la mi-janvier, ils avaient réussi à battre les barcelonais par trois buts à un et il est possible que le retour au quotidien de la D2 après avoir battu la meilleure équipe du monde par deux buts d'écart, ait été peu motivant pour beaucoup de joueurs.

(c) elbetis.com

Pepe Mel refuse de penser que les défaites soient dûes à ses choix tactiques ou aux joueurs alignés  "Nous avons gagné en jouant de toutes les manières (...) La confiance, c'est la seule chose qui nous fait défaut actuellement, la confiance"

Souhaitons que ce grand club la retrouve et rejoigne enfin l'élite quittée il y a deux saisons. L'an dernier, ils avaient râté la promotion d'un cheveu, terminant quatrième, à égalité de points avec le troisième (alors promu directement) Levante, mais devancés au goal-average particulier.

Sources :
http://www.abcdesevilla.es/20110214/deportes-betis/sevi-pasa-vestuario-betis-201102132158.html
http://elbetis.com/actualidad/72067-mel-acepto-las-criticas-pero-no-cambiare

lundi 14 février 2011

Miss Valentine

En ce 14 février, on va se faire plaisir et partir à la recherche de quelques unes des plus belles filles présentes dans le milieu du foot. Enjoy !

Dans la catégorie "joueuse professionnelle", voici Heather Mitts, elle évolue à Philadelphie Independance depuis 2010. Elle joue au poste de défenseur. Elle compte pas moins de 115 sélections en équipe nationale (pour 2 buts inscrits). Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas oublié sa beauté aux vestiaires !

Dans la catégorie "chroniqueuse pour la télé" (italienne), Marika Fruscio. Comme on peut le voir sur l'image, elle déborde de générosité dans l'exercice de son métier. Elle a même eu une relation avec Pippo Inzaghi. On le comprend.

Dans la catégorie "plus belle supportrice", Larissa Riquelme, incontestablement.

Dans la catégorie "grandes causes humanitaires", Miss Dundee et ses copines. En fin d'année dernière, elles ont réalisé un calendrier dont le bénéfice des ventes est reversé au Dundee FC afin de les aider à redresser leurs comptes et se maintenir en D2 écossaise.

Dans la catégorie "gardes du corps" de nos footeux, la belle Zahia que l'on ne présente plus.

Dans la catégorie "femme de joueur", Adriana Karembeu toujours aussi belle que dévouée à la Croix Rouge.

Dans la catégorie "beautés exotiques", en guise de conclusion, évadons-nous et rêvons à une équipe composée de ces beautés chinoises.

dimanche 13 février 2011

Gray et Keys rebondissent sur talkSPORT

Andy Gray et Richard Keys : le duo va continuer sur talkSPORT
(c) Fiona Hanson/PA/guardian.co.uk
Souvenez-vous, ils avaient été virés comme des malpropres par Sky Sports, le mois dernier, pour s'être moqués d'une juge de ligne, Sian Massey, et pensant leurs micros éteints, ils s'indignaient que "le football soit devenu fou".
Keys avait ajouté:  "Quelqu'un ferait mieux de descendre lui expliquer ce qu'est un hors jeu !" puis Andy Gray avait surenchéri "Oui je sais, c'est incroyable, une femme juge de touche ! Les femmes ne savent même pas ce qu'est un hors jeu."
Rien de bien méchant mais juste assez pour déclencher des concerts de bien pensance exigeant leur peau pour propos sexistes. Et Sky Sports avait obtempéré et viré illico le duo au long cours.


Auditeur régulier de ce média, notamment lors des multiplex (j'aime bien les commentaires passionnés et emportés de Stan Collymore) j'ai appris la nouvelle cet après-midi. La pub qu'ils font en ce moment est marrante, ils disent quelque chose comme : 'Chelsea a recruté Torres, Liverpool a recruté Carroll, nous à talkSPORT, on a recruté Andy Gray et Richard Keys'.


talkSPORT est un média politiquement incorrect et selon le très bien pensant Guardian, talkSPORT n'a surpris personne en recrutant le duo, ils seraient habitués des controverses. Alan Brazil avait été censuré pour avoir surnommé les joueurs japonais "the Nips" lors de la coupe du monde 2006, Jon Gaunt avait été viré après avoir qualifié un politicien local de "nazi" ou encore Adrian Durham qui suggérait d'huer le milieu de terrain d'Arsenal, Andrey Arshavin, du fait que la Russie avait soufflé l'organisation du Mondial 2018 à l'Angleterre !

Le duo Gray / Keys occupera le créneau 11h-14h à partir de lundi prochain.

Pour écouter talkSPORT gratuitement via internet :

talkSPORT est également disponible gratuitement si vous possédez une parabole orientée sur le satellite Eurobird, voici les coordonnées pour la recevoir :

talkSPORT peut également s'écouter sur un bon vieux poste radio réceptionnant les petites ondes (PO ou AM) autour des 1089 khz ou encore autour des 1053 khz.

Sources :
http://whatafairfoot.blogspot.com/2011/01/gray-et-keys-vires-de-sky-sports-pour.html

samedi 12 février 2011

Que sont devenus les joueurs du Crazy Gang ?

(c) mirrorfootball.co.uk

Wimbledon FC était une équipe qui s'était hissée en Premier League en 1986, en montant de 3 divisions en 4 ans, ce qui lui avait valu pendant un temps, le surnom des "météores".
Le coach était Dave Bassett, encore surnommé Dave "long ball" Bassett parce que le jeu pratiqué était la longue balle, avec des joueurs forts dans les airs, un fighting spirit rarement égalé, et une équipe pratiquant un jeu très dur et excentrique lui valant le surnom de "crazy gang". Le joueur le plus charismatique ayant été le célèbre Vinnie Jones.
Le président du club, Sam Hammam, homme d'affaires libanais, était pas mal également, dans son genre. Il y avait une clause dans le contrat des joueurs de Wimbledon qui disait que s'ils prenaient un minimum de quatre buts dans un match, ils devaient se rendre dans le resto libanais préféré de Sam Hammam et manger des testicules de mouton ! ou encore assister à un opéra.

(c) bbc.co.uk / PA

Il paraît qu'Hammam avait rêvé d’acheter Chelsea et faute de moyen, il s’était raccroché à Wimbledon sur les conseils … d’un chauffeur de taxi !

En 1988, contre toute attente (cotés à 33 contre 1 avant le match), ils remportaient la FA Cup aux dépens de Liverpool (1-0).
L'excellent blog Retrofoot nous conte quelques bonnes anecdotes :

Rarement surnom n’aura été aussi mérité que celui dont la presse affubla l’équipe de Wimbledon du début des années 80 jusqu’au milieu des années 90 : « The Crazy Gang » ! Un groupe adepte des stages commando et d’un jeu d’une simplicité confondante, une bande d’écervelés qui jouait comme elle buvait : dur ! Une équipe de sociopathes à la réputation sulfureuse dont Vinnie Jones était le leader, l’âme, le chef de gang … c’est selon. Dans le petit village norvégien de Sandane, coincé entre deux fjords, à 250 kilomètres au nord de Bergen, on se souvient encore de Vinnie Jones. A l'été 1994, le Gallois patibulaire et ses camarades du Wimbledon FC étaient venus y disputer un match amical contre l'équipe locale. Cela aurait pu être une sortie au grand air, idéale pour préparer la saison. Mais Jones avait d'autres plans en tête. La veille du match, il fuma des cigarillos à la chaîne, dansa cul nul sur la scène de l'unique pub du coin, goûta le tord-boyaux maison distillé en toute illégalité et se battit derrière la laiterie. Puis il loupa le départ du bus et dut courir 20 bornes pour aller au stade. Les joueurs de Sandane le virent quelques minutes avant la rencontre, affalé sur le canapé du club-house. Cela promettait donc un match tranquille, sans hématomes. Las, à quelques secondes du coup d'envoi alors que la sono grondait dans le vestiaire de Wimbledon, Vinnie Jones passa la tête dans l'embrasure de la porte et gueula « Let's f...ing kill them ! » (« Allez, on va les étriper ! »). Les Anglais l'emportèrent 4-0, et l'adversaire direct de Jones finit le front en sang. « C'est bon pour la santé », lui glissa le Gallois. L'épopée de Sandane reste un des derniers chapitres d'un trip pour le moins rock and roll entamé en 1986. Cette année-là, Vinnie Jones et John « Fash » Fashanu rejoignirent le repère exigu de Plough Lane, où évoluaient déjà une tête brûlée nommée Denis « Ratboy » Wise

Que sont devenus les joueurs du Crazy Gang ? Nous allons nous intéresser plus particulièrement à l'effectif ayant remporté la Cup en 1988 :

(c) dailymail.co.uk

Dave Beasant (cap.) - Clive Goodyear, Terry Phelan, Vinnie Jones, Eric Young, Andy Thorn, Terry Gibson (John Scales, 63ème), Alan Cork (Laurie Cunningham, 56ème), John Fashanu, Lawrie Sanchez, Dennis Wise

Dave Beasant
Premier gardien à avoir arrêté un pénalty durant une finale de FA Cup (pénalty tiré par John Aldridge), il a poursuivi sa carrière à Chelsea, Southampton puis à Nottingham Forest. Il est actuellement un des entraîneurs de la Glenn Hoddle Academy fondée par ce dernier en 2008.

Clive Goodyear
C'est lui qui concéda le pénalty qu'arrêta Beasant. Il joua ensuite pour Brentford avant de raccrocher les crampons pour devenir kiné à Luton (club où il avait joué avant d'aller aux Dons), puis à Cardiff et à Chester. Il a ouvert un cabinet à Milton Keynes.


Terry Phelan
Cet international irlandais joua ensuite à Manchester City, Chelsea et Everton principalement, avant de partir pour les USA, à Charleston Battery. Il a ensuite posé ses valises en Nouvelle-Zélande en 2005, en tant qu'entraîneur-joueur pour le club d'Otago United qu'il continue de coacher à ce jour.
(c) oneononesoccer.com


Vinnie Jones 
Jones dans le rôle du Juggernaut
dans la superproduction X Men III
(c) usatoday.net

Le leader charismatique du Crazy Gang. Devenu acteur grâce au réalisateur anglais Guy Ritchie qui l'avait fait débuter dans "Arnaques, crimes et botanique", il a enchaîné les succès (Snatch, 60 secondes chrono, Mean machine, ...) et réside à Mulholland Drive à Los Angeles, maintenant qu'Hollywood ne peut se passer de lui.
Il a fait une apparition récemment dans la téléréalité "Celebrity Big Brother" sur Channel 4.
Guy Ritchie avait dit de lui : « Ce qui se passerait, s'il y avait l'apocalypse, c'est qu'un certain nombre de choses survivraient... dont Vinnie Jones ! »

Eric Young 


Surnommé "ninja" du fait de son bandeau sur son front, il formait un duo très complémentaire et très efficace en milieu de terrain, avec Andy Thorn, qu'il retrouva ensuite à Crystal Palace où Young passa la plus grande partie de sa carrière. Actuellement, il travaille dans la comptabilité.

Andy Thorn
Actuellement chargé des recrutements à Coventry. Après la finale de Cup, il avait été vendu à bon prix à Newcastle puis il avait joué 5 saisons à Crystal Palace avant de revenir à Wimbledon en 1994 puis direction l'Ecosse (Hearts en 1996) et retour en Angleterre à Tranmere où il finissait sa carrière de joueur.
Thorn avait un jour déclaré qu'il s'estimait être la "good bargain" (bonne affaire) de Wimbledon qui l'avait toujours vendu plus cher qu'ils ne l'avaient acquis puis rachété.

Terry Gibson
Il a joué ensuite pour Swindon, Peterborough puis Barnet où il avait sa première expérience de coach avec les jeunes. Il a ensuite travaillé en collaboration avec Lawrie Sanchez à Wycombe puis l'a suivi pour coacher l'équipe d'Irlande du Nord puis à Fulham. Il est maintenant consultant pour Sky Sports.

John Scales
Après Wimbledon, il a eu la chance d'évoluer à Liverpool en 1994 pendant 3 saisons puis à Tottenham et à Ipswich. Maintenant, il occupe un poste à responsabilité au sein de la compagnie Be Sport.

Alan Cork
(c) sufc.co.uk

Un pilier du club où il évolua pendant 15 saisons depuis 1978, pour un total de 430 matchs et 145 buts. Il partit ensuite à Sheffield United pour jouer deux saisons (7 buts inscrits en 54 matchs) puis une dernière saison à Fulham (3 buts marqués en 15 apparitions)
Il est actuellement entraîneur adjoint de Micky Adams à Sheffield United.

Laurie Cunningham
(8 mars 1956 – 15 juillet 1989)















Un an à peine après avoir soulevé la Cup avec les Dons, Laurie Cunningham se tuait à 33 ans dans un accident de voiture près de Madrid. Il évoluait alors au Rayo Vallecano avec lequel il venait de réussir la montée en première division espagnole. Cunningham avait eu une carrière assez riche avec des apparitions au Real Madrid où il demeura de 1979 à 1983, 5 apparitions sous le maillot de Manchester United ainsi qu'une saison complète à l'Olympique de Marseille en 1984-85.

John Fashanu
























Né à Londres d'un père nigérian et d'une mère guyanaise, John Fashanu a passé huit saisons avec les Dons de 1986 à 1994, marquant 107 buts en 276 apparitions. Il a eu deux capes en équipe d'Angleterre en 1989.
Il était un des joueurs les plus charismatiques du Crazy Gang. "Fash" était un attaquant puissant, fort dans les airs, dur dans le jeu. Il évoluait ensuite pendant une saison à Aston Villa en 1994-95 pour 3 buts marqués en 13 apparitions et stoppait sa carrière après une blessure au talon d'Achille.
En 1998, il est marqué par le suicide de son frère ainé, Justin Fashanu, premier joueur (et seul à ce jour) à avoir révélé aux médias son homosexualité.
On l'a revu récemment à la télévision, dans la téléréalité "I'm a celebrity". John Fashanu est ambassadeur auprès de l'UNICEF et il a créé une fondation, John Fashanu Charity Trust. Il a également collaboré avec la fédération de football nigériane.

Lawrie Sanchez

(c) sportinglife.com
 















De père équatorien et de mère nord-irlandaise, Lawrie Sanchez est né à Londres et a été international pour l'Irlande du Nord. Il est le héros de la finale de Cup contre Liverpool puisque c'est lui qui inscrivit l'unique but du match.
Sanchez a joué pour les Dons de 1984 à 1994 pour un total de 33 buts en 270 matchs. Il a eu une expérience convaincante comme coach à Wycombe de 1999 à 2003, si bien qu'on lui confiait la sélection d'Irlande du Nord en 2004. Il allait réussir quelques très bons résultats comme la victoire face à l'Espagne (3-2) ou plus symbolique encore la victoire contre l'Angleterre (1-0) lors des éliminatoires pour l'Euro 2008.
Il quittait la sélection en 2007 pour aller coacher Fulham qu'il maintenait en Premier League mais il était licencié en début de saison suivante après une série de mauvais résultats.

Dennis Wise




















"Wise serait capable de déclencher une bagarre dans une maison vide" - Sir Alex Ferguson.
Sir Alex avait bien résumé le bonhomme. Joueur très talentueux mais au caractère très imprévisible. Il passa ensuite 11 belles années au plus haut niveau à Chelsea puis on le retrouva comme entraîneur-joueur à Millwall. Il coacha ensuite Southampton, Swindon et Leeds avant d'avoir sa chance en Premier League à Newcastle où il se discrédita complètement. En effet, il y avait fait venir deux joueurs sud-américains non pour leurs qualités pouvant convenir à Newcastle, mais pour faire une faveur à deux agents de joueurs. Beaucoup disent qu'il est grillé pour un moment pour coacher à nouveau dans le foot anglais.

Sources :
http://retrofoot.canalblog.com/tag/crazy%20gang
http://www.mirrorfootball.co.uk/opinion/blogs/mirror-football-blog/Whatever-happened-to-Vinnie-Jones-Dennis-Wise-John-Fashanu-Dave-Beasant-and-the-rest-of-Wimbledon-s-Crazy-Gang-article359691.html