vendredi 27 juillet 2012

Les Crocos nîmois mordent encore ! (2/2)

A l'occasion de la reprise du championnat de France de Ligue 2 en date du vendredi 27 juillet, et pour saluer la remontée du Nîmes Olympique dans cette division, nous allons vous proposer de revivre l'Histoire de ce club puis nous ferons le point sur l'équipe actuelle et les perspectives d'avenir.
Au programme du jour, notre seconde et dernière partie : du Nîmes Olympique de la fin des années 60 à ce jour.

Kader Firoud (1919-2005), "le" monument du Nîmes Olympique
© oldschoolpanini.com

En juin 1969, c’était le retour de Kader Firoud sur le banc et allaient émerger des joueurs comme Adolf Scherer, Jacky Vergnes, Jean-Pierre Adams, Ion Pircalab ou encore Gilbert Marguerite. En 1970/71, Nîmes renouvelait avec le haut du tableau, terminant 4ème du championnat. La saison suivante, le club était de nouveau vice-champion de France (comme lors des saisons 1957-1958, 1958-1959 et 1959-1960) et dauphin cette fois-ci de l’Olympique de Marseille.

Nîmes Olympique 1970-1971
Debout (de g. à dr.) : KABYLE, BETTON, LANDI, CANETTI, AUGE, ODASSO.
Accroupis (de g. à dr.) : MARCELLIN, SCHERER, VERGNES, MEZY, BONNET
© footretro.blogspot.fr

En ce début des années 70, le Nîmes Olympique goûtait aussi à ses premières joutes européennes avec en 1971 et 1972, une élimination au premier tour de la Coupe UEFA et en 1972, un premier trophée européen avec la Coupe des Alpes.
Puis Nîmes allait rentrer dans le rang les saisons suivantes mais tout en restant une des valeurs sûres du championnat de France de 1ère division tout au long des seventies, avec ces classements-ci : 7ème (72-73), 9ème (73-74), 4ème (74-75), 11ème (75-76), 13ème (76-77), 13ème (77-78), 8ème (78-79), 10ème (79-80).


Pour nous faire une idée du Nîmes Olympique des années 70, attardons-nous sur la saison 1975-76 avec ces quelques photos « vintage » proposées par l’excellent site oldschoolpanini.com :

 L’Olympique Nîmois, saison 1975-76 avec le sponsor Zan, du nom de la marque de réglisse fondée à Uzès en 1862. Zan fusionna avec Ricqlès en 1970, avant d’être rachetée par Haribo en 1987. © oldschoolpanini.com

L’emblématique gardien du Nîmes Olympique, Louis Landi dit Luigi, ici en 1976. Il allait garder les buts nîmois de 1962 à 1976 (408 matchs) puis partir relever le défi du Montpellier Paillade SC repris par Loulou Nicollin. Il eut un destin tragique, trouvant la mort dans un accident de voiture en juin 1977. © oldschoolpanini.com

L’arrière droit André Kabile, originaire de la Martinique, disputa toute sa carrière à Nîmes, depuis les juniors en 1964, en pro en 1966 pour terminer en 1979 à l’âge de 41 ans avec 516 matchs pour les Crocos, le record absolu du club qui n’est pas prêt d’être battu.
© oldschoolpanini.com

René Girard tout jeunot.
Né à Vauvert dans le Gard, à 20 km de Nîmes (et à 35 de Montpellier) il allait jouer 242 matchs pour 31 buts de 1972 à 1980 sous la maille de Nîmes avant de rejoindre les Girondins de Bordeaux. Retour à Nîmes en 1988 pour y terminer sa carrière trois ans plus tard (100 matchs pour 15 buts lors de sa seconde période chez les Crocodiles).
© oldschoolpanini.com

Avançons un peu dans le temps avec l’équipe du Nîmes Olympique saison 1977-1978 :
De gauche à droite, Debouts : MITH, GIRARD, ORLANDINI, BOISSIER, SANLAVILLE, KABYLE. Accroupis : LUIZINHO, DOMARSKI, MARGUERITE, MEZY, DELLAMORE
© footretro.blogspot.fr

Nîmes Olympique saison 1978-1979 (dernière saison de Michel Mézy à Nîmes en tant que joueur) :
Debout de g. à dr. : Martinelli, Jouanne, Girard, Kabyle, Dévot, Moretti, Gamouh, Orlandini, Mezy, Noël (ent.). Accroupis : Luizinho, Sabatier, Castagnino, Dussaud, Boyron, Marguerite, Garnier © footretro.blogspot.fr

A l’issue de la saison 1980/81, une bien mauvaise 19ème place au classement final allait renvoyer les nîmois végéter en seconde division. Déjà, la saison d’avant, Henri Noël, entraîneur des jeunes de 1969 à janvier 1978 puis de l’équipe première de février 1978 à 1982, avait tiré le signal d’alarme : « Nous n'avons qu'un seul stade d'entrainement, le stade de la Bastide. Aucune installation pour les joueurs, des douches souvent glacées et ma voiture me sert de bureau et de magasin pour y mettre ballons et maillots. Bref, nous menons une vie de bohémiens. Cela fait 30 ans que ça dure. Nimes Olympique ne doit son salut qu'à l'exceptionnelle qualité de son école de football ... »

Au terme de la saison 1981/82, Nîmes ne finissait que 6ème de son groupe, en D2, et le 14 juin 1982, Paul Calabro cédait la présidence du club à Jean Bousquet. La saison suivante, grâce aux performances, entre autres, de l’attaquant Patrick Cubaynes, le club retrouvait la première division mais pour une saison seulement, puisque les nîmois terminaient avant-derniers de l’exercice suivant et étaient de nouveau relégués.

L'équipe allait ensuite, pendant 6 saisons consécutives et ainsi jusqu’à la fin des années 80, échouer de peu pour regagner sa place parmi l'élite du foot français, finissant soit à la sixième place soit sur le podium, mais la seconde division comptait alors deux groupes et les difficiles barrages pour la promotion avaient raison de la dynamique nîmoise : 3ème (84-85), 6ème (85-86), 6ème (86-87), 6ème (87-88), 2ème (88-89), 3ème (89-90).

René Girard était revenu au club en 1988 pour y finir sa carrière, après son break girondin, lui, l’enfant du pays qui avait débuté avec les Crocos en 1972 et avec lesquels il avait joué huit saisons consécutives.
En juin 1990, à l’intersaison, autre retour emblématique : celui de Michel Mézy qui venait de remporter la Coupe de France avec le voisin montpelliérain, en tant qu’entraîneur. Mézy revenait au club de ses débuts comme directeur sportif et après 6 saisons d’échec, le Nîmes Olympique parvenait à terminer premier du groupe A de seconde division.


 Nîmes Olympique 1990-1991
© footnostalgie.free.fr

Bien que concédant le titre de champion de France de D2 au Havre, les nîmois avaient néanmoins bel et bien gagné leur ticket pour la remontée en s’évitant des barrages qui ne leur avaient pas réussi les saisons passées, et notamment lors des deux dernières (88-89 et 89-90).

De retour en première division, les Crocodiles frappaient fort et se dotaient d'un effectif séduisant : Philippe Vercruysse, William Ayache, Jean-Claude Lemoult, Éric Cantona (pour 10 millions de francs de l’époque), Dušan Tittel et Michel Catalano entre autres. Avec une telle équipe, un budget de 44 millions de francs, un sponsor solide (Catavana), le club voulait s'ancrer durablement en première division en composant une équipe mêlant joueurs de valeur internationale et jeunes formés au club.
Nîmes Olympique 1991-1992
© footnostalgie.free.fr

Malgré une équipe de rêve sur le papier, le Nîmes Olympique manquait complètement son début de saison, Éric Cantona se blessant pour un mois et l'équipe ne remportant son premier match qu'à la huitième journée contre Cannes (2-1), sur un doublé de Bernardet. Nîmes était alors dix-neuvième au classement mais arriva ensuite une belle série de sept matchs sans défaite, laquelle laissa malheureusement place à une nouvelle mauvaise série de cinq défaites consécutives. Après une raclée 5-0 à Toulon le 9 novembre 1991, l'entraîneur Daniel Roméo était remplacé par son adjoint, René Girard, et Éric Cantona, suite à son altercation avec un arbitre à la fin du match contre Saint-Étienne (1-1), le 7 décembre, décidait neuf jours plus tard de mettre un terme à sa carrière.
Mais l’année suivante, il allait revenir sur sa décision et rebondir en Angleterre avec Leeds United, avant de connaître la saison d’après, la consécration avec Manchester United.
Bien que Cantona n'ait marqué que 2 buts, Nîmes digérait mal son départ et la saison fut très laborieuse. Les gardois n’obtenaient leur maintien qu’au soir de l'avant-dernière journée et terminaient 15ème du championnat. En Coupe de France, ils étaient sortis en 1/16 ème de finale par Pau qui évoluait alors en troisième division.


La saison suivante, Léonce Lavagne, le coach du club voisin Alès qui tournait bien en seconde division, était nommé entraîneur, Ayache partait pour Cannes, Bracigliano pratiquement en fin de carrière s’en allait pour Luçon. Nîmes recrutait des joueurs locaux (Lucchesi, Leclerc) tout en réalisant un joli coup avec l’arrivée de l’attaquant Didier Monczuc qui restait sur 83 buts en 3 saisons à Strasbourg. Cela n’empêchait pas les nîmois de refaire un nouveau début de saison catastrophique avec 7 nuls et 4 défaites mais à la veille de la 12ème journée, les dirigeants gardois réussissaient un coup de maître en faisant venir en défense Laurent Blanc qui cherchait alors à quitter Naples.
L’équipe allait rebondir instantanément et remporter son premier match dès la première apparition de Blanc, en battant Valenciennes 2-1 puis en allant s’imposer au Parc des Princes contre le PSG (2-3) jusque là invaincu. Les nîmois allaient quitter la zone de relégation, rester invaincus pendant six rencontres puis ils allaient totalement s’effondrer et aligner 20 matchs sans victoire. Malgré que Michel Mézy ait pris la place de Léonce Lavagne dès décembre (cumulant les fonctions de président de club et d’entraîneur), rien n’y fit. Les Crocos ne stoppèrent leur spirale négative que lors de la 34ème journée en s’imposant à Lyon (0-1) et ils étaient relégués en seconde division dès la journée suivante après une nouvelle défaite.
Comment un tel effectif avait-il pu échouer aussi lamentablement ?
Le défenseur Franck Lucchesi en donnait l’explication des années plus tard : « Le groupe est pourri. Il y avait trop de fonctionnaires cette année à Nîmes Olympique, trop de joueurs qui n'avaient pas d'ambition ».


Pour la saison 1993-94, Nîmes retrouvait donc la seconde division et soldait la plupart de ses joueurs (14 départs au total). René Exbrayat, ancien entraîneur d’Arles, Beaucaire, Avignon puis Bastia, en reprenait les rênes.
Le club se reposait alors sur ses jeunes, lesquels étaient encadrés par les quelques joueurs confirmés qui avaient été conservés. La saison était très inconstante, les Crocos alternant les bonnes et les mauvaises séries et au final, ils terminaient 4ème, manquant de peu le podium.


La saison suivante, Exbrayat était remplacé par Josip Skoblar au poste d’entraîneur avec comme adjoint l’ancien joueur nîmois Gérard Bernardet.
Les choses allaient mal, tant en coulisse que sur le terrain. En coulisse, cela couvait déjà depuis quelques années et Michel Mézy finissait par être licencié puis réintégré avant de démissionner  lui-même le 21 octobre 1994.
Skoblar ne resta que 104 jours comme entraîneur, remplacé par Girard qui fut à son tour relevé après seulement 10 matchs, et c’était un autre ancien du club, Pierre Barlaguet qui reprenait Nîmes en main, avec Skoblar pour le seconder.
Malgré de bons jeunes joueurs (Ramdane, Kachloul, Sabin, Gros, Jeunechamp, Vosalho …) le club allait être relégué en National, le troisième étage du foot français et ce, pour la première fois de son histoire.


Pour la saison 1995-96, Nîmes allait devoir se reposer sur sa jeunesse, étant donné que financièrement, le club était au bord du dépôt de bilan. Barlaguet était maintenu comme entraîneur et Nîmes faisait une saison très médiocre en championnat mais resplendissante en coupe de France : en quart de finale, les nîmois sortaient Strasbourg qui se situait à cette époque en première moitié de tableau de D1 (victoire 3-2 après prolongation, buts de Gros, Perez et Sabin) puis en demi-finale, dans un stade des Costières plein à craquer, les gardois éliminaient le voisin montpelliérain, au grand désespoir de Loulou Nicollin (1-0, but de Ramdane). Les gardois, bien qu’évoluant en National, avaient gagné le droit de disputer la troisième finale de coupe de France de leur histoire mais devaient s’incliner 2-1 contre l’AJ Auxerre, à trois minutes de la fin du match. Comme les bourguignons réussissaient un doublé historique coupe / championnat, les nîmois étaient par conséquent qualifiés pour disputer la coupe d’Europe la saison suivante.
Après une telle aventure en coupe, il était difficile de se reconcentrer sur le championnat. A égalité de points avec Trélissac et Dijon, les Crocos terminaient en position de relégué, à l’issue de la dernière journée du National, à la défaveur de leur goal-average particulier (avec les équipes précitées) mais ils étaient miraculeusement repêchés par la DNCG en raison des relégations administratives des clubs de Valenciennes et de Quimper !


Lors de la saison 1996-97, Nîmes présentait la particularité d’évoluer en National tout en disputant la coupe des vainqueurs de coupe. Les rentrées financières leur permettaient de s’offrir les services de joueurs d’expérience tels Di Fraya, Bazdarevic et Karwat, pour épauler leurs jeunes. Contre toute attente, les nîmois sortaient le Honved Budapest évoluant en D1 hongroise (3-1, 2-1) mais s’inclinaient en 1/8ème de finale contre les suédois de Solna (1-3, 1-0). En championnat National, les Crocos étaient complètement relancés et ils allaient finir champions après, notamment, une formidable série de 13 matchs sans défaite (dont 11 victoires).

Pour son retour en seconde division en 1997, Nîmes réussissait à s’y maintenir, terminant 15ème d’un championnat resserré en un groupe unique et comprenant 22 équipes. Il y avait alors dans l’effectif des joueurs tels que Lamine Sakho, Johnny Ecker, Mickaël Pagis ou encore Frédéric Piquionne.

Les saisons se suivaient et se ressemblaient, puisque pour la suivante (1998/99), Nîmes finissait 13ème sur 20 équipes avec un superbe parcours en Coupe de France. L’aventure allant jusqu’en demi-finale (défaite 1-0 contre le FC Nantes).

Nîmes terminait 14ème à l’issue de la saison 1999/2000 avec de nouveau un beau parcours en Coupe de France, jusqu’en quart de finale, et une élimination contre Bordeaux (1-0).

Malgré une bonne saison 2000-2001 où ils finissaient enfin en première moitié de tableau (8ème place), les Crocodiles rataient complètement la saison suivante, terminant 19ème et avant-derniers avec seulement 5 victoires en 38 matchs, pour un total de 32 points et ce malgré des joueurs de qualité ou expérimentés comme Johann Charpenet ou Marc Delaroche. Par contre, ils se consolaient en coupe de France, en atteignant de nouveau les demi-finales (défaite 1-0 contre Lorient, futur vainqueur de la compétition).

Le Nîmes Olympique était donc de retour en National, les finances du club étaient fragiles, il fallait reconstruire l’équipe et Jean-Louis Gazeau prenait la présidence en novembre 2002 (qu’il occupe encore à ce jour). Les nîmois terminaient 13ème de l’exercice 2002/2003 avec un bilan très moyen de 14 victoires, 9 nuls et 15 défaites.

Un léger mieux la saison suivante, ils finissaient 7ème (15 victoires, 12 nuls et 11 défaites). Mais après deux saisons consécutives dans ce championnat, ils perdaient leur statut professionnel pour la seconde fois de leur Histoire (la première fois, à l’époque du régime de Vichy).


Les Crocodiles terminaient néanmoins 5ème de la saison 2004/2005 et réalisaient de nouveaux exploits en coupe de France en sortant tour à tour St Etienne, Ajaccio, Nice (par 4 à 0), Sochaux avant de s’incliner en demi-finale contre l’AJ Auxerre. De 2003 à 2005, c’est Didier Ollé-Nicolle qui entraîna les Crocodiles, pour laisser ensuite la place à Régis Brouard jusqu’en 2007.

Régis est un bon !
Brouard, entraîneur croco, c’était bien avant Quevilly !
© 6531.alloforum.com

Les nîmois finissaient 6ème de l’exercice 2005/2006 puis de nouveau 5ème à l’issue de la saison 2006/2007.

C’est au terme de la saison 2007/2008 qu’ils allaient enfin regagner la seconde division et le statut pro, en terminant troisième du championnat National.


Cependant, le début de saison 2008/2009 était extrêmement difficile puisque Nîmes se retrouvait dernier après 17 journées avec seulement 10 petits points au compteur et une élimination en Coupe de France au 8ème tour face à Bayonne. Un changement d’entraîneur était décidé et Jean-Michel Cavalli remplaçait son homologue Jean-Luc Vannuchi et, avec le recrutement de joueurs comme Jean-Jacques Mandrichi, il réussissait l'exploit sans précédent de maintenir une équipe à la dérive en première moitié de championnat, en arrachant 31 points sur la phase retour.

Le début de saison 2009/2010 était bon et en janvier, les nîmois étaient parmi les trois équipes de tête puis ils déclinaient pour terminer dans le ventre mou (10ème).

Pour sa troisième saison consécutive en Ligue 2, Nîmes allait enrichir son effectif en enrôlant des joueurs de qualité comme David Gigliotti en provenance du Havre ou encore Ludovic Butelle prêté par Lille en remplacement de Nicolas Puydebois dont le contrat n'était pas renouvelé.
Mais les Crocos démarraient mal la saison, ne gagnant leur premier match que lors de la 4ème journée face au relégué Grenoble (1-0, but de Mandrichi). Quelques jours plus tard, le buteur nîmois était transféré vers le club grenoblois. Nîmes continuait sur sa mauvaise lancée, ne gagnant que deux matchs sur les dix suivants. L'entraîneur Jean-Michel Cavalli était remplacé le 5 novembre par Noël Tosi qui était auparavant en charge du centre de formation.
Nîmes rebondissait en battant Troyes (1-0, but de M'Changama) et réalisait une série de 6 matchs sans défaite dont quatre victoires. À la trêve, le club était neuvième avec sept points d'avance sur le premier relégable, Reims.
Dans les dernières heures du mercato hivernal, les dirigeants nîmois faisaient l’erreur lourde de conséquences, de transférer deux de leurs meilleurs éléments : Jonathan Ayité à Brest et Benjamin Moukandjo à Monaco. Leurs départs étaient palliés par les arrivées de joueurs évoluant dans des championnats d’Europe de l’est : Wilfried Niflore (Lovech, Bulgarie), Lamine Diarrassouba (Brașov, Roumanie) et Abass Dieng (Honvéd, Hongrie).
Les Crocodiles faisaient une seconde partie de championnat catastrophique avec notamment une série de 6 défaites consécutives. L'entraîneur Noël Tosi, donna sa démission, déclarant que son départ était "dû au manque d'effectif" suite au mercato hivernal. Son successeur, Thierry Froger, qui entraînait précédemment la sélection togolaise, était conscient que les nouvelles recrues n'avaient pas le rendement attendu et il confiait peu à peu le destin de l'équipe aux jeunes du club : Benezet, M'Changama, Thibault, Parpeix, Martin, notamment. Les nîmois obtenaient quelques victoires encourageantes sous la houlette de Froger mais ils retombaient vite dans leur médiocrité, enchaînant les mauvaises séries et la relégation était inévitable.


Les Crocodiles étaient donc de retour en National pour la saison 2011/2012 et après un mauvais début de championnat (3 défaites en 3 matchs), les hommes de Thierry Froger se rebiffaient et terminaient champions et promus et ce, après une fin de championnat très serrée, avec 5 équipes au coude à coude jusqu’à deux journées de la fin, pour trois promotions. Les nîmois retrouvaient le niveau supérieur un an à peine après l’avoir quitté. Un triomphe qu’ils devaient en grande partie à leur buteur ivoirien recruté à Pau en 2011, Seydou Koné, auteur de 21 buts et meilleur buteur du National.

Seydou Koné, le buteur providentiel
© nimes-olympique.com

Pour la saison 2012/2013 et leur retour en Ligue 2, les dirigeants nîmois ont fait confiance à Victor Zvunka pour succéder à Thierry Froger. Ils ont misé sur l’expérience. A 60 ans, il sera l’entraîneur le plus âgé de Ligue 2 et Nîmes sera la 16ème équipe coachée par le mosellan. Il avait notamment entraîné les guingampais de 2007 à 2009, avec lesquels il remporta la coupe de France en 2009. Il fut aussi champion de Ligue 2 avec Châteauroux en 1997.
Les gardois ont également recruté des joueurs d’expérience comme le défenseur Pierre Bouby (28 ans, en provenance du FC Metz et ancien d’Evian / Thonon / Gaillard), ainsi que le milieu de terrain Mathieu Robail (27 ans, en provenance du SC Bastia). Nîmes avait également réussi à enrôler Stéphane Dalmat, ex-rennais et ancien joueur du PSG, de l'OM ou de l'Inter de Milan mais à 33 ans et à la suite d’un match amical contre l’OM, Dalmat annonce qu’il jette l’éponge, ne supportant plus les contraintes de son métier et met ainsi un terme à sa carrière.
Mais ce qui a souvent fait la force de Nîmes, c’est la richesse de son centre de formation et les Crocos pourront compter sur leurs jeunes tels le défenseur et capitaine Benoît Poulain, le défenseur et international marocain des moins de 23 ans, Yassine Haddou, les milieux de terrain Jonathan Parpeix et Abdel Malik Hsissane, les attaquants Romain Thibault et Nicolas Benezet.

Les nîmois ont également dans leur rang des joueurs de qualité et d’expérience tels que le défenseur serbe Stosic ou encore les milieux Ogounbiyi (Bénin) et Amewou (Togo), entre autres.
Et on a hâte de voir ce que pourrait faire Koné en Ligue 2 après ses exploits en National.

Le début de championnat s’annonce difficile pour les nîmois avec un déplacement à Auxerre puis la réception de Nantes. L’objectif affiché est clairement le maintien mais on n’est pas à l’abri d'une bonne surprise. Cette équipe qui mêle jeunes joueurs formés au club et joueurs d’expérience, a toutes les chances de surprendre. Les nîmois viennent d’ailleurs de réaliser 2 matchs amicaux très encourageants contre des clubs de Ligue 1 puisque le 17 juillet dernier, ils battaient le TFC 1-0 (but de Koné) à Graulhet, avant de tenir en échec l’OM 2-2 au stade des Costières, trois jours plus tard.
Cette saison, les Crocodiles vont sortir les crocs !


Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%AEmes_Olympique
http://www.planetenimesolympique.fr/les-entra%C3%AEneurs/kader-firoud/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdelkader_Firoud
http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%AEmes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_de_France_de_football
http://www.lfp.fr/ligue1/classement
http://fr.wikipedia.org/wiki/Zan
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Landi
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Girard_(football)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_M%C3%A9zy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_No%C3%ABl
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Exbrayat
http://www.sports.fr/cmc/football/201227/ligue-2--nimes-fait-le-pari-de-l-experience-_465920.html?headlinesfootball-ligue-2
http://www.nimes-olympique.com/20120726685/news-professionnels/nimes-olympique-debute-le-championnat-de-ligue-2-a-auxerre.html

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