Elle est bien loin, l'Italie du catenaccio !
Sans tomber dans la caricature, on regrette simplement la bonne époque où l'Italie savait quelque peu défendre ... cela entretenait le suspense.
Ce soir, en finale de l'Euro 2012, la squadra azzurra a été humiliée 4-0 contre l'équipe d'Espagne et même si l'Italie en a encaissé deux en état d'infériorité numérique, le score de 2-0 pour la Roja à la pause était logique.
L'Italie a bâti son palmarès sur son légendaire jeu défensif et son art du contre-pied. Ce soir, les espagnols ont su les attendre en défense et les vaincre en contres.
A jouer contre nature, l'Italie avait déjà failli perdre en quart de finale contre une faible équipe d'Angleterre vaincue à la loterie des pénalties. En demi, la squadra azzurra avait par contre brillé en dominant l'Allemagne 2-0 grâce à un Balottelli étincelant. Ce soir, il était davantage "ballot" que Balottelli, rarement altruiste et très mal inspiré.
L'exploit contre l'Allemagne en demi devrait hélas maintenir le sélectionneur Cesare Prandelli à la tête des azzurri et il faudra un nouvel échec, cette fois en coupe du Monde, pour que les instances comprennent enfin que ce type de jeu ne leur correspondra jamais.
A quoi les échecs cuisants de 2002 et 2004, d'une équipe d'Italie trop offensive et peu défensive conduite par Trapattoni auront-ils servi ?
Quand on pense que Dino Zoff avait été viré illico après la finale de l'Euro perdue en prolongations (but en or) face à la France en 2000 pour avoir bâti une équipe trop défensive ...
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