lundi 27 février 2012

Stoke donne une leçon de réalisme à Swansea

Dimanche après-midi, pratiquement en même temps que la finale de la coupe de la Ligue disputée entre Liverpool et Cardiff, se jouait le match de championnat entre Stoke et Swansea. Cette partie était digne d'intérêt car elle consistait en une totale opposition de style entre deux équipes à la philosophie de jeu radicalement différente.

D'un côté, Stoke City et son football direct, son style rugueux, physique, sa volonté de récupérer et d'exploiter un maximum de corners, touches longues et coups francs ("set-piece football" comme disent les anglais). C'est oldschool, c'est à l'ancienne, c'est démodé mais ça continue de marcher.

De l'autre, Swansea et sa volonté de conserver la balle coûte que coûte, abusant des petites passes à n'en plus finir. Le club gallois a hérité de cette philosophie de jeu, par l'arrivée de Roberto Martinez, actuel coach de Wigan, lanterne rouge de la Premier League.
L'Espagnol avait en effet posé ses valises à Swansea en janvier 2003 en tant que joueur puis il avait coaché les Swans de février 2007 à juin 2009, réussissant une promotion en Championship en 2008.

Aussi, Swansea essaie de jouer comme le Barça, dans le style prôné par Cruyff. Son gardien de but dégage rarement la balle et il la donne au premier défenseur afin de remonter petit à petit tout le terrain, tandis que Stoke n'hésite pas à jouer long et haut, en s'appuyant sur des joueurs solides physiquement et forts dans les airs.

Ce dimanche après-midi, on a bien vu que Swansea n'était pas le Barça. Notamment en attaque. Pas de Messi ni de Fabregas, mais des Moore, Dyer, Graham qui auraient même du mal à revendiquer une place de titulaire en deuxième division espagnole.
Ils ont été très maladroits, réussissant à se procurer des occasions via leur système de jeu mais pêchant systématiquement dans la finition.
Car le problème du coach Brendan Rodgers, c'est bien son attaque, peu prolifique, seulement 28 buts inscrits en 26 journées de championnat. C'est faible compte tenu du temps de possession de balle de cette équipe, du nombre incroyable de passes réalisées et du temps passé à tourner en vain autour des buts adverses.

Alors que la possession était de 40% pour Stoke contre 60% pour Swansea, les locaux se procuraient un corner à la 23ème. Des joueurs de Stoke, plein de réalisme, surgissaient au départ du ballon et Upson s'imposait de la tête, de façon certaine, contre une défense de Swansea peu athlétique et bien plus faible dans les airs que dans le jeu au sol :


Swansea ne se démoralise pas pour autant et continue son travail de petites passes incessantes, stériles jusqu'à obtenir un temps de possession de 70% contre 30% pour les locaux. A cet instant, ces derniers obtiennent une touche sur le côté droit en regardant les buts de Swansea. En l'absence de Rory Delap, c'est Shotton qui balance sa longue touche et elle trouve la tête du géant Crouch qui double la mise à la 39ème (2-0) :


Stoke gère son avance et atteint tranquillement la mi-temps sans être inquiété.
En seconde période, Stoke contient les attaques de Swansea par une défense en zone parfaitement attentive. Il faut dire que les Potters avaient subi les très nombreux assauts des joueurs de Valence, en milieu de semaine pour le compte de l'Europa League, ne s'inclinant que par 1-0 alors ils étaient rodés et peu impressionnés par l'attaque de piètre valeur qui constitue celle de Swansea.
A la 71ème minute, Walters est tout près de marquer mais il exploite mal le centre "au cordeau" envoyé par Shotton. Le 3-0 était tout proche.
Jusqu'aux arrêts de jeu, les joueurs de Stoke étaient maîtres de la balle contre une équipe de Swansea qui semblait totalement démotivée, pour ne pas dire écoeurée par le réalisme de leur adversaire et frustrée par l'inefficacité de leur jeu.
A la 91ème minute, Swansea se procurait sa seule occasion réelle du match mais Caulker frappait le poteau !
Il était dit que Swansea repartirait du Britannia Stadium avec zéro point et zéro but.

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