mardi 4 septembre 2012

Barton et Dabo se taclent toujours .. dans la presse

"Je t'aime ... moi non plus"
Dabo (à gauche) et Barton (au centre) sous la maille de Man City.
(c) goal.com & Getty Image

Lors d'un entraînement de Manchester City en 2007, le ton était monté entre Barton et Dabo. Le tacle appuyé de l'un répondait au tacle appuyé de l'autre. Les joueurs en venaient aux mains puis Barton mettait une telle dérouillée à Dabo que celui-ci avait une vraie tête de boxeur sorti d'un ring par KO au 12ème round. Dabo était transporté à l'hôpital, évitant de peu le décollement de rétine de son oeil gauche. Barton prenait 6 matchs de suspension, 30 000 € d'amende et sur un plan judiciaire, quatre mois de prison avec sursis.
Le bad boy anglais issu d'un quartier difficile de Liverpool n'en était ni à sa première ni à sa dernière baston.

Alors que l'on croyait l'affaire enterrée, Joey relançait les hostilités envers Dabo dans une interview pour l'Equipe du samedi 1er septembre 2012 :
"Je connais la vérité, il connaît la vérité. Dans ma vie, j'ai vu cinquante incidents entre des joueurs à l'entraînement. Je ne sais pas combien de fois j'ai pris des tacles à l'entraînement et je n'ai rien dit. Dabo, pour moi, c'était de sa faute. (...) Je suis un homme, c'est un homme. Il me frappe, je réponds. Moi, là d'où je viens, ça marche comme ça. Si je frappe quelqu'un, le minimum que j'attends, c'est qu'on me frappe en retour ! Mais je n'aime pas me battre, je ne suis pas un bagarreur".

L'Equipe interviewait Dabo le lundi 3 septembre, pour une sorte de droit de réponse de sa part :
"Joey Barton ment sur ce qu'il s'est passé sur ce terrain d'entraînement de Manchester City. C'est hallucinant. Ca me choque. Il y a eu un procès civil, il a plaidé coupable, et il a pris quatre mois de prison avec sursis. Quand il parle, il nie, il dit que je suis l'initiateur. C'est faux. Tous les équipiers qui étaient présents lors de l'agression ont témoigné en ma faveur lors du procès.
(...) Ce n'est pas une petite embrouille entre joueurs, comme il en arrive souvent. Il m'a taclé, j'ai répondu à son tacle par un autre tacle. On s'est relevés, on s'est retrouvés tête contre tête. Je n'avais aucune intention de me battre. Je n'étais pas dans cet état d'esprit. On était tête contre tête, je l'ai poussé, je ne l'ai jamais frappé. Je me suis retourné et là, c'est lui qui m'a frappé à la tempe. J'ai perdu connaissance et quand je me suis retrouvé à terre, il s'est jeté sur moi et a continué à me frapper au visage, une dizaine de fois. Il dit qu'il est un homme, un bad boy, mais c'est un lâche. Je ne veux pas rétablir ma vérité, mais la vérité. Encore une fois, il y a eu un procès. Quand il dit qu'il connaît la vérité et que je connais la vérité, ça me scandalise ...
(...) Quand il met un coup de genou à Agüero, il le fait encore par derrière. Je n'appelle pas ça un homme. C'est un vicieux, un traître" etc..
(c) L'Equipe

Les propos des deux joueurs sont très ambigüs. Quand Barton déclare que s'il frappe quelqu'un, le minimum qu'il attend, est qu'on le frappe en retour, est une philosophie assez particulière. Lorsqu'il dit qu'il n'est pas un bagarreur, il ne peut faire croire cela qu'à tous ceux qui ne connaitraient pas sa vie et son lourd passif.

Les déclarations de Dabo sont également contradictoires.
Quand il juge le coup par derrière sur Agüero comme un résumé de ce qu'est Barton, selon lui, "vicieux et traître", il fait preuve d'une mémoire sélective. Il oublie que quelques secondes plus tard, Barton avait également mis un coup de boule à Kompany, de même qu'il ne s'était jamais démonté alors qu'il était seul et entouré de plein de joueurs adverses.

Il explique ne pas avoir frappé Barton lors de ce fameux entraînement de 2007 mais reconnait l'avoir poussé, et auparavant taclé. Connaissant forcément le passé de Barton, il avait pris ses responsabilités en tenant tête au bad boy anglais. Il aurait été bon que Dabo, qui semble faire la distinction entre "homme" et "lâche", en assume toutes les conséquences, plutôt que d'aller se plaindre ensuite lors d'un procès.

Sources : 

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