dimanche 28 octobre 2012

For ever, Everton

(wikipedia)

Il y a quelques rares clubs qui traversent les époques sans perdre leur identité et Everton en fait partie. Alors que les Chelsea, Arsenal, Man City, Liverpool n'ont plus rien d'anglais à part leur localisation et leur histoire, Everton est resté fidèle à une tradition, à un esprit.

Cet après-midi, lors du derby de la Mersey à Goodison Park, Everton et Liverpool se sont quittés sur le score de 2-2.
Everton jouait tout en générosité, fighting spirit, alternant jeu court et long à l'ancienne, tandis que Liverpool procédait essentiellement par contres ou bien essayait de poser sans résultat, le fameux jeu prôné par le coach Brendan Rodgers, à savoir aligner les petites passes pour progresser vers l'avant.

Par chance pour lui, Rodgers a dans son équipe quelques défenseurs de grande qualité et deux joueurs au-dessus du lot que sont Suarez et Gerrard et quel que soit le coach et on pourrait écrire "malgré le coach", l'un ou l'autre est en mesure de remporter un match à lui tout seul sur un coup de génie. Cet après-midi, Suarez était en très grande réussite et après un quart d'heure de jeu, alors que Liverpool mettait un peu de pression dans la surface de réparation d'Everton, l'uruguayen reprenait puissamment une balle perdue sur la droite de la surface et le ballon ricochait sur la jambe de Baines, lequel marquait ainsi contre son camp (0-1).
Cinq minutes plus tard, alors qu'Everton poussait pour égaliser, le jeune Sterling partait en contre, courant balle au pied avec Leon Osman à ses trousses. Il trébuchait tout seul (ce que montrait le ralenti) et l'arbitre donnait un coup franc aux Reds tandis qu'Osman récoltait un carton jaune.
Liverpool a bien bossé ses coups de pied arrêtés et la balle était envoyée aux environs du point de pénalty, Suarez jaillissait et plaçait une tête qui trompait Howard pour la seconde fois (0-2) en vingt minutes de jeu.

Tel un taureau blessé, Everton allait redoubler de hargne et revenir instantanément dans la partie une minute et trente secondes plus tard par le même Leon Osman servi par Baynes, auteur du premier but malheureux (1-2).
Liverpool était dépassé par le fighting spirit des Toffies déchaînés qui multipliaient les occasions, notamment par l'international belge Mirallas débordant d'énergie sur son côté gauche, trouvant à la perfection son compatriote Marouane Fellaini.
Les locaux étaient récompensés à la 34ème après une combinaison multiple autour de la surface puis dans la surface, Fellaini servait Naismith en dernier lieu, lequel égalisait (2-2). Cela allait beaucoup trop vite pour les visiteurs.
En fin de première période, Liverpool n'avait d'autre solution que de durcir le jeu et commettre faute sur faute à l'encontre de Mirallas, qui, touché, était substitué à la mi-temps.

La seconde période reprenait sur un rythme différent avec une équipe des Reds s'étant resaisie et subissant moins le jeu.
Mais Liverpool ne montrait rien par son jeu de passes courtes, et cette saison, les Reds coachés par Brendan Rodgers ne seront jamais aussi forts que quand ils ne feront pas "du Brendan Rodgers".
C'est essentiellement sur des longues ouvertures, des combinaisons bossées à l'entraînement, des coups de pied arrêtés et bien évidemment des contres qu'ils peuvent inquiéter leur adversaire. Leur approche en passes courtes est trop prévisible, peu fluide et ne donne rien dans 99% des cas. Rodgers n'a pas les joueurs pour ça même si face aux Young Boys de Berne ou contre les trois derniers du classement ou à la limite, sur un malentendu, ça peut marcher ...

A la 48ème minute, sur un contre, Liverpool allait se procurer une occasion en or de reprendre l'avantage et le jeune Raheem Sterling se présentait seul face au portier d'Everton, avec quelques mètres d'avance sur ses poursuivants. Il ajustait Howard n'importe comment, la balle terminant très largement à droite des buts :

L'énorme occasion manquée par Sterling à la 48ème !
(c) ESPN

La presse anglaise loue régulièrement les qualités de Sterling et des quelques jeunes que Rodgers a mis dans le bain et bien qu'il soit vrai que ceux-ci aient des qualités certaines, tant techniques que dans le placement, ils sont d'une médiocrité de débutant à l'approche des buts. Ce n'est pas la première fois que Sterling manque de tels caviars comme celui-ci et certainement pas la dernière de la saison.

Malgré les contres dangereux des Reds, la fougue et l'engouement étaient toujours du côté d'Everton qui dominait cette seconde période mais sans avoir la même percussion qu'en première. La sortie de Mirallas semblait handicaper les Toffies, mais Jelavic devenait le nouveau chef d'orchestre des locaux. L'ancien joueur des Rangers était à l'origine ou à la conclusion de la plupart des actions.

Alors qu'on s'acheminait vers un score de parité de 2-2 dans ce derby, Liverpool montrait de nouveau les crocs à la 82ème par Gerrard qui reprenait puissamment et parfaitement à l'entrée de la surface, la balle en provenance d'un corner. Jagielka, en protection devant son gardien, était sur la trajectoire pour contrer le tir en dernier lieu. Le gardien d'Everton semblait battu.
Dans les arrêts de jeu, coup franc pour les Reds et répétition du second but avec des joueurs d'Everton en difficulté sur les coups de pied arrêtés et Suarez qui surgit pour marquer mais il est signalé hors-jeu par le juge de touche. Le ralenti allait montrer qu'il ne l'était pas et que le but aurait dû être validé.
Comme à son habitude, Rodgers se plaignait en conférence d'après match d'un but qui aurait dû être accepté mais le coach des Reds n'a pas eu beaucoup à souffrir de l'arbitre qui fut particulièrement clément envers ses joueurs : Sterling et Suarez, par leur comportement, auraient mérité un second jaune et ne plus se trouver sur le terrain.
Quant à la faute ayant amené le second but des Reds, elle était inexistante. Evidemment, Rodgers n'en conviendra pas.

Après 9 journées, Liverpool pointe à la 12ème place avec 10 points, une place derrière Swansea, l'ancien club de Brendan Rodgers. Everton reste dans le top 5 avec 16 points.
Dimanche prochain, Liverpool recevra Newcastle, tandis que la veille, Everton se rendra à Londres pour y jouer Fulham.

Sources :
http://www.bbc.co.uk/sport/0/football/20020076
http://www.bbc.co.uk/sport/football/premier-league/fixtures

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