mercredi 17 octobre 2012

Roy Carroll en état de grâce

Quand il ne réalise pas des miracles, Carroll a la chance de voir la balle finir sur sa transversale ! (c) RTPI

Hier soir, lors de la quatrième journée des éliminatoires pour la participation à la prochaine Coupe du Monde, dans la poule F, l'Irlande du Nord a réalisé l'exploit de tenir en échec le Portugal 1-1 chez lui à Porto.
Les nord-irlandais avaient amené une pluie virulente dans leurs bagages et les portugais étaient peu inspirés hier soir et en particulier Ronaldo, auteur d'une partie très médiocre, trouvant rarement ses partenaires et bien pris en défense.
Mais le nul concédé par les lusitaniens ne saurait s'expliquer que par leur mauvais jeu, car même s'ils furent brouillons et décevants pendant une grande partie du match, ils réalisèrent une bonne demi-douzaine d'actions très abouties qui auraient dû faire mouche mais sur leur chemin, ils trouvèrent un Roy Carroll des très grands soirs.

L'équipe d'Irlande du Nord était pourtant mal partie dans ces qualifs avec une défaite en Russie (2-0) et une énorme contre-performance à domicile contre le Luxembourg (1-1). Son exploit de ce soir, elle le doit en partie à McGinn, ailier à Aberdeen, qui ouvrait le score à la 30ème minute à l'issue d'un contre mais le mérite en revient essentiellement au portier de la "Green & White Army", Roy Carroll, en état de grâce, stoppant pratiquement tout sur sa ligne, tel un gardien de handball, repoussant du bras, déviant du pied, etc..

En première mi-temps, l'actuel portier de l'Olympiakos (voilà Montpellier prévenu) avait même la chance de voir le ballon s'écraser sur sa transversale. Une baraka pas possible qui prenait fin à la 79ème minute mais sans que Carroll soit à blamer. A l'issue d'une partie de billard dans la surface, la balle revenait à Postiga très près des buts qui n'avait qu'à la catapulter au fond.
L'ancien portier de Manchester United restait concentré et était l'auteur d'une fin de partie parfaite dont on retiendra sa déviation miraculeuse sur la ligne de but pendant les arrêts de jeu.

Contre rondement mené par les nord-irlandais avec McGinn à la conclusion à la 30'
(c) RTPI

Nous avons assisté pendant 95 minutes à un jeu typique "attaque vs défense" avec des nord-irlandais regroupés à l'arrière, très concentrés, très disciplinés, menant parfois des contres, lesquels échouaient pitoyablement à part celui entrepris à la demi-heure de jeu.
La sélection emmenée cette année par Michael O'Neill (auparavant coach des Shamrock Rovers de 2009 à 2011) s'est bien préservée des déferlantes portugaises grâce à une bonne supériorité aérienne en défense et tout en s'efforçant de ne pas paniquer. Quand les défenseurs étaient pris à défaut par les attaquants lusitaniens, Roy Carroll les écoeurait par des arrêts de très haut niveau.

Cependant, le jeu déployé par les nord-irlandais ne leur permettra jamais d'être compétitifs dans la durée même s'ils feront un petit exploit de temps en temps.
A part le coup de génie de la 30ème minute, les contres des hommes en vert et blanc étaient souvent maladroits et ponctués par des positions de hors-jeu.
Ils n'ont fait que proposer un anti-match et subir le jeu portugais pendant 95 minutes. Individuellement limités et collectivement moyens, procédant par petites passes trop souvent interférées par les lusitaniens, ils doivent leur nul miraculeux aux seuls exploits de McGinn et de Carroll.

Le résultat des nord-irlandais est malgré tout très encourageant pour le foot au Royaume de sa Majesté après les désillusions complètes de l'Ecosse et du Pays de Galles lors de ces éliminatoires, même si la voie et la méthode suivies par l'Irlande du Nord ont autant de chances d'aboutir que de voir l'équipe des Shamrock Rovers atteindre un jour une demi-finale d'une coupe d'Europe ...

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