mercredi 14 septembre 2011

Man City n'est qu'un tigre de papier


Il ne suffit pas d'aligner les plus grands joueurs mondiaux sur un terrain pour avoir la meilleure équipe. Naples est reparti de Manchester avec un nul (1-1), et tactiquement, il n'y avait rien à redire. Naples a mérité son nul et Man City n'est assurément qu'un tigre de papier.

En championnat, Manchester City fait peur à Swansea et à Wigan, mais face à des italiens réalistes, solidaires et parfaitement organisés défensivement, les Blues ont montré qu'ils n'étaient que des sommes d'individualités ne sachant pas combiner grand chose.
Le coach du Napoli avait parfaitement compris que le danger viendrait d'un exploit individuel d'Aguero et il avait chargé plusieurs défenseurs de s'en occuper, quitte à se sacrifier tour à tour en prenant un jaune si Aguero réussissait à passer la défense. C'est le fameux concept de "faute utile" que certains clubs italiens n'ont pas oublié et il fait plaisir de voir que le Napoli fait partie de ces équipes italiennes qui savent encore défendre.

En première mi-temps, malgré une écrasante possession de balle de 65/35 pour City, ceux-ci n'arrivaient pas à déstabiliser la défense du Napoli qui savait se montrer dangereux en contre avec Cavani, Lavezzi, Hamsik et Inler.
Samir Nasri fut insignifiant, Aguero fut baillonné, Dzeko fut anecdotique.
Le meilleur était de loin Yaya Touré, omniprésent dans le jeu, et c'est lui qui allait se procurer la plus belle occasion de but pour City, à la 33ème minute. Lavezzi tirait un corner pour Naples quand Touré interceptait la balle et filait en contre, parcourant pratiquement tout le terrain pour servir Sergio Aguero puis récupérer la balle et envoyer un tir sur la transversale.
A noter également l'excellent match de Vincent Kompany qui fut décisif en défense, contrariant les attaques rares mais très percutantes du Napoli.

La deuxième mi-temps reprenait avec une possession de balle un peu moins élevée pour les locaux mais toujours très nettement à leur avantage.
Même scénario qu'en première mi-temps, City n'arrivant pas à coordonner ses attaques, ne comptant que sur ses fortes individualités pour faire la différence.
En contre, le Napoli se montrait redoutable depuis le début de la partie et cela allait payer à la 68ème minute, Maggio servant pafaitement Cavani qui marquait en tirant entre les jambes du gardien (0-1).
A cet instant, les joueurs de City se sont réveillés et montrés beaucoup plus réalistes en attaque, comme s'ils voulaient à tout prix éviter l'humiliation d'une défaite et justifier leur paie auprès du proprio, le Sheikh Mansour.
Aguero allait tirer sur la barre à la 72ème et dans l'action qui suivait, Zabaleta était fauché par Inler, à l'extérieur droit de la surface, et le joueur serbe Kolarov, fantomatique pendant le match, allait malgré tout justifier son transfert et ses émoluments en transformant magnifiquement ce coup franc à la 74ème (1-1).
Mancini faisait entrer Clichy et Johnson à la 75ème en lieu et place de Kolarov, le buteur et de Nasri. Puis à la 80ème, Tevez faisait enfin son entrée à la place de Dzeko.
Malgré tout, Naples allait bien résister défensivement et repartir avec le point du match nul.

Ces derniers temps, la presse s'enflammait pas mal à propos de Man City, les voyant en course pour remporter la Premier League et la Champion's League. Ce soir, on a vu les limites de cette équipe, les joueurs se connaissant encore mal, ne combinant rien d'original, Man City manque assurément de fluidité. Même si, sur ses qualités individuelles, un Aguero peut mettre une valise à un club du genre de Swansea, Manchester City aura du mal face aux plus grosses cylindrées et ne pèsera pas grand chose face au Barça, entre autres.

Source :
http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/football/europe/14816424.stm

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